Faux préservatifs en Afrique : Attention SIDA !

Selon une étude de l’ONUSIDA publiée cette année, le SIDA tue environs 3 milliards de personnes par an à  travers le monde. Et toutes les 5 secondes, une personne est infectée. Le moyen le plus sûr et garanti pour éviter la maladie, C’’est bien, le préservatif. Ils sont déversés sur les marchés africains. Rares sont ceux qui cherchent à  savoir la provenance et la fiabilité du produit qu’ils utilisent. En effet, il existe plusieurs marques de préservatifs. Mais en général, le plus utilisé en Afrique subsaharienne, c’est le condom protector. Cependant, beaucoup ignorent sa provenance. Made in china Dans une enquête menée par la chaine de télé France 24, une usine de fabrication de faux préservatifs a été découverte en Chine. Dans cette usine clandestine de préservatifs, les conditions d’hygiène ne sont pas du tout leur tasse de thé. Les ouvriers travaillent torse nus, la poussière jonche le sol et le lubrifiant est conservée dans des fûts d’essence. Conditions de conservation négligées La petite usine de 20 m² serait située dans la province de Hunan. Les préservatifs sont négligemment jetés dans des sacs en plastique. Les huit travailleurs clandestins fabriquent continuellement de faux emballages. Les autorités de la localité ont arrêté il y a quelques semaines à  peine, quatre suspects et saisis 40.000 cartons de préservatifs étiquetés sous six marques différentes : Jissbon, Durex, Sixsex, Love Card, NOX, et Rough Nider. Ainsi que 1 620 000 millions de préservatifs en vrac. Le butin saisi, représenterait plus de 53 000 euros et selon les suspects arrêtés, l’organisation auraient déjà  vendu plus de 40.000 cartons. Ce qui équivaut à  480.000 préservatifs. Destination Afrique Depuis quelques années, l’Afrique est constamment envahie par les produits chinois. Au départ, C’’était du textile, des chaussures et autres denrées de sommation. Mais depuis près d’une dizaine d’années aujourd’hui, les faux préservatifs en provenance de la Chine, sont déversés sur les marchés africains. Surtout qu’ils coûtent beaucoup moins chers que ceux qui se vendent dans les pharmacies. Le Nigéria dans la danse Le Nigéria est le premier fabricant de contrefaçons en Afrique. Il serait officiellement entré dans la fabrication de faux préservatifs au début de l’année 2005. Leurs zones de déversement sont l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Il est difficile de différencier le faux du vrai, tellement l’emballage est bien fait. C’’est ce qui expliquerait l’augmentation du taux d’infection au SIDA. Un bon nombre de personnes se plaignent de plus en plus du fait que les préservatifs se déchirent ou sont troués. Les plus sceptiques expliquent cela par le fait que, l’occident ne veut pas que l’Afrique arrive à  s’en sortir face à  cette pandémie. Certains même déclarent parfois que « les préservatifs sont infectés. Ils ne sont pas garantis et sont les principaux facteurs d’infection au VIH SIDA. » Aucun contrôle au Mali Au Mali, les produits transitent continuellement sans un contrôle strict effectué par les agents de la douane. Comme dans tous les secteurs, les dessous de tables sont monnaie courante dans ce genre de deal. Les faux préservatifs, après avoir traversé toutes les frontières nigérianes, entre généralement par le Sénégal, pour ensuite atterrir au Mali. Une fois sur le marché malien, il n’y a plus moyens d’arrêter cela. Des réglementations et contrôles stricts méritent d’être menés par les autorités sanitaires du pays et tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin, aux trafics de marchandises. Malgré qu’il ait connu une légère régression cette année, le SIDA demeure présent sur le continent. Il est impératif de rester toujours sur ses gardes. Et il faut que les autorités maliennes, révisent le prix des préservatifs vendus en pharmacie puisque tous n’ont pas forcément les moyens de se les procurer. C’’est ce qui amène beaucoup à  s’en procurer à  la boutique du coin.