Présidence de l’URD : la cour d’appel de Bamako confirme la victoire de Gouagnon Coulibaly

Depuis janvier 2022, le parti de l’ancien chef de file de l’opposition, feu Soumaila Cissé est secoué par une crise. A l’issu d’un congrès extraordinaire organisé le 16 janvier 2022, Gouagnon Coulibaly a été élu, nouveau président de l’URD. Une élection rapidement contestée par le président par intérim, Pr. Salikou Sanogo. Une bataille judiciaire s’est par la suite enclenchée, la Cour d’appel de Bamako vient de statuer en faveur de Gouagnon Coulibaly.

Le tribunal de grande instance de la commune V de Bamako avait dans son délibéré du 4 avril 2022, confirmé l’élection de Gouagnon Coulibaly en qualité de Président du parti URD, à l’issue du congrès extraordinaire du 16 janvier 2022. Le Président par intérim Salikou Sanogo avait contesté l’élection de Gouagnon Coulibaly. Conséquence : l’instauration un bicéphalisme s’est installé à la tête du parti. La cour d’appel de Bamako, en vidant son délibéré ce mercredi 7 septembre 2022, dans l’affaire qui oppose Salikou Sanogo et Gouagnon Coulibaly, à, dans un arrêt confirmé l’ensemble des dispositions du jugement du tribunal de la commune 5 du district de Bamako du 4 Avril 2022. Elle valide le congrès extraordinaire du 16 janvier 2022, confirme la légalité et la légitimité de l’élection de Gouagnon Coulibaly. Contacté, les proches de Salikou Sanogo n’ont pas souhaité répondre à nos questions, toutefois ils ont assuré que des recours appropriés seront exercés contre ladite décision. De son côté, Gouagnon Coulibaly, explique qu’avec cette décision de justice et avec la grosse de justice en main, il va s’atteler à redynamiser le parti très bientôt par des activités sur le terrain. Pour rappel, c’est face au refus du 1er vice-président Salikou Sanogo de convoquer un congrès extraordinaire du parti pour élire un nouveau président du parti après le décès de Soumaila Cissé qu’un Collectif pour la sauvegarde de l’URD a été créé en 2021, présidé par Coulibaly Kadiatou Samaké, 3ième vice-présidente du parti.

 

Mali : le journaliste Adam Thiam est décédé

Adam Thiam, journaliste et Directeur de la communication de la Présidence de la République est décédé ce jeudi 18 mars dans la soirée des suites d’une courte maladie. Éditorialiste et considéré par beaucoup comme une des plus belles plumes de la presse malienne, son décès suscite l’émoi. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient. Ils saluent pour la plupart un grand homme.

Présidence de la CAF : deux candidatures retenues à l’issue de la première étape

La Commission de Gouvernance de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est réunie au Caire les 5 et 6 janvier 2020, sur convocation de son président Me Michel Kizito Brizoua-Bi, pour effectuer les contrôles d’éligibilité des candidats pour les postes de Président et de membres du Comité Exécutif de la CAF. Cinq candidatures ont été officiellement enregistrées pour le poste de président de la CAF, au terme des travaux, la commission a accepté les candidatures de Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football et de Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football. La commission a déclaré inéligible Ahmad Ahmad, président sortant sanctionné par la FIFA. Les deux autres dossiers de candidature à savoir celui du Mauritanien Ahmed Yaya et du Sud-africain Patrice Motsepe sont jugés recevables mais la commission estime qu’il est nécessaire d’effectuer des vérifications complémentaires. Ainsi, les deux hommes seront auditionnés au Caire, siège de la CAF le 28 janvier prochain. La CAF élira pour un mandat de quatre ans le successeur de Ahmad Ahmad lors de la 43eme Assemblée générale ordinaire élective prévue le 12 mars 2021 à Rabat au Maroc.

Sidi Brahim Ould Sidatt : « Notre volonté n’a jamais été de participer au gouvernement »

Du 27 au 29 avril s’est tenue à Kidal la 6ème session du Comité directeur de la CMA. Au cours de cette  cérémonie, le Président en exercice,  Alghabass Ag Intallah, a passé le témoin à Sidi Brahim Ould Sidatt pour six mois. Le nouveau Président, Secrétaire général du MAA détaille ses ambitions pour ce nouveau mandat.

Sous quel signe placez-vous votre mandat ?

Celui de la continuité dans le processus de mise en œuvre de l’Accord. Une feuille de route a été  signée avec le gouvernement du Mali et l’ensemble des acteurs lors de la dernière rencontre du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci parle des réformes politiques et institutionnelles, de l’armée reconstituée, de la formation et du déploiement des premières unités, de la zone de développement du nord. Ce sont les priorités, mais il faut aussi doter les autorités intérimaires d’un appui pour qu’elles puissent financer des activités socio-économiques pour les populations. 

Quelle analyse faites-vous de la mise en œuvre de l’Accord ?

Beaucoup d’activités ont été faites au cours des  quatre années, mais elles ont été superficielles. Les actions essentielles pour rendre l’Accord irréversible n’ont pas été menées, notamment la réforme constitutionnelle, la reconstruction d’une armée nationale, capable de défendre l’intégrité de tout le territoire, et une zone de développement avec une stratégie spécifique, qui permettra de mettre les régions du Nord au même niveau que les autres parties du pays. 

Un affrontement vous a opposé au MSA le 3 mai à Talataye. Comment est-il advenu ?

D’abord, le poste de la CMA qui est à Talataye est constitué essentiellement des populations de cette localité. Nous avons pour l’installer travaillé avec des gens du MSA. Nous l’avons mis en place d’un commun accord dans la quiétude et l’entente.  L’attaque est venue du côté du MSA. C’est à eux qu’il faut demander pourquoi ils ont attaqué un poste dont ils avaient consenti à la mise en place. S’ils devaient le faire, ils auraient dû nous appeler pour que nous puissions trouver une solution sans en arriver à l’affrontement. La CMA est perplexe jusqu’à présent par rapport à ce qui a poussé les gens du MSA à délibérément violer le cessez-le feu.

Que pensez-vous de l’Accord politique ayant abouti à la composition du gouvernement ?

Notre volonté n’a jamais été de participer au gouvernement, mais à la mise en œuvre de l’Accord délibérément signé par les parties maliennes. Si ce gouvernement dit de large ouverture est prêt pour la mise en œuvre de cet accord, nous ne pourrons que le féliciter.

HCI : Les dessous du congrès

Le 21 avril, à la suite d’un consensus, Ousmane Chérif Madani Haidara est devenu le nouveau Président du Haut conseil islamique du Mali. Pour y parvenir, les négociations furent longues et délicates et les protagonistes difficiles à convaincre.

Quinze jours avant le congrès du Haut conseil islamique, le Groupement des leaders religieux reçoit, chez son Président, Ousmane Madani Haidara, l’Union nationale des femmes musulmanes. Dans le salon du guide religieux, les dames tentent de le convaincre. En mission depuis deux mois, elles ont rencontré toutes les autres associations susceptibles de présenter un candidat pour le congrès. Objectif, éviter une élection qui se déciderait au vote et, par extension, de « possibles divergences ». Afin de se faire entendre, elles brandissent la menace d’un boycott du vote si un consensus autour d’un candidat n’est pas trouvé d’ici là. Convaincus par le plaidoyer, une rencontre est décidée quelques jours plus tard entre Thierno Hady Thiam, du Groupement des leaders religieux, Aboubacar Camara, de la Ligue des imams du Mali (LIMAMA) et Mohamed Traoré, Président de l’Association des prédicateurs. Un aparté inédit entre  des membres de tendances présentées comme opposées (Tidjanis – Wahabites). « Nous sommes responsable devant Dieu. Nous devions nous effacer, oublier les tendances. Il n’y a qu’un seul Islam, c’est la pensée islamique qui diffère », raconte Thiam, aujourd’hui deuxième Vice-président du HCI. « Le pays avait beaucoup de problèmes, nous ne voulions pas en rajouter ». S’ensuivent deux premières réunions, pour instaurer un climat de confiance entre les deux groupes. Sept réunions en tout, qui se sont pour la plupart étirées tard dans la nuit, ont été nécessaires pour rassembler les différents points de vue. Entre les deux premières et la toute dernière, le groupe de négociation, qui s’était entre temps élargi, avait réussi à convaincre la plupart des protagonistes. Soufi Bilal mis à part. Ce dernier, candidat à la présidence et qui n’était avec aucune des deux entités, s’est dit opposé à l’accord. Selon l’une des personnes présentes aux négociations, le poste de sixième Vice-président qui lui avait été proposé ne lui convenait pas. Mais, à la dernière minute, selon Hady Thiam, se rendant compte de son handicap face à cette alliance inattendue, le guide de la communauté soufi décidera de se retirer en échange de la fonction de Président du Poste de contrôle. Plus rien ne pouvait donc s’opposer à la victoire de Chérif Ousmane Haidara. Tout nouveau Président, le guide des Ancar a assuré devant l’assistance n’avoir jamais demandé cet honneur, mais y avoir été contraint par ses admirateurs.

Oui, non, oui

Le Groupement des leaders religieux confie avoir décidé depuis un moment de faire de Haidara son candidat. Informé des intentions de l’association, le leader religieux aurait accueilli la nouvelle avec froideur. Néanmoins, honoré de la marque d’attention de ses collaborateurs, il a accepté sous conditions. Avant le meeting du 10 février du l’ancien Président Mahmoud Dicko, durant lequel il était absent, son représentant, à l’évocation du nom de Haidara, avait été conspué. À son insu, quelques jours avant le congrès, lors du dépôt des candidatures, l’un de ses collaborateurs en déposait une à son nom. Courroucé, il reçut une délégation du groupement dans une ambiance lourde. Cette dernière arrivera tout de même à le convaincre, en présentant la situation comme irrévocable. « C’est Dieu qui t’a choisi, tu ne peux plus refuser », lui dira-t-on.  Ce à quoi Haidara a rétorqué « je vous fais confiance ».

ADP – Maliba : Grandes divergences au sommet

Entre l’Honorable Amadou Thiam, Président du Comité exécutif sortant, et Aliou Boubacar Diallo, Président d’honneur du parti, le leadership de l’ADP – Maliba est très disputé depuis un certain temps. Si le mandat du premier a expiré depuis le 8 février dernier, le second ne semble pas légitime pour prendre les rênes du parti sans la tenue d’un congrès.

Dans une déclaration en date du 16 avril 2019, plusieurs membres du Comité exécutif sortant de l’ADP-Maliba, accompagnés de certains députés et membres des coordinations régionales, montaient au créneau pour constater la caducité du mandat du comité présidé par l’Honorable Amadou Thiam et « autoriser le Président d’honneur et fondateur du parti à gérer l’ADP – Maliba avant le prochain congrès ».

Voix discordantes

Loin de mettre fin au problème de légitimité du bureau à la tête du parti, cette sortie a plutôt accentué les divergences entre les deux camps protagonistes. « Cette déclaration n’est qu’une prétention de quelques membres du parti, qui ne sont même pas tous membres du Comité exécutif, à la solde d’un individu », pointe Sory Ibrahima Traoré, Secrétaire général sortant de l’ADP-Maliba. « Jusqu’à preuve du contraire, c’est l’Honorable Amadou Thiam qui est le Président de l’ADP Maliba et le Comité exécutif se prépare à tenir un congrès dans les plus brefs délais », précise-t-il.

Mais les proches du Président d’honneur, Aliou Boubacar Diallo, ont aussi un avis bien tranché. Pour eux, le mandat du Comité exécutif, dirigé par l’Honorable Amadou Thiam, étant arrivé à terme et le congrès n’ayant pas été tenu dans les délais, ce comité  ne peut plus représenter ou engager l’ADP – Maliba auprès de tierces parties.

Irréconciliables ?

« Il y a une question non seulement d’existence légale auprès de l’administration de ce Comité exécutif sortant, mais aussi une question de légitimité au vu de l’expiration de son mandat », relève Cheick Oumar Diallo, Secrétaire politique du Comité exécutif sortant, qui précise qu’il n’a jamais été enregistré auprès de l’Administration territoriale.

Même si une commission de conciliation a été mise en place en interne pour rapprocher les deux parties, cela n’empêche pas la poursuite normale de la procédure de justice intentée par Aliou Boubacar Diallo pour « reprendre la direction du parti et organiser le congrès ».

Le divorce serait-il consommé entre l’ancien candidat à l’élection présidentielle et son ex Directeur de campagne ? « Quoi qu’on dise, Amadou Thiam est une créature d’Aliou Diallo et le vrai problème à l’ADP-Maliba c’est qu’il y en a un qui est pressé d’entrer au gouvernement et l’autre qui s’y oppose », conclut un analyste politique.

Museveni se prépare pour un nouveau mandat

Au pouvoir depuis 1986 et âgé de 73 ans, le président ougandais, Yoweri Museveni vient de promulguer la loi supprimant la limite d’âge pour les candidats à la présidentielle. L’ancienne loi fixait à 75 ans l’âge limite.

Désormais, rien n’empêche le président ougandais de se présenter à l’élection présidentielle prévue en 2021. Il vient de promulguer la loi très controversée adoptée par le parlement le 20 décembre 2017 à une majorité de 315 voix pour et 62 contre et 2 abstentions, dans une ambiance assez tendue. La loi qui limitait l’âge des candidats à la présidentielle à 75 ans a été supprimée par les députés. L’actuel président qui aura donc 77 ans en 2021, à la fin de son mandat pourra librement se représenter à sa propre succession. Réélu pour un cinquième mandat en 2016, dans des conditions qui suscitent des interrogations, le président ougandais s’ouvre ainsi la voie pour « une présidence à vie », comme le craignent ses opposants.

En outre, la nouvelle loi promulguée réinstaure la limitation du nombre de mandats consécutifs à deux, alors qu’elle avait été supprimée de la constitution par le président en 2005 pour lui permettre de briguer un troisième mandat. Mais cette limitation du nombre de mandats présidentiels, n’entrera en vigueur que lors des futures échéances électorales en 2021. Ce qui donne théoriquement le droit au président actuel de se représenter un énième mandat. « La ratification de cette loi n’est pas une surprise. C’est un plan bien orchestré pour avoir Museveni au pouvoir à vie », s’est indigné le chef de l’opposition Kizza Besigye. « Museveni est le principal bénéficiaire de cette fraude constitutionnelle », a-t- il ajouté.

Dr.Akinwumi Adesina, nouveau président de la BAD

Dr Akinwumi Adesina est le tout nouveau président de la Banque Africaine de Développement et le 8e depuis la création de l’institution. Il prendra officiellement fonction en Septembre 2015. Avec 58,10% des voix totales, il a devance le candidat tchad en 31,62% des voix et la Cap-Verdienne Christina Duarte 10,27%. C’est une belle victoire pour le géant Nigerian qui pour la première fois prend la tête d’une institution panafricain comme la BAD et peut s’enorgueillir d’avoir eu le meilleur candidat en termes d’arguments économiques mais aussi de lobbying. Le vote lui a été rapide ce 28 Mai et à  vu l’élimination rapide de la Sierra Leone de l’à‰thiopie puis du Mali lors du 4e tour. Une grosse déception pour un pays qui voulait le leadership de la banque des blues de développement. Déception aussi pour le tchad in Kordje Bedoumra dont l’oral fut l’un des meilleurs à  côte du Nigerian. Pour le vainqueur qui pour sa toute première déclaration, a remercié les autres candidats et toute l’Afrique, cette élection va changer sa vie. Issu d’un milieu pauvre, Dr Adesina Akinwumi s’est dit heureux et compte bien continuer le travail de Donald Kaberuka. Pour la ministre nigériane des Finances, le Nigeria méritait cette victoire. Notre candidat était le meilleur et à  fait une campagne ideale ». Nous allons travailler avec l’Afrique toute entière. Booter les Infrastructures du Continuent et oeuvrer dans le sens du progrès. Fière Ngozi à  embrasse son compatriote savourant une victoire qui attenue son echec pour la présidence de la Banque Mondiale. Le Nigeria géant économique de plus 150 millions d’habitants et qui tire ses richesses des hydrocarbures vient de s’adjuger un nouveau leadership en prenant la tête de la Banque Africaine de Développement ce 28 Mai 2015.

Robert Mugabé, Président de l’Union Africaine

Robert Mugabe, président zimbabwéen est depuis ce vendredi le nouveau président de l’instance continentale, l’UA. Le plus ancien chef d’à‰tat africain en exercice, au pouvoir depuis l’indépendance de son pays en 1980, succède au Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. « J’accepte humblement votre décision collective, pleinement conscient de la lourde responsabilité qu’elle implique », a-t-il déclaré, sous les applaudissements de leurs pairs. Un signal pour les occidentaux? Alors que des rumeurs persistantes le disaient à  l’article de la mort(il souffrirait d’un cancer), c’est un Robert Mugabé pimpant et tout sourire qui a pris fonctions aujourd’hui. à€ 90 ans passés, il est au pouvoir depuis 35 ans et la Constitution de son pays lui permet théoriquement de rester au pouvoir jusqu’à  99 ans. Depuis une « réforme agraire » sanglante qui a chassé la plupart des fermiers blancs du pays, et violences qui ont entaché les campagnes électorales de 2002 et 2008, il était devenu personঠnon gratta auprès des occidentaux qui ont multiplié les sanctions contre son régime. Mais sur le continent africain, il garde l’image du héros de l’indépendance pour la plupart des Africains. Ne serait-ce que parce qu’il a toujours osé vilipender les Occidentaux : ses tirades anti-impérialistes et ses provocations plaisent. Robert Mugabe a en outre su rompre l’isolement en se tournant vers l’Asie, imité par de nombreux dirigeants africains. Pour Aditi Lalbahadur, analyste à  l’Institut sud-africain des affaires internationales, l’accession de Robert Mugabe à  la tête de l’UA vendredi « est une reconnaissance par les dirigeants africains ». « Cela le renforce également en tant que leader, et cela entérine aussi le statu quo politique au Zimbabwe », note-t-elle. Pourtant, cette nomination suscite un certain embarras dans les rangs de l’organisation panafricaine. Des diplomates ont en effet évoqué un « hasard malheureux » et une règle impossible à  contourner offrant, à  tour de rôle, la présidence de l’UA à  chaque grande région africaine : c’était le tour de l’Afrique australe et le Zimbabwe était seul pays en lice. Des observateurs ont par ailleurs estimé que cette élection était un mauvais signal envoyé par l’organisation sur les valeurs de démocratie et de gouvernance qu’elle prétend défendre, ce qui risquerait de nuire à  son image.

Toumani Djimé Diallo : un fidèle du président au Secrétariat Général de la Présidence.

C’’est un fidèle parmi les fidèles du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta qui prend les rênes du secrétariat général de la Présidence avec rang de ministre. Il s’agit de Toumani Djimé Diallo. Le natif de la capitale du Méguétan (Koulikoro) fut longtemps un proche collaborateur du président. Sa collaboration avec IBK commence à  la fin des années 90 o๠l’homme fut chargé de mission à  la Primature. A l’accession d’IBK à  la tête de l’Assemblée nationale, Toumani Djimé Diallo est, conseiller spécial du président chargé de l’appui technique aux délégations parlementaires maliennes. Il participe aux sessions parlementaires et aux travaux des commissions permanentes l’Assemblée permanente paritaire ACP UE et au suivi parlementaire des négociations avec l’OMC. En 2007, il devient le chef de cabinet du président de l’hémicycle d’alors. Trois ans plus tard, il entame une carrière diplomatique en devenant l’Ambassadeur du Mali au royaume du Maroc. M. Diallo est resté fidèle à  l’actuel président de la République même dans les moments les plus difficiles de sa vie notamment après sa démission de l’Adéma/PASJ. Homme de plume Le journal « La Nation » dont il était le directeur de publication contribuera beaucoup à  soutenir le combat politique de celui que les Maliens considéraient comme victime d’une cabbale au sommet. En signant son retour auprès d’IBK, le sexagénaire l’aidera sans doute dans le traitement et la gestion des grands dossiers de la République. Toumani Djimé Diallo sera épaulé par son adjoint Seydou Nourou Keà¯ta, un cacique du Rassemblement pour le Mali (RPM) dont l’engagement et la compétence ne souffrent d’aucun doute. Comme pour permettre à  la machine de la Présidence de tourner à  plein régime, Ibrahim Boubacar Keà¯ta a également nommé hier Mahamadou Camara, en qualité de Directeur de cabinet avec rang de ministre.

Gouvernement : IBK peut-il compter sur la diaspora ?

Nouvelle rumeur : Django Sissoko, l’actuel Premier ministre malien de transition, pourrait faire l’affaire d’ici les législatives, et fort de sa majorité, IBK nommerait ensuite son Homme…Pour revenir dans le vrai, les noms de Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) et de Tiéman Hubert Coulibaly, l’actuel ministre des Affaires étrangères continuent d’être cités pour la primature. Nancoma Keita, un homme du sérail RPM, Bocary Téréta, Secrétaire Général du parti ou encore le très charismatique, patron de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Mais ce dernier peut-il quitter un poste aussi stratégique que Directeur de l’ONU-Sida pour se mêler de politique ? Il avait été un moment pressenti pour être Premier Ministre de transition, avant la nomination du scientifique Cheick Modibo Diarra. La formation du futur gouvernement fait véritablement débat dans les milieux politiques et les grins de la capitale. Le défi pour IBK sera de composer un savant mélange de cadres compétents, tirés de sa propre formation politique, des autres familles politiques ou encore de la diaspora. La diaspora : un vivier de cadres compétents Il est tout à  fait plausible que le Président IBK puise largement dans la diaspora malienne, pour former son équipe dirigeante, ayant lui même été un cadre de l’extérieur. Pour rappel, il a travaillé au FED, le fonds européen de développement dans les années 80 et même été ambassadeur en Côte d’Ivoire sous Alpha Oumar Konaré, avant d’occuper les fonctions de ministre et de Premier ministre au Mali. Il pourrait donc privilégier ce profil au détriment de certains cadres de l’intérieur.  » Notre pays a aujourd’hui besoin de cadres compétents et il faut changer les mentalités, voilà  le vrai défi d’IBK », affirme Mme Sylla, directrice d’un magazine féminin. De nombreux maliens s’illustrent aujourd’hui dans les organismes internationaux. Tout récemment, Modibo Ibrahim Touré, l’ancien ministre des postes et nouvelles technologies s’est vu confier à  l’ONU, la Direction adjointe des pays des Grands Lacs, par Ban ki Moon. Un autre, comme Hamadoun Touré, officiait lui à  l’ONUCI en Côte d’Ivoire avant son entrée au gouvernement de transition. Une expérience qui s’est révélée courte pour l’homme qui aurait retrouvé son poste. Un profil comme Habib Ouane, cadre de la CNUCED et proche d’IBK pourrait aussi faire l’affaire. Ce dernier a été ministre de l’énergie et de l’eau, sous ATT avant le coup d’Etat :  » La fonction n’était pas facile. Lorsqu’on vient des institutions, il est laborieux de composer avec l’état d’esprit local, mais la tâche est intéressante », confie le fonctionnaire international qui déplore cependant le côté griotique de la politique. Trouver le bon équilibre Pour sa première déclaration, IBK a voulu lancer un message clair au sérail politique :  » Il n’y aura pas de partage du gâteau et ne seront nommés que sur compétence et mérite, ceux qui devront l’être.. ». Une déclaration qui si elle a fait mouche, devra s’appliquer dans la pratique.  » Il faut malheureusement constater qu’au Mali, on a nommé les ministres, administrateurs civils et directeurs des structures étatiques par affinités politiques et reconnaissance ces dernières années, ce qui a installé un sytème de gouvernance difficile à  changer en un tour de main », précise ce chargé de Communication d’un ministère de la place. La politique étant malgré tout une affaire d’alliances, IBK devra composer avec la classe politique locale. Et il ne fera pas que des heureux. Ni des mécontents. Sa forte personnalité devra aussi s’imposer face aux religieux et aux militaires.  » Pour l’heure, IBK, ne touchera pas à  ces derniers. D’une certaine façon, il leur doit sa victoire et ne va pas se hasarder à  soulever une tension « , commente ce policier. Exit donc les hommes en uniformes qui ont intégré la transition ? Beaucoup d’entre eux ont été nommés Général et d’après une source, certains viseraient des postes dans le futur gouvernement, tout comme les religieux qui voudraient plus qu’un simple ministère du culte et des affaires religieuses. Pour Kankélentigui, un mélange de sagesse et d’autorité sera la clé pour former une équipe de choc. Les défis de l’heure sont de taille. Et comme l’a martelé le Président élu lors d’un de ses discours de campagne, « Tolérance Zéro » !

IBK : « Cette victoire, je vous la dois ! « 

En prélude, le Président Keita a remercié le peuple Malien, les partis politiques et ses alliés de l’avoir porté à  la victoire. « Je remercie tous ceux qui m’ont porté pendant toutes ces années dans les moments heureux comme dans les moments de peine », a déclaré un IBK visiblement heureux d’être arrivéà  la magistrature suprême. Le Salut Républicain a ensuite été adressé à  Soumaila Cissé, perdant de l’élection présidentielle : « Je serai le président de tous les MALIENS » a poursuivi le Président. IBK n’a pas non plus oublié la communauté internationale qui a permis et aidé le bon déroulement du processus électoral en garantissant la transparence et la crédibilité du scrutin ». Surtout, IBK conscient de cristalliser l’élan d’espoir et les attentes de ses concitoyens, s’engage à  servir le Mali avec dévouement et exemplarité. Premier devoir, a affirmé le Président, dès après l’investiture sera :  » d’œuvrer au Rassemblement de tous les Maliens et les Maliennes ».  » Autour des idéaux de paix et de tolérance, et de rassemblement ». Autre déclaration forte la réconciliation : « Cette réconciliation est nécessaire pour faire face aux aspirations légitimes de notre peuple »… Reconstruction d’un état de droit, redressement de l’armée et de l’école, lutte contre la corruption, développement économique et social de notre pays. « Refondation nationale, ère nouvelle, promesses et défis, d’un Mali qui retrouvera toute sa place dans le concert des Nations, un Mali souverain et respecté qui retrouvera toute sa place au dehors comme au dedans », a conclu IBK.

Mali : vers une nouvelle gouvernance présidentielle ?

L’époque est chère et courte, celle du positionnement pour entrer dans le gouvernement. Il faut faire vite ! On imagine ceux qui font parvenir des messages au Président ou encore ceux qui avaient disparu, réapparaà®tre dans la messagerie du « Kankelentigui ». Sauf qu’elle doit être bien pleine voire désactivée. Attention, ne devient pas chef d’Etat qui veut en cette République griotique. Et les messages de félicitation continuent. On dit que le président consulte, cherche, écoute, murit sa réflexion avec sagesse. Il est en tout cas avéré que la tâche s’annonce difficile pour IBK qui cristallise beaucoup d’espoir. O๠commence la nouvelle gouvernance ?  » Dans la manière de gérer l’administration, répond un consultant politique.  » Le président devra non seulement incarner l’autorité d’Etat mais aussi changer toute la gouvernance d’Etat et les vieilles pratiques démocratiques ». Pour Yaya Traoré, membre de la diaspora : « si IBK succombe à  la forte volonté des maliens d’avoir un gouvernement de jeunes visages, il lui faudra impérativement de bons conseillers politiques, directeurs de cabinet, chefs de cabinet ou secrétaires généraux expérimentés à  la présidence ». Fini le laxisme au sommet de l’Etat ? Ce laxisme, dont on a tant parlé sous ATT n’était-il pas une autre façon de gouverner ? Avec IBK, qu’est-ce qui va changer ?  » La fonction de chef d’Etat est à  réincarner, à  réinventer même… ATT avait en son temps désacralisé la fonction, en se rendant dans toutes sortes de cérémonies o๠ses ministres pouvaient très bien se rendre », commente ce journaliste. Fini le temps des poses de première à  tout va ou des cérémonies de lavage de main au savon avec les enfants ? Il est certain qu’avec IBK, les choses seront beaucoup plus recadrées :  » Nous sortons d’une crise et le pays doit se reconstruire. Il est impensable de tomber dans un folklore quotidien. Les Maliens eux-mêmes ne veulent plus de cela ! », comment ce diplomate en poste à  Bamako. « IBK devra aussi s’affranchir de la tutelle des militaires et des religieux au risque de mécontenter le peuple », s’inquiète cet enseignant. Alors, que devra être la présidence d’IBK ? Le secret autour des consultations pour nommer le gouvernement donne déjà  le ton. Plus de supputations, ni de rumeurs, IBK n’aurait rien promis à  personne et le moment venu, la liste tant attendue sera rendue publique, à  l’attention de tous et des médias… A la cour constitutionnelle de proclamer désormais !

Dlamini-Zuma, patron de l’UA

Il a voulu y croire jusqu’au bout mais a bien dû se ranger au verdict des urnes. Jean Ping n’aura fait qu’un seul mandat à  la tête de l’UA, contrairement à  son prédécesseur, le Malien Alpha Omar Konaré. Trois tours et puis s’en va… Il aura en effet fallu y retourner à  quatre fois pour arriver à  départager les deux adversaires. La ministre sud-africaine de l’Intérieur, ancienne ministre des Affaires étrangères et ex épouse du chef de l’Etat Jacob Zuma, a finalement pris le dessus avec 37 voix soit trois de plus que la majorité requise. Déjà  en janvier dernier, les chefs d’Etat n’étaient pas parvenus à  désigner le président de la commission. Cette situation avait créé une certaine tension au sein de l’institution, notamment entre pays francophones et anglophones. Le mandat de Jean Ping avait alors été prorogé pour six mois, le temps de se mettre d’accord. Lors de l’élection ce dimanche, l’ex-épouse du Président sud-africain Jacob Zuma était arrivée en tête aux trois premiers tours de scrutin sans toutefois réunir la majorité requise de deux-tiers des voix. Puis au quatrième tour, elle s’est retrouvée seule en lice, et a alors réussi à  réunir 37 voix, soit trois de plus que la majorité des deux-tiers des délégations, qui était de 34 voix. « Iron lady » Avec Nkosazana Dlamini-Zuma, C’’est l’Afrique anglophone qui prend pour la première fois la tête de l’organisation continentale. Même si la principale concernée refusait, avant son élection, d’être considérée comme la candidate des anglophones. « On applique des programmes convenus par tous, donc on ne consulte par les anglophones et les francophones. On prend ce qui est décidé collectivement et on l’applique sans crainte et sans faveur. Je ne suis pas anglophone, je suis zouloue », avait-t-elle exposé vendredi dernier. Dlamini-Zuma est l’une des femmes les pus puissantes de son pays voire du continent. Après dix ans aux Affaires étrangères de 1999 à  2009, elle est depuis cette date ministre de l’intérieur. Diplomate chevronnée, femme de caractère, cette zoulou née le 27 janvier 1949 aura eu un parcours particulier. Cadre de l’ANC, le parti de Nelson Mandela, elle a d’abord commencé en 1971 des études de botaniste et de zoologie avant de virer vers la médecine qu’elle étudie à  l’Université du Natal. Contrainte à  l’exil à  cause de ses activités au sein de l’ANC, elle se rend en Grande Bretagne o๠elle termine ses études à  l’Université de Bristol. Puis revient en Afrique, au Swaziland o๠elle rencontre, à  l’hôtital Mababane, son futur époux, Jacob Zuma de qui elle est aujourd’hui divorcée. Ses qualités de rigueur et sa capacité à  rallier les opinions divergentes comme en RDC o๠elle fut artisane des accords de paix, suscitent beaucoup d’espoir au sein de l’UA. Loin de la bureaucratie dans laquelle s’est perdue l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma entend relever le défi d’une Afrique unie et compétitive. Pour l’y aider, elle aura derrière elle la première puissance du continent, son pays, l’Afrique du sud.

Communication Présidentielle : Diarra Diakité aux commandes

La continuité. C’’est ce que vient de décider le Chef de l’Etat en nommant Diarra Diakité, Kader Maà¯ga et Issa Doumbia en qualité de Conseillers Techniques à  la présidence de la République. Depuis le début du mandat du Président ATT, les trois promus sont Chargés de Mission à  la Cellule de Communication présidentielle (CCOM). Une Cellule dirigée pendant neuf ans (2002 – 2011) par Seydou Sissouma, récemment nommé Commissaire du Mali à  l’UEMOA. Les nouveaux promus de la communication présidentielle Après le départ de M. Sissouma à  Ouagadougou, la communication présidentielle est désormais dirigée par Diarra Diakité. Il est choisi par le Président ATT par le Décret N° 538 du 29 août 2011. Jusque-là  Chargé de Mission dans la même Cellule, il s’occupait notamment de la gestion du site internet présidentiel : www.koulouba.pr.ml Journaliste de formation ayant servi, entre autres, à  l’ORTM, au Projet IEC-Population puis au Centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO) à  Bobo Dioulasso (Burkina Faso), Diarra Diakité a désormais en charge la coordination des activités de la communication présidentielle. Dans ses nouvelles attributions, M. Diakité doit superviser les activités de communication de l’ensemble des services rattachés à  l’institution présidentielle. Il lui incombe aussi de veiller à  une meilleure collaboration avec les structures de communication gouvernementale. l’arrivée du nouveau chef de la CCOM est accompagnée d’une réorganisation de cette Cellule très stratégique dans le dispositif du chef de l’Etat. Ainsi, dans l’accomplissement de ses tâches, Diarra Diakité sera épaulé par deux confrères avec lesquels il chemine depuis septembre 2004 à  la CCOM : il s’agit de Kader Maà¯ga et Issa Doumbia. Promus eux-aussi Conseillers techniques par Décrets N° 536 et 537 du même 29 août. Dans le sens du renforcement de la CCOM, les domaines de compétences des deux nouveaux conseillers techniques sont élargis. Principalement, ils ont en charge les relations avec les médias, la gestion de la couverture médiatique des activités présidentielles. l’étude et le suivi des questions relatives à  la communication et à  la vie des médias relèvent également de leurs attributions. Dans la mouvance de la réorganisation de la CCOM, le Bureau d’interprétariat – Traduction, tenu par Moussa Sangaré, intègre entièrement la communication présidentielle. De même, le Président ATT a promu Abdoulaye Benson Diakité, Conseiller Spécial auprès de lui (Décret N° 2011 – 535 PRM du 29 août 2011). Il traite des dossiers spécifiques à  lui confiés par le Chef de l’Etat.

Obiang Nguema, l’erreur de casting de l’Union africaine

En portant pour un an à  sa présidence l’équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, l’institution panafricaine inflige un camouflet aux démocrates du continent et aux électeurs ivoiriens Confie-t-on les clés de la salle des coffres à  un braqueur récidiviste ? C’est grosso modo ce que viennent de faire la trentaine de chefs d’Etat réunis dimanche et ce lundi à  Addis Abeba (Ethiopie) à  la faveur du 16e sommet de l’Union africaine (UA): ils ont conféré pour un an au despote équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 68 ans, la dignité de président en exercice de l’institution. Certes, la désignation de ce militaire, parvenu au pouvoir en 1979 au prix d’un coup d’Etat, obéit à  la tradition qui veut que la fonction revienne à  tour de rôle à  chacune des cinq sous-régions du continent noir; en l’occurrence, cette fois, l’Afrique centrale. Certes, objectera-t-on encore, la mission qui lui échoit revêt un caractère essentiellement symbolique. Arguments aussi spécieux l’un que l’autre. L’UA a su dans un passé récent écarter un autre putschiste, le Soudanais Omar el-Béchir, par ailleurs poursuivi par la Cour pénale internationale pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés au Darfour ; avant de congédier l’an dernier le Guide libyen Muammar Kadhafi, candidat au mépris des règles maison à  un second mandat. Les symboles ? C’est précisément en leur nom que les défenseurs des droits de l’homme, Africains ou pas, jugent le choix navrant. D’autant que ce forum 2011 avait pour thème officiel les « valeurs partagées » du milliard d’êtres qu’héberge entre Tunis et le Cap-de Bonne-Espérance le berceau de l’humanité. Les valeurs ? Parlons-en. Traité avec le respect dû à  son pactole pétrolier -la Guinée équatoriale est le 3e producteur d’or noir de l’Afrique subsaharienne-, Obiang piétine depuis trois décennies la credo démocratique affiché par l’Union. En la matière, son irruption sur l’avant-scène aura donné le ton. Alors vice-ministre de la Défense, celui que l’on surnomme « Zé Bere Ekum » – la Panthère aux aguets dans la langue de l’ethnie fang- renverse à  l’été 1979 son oncle Francisco Macias Nguema, premier président du seul pays hispanophone d’Afrique, avant de l’envoyer au peloton d’exécution. Depuis, il régente à  la cravache son petit émirat pétrolier et ses 650000 âmes, condamnées pour la plupart à  végéter dans une pauvreté obscène au regard des royalties encaissées par le clan Obiang. Dissidents embastillés et torturés, opposition muselée, société civile bâillonnée, presse asservie, purges déclenchées en riposte à  des complots le plus souvent imaginaires : un festival permanent, dénoncé notamment par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), ONG basée à  Dakar (Sénégal). Le bilan est à  ce point calamiteux que l’Unesco -l’agence des Nations unies pour l’éducation et la culture- a décliné une offre dorée sur tranche: trois millions de dollars sur cinq ans, censés financer un « Prix Teodoro-Obiang-Nguema » voué à  récompenser « la recherche en sciences de la vie ». En fait de science, le bienfaiteur éconduit a celle de l’opacité. C’est qu’au rayon de la transparence, la performance du maà®tre absolu de Malabo, réélu en novembre 2009 avec 96,7% des suffrages exprimés, laisse pantois. Le gouvernement nommé deux mois plus tard résulte au demeurant d’un époustouflant casting familial. Qu’on en juge: un frère à  la Défense, un fils aà®né, connu pour sa passion compulsive pour les bolides de luxe, promu ministre d’Etat, un cadet doté du portefeuille -c’est bien le mot- de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, un neveu aux Finances et au Budget. La corruption? Endémique. Dans son palmarès 2010 de la vertu en la matière, l’ONG Transparency International classe la Guinée équatoriale au 168e rang sur 178… Comment s’étonner que l’ami Teodoro figure parmi les chefs d’Etat visés -en vain pour l’heure- par diverses plaintes dans l’affaire des « biens mal acquis » ? La première allocution du nouveau président en exercice de l’UA résonne comme un aveu. « Les concepts de démocratie, de droits humain et de bonne gouvernance, a-t-il déclaré dimanche, ne sont pas des thèmes nouveaux pour l’Afrique. Mais il convient de les adapter à  la culture africaine. » « Concepts » familiers pour le continent peut-être, mais inédits à  Malabo. Quant à  la martingale du « relativisme culturel », on sait l’usage immodéré qu’en font les satrapes pour parer leurs turpitudes d’atours flatteurs. Le cadeau fait à  Obiang est d’autant plus fâcheux que l’UA doit s’atteler de toute urgence à  la résolution de l’imbroglio ivoirien. Qui l’eût cru ? Le successeur du Malawite Bingu wa Mutharika a manifesté au long des semaines écoulées de coupables faiblesses envers le putschiste électoral Laurent Gbagbo. Reste à  espérer que ses pairs s’en tiendront à  la doctrine réitérée par le Gabonais Jean Ping, patron de la Commission -en clair de l’exécutif permanent- de l’Union africaine: l’objectif demeure « d’amener Alassane Ouattara », dûment élu le 28 novembre, à  « exercer la réalité du pouvoir ». La crédibilité de l’instance panafricaine est à  ce prix. Tout comme celle de la quinzaine d’élections programmées dans l’année sur le continent.

Tensions autour de l’annonce du vainqueur à la présidentielle ivoirienne

La proclamation des résultats du scrutin par la Commission électorale ivoirienne est attendue au plus tard mercredi. Alors que le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Bamba Yacouba, s’apprêtait à  communiquer des premiers résultats partiels pour plusieurs régions, l’un des deux représentants du chef de l’Etat au sein de la CEI, Damana Adia Pickass, lui a arraché les feuilles de résultats des mains avant de les déchirer. « Ces résultats sont faux, ils n’ont pas été consolidés ! », ont affirmé à  plusieurs reprises les deux hommes, dénonçant un « hold-up électoral » avant de quitter le siège de la CEI à  Abidjan. M. Yacouba a assuré à  la presse que les résultats qu’il avait tenté d’annoncer étaient « bel et bien consolidés », avant de s’éclipser entouré de gendarmes. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé mardi, dans un communiqué, les deux rivaux de la présidentielle ivoirienne, Laurent Gbagbo et Alasanne Ouattara, à  laisser publier les résultats du scrutin et à  agir « pacifiquement ». De son côté, la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a appelé mardi soir les deux candidats à  la retenue « dans cette période très critique ». Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui assure la présidence tournante de la Cédéao, a enjoint MM Gbagbo et Ouattara de « se soumettre à  la volonté des Ivoiriens en permettant le décompte des voix d’une façon pacifique et ordonnée ». DES à‰LECTIONS SOUS TENSION Le second tour de l’élection présidentielle historique en Côte d’Ivoire entre le sortant, Laurent Gbagbo, et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara s’est déroulé, dimanche, dans un climat de violences. Selon l’ONU, trois personnes sont mortes en marge du scrutin, a annoncé lundi son représentant dans le pays, Young-jin Choi. Quelque 5,7 millions de personnes étaient appelées à  voter pour départager les deux hommes, qui avaient obtenu respectivement 38 % et 32 % des suffrages au premier tour, le 31 octobre. Evoquant « intimidations et contraintes » à  l’endroit de ses électeurs, le camp Gbagbo a jugé que « globalement » le scrutin n’a pas été « transparent » dans la moitié nord, sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles depuis le putsch raté de septembre 2002, o๠M. Ouattara avait régné en maà®tre au premier tour. Le parti d’Alassane Ouattara a dénoncé un « empêchement systématique ». Cristian Preda, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, a confirmé que « dans les zones de l’Ouest et du Sud, il y a eu à  plusieurs endroits des barricades, des barrages pour empêcher les gens de voter ». Le camp de l’autre finaliste du second tour, l’opposant Alassane Ouattara, a accusé le chef de l’Etat de vouloir « confisquer le pouvoir ».

Présidentielle Guinéenne : Sidya Touré brigue le fauteuil suprême

Spécialiste des questions économiques et financières Sidya Touré est détenteur d’une licence en droit des affaires et diplômé de l’Ecole nationale du Trésor de Paris. Il a passé une grande partie de sa carrière professionnelle en Côté d’Ivoire avant de rentrer dans son pays la Guinée, en 1996. En 1972, il est nommé inspecteur du trésor à  la direction de la comptabilité publique et du trésor à  Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire). Trois ans après, Touré devient conseiller technique au ministère de l’économie et des finances, aux assemblées annuelles du FMI et de la banque mondiale. Au même moment, il effectue trois mois de stage de balance des paiements au fonds monétaire internationale à  Washington. De 1977 à  1981, l’économiste guinéen devient directeur de la société de production et de commercialisation de Côte d’Ivoire. Il occupera entre autres, de nombreux postes de responsabilité dans le domaine économique ivoirien, grâce à  ses capacités et sa réputation d’homme d’affaires strict et sérieux. Sidya Touré sera successivement administrateur de la société ivoirienne de raffinage ; Président de l’office de commercialisation de produits agricoles ; Directeur de cabinet du ministre du plan et de l’industrie ; Administrateur de la société de distribution des pétroles (British Pétrolum) en Côte d’Ivoire ; Directeur de cabinet du ministre d’Etat, chargé de la dette publique ; Président de la commission technique de suivi économique… Bref, il occupera tous ces postes de responsabilité avant de devenir en 1993, le directeur de cabinet du gouvernement Ouattara, quelques mois avant le décès du président ivoirien Félix Houphouà«t Boigny. Un économiste hors pairs à  la tête du gouvernement En 1992, l’union des forces républicaines voit le jour à  Conakry en Guinée. l’un des membres fondateurs est Sidya Touré. C’’est à  partir de cet instant là , qu’il se consacrera de plus en plus à  la politique. Alors qu’il était en fonction dans une institution financière internationale, l’homme est nommé premier ministre par le président Lansana Konté en juillet 1996. Conté fait appel à  ses services alors que le pays connait de nombreux problèmes économiques et sociaux. Son passage ne restera pas sans effet sur la Guinée puisque grâce à  ses efforts, il contribuera à  l’amélioration des apports d’eau et d’électricité même si le pays en manque toujours jusqu’à  présent. Sa gestion de la fonction permettra au pays de renouer avec l’union européenne et la communauté internationale. Cette dernière débloquera un montant annuel de 258 millions de dollars. Un record en matière de financement extérieur. Par ailleurs, l’année de sa nomination à  la tête du gouvernement, il obtiendra l’accession de son pays au statut de pays pauvre très endetté (PPTE), par le FMI. En avant sur l’échiquier politique guinéen En mai 200, Sidya Touré est élu président de son parti, l’UFR. Sidya Touré explique que son parti se bat pour l’édification d’une société démocratique et pluraliste. « Notre défi, C’’est la réconciliation civile et la promotion d’une politique de croissance et de développement. Je veux que mon parti garantisse la stabilité du pays, d’o๠notre transversalité. » A-t-il indiqué, en ajoutant qu’en accord avec ses valeurs et l’intérêt général de rassemblement des femmes et jeunes du pays, il faut anéantir la pauvreté et l’exclusion. Il affirme par ailleurs que « il n’y a pas d’ancrage ethnique ou régional dans les valeurs et les choix véhiculés par l’UFR. Grâce à  cela, le parti a pu s’implanter avec succès dans tout le pays. » Signalons que Sidya Touré est l’un des favoris de cette course à  la présidentielle guinéenne avec Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, François Fall… l’élection est prévue pour le 27 juin prochain et la campagne a débuté ce lundi 17 mai. Les candidats ont donc moins d’un mois pour convaincre ceux qui hésitent toujours. Alors à  vos marques chers politiques !

Présidence en exercice de l’UEMOA : ATT reconduit

La 14ème session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine s’est tenue à  Bamako avant-hier samedi sous la présidence de Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali Cette 14ème session aura réuni du monde à  Bamako, entre autres, le Docteur Yayi Boni, président de la République du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Malam Bacai Sangha de la Guinée Bissau, Maà®tre Abdoulaye Wade du Sénégal, Faure Essouzimna Gnassingbe du Togo, Bohoum Bouabré, représentant spécial de Laurent Gbagbo et le numéro 2 des putschistes au Niger, le colonel Djibrilla Hamidou Hima. Le coup d’Etat au Niger condamné par les chefs d’Etat de l’Union Après la cérémonie d’ouverture, la délégation nigérienne sous la conduite du colonel Djibrila Hamidou Hima, et qui était venue expliquer les raisons du coup d’Etat survenu ljeudi dernier, n’a pas eu accès à  la salle des travaux de cette session pour des raisons diplomatiques. à€ cet effet, les chefs ont examiné dans leur communiqué final la situation politique dans l’union tout en se préoccupant du coup d’Etat militaire survenu au Niger. Déplorant ce nouveau putsch, les chefs d’Etat ont appelé à  un prompt rétablissement de l’ordre constitutionnel dans cet Etat membre de l’union. La même préoccupation a été exprimée au sujet de l’évolution de la situation politique en Côte d’Ivoire. C’’est pourquoi, la conférence a réaffirmé son souci de préserver la paix dans ce pays et dans la sous-région, avant d’inviter les responsables politiques ivoiriens au respect des engagements issus des accords conclus sous l’égide de la communauté internationale, notamment l’Accord de Ouagadougou. Pour privilégier l’intérêt général, la paix et la sécurité, la conférence dans le même esprit a lancé un appel aux acteurs politiques des pays de l’espace UEMOA, à  reconnaà®tre des élections en 2010 au Togo. Dans le communiqué final, dont l’honneur est revenu à  notre compatriote Soumaila Cissé, de faire la lecture, la conférence a adressé ses vives félicitations et ses encouragements à  Blaise Compaoré, pour son engagement et ses actions déterminants dans la résolution de la crise ivoirienne et la facilitation du dialogue inter-togolais. Le Président Malam Bacai Sangha a lui été félicité pour son élection à  la présidence de la Guinée Bissau. La conférence a ainsi appelé à  un appui aux initiatives de développement de la Guinée Bissau, en particulier le programme spécial d’appui financier de l’Union à  cet Etat. Par ailleurs la conférence a émis le souhait que l’anniversaire du cinquantenaire dans dix sept pays de l’Afrique soit mis au profit de l’intégration régionale. « Malgré la crise financière, les pays de l’union ont évolué » Examinant la situation économique, monétaire et financière dans l’espace de l’union, la conférence a noté que les Etats membres ont évolué en 2009 dans un environnement marqué par la crise financière et économique internationale, et qui a affecté négativement les performances économiques de l’union. Néanmoins les pays de l’union ont résisté aux effets néfastes de la crise, en raison, notamment, des mesures des soutiens mises en œuvre par les organes et institutions communautaires et l’ensemble des Etats membres. « Elle a relevé, en particulier, la mise en œuvre du programme d’apurement des arrières de paiements intérieurs des Etats, diligenté sur ses instructions et qui a permis de mobiliser et d’injecter dans l’économie régionale, plus de 700 milliards de francs, en fin décembre. Elle a aussi encouragé les organes et institutions communautaires ainsi que les Chef D’états à  poursuivre et à  accélérer l’exécution des autres mesures, la résorption du déficit énergétique et l’assainissement des finances publiques. La conférence a noté les performances économiques de l’union restées faibles au cours des dernières années et au regard des impératifs de développement social et de lutte contre la pauvreté. Notons enfin que les chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note de l’Etat d’avancement de la mise œuvre du relèvement du capital social minimum des Etablissements de crédits, décidée dans le cadre du renforcement de la solidité du système bancaire de l’union. Ils ont instruit le conseil des ministres et la banque centrale de veiller au respect de l’échéance du 31 décembre 2010 fixée aux banques et établissements financiers pour se conformer à  cette exigence. Puis la conférence a adressé ses félicitions au président de la commission de l’UEMOA, au gouverneur de la BCEAO, au président de la BOAD, aux présidents du conseil régional, de la cour de justice, de la cour de comptes, du comité interparlementaire et de la chambre consulaire régionale pour les résultats obtenus dans la mise en œuvre des programmes d’intégration. Enfin, ils ont décidé de reconduire Amadou Toumani Touré à  la présidence en exercice de l’union dont la 15ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UEMOA se tiendra à  Bamako en janvier 2011. Notons également la pose de la première pierre du futur Parlement de l’Uemoa et dont le siège se trouvera à  Bamako sur la route de Kati. L’édifice devrait être terminé d’ici trois ans.

Conseil des Ministres du 17 février 2010

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes suivants : AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES : Sur présentation du Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi fixant les principes de gestion des ressources forestières. La mise en œuvre des textes en vigueur depuis 1995 en matière de gestion des ressources forestières a révélé certaines insuffisances qui risquent d’affecter la durabilité desdites ressources. L‘adoption du présent projet de loi vise à  prendre en charge les insuffisances constatées et à  adapter la législation nationale au contexte de la décentralisation et aux Conventions signées par notre pays en matière de gestion des ressources naturelles. Le projet de loi précise les principes de conservation, de protection, d’exploitation de mise en valeur et d’utilisation durable des ressources forestières. Il prend en compte le principe de la conservation de la diversité biologique, l’implication des collectivités territoriales et la participation de tous les acteurs à  la gestion des ressources forestières. Il renforce les mesures dissuasives concernant l’exploitation incontrôlée des ressources forestières, notamment les coupes abusives de bois à  travers tout le pays. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES : Sur présentation du Ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance et un projet de décret relatifs à  la création, à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Hôpital du Mali. Dans le cadre de la mise en œuvre du PRODESS, le Gouvernement de la République du Mali a entrepris un vaste programme de construction d’infrastructures sanitaires. La réalisation d’un hôpital à  Yirimadio, Commune VI du District de Bamako s’inscrit dans ce cadre. Cette création répond à  un besoin d’amélioration de la couverture sanitaire de la population du District de Bamako et permet d’assurer la prise en charge des cas d’urgence sur la rive droite du fleuve Niger. l’hôpital du Mali est un établissement hospitalier qui a pour mission d’assurer le diagnostic, le traitement des malades, des blessés, des enfants et des femmes enceintes, de prendre en charge les urgences et les cas référés, de participer à  la formation initiale et d’assurer la formation continue des professionnels de la santé et de conduire des travaux de recherche dans le domaine médical. D’une capacité de départ de 150 lits, il comprendra : – un département mère-enfant ; – des services dans différentes spécialités : neurochirurgie, chirurgie thoracique, urgences, réanimation polyvalente, imagerie médicale, laboratoire d’analyses médicales. Le niveau d’équipement de l’Hôpital du Mali contribuera à  réduire les évacuations sanitaires à  l’étranger. Le coût total de l’hôpital est estimé à  près de 10 milliards de francs CFA financé à  hauteur d’environ 4 816 000 000 par un don du gouvernement de la République Populaire de Chine et pour le reste par le Gouvernement de la République du Mali. KOULOUBA, LE 17 FEVRIER 2010 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

14e Sommet de l’Union Africaine : Le Malawi assure la présidence pour une année

Le 14e sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UA, était consacré au passage de flambeau du président sortant, le lybien Mouammar Khadifi, au malawite Bingu Wa Mutharika. Le thème principal de la rencontre était ‘’les technologies de l’information ». Avant le début des débats, le président de la commission de l’UA, Ban ki Moon a demandé que soit consacrée une minute de silence aux victimes du tremblement de terre qui a endeuillé Haà¯ti le 12 janvier dernier. Bras de fer Afrique australe/Lybie Le guide de la révolution lybienne, Mouammar El Khadifi a assuré la présidence de l’UA, pendant une année comme le prévoient les textes de l’union. Au bout de la présidence de 12 mois, la main passe à  un autre pays. Cependant, le colonel Kadhafi voulait un prolongement de mandat afin selon lui, de terminer les activités qu’il avait entreprises depuis le début de sa présidence. Hors, la charte stipule que le flambeau doit passer à  un pays de l’Afrique Australe, notamment le Malawi choisit par ses pairs. Les membres de la communauté de développement de l’Afrique Australe (SADEC) déterminés plus que tout, à  ne pas laisser passer le guide lybien, avaient menacé de recourir au vote si un consensus n’était pas trouvé en leur faveur. Il faut reconnaitre que malgré les pressions de la Lybie, l’Afrique Astrale s’est vue confiée la présidence, à  la grande satisfaction de la majorité des chefs d’Etats. En fin de compte, le président malawite Bingu Wa Mutharika a été désigné pour assurer la présidence pendant les douze prochains mois à  venir. Néanmoins, avant de céder son fauteuil, Kadhafi n’a pas manqué de lancer à  la face de ses pairs de l’UA « si J’avais su l’année dernière ce qu’était cette fonction de président de l’Union africaine, J’aurais refusé. Cette position de président de l’union, n’a pas beaucoup de sens à  l’heure actuelle.» Le Mali expose ses talents en télémédecine Le thème de cette 14e édition étant les technologies de l’information, le Mali à  travers son centre de télémédecine, a exposé le savoir faire de ses experts en télésanté. Le Dr Ousmane Ly qui dirige ce centre à  Bamako, explique que C’’est une technologie que notre pays a su exploiter à  travers l’AGETIC. Il explique que le centre fonctionnant avec une équipe de jeunes diplômés maliens, n’a rien à  envier aux occidentaux. Signalons que certains pays tels le Sénégal assurent avoir été fasciné et impressionné par le stand malien. Le président sénégalais Abdoulaye Wade confesse ,« les deux uniques stands que J’ai visité sont ceux du Mali et du Sénégal. J’avoue que cette idée de télémédecine ne m’était jamais venue à  l’esprit. Je vais donc m’en inspirer dès mon retour à  Dakar. Bravo au Mali et à  ses jeunes talents. » Le sommet s’est refermé avec toujours des questions en suspens telles les crises somalienne, malgache et soudanaise… A quand la fin des conflits qui touchent l’Afrique. l’union africaine est-elle vraiment apte à  gérer ces conflits sanglants ?

Congrès des femmes de l’Adema : la bataille s’annonce rude

Depuis l’annonce de la tenue du congrès par le secrétaire général du parti Adema, le positionnement de bataille semble déjà  enclenchée au sein du mouvement des femmes, en témoigne les candidatures de ces deux baronnes du parti : Mme Conté Fatoumata Doumbia et Mme Zouré Fatoumata Maiga. Les dates retenues pour le congrès des femmes sont prévues pour les 15 et 16 janvier Qui sont t-elles ? Mme Conté Fatoumata Doumbia, professeur d’enseignement secondaire, spécialité histoire-géographie a formé beaucoup de cadres jeunes dans divers lycées. Piquée par le virus de la politique à  la faveur de l’avènement de la démocratie, elle a laissé la craie pour se lancer dans la marre aux diables. Elle s’est révélée véritable oratrice en Commune I, lors des débats sur l’opportunité de convoquer un congrès extraordinaire en 2000. Ses sorties, bien appréciées au cours des assemblées générales, lui ont permis d’être désignée, avec d’autres, au compte de sa commune. A l’issue de ce forum, elle se retrouvera membre du Comité Exécutif. Rapidement, les deux Soumaà¯la (Cissé et Boubèye Maà¯ga) la propulsent à  la présidence du Mouvement des femmes Mme Zouré Fadimata Maiga, une force tranquille Administrative des postes et services financiers, Mme Zouré est titulaire d’un master en management financier. Femme battante, engagée et ambitieuse, elle a longtemps milité en Commune VI, avant de retourner dans son Ménaka natal pour contribuer à  faire avancer les choses. Posant des actes louables dans sa localité elle a été élue conseillère municipale dans cette commune. Membre du Comité Exécutif du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice depuis 2004, Mme Zouré a été remarquée dans son combat de titan à  la réélection d’ATT en 2007, en mobilisant les femmes ADP et qui ont payé la caution de 10 millions de FCFA pour la candidature du locataire de Koulouba. Mme Zouré a également une solide expérience de l’Etat, qu’elle a longuement pratiqué. En effet, elle a été Chef de cabinet au ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration (1997-2000) et Chargée de mission au ministère du Développement Social (2000-2008). Depuis le 15 septembre dernier, elle est Vice-présidente du Comité d’organisation du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Madame Conté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I de Bamako La bataille s’annonce serrée Des sources proches du parti assimilent toutes ces gesticulations à  la bataille de positionnement entre Mme Conté Fatoumata Doumbia et Mme Zouré Fadimata Maiga en vue de la présidence du mouvement des femmes. Quant Mme Zouré bénéficie le soutien de la base en raison de sa détermination pour la cause des femmes du parti, et son expérience en matière de gestion des affaire d’Etat, Mme conté serait soutenue par certains barons de l’instance dirigeante pour barrer la route à  Mme Zouré soupçonnée d’avoir des liens avec le régime au pouvoir. Sinon Mme conté fut la présidente du mouvement des femmes de l’Adema pendant quelques années. Ayant eu énormément de difficultés pour gérer ses sœurs, elle a fini par jeter l’éponge en 2003. Depuis, le Mouvement est paralysé. A la grande surprise des gens, Me Conté signe son retour pour ce poste alors Mme Zouré avait annoncé sa candidature depuis longtemps. A signaler que le parti Adema traverse des crises qui persistent, toute chose qui ne donne pas une bonne perspective au parti pour les élections 2012.

Conseil des Ministres du 23 Septembre 2009

Le Conseil des ministres s’est réuni en session ordinaire, hier dans sa salle de délibérations, au palais de Koulouba, sous la présidence de Amadou Toumani Touré, président de la République. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu diverses communications, et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des ministres a adopté : 1°) Le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2010. Le projet de loi de finances 2010 prévoit et autorise l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat, d’une part et d’autre part établit les priorités de l’action du gouvernement pour l’exercice 2010. Le projet de budget d’Etat élaboré tient compte de la conjoncture internationale, sous-régionale et nationale et des grandes orientations de la politique de développement économique, social et culturel axées sur la lutte contre la pauvreté et la croissance économique. La répartition des crédits par secteurs témoigne de la volonté du gouvernement d’accorder la priorité au développement humain et social. Il se présente ainsi qu’il suit : a) Au niveau des recettes : il est arrêté à  1 072 milliards 721 millions de Fcfa contre 1 001 milliards 800 millions en 2009, soit une augmentation de 7,08 %. b) Au niveau des dépenses : il est arrêté à  1 192 milliards 300 millions de F cfa contre 1 129 milliards 104 millions de Fcfa pour le budget 2009, soit une augmentation de 5,59 % imputable à  l’accroissement des dépenses du budget général. Le projet de budget 2010 dégage un déficit prévisionnel de 119 milliards 579 millions de Fcfa contre 127 milliards 304 millions dans la loi de finances 2009, soit une baisse de 6,07 %. Ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne nationale. 2°) Le projet de loi de règlement du budget d’Etat 2008. Le présent projet de loi rend compte de l’exécution du budget d’Etat 2008 dont le résultat définitif dégage un déficit de 109 milliards 392 millions de Fcfa contre un déficit prévisionnel de 110 milliards 184 millions de Fcfa au titre de la loi de finances initiale et de 119 milliards 472 millions au titre du collectif budgétaire. Ce déficit a été couvert par des emprunts. 3°) Le projet de loi portant création du Fonds d’investissement, de développement et de réinsertion socio-économique des Régions du Nord-Mali. La création du Fonds d’investissement, de développement et de réinsertion socio-économique des Régions du Nord-Mali, objet du présent projet de loi, a pour but de mettre en place le mécanisme de financement des actions de développement des Régions Nord de notre pays, à  savoir Tombouctou, Gao et Kidal sur recommandation du Forum de Kidal tenu les 23 et 24 mars 2007, dans le cadre de l’Accord d’Alger. Les ressources du fonds sont constituées par les subventions de l’Etat, les contributions des partenaires au développement, les dons, subventions et recettes diverses. Quant aux dépenses, elles contribueront au financement des programmes de réinsertion socio-économiques et des programmes d’investissement et de développement des Régions du Nord-Mali. 3°) Deux projets d’ordonnances portant création de la Direction des grandes entreprises et de la Direction des moyennes entreprises. Dans le souci d’améliorer la mobilisation des ressources fiscales intérieures et d’adapter notre système fiscal aux évolutions de l’environnement des affaires et aux normes internationales, le gouvernement a entrepris la restructuration de la Direction générale des impôts. Ainsi, il est proposé de créer, sous forme de services rattachés à  la Direction générale des impôts, une Direction des grandes entreprises et une Direction des moyennes entreprises. Aux termes des présents projets d’ordonnances, chaque direction est chargée de gérer, asseoir, encaisser tous les impôts, droits et taxes intérieurs dus par les entreprises dont le seuil du chiffre d’affaires annuel pour les grandes entreprises ou la fourchette du chiffre d’affaires annuel pour les moyennes entreprises sera déterminé par voie réglementaire. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil des ministres a adopté des projets de décrets relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction générale des Impôts et à  la création et au cadre organique des directions régionales et services subrégionaux des impôts. Les insuffisances constatées dans son organisation et son fonctionnement et l’évolution du contexte fiscal, ont rendu nécessaire la relecture des textes se rapportant à  la Direction générale des impôts notamment les décrets du 6 juin 2005 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement et déterminant le cadre organique de ladite direction. Les présents projets de textes, pris à  cet effet, réorganisent le service au niveau central, créent des directions régionales et des services subrégionaux des Impôts et renforcent leurs moyens en ressources humaines. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des ministres a, au titre du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, procédé aux nominations suivantes : Directeur du Génie militaire : Colonel Ousmane Soumaré ; Directeur adjoint du Génie militaire : Colonel Sylvain Somboro. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des ministres a examiné une communication relative au compte rendu de la mission de la délégation malienne au 11ème Sommet des leader et chefs d’Etat de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), tenu à  Sabrata (Libye) les 29 et 30 mai 2009. Le 11ème Sommet des leader et chefs d’Etat de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), auquel a pris part le président de la République, s’inscrivait dans le cadre de la consolidation et du renforcement des acquis de la communauté. Le sommet a eu, à  cet effet, à  examiner des questions politiques et sécuritaires, économiques et sociales, administratives et budgétaires. Il a pris d’importantes décisions parmi lesquelles l’adoption d’un Code de bonne conduite en matière de lutte conjointe contre la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, l’organisation de manœuvres et exercices militaires conjoints des armées des Etats membres de la CEN-SAD. Il a en outre, formulé des recommandations relatives, entre autres, à  la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, à  la redynamisation du Fonds spécial de solidarité de la CEN-SAD (FSS), au développement rural et à  la gestion des ressources naturelles. Le prochain sommet des leaders et chefs d’Etat de la CEN-SAD se tiendra en 2010 à  N’Djaména. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil des ministres a examiné et approuvé une communication relative au Rapport d’exécution du Budget spécial d’investissement (BSI) 2008. Le BSI 2008 constitue la première tranche annuelle du PTI 2008 – 2010. Il regroupe tous les projets en exécution en 2007 et se poursuivant en 2008 ainsi que les nouveaux projets devant démarrer aux cours de l’exercice 2008. l’enveloppe prévisionnelle initiale du BSI 2008 s’équilibrait à  388 milliards 357 millions de Fcfa ramenés en cours d’année à  la somme de 377 milliards 395 millions de Fcfa, soit une hausse de 6,51 % par rapport à  l’année 2007. Son financement est assuré à  hauteur de 31, 03 % sur ressources internes. Au titre de l’année 2008, les réalisations financières se chiffrent à  la somme de 226 milliards 917 millions de Fcfa dont 272 millions 400 000 Fcfa de participation communautaire. Les réalisations ont concerné le Secteur de l’économie rurale, le Secteur secondaire, le Secteur des infrastructures et celui des ressources humaines.

Qui succédera à Moussa Balla à la tête du Conseil économique social et culturel ?

Officiellement ils sont quatre candidats à  se lancer dans la course. Il s’agit de Jeamille Bittar, Siaka Diakité, Mohamed Habib Coulibaly, et Alphonse René pour succéder à  Moussa Balla Coulibaly, président sortant qui ne sera pas candidat à  sa propre succession. Qui sont–ils ? Jeamille Bittar, opérateur économique évoluant dans le domaine du transport et l’imprimerie, par ailleurs président de la chambre et d’industrie du Mali ; Siaka Diakité secrétaire général de l‘UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali), principale centrale syndicale du pays, et président du Conseil d’administration de l’Institut National de Prévoyance social (INPS) ; Mohamed Habib Coulibaly ancien secrétaire général du conseil économique, social et culturel par ailleurs chasseur de son état. Alphonse René, ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APECAM). En principe, la date butoire de la mandature du conseil économique, social et culturel est prévue pour le 25 septembre prochain. l’heure est à  la désignation des nouveaux membres à  la base et à  la course pour la succession du vieux « renard » Moussa Balla Coulibaly, 72 ans, qui dirige le CESC depuis 1999, et deux mandat successifs de cinq ans. Jeamille Bittar Favori ? Ils sont quatre à  lorgner le fauteuil que le vieux Moussa Balla Coulibaly va laisser vacant d’ici quelques jours. Parmi eux, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du mali (CCIM) part favori, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, selon les observateurs, le tour est venu pour la CCIM de prendre le CESC après avoir été pendant plusieurs années la chasse gardée du patronat. l’autre raison qui favorise Bittar, nous ont confié des proches du dossier, C’’est l’expérience qu’il a accumulée pendant sept ans à  la tête de la CCIM. Sans oublier son expérience professionnelle, lui qui a pu faire prospérer toutes ses entreprises. Par ailleurs, son entregent et sa fortune personnelle peuvent faire la différence pour emporter les suffrages de certains délégués. Mais Bittar, par ailleurs très controversé à  la tête de la CCIM, pourra t’il assumer de front les deux fonctions? Certains grands commerçants, ses adversaires au sein de la CCIM, n’ont-ils pas intérêt à  favoriser sa défaite? Quel sera le rôle joué par le Président sortant, Moussa Balla Coulibaly, qui promettait son soutien à  Bittar? Beaucoup de questions dont les réponses seront connues d’ici quelques jours, après la convocation du corps électoral. La convocation du collège électoral par le premier ministre D’ores et déjà , les hostilités ont commencé, même si cela est fait de façon voilée. Les candidats n’attendent plus que « la convocation du collège électoral» par le premier ministre. Celui-ci aurait, selon nos sources, déjà  reçu toutes les listes des délégués désignés à  la base des différents groupes socioprofessionnels. Les listes des délégués n’attendraient plus que le décret présidentiel nomant les 58 membres qui doivent siéger au CESC. Ces délégués, une fois nommés, voteront pour élire le président. Cette procédure pendra fin normalement la semaine prochaine, et tous seront situés sur leur sort. D’ici là  les spéculations vont bon train quant à  la capacité des uns et des autres à  pouvoir assurer l’après Moussa Balla. A noter que depuis la création de l’Institution, des associations ou groupements d’électeurs tels que la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), l’Assemblée permanente des chambres d’Agricultures du Mali (APECAM), l’Union National des travailleurs du Mali (UNTM) et le conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont toujours manifesté une ambition pour la présidence de l’Institution. Un poste d’influence très convoité Le nombre élevé de candidats à  la présidence du CESC s’explique par le fait que l’heureux élu deviendrait de facto l’un des premiers personnages de l’Etat, consulté sur toutes les questions importantes relatives à  la gestion du pays. Il dispose en outre d’un cabinet composé de six membres et de certains avantages en nature. Cette position en vue pourrait aussi constituer un tremplin pour qui veut briguer des fonctions encore plus élevées.