Coronavirus : Prévenir pour gagner la lutte

Depuis la confirmation de ses premiers cas, le 25 mars 2020, le Mali est entré dans la phase de riposte contre le coronavirus. État d’urgence sanitaire, couvre-feu et gestes barrières, les mesures de prévention pour éviter la propagation de la maladie se multiplient. Car si les mesures sanitaires  se mettent en place parallèlement pour la prise en charge des cas, face à la menace mondiale que constitue cette pandémie et eu égard à la faiblesse de notre système sanitaire, la prévention est la principale arme de lutte contre le Covid-19.

L’annonce des premiers cas de Covid-19 sur le territoire malien a eu raison de l’espoir, il faut dire peu rationnel, qu’avaient certains de garder notre pays indemne de la menace planétaire. Désormais, plus de place pour les suppositions et les incertitudes. « Nous avons résisté le temps qu’il fallait », déclarait le  Professeur Akory Ag Iknane, Directeur de l’Institut national de la santé (INSP) et  Coordinateur national de la lutte contre le Covid-19 sur l’ORTM 1 le 26 mars 2020.

Alerté par l’Organisation mondiale de la santé, « le Mali, depuis le 2 janvier 2020, a réactivé son système de surveillance, au niveau des frontières en particulier, en essayant de contrer l’épidémie ». Une mesure qui n’empêchera pas le pays d’enregistrer ces premiers cas, dont trois « importés », selon le terme consacré, sur quatre.

Le virus, qui se propage de façon exponentielle, avait contaminé à la date du 31 mars 2020 28 personnes, selon le ministère de la Santé. 2 décès ont été enregistrés et 554 personnes contacts identifiées.

Psychose

Même si les autorités sanitaires recommandent à la population de rester sereine face à la pandémie, difficile de garder la tête froide pour la plupart des personnes, surtout dans les zones atteintes, surtout celles qui sont en contact avec le public.

« Il y a une grande psychose ici », déclare M. Mamadou Coulibaly, Coordinateur régional de la société civile à Kayes, membre du Comité régional de gestion de la pandémie dirigé par le Gouverneur de région. Pour cet acteur de la société civile, l’heure est à la campagne de sensibilisation pour le respect strict des gestes barrières, conformément aux prescriptions des autorités. Et, pour ce faire, ce sont les radios de proximité qui ont été privilégiées pour véhiculer les messages de sensibilisation. Mais avec une population en majorité non instruite et ne pouvant pas utiliser le numéro vert, l’information est souvent remontée de bouche à oreille.

Dans ce contexte où les suspicions des uns rencontrent les réticences des autres, il n’est pas rare de constater des incidents, comme celui enregistré il ya quelques jours dans le cercle de Kayes, quand un homme soupçonné par ses voisins d’être malade a été contraint par ces derniers d’aller au Centre de santé. Face à son refus, les forces de l’ordre sont intervenues. L’homme sera finalement testé négatif et l’incident sera clos. Désormais, les 2 familles protagonistes se regardent en chiens de faïence, déplore M. Fofana, correspondant régional de Studio Tamani à Kayes.

Dans les rencontres formelles, les gestes barrières sont respectés, mais dans la vie quotidienne difficile d’envisager ces mesures, avec « des marchés bondés et des lieux du culte musulmans qui continuent d’être fréquentés », explique M. Coulibaly. À cela s’ajoute la spéculation organisée, qui fait monter « de façon exponentielle les prix des équipements » et la pénurie, qui pousse les populations à s’approvisionner sur « un marché noir où on vend toute sorte de gels », déplore M. Coulibaly. Ce qui ne fait « qu’ajouter à la psychose ». Pour un masque que l’on pouvait se procurer à 500 francs CFA, il faut désormais débourser la somme de 2 000 francs.

Difficile respect des mesures barrières

Dans cette lutte enclenchée contre le Covid-19, « la prévention est l’élément-clé », rappelle le Coordinateur national. Parce « qu’un porteur a la capacité de transmettre le germe en un mois à 406 personnes. Par contre, si l’on respecte les mesures barrières, on peut réduire le risque à 5 personnes », précise le Professeur Ag Iknane, le lavage des mains au savon pouvant à lui seul réduire de 60% le risque de transmission. Il est essentiel que les populations adoptent comme un réflexe ces gestes, pour se protéger et protéger leur entourage.

Réservé aux cas suspects et aux personnes contacts ayant développé des signes, le test n’est pas accessible à grande échelle au Mali. « Un luxe » que le pays ne peut s’offrir, préviennent les autorités sanitaires. Le défi est donc de « bloquer la transmission ». C’est pourquoi, malgré « la fermeture » de nos frontières, qui restent poreuses, « il faut être vigilants ». Une vigilance et une responsabilité individuelles et collectives sur lesquelles misent les autorités pour rendre ces mesures efficaces.

En effet, les personnes contacts sont mises en auto isolement durant 14 jours. Une mesure indispensable, destinée à identifier rapidement les cas suspects. Des personnes, dont la liste peut s’avérer très longue, compte tenu de notre contexte social.

Mais les mesures barrières, comme la fermeture des frontières, sont néanmoins importantes, parce qu’elles permettent d’éviter « d’essaimer la maladie » et de rallonger le délai d’incubation. Le couvre-feu en vigueur entre 21 heures et 5 heures du matin, même s’il paraît insuffisant, permet de réduire « au moins durant une période la transmission ».

La non fermeture des marchés et la poursuite des rassemblements, notamment dans les mosquées, continuent pourtant de susciter l’inquiétude face à la progression de la pandémie.

Solidarité internationale

L’apparition du Covid-19 a mis à l’épreuve les plus grands systèmes sanitaires. Son ampleur et sa propagation ont convaincu de la nécessité d’une solidarité, surtout pour les systèmes les plus fragiles. Si plusieurs sites de prise en charge existent à Bamako, à l’intérieur du pays les hôpitaux régionaux restent les seules structures de référence, dont les capacités pourraient être rapidement dépassées en cas de propagation de la pandémie. À Kayes, où 2 cas ont déjà été pris en charge, l’hôpital compte un infectiologue et la structure attend des équipements pour le personnel sanitaire. Des besoins similaires dans plusieurs autres structures.

Présente au Mali, où elle a effectué ses premières missions dans les années 1980, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) et ses 3 sections (MSF France, Espagne, Belgique) a des projets depuis 2009 un peu partout sur le territoire. Avant même l’apparition de la pandémie, elle avait prévu diverses activités IPC (Infection, Prévention, Contrôle) dans les hôpitaux, où elle appuie les services de l’État. Des activités renforcées dans les structures d’intervention, afin « que le staff soit bien protégé et prenne en charge les malades du Covid-19 mais aussi tous les autres », explique le Docteur Idrissa Compaoré, Coordinateur médical au Mali. Ces activités de protection concernent aussi les simples usagers.

L’épidémie de fièvre Congo-Crimée qui s’était déclarée à Mopti en février 2020 avait sonné l’alerte et permis à MSF de prévoir des sites d’isolement dans les structures de soins où elle est présente. Les équipes ont été dotées des équipements adaptés pour faire face aux menaces.

À Bamako, l’ONG appuie l’équipe de prise en charge de l’Hôpital du Point G et prévoit notamment « un renforcement des équipes et l’élargissement du centre de prise en charge», en collaboration avec le ministère.

Face à « l’évolution très dynamique des besoins non satisfaits », aucun pays, ni aucune organisation ne peut faire face seul. Il faut donc « la main de tout le monde », suggère le Dr Compaoré.

Les défis restent importants, car il s’agit de « couper la chaîne de transmission ». Si à Bamako, 6 centres de prise en charge sont prévus, à l’intérieur du pays les besoins restent énormes face au risque d’expansion.

Fatoumata Maguiraga

Repères :

2 Janvier 2020 : Réactivation du système de surveillance des épidémies

25 mars 2020 : Apparition des 2 premiers cas au Mali

26 mars 2020 : Début du couvre-feu

Numéro vert : 36061

Numéro vert Centre d’appel spécialisé : 195

Coronavirus : Le dispositif de prévention activé

Un nouveau coronavirus, 2019-nCoV, connaît une flambée depuis le mois de décembre 2019. Apparu à Wuhan, en Chine, il s’étend désormais au delà du continent asiatique. Représentant un risque très élevé pour la Chine, l’épidémie est désormais élevée aux niveaux régional et international, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une menace notifiée par l’organisation à plusieurs pays, dont le Mali. Depuis le 21 janvier 2020, les autorités sanitaires s’activent donc à mettre en place les mesures destinées à contrer la menace ou à pouvoir y faire face le cas échéant.

Il est bien logique de s’inquiéter pour ce virus, parti d’un marché informel chinois où est vendue notamment de la viande « sauvage », car « un problème de santé publique quelque part est un problème partout », explique le Docteur Malick Koné, chef du Département des opérations d’urgence de santé publique (DOU – SP). Depuis l’épicentre de l’épidémie, où l’on dénombre plus d’une centaine de morts et  2 740 cas, plusieurs dizaines de patients ont été signalés dans d’autres pays, en Asie (Taïwan, Japon, Népal, …), en France et aux États-Unis. Si l’OMS n’a pas édicté de mesures de restriction au voyage, il revient aux différents pays, compte tenu de l’importance des trafics, de prendre les dispositions adéquates.

Des dispositions adéquates 

Notifié par l’OMS et l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) de la résurgence du virus, le Mali a pris des mesures d’urgence afin d’empêcher l’épidémie d’atteindre le pays et, le cas échéant, d’en limiter les effets. Les rencontres de coordination sont programmées et un plan de réponse a été validé le 27 janvier. D’autres actions, comme le renforcement de la surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrée, comme les aéroports et les frontières terrestres, sont menées. Le dispositif de l’aéroport international Modibo Keïta a été activé, avec environ une quinzaine de personnes.

Ces mesures concernent aussi les établissements sanitaires de l’ensemble du système, y compris les structures privées. Une formation des agents est également prévue après la validation du programme de réponse.

Pour le moment, les autorités invitent à la sérénité et à l’adoption des mesures d’hygiène et de prévention, comme le lavage des mains et le port de masques de protection.

Les signes de la maladie sont la fièvre, les frissons, les maux de tête et, de façon globale, un syndrome grippal avec une gêne respiratoire, qui représente le plus grand facteur de risque.

Malgré un taux de létalité faible, la vigilance est de mise en l’absence de médicament.

Fatoumata Maguiraga

Drogue : La prévention est essentielle

La prévention est l’un des piliers de la lutte contre le trafic et la consommation de drogue au Mali. Un axe essentiel, qui peine à  obtenir des résultats face une absence de données fiables mais aussi à un manque de coordination et de moyens.

« Normalement, il faut une étude pour faire une évaluation.  Mais il n’existe aucune donnée scientifique capable de mesurer la consommation », constate Mohamed Sadio Mady Kanouté,  chef de la division prévention, communication et relations publiques à l’Office Central des Stupéfiants (OCS.) L’absence de données chiffrées sur le trafic et la consommation de drogue constitue le premier obstacle à la prévention, prioritaire dans la lutte.

«Si la répression est insuffisante pour lutter efficacement. Il faut une approche équilibrée entre répression et prévention », explique M. Kanouté.  Car le trafic ne fait qu’augmenter. Deux types de prévention sont menés par l’OCS. Celle dite « universelle », qui s’adresse à la population en général, considérée comme  potentiel consommateur, et l’autre ciblée sur certaines « couches considérées comme vulnérables », comme les élèves et étudiants, ceux qui travaillent dans les activités minières, les professionnels du sexe, les transporteurs et d’autres groupes exposés à la consommation de drogue. Il s’agit essentiellement de séances de sensibilisation organisées en vue d’expliquer les conséquences de la consommation de ces produits sur la santé et la vie de ceux qui s’y adonnent.

Au plan national, la lutte est régie par la  loi n°01-078 du 18 juillet 2001, axée sur la prévention. Depuis 2016, sur instruction de l’ONU, la prévention, qui consiste à «  anticiper la commission de l’infraction », est aussi la règle sur le plan international.

La lutte que mène l’État est effectuée grâce à l’implication de plusieurs organisations de la société civile, parmi lesquelles l’ONG « Ensemble contre la drogue », créée cette année par l’Association des jeunes de Tombouctou pour se focaliser sur la problématique. « Parce que, pendant et après la crise, les jeunes se sont familiarisés avec les stupéfiants. Certains continuent d’être sous leur effet et ont même abandonné l’école », explique Monsieur Ahmadou Touré, Président de l’association. Pour être efficaces, les actions de sensibilisation sont  menées avec des « campagnes de désintoxication et de traitement ». Mais « ce qui manque, c’est la prise en charge en charge des personnes dépendantes, pour leur réinsertion », un volet non encore pris en charge par les partenaires qui accompagnent l’ONG, selon Monsieur Touré. Le chômage, la recherche du gain facile, le contexte sécuritaire « où les trafiquants ne sont pas dénoncés » et la faible implication des familles pour assurer le relais sont aussi autant d’obstacles à la prévention, selon Monsieur Touré.

 

Ebola : il ya encore des réticents !

A ce jour, selon la récente communication faite par le Pr Samba O. SOW, Coordinateur du Centre Opérationnel d’Urgence, au mardi 02 novembre, cette épidémie a fait officiellement, cinq (5) décès dont quatre (4) liés au patient guinéen sur le territoire malien, et selon les dernières statistiques de l’OMS plus de 6000 individus en sont morts, alors qu’aucun vaccin n’a encore été trouvé. Mais ce chiffre, semble t-il, ne représente rien pour de nombreux Maliens, qui pensent qu’Ebola est une invention de l’Occident. Les mesures de prévention, comme celles de se laver régulièrement les mains au savon, d’éviter le contact paraissent comme de la pure spéculation et n’entrent point dans le cadre ancestral de notre pays, déplore un instructeur. Vieux Sorry est lui plutôt réfractaire à  toute idée d’Ebola : « Vous êtes des enfants et les manipulations de virus existent », ajoute le vieillard. « Ebola n’existe pas ! » Deux Maliens sur trois réfutent l’existence de cette épidémie, et une telle conception des choses est l’apanage du rejet des mesures de prévention et de lutte contre ladite fièvre. Dans ce contexte, il serait plus facile de récupérer une épave au fond des Bermudes que d’exiger d’un esprit incrédule de ne pas serrer la main de son voisin ou d’un proche. Un avis largement corroboré par un commerçant, du nom de Moussa Touré : «Cette histoire ne nous empêchera pas de nous serrer les mains, parce que la maladie est venue après nos bonnes manières… ». Kaba son apprenti, va plus loin : «après la prière il faut toujours se serrer les mains et ça tout bon religieux le sait ! ». Un aspect de poids qu’avait soulevé le jeune commerçant ; la salutation entre fidèles est un précepte de la religion islamique que tout musulman observe après la prière du vendredi. Nous nous sommes donc rendus à  cette grande prière et C’’est à  la fin de l’office, que l’on constate avec étonnement que beaucoup font fi des mesures de prévention et se serrent les mains sous l’œil d’Allah, tout comme d’autres se font des accolades entres amis etC’… Arrivera-t-on à  ralentir la propagation de cette épidémie lorsqu’une partie du peuple, censé être le moteur de la lutte ne croit point à  son existence ? Seul le temps nous le dira…

Edito: Ebola, brisons les tabous, changeons les codes…

A l’entrée de l’aéroport de Bamako Sénou, ce samedi soir, un agent gants aux mains, nous tend le gel désinfectant ; Une passagère du vol Air France en provenance de Paris, s’exclame : « Est-ce à  lui dire de nous donner ce liquide, C’’est plutôt à  eux de se désinfecter d’abord… ». Cette dame, se considère certainement au dessus des normes d’hygiène malienne, parce que venant de Paris, mais sa remarque est au dessus de tout bon sens. Au moment, o๠les autorités françaises, ont décidé de renforcer les mesures de sécurité vis-à -vis des passagers venant de Bamako, nous devons en faire autant. Sinon plus… En quoi cela consiste t-il ? A prendre la température et à  suivre tout passager entrant sur un territoire, à  le mettre en observation durant 21 jours et à  s’assurer qu’il ne présentera aucun des signes du virus Ebola durant cette période. Fièvre, diarrhée, vomissements, fatigue excessive, rien n’est à  négliger, ni à  circonscrire. Un mauvais diagnostic peut être fatal à  beaucoup. Parlant de négligence, n’est ce pas le débat qui agite la société malienne ? Négligence de la clinique privée la plus fréquentée de la capitale, pour ne pas la nommer. Négligence ou ignorance d’un personnel, peu ou pas formé à  la prévention, car C’’est bien de cela qu’il s’agit. A défaut de guérir, mieux vaut prévenir, voir anticiper et éviter de devenir un médecin après la mort… Question : Avons-nous assez anticipé l’arrivée d’Ebola sur notre sol ? Du fait de frontières poreuses, avons-nous rapidement renforcé le dispositif à  la frontière et depuis la déclaration de l’épidémie chez nos voisins ? Le laxisme qui est pointé du doigt par beaucoup est une réalité bien trop africaine. Pis, le fatalisme qui caractérise les Africains, de façon générale, empêche beaucoup de garder toute vigilance, et fait dire à  certains esprits obtus, qu’Ebola n’est qu’une invention ou n’existe pas… Il faut bien qu’on le reconnaisse, on ne peut pas toujours s’en remettre au Bon Dieu, en croyant à  une fortune ou à  un sort heureux. Cela n’arrive pas qu’aux autres, et s’il y a une dévotion à  faire, C’’est bien de demander à  Allah, qu’il dote chacun de la bravoure nécessaire pour faire face à  Ebola. Cela commence des changements d’attitudes et des mesures strictes. Celle de briser les tabous liés au social-social, celle de refuser pour l’instant une poignée de mains, une accolade ou un verre de thé en raison du contexte, et sans avoir peur de vexer l’autre. Celle encore de changer nos codes sociétaux. De bannir les bains de foule, les cérémonies de mariage ou de deuil, encombrées de monde, celles de savoir au final, raison garder, face à  une menace, mortelle.

Prévention routière : les jeunes de la commune IV en action

Les jeunes de la commune IV du district de Bamako font œuvre utile. En partenariat avec l’ANASER, le Conseil national de la jeunesse de la commune IV a lancé depuis le samedi, 23 août 2014, une vaste opération d’information et sensibilisation dans ladite commune. Dénommé » Ba Gnoumankè( qui pourrait signifier le bon serviteur en français), l’opération qui se poursuit jusqu’au vendredi, 29 août 2014, concerne au total 9 ronds-points ou intersections à  travers la commune. Un accent particulier est mis sur la route nationale 5 (la route de Guinée Conakry) qui a la triste réputation d’être l’une des routes les plus ‘’accidentogènes » du pays. Sur cette voie, les ronds-points du Motel, de Woyowayanko, du poste de contrôle de Sébénicoro, les intersections du Camp-Para et de l’Usine Céramique à  djicoroni-Para et la passerelle de Sébénicoro sont ainsi retenus en plus des ronds points de la place CAN et Cabral en Hamdallaye ACI et Lafiabougou. l’objectif est de réduire le cycle infernal des accidents de la circulation qui cause de nombreux décès. Il s’agit, selon les organisateurs d’aider les usagers de la circulation à  prévenir les accidents et de sauver leur vie. « Les accidents mortels se multiplient sur les routes notamment la RN5 depuis la destruction des ralentisseurs de vitesse après l’élection du président de la République. « Je viens juste d’être un témoin oculaire d’un accident sur cette voie. Il s’agit de se mobiliser et d’agir pour réduire des cas d’accidents », témoigne Oumar Sidibé, le coordinateur technique de l’opération et également chargé de sport, culture et loisirs au bureau communal du Conseil national des jeunes. Messages forts Pour cette opération citoyenne, 30 jeunes de la commune retenus sur 150 et formés par l’ANASER sur le code la route, sont déployés pour les besoins de l’opération de 8h à  10 h. Formant un groupe de trois personnes dans les ronds-points, ces jeunes gens, à  l’aide d’un mégaphone et d’une pancarte véhiculent des messages forts sur les précautions et les bons comportements à  adopter dans la circulation pour éviter les accidents. « La route fait des ravages surtout chez les jeunes motocyclistes. Allons-y doucement pour éviter les accidents » « Respectons-le code la route, portons les casques et nous arriverons paisiblement à  destination », « roulez-doucement, respectez les piétons et vous éviterez les accidents » sont entre autres messages relayés en langue nationale Bambara à  l’aide du mégaphone. Pour l’instant l’opération se déroule sans incidents sous la protection d’un policier par rond-point. Le coordinateur Oumar Sidibé se dit satisfait du déroulement et indique que l’initiative pourrait être renouvelée autant de fois que le besoin se fera sentir. Pour leur part, les usagers de la circulation accueillent favorablement cette opération des jeunes de la commune IV. Pour les personnes interrogées, cette initiative salutaire contribuera sans doute à  réduire de façon considérablement les accidents de la circulation sur la route en commune IV et partout dans le pays.

Accidents domestiques : comment protéger les enfants ?

Les dommages immédiats ou retardés, lorsqu’ils se traduisent par les séquelles, peuvent être bénins, graves ou même mortels. Ces accidents sont fréquents et peuvent représenter un véritable problème de santé publique. Ils peuvent survenir à  tout moment et chaque membre d’une famille est potentiellement exposé. « J’ai une tante qui est tombée dans les toilettes, elle a eu une fracture à  la cheville. Pour les enfants, quand il y a des escaliers par exemple il faut mettre des gardes fou » raconte Mohamed Kane, un jeune malien d’une trentaine d’années. Ces accidents deviennent particulièrement inquiétants quand il s’agit d’enfants : « Ma fille avait 6 mois quand elle s’est brûlée la main. Ses doigts se sont crispés et sont restés ainsi. Elle a du subir deux interventions chirurgicales pour que sa main puisse retrouver une motricité et une apparence normale. La dernière intervention a eu lieu il y a quelques semaines. Aujourd’hui elle a bientôt 4 ans », raconte Djénéba Cissoko, couturière. Quelques conseils pour éviter certains accidents La cuisine est l’un des endroits les plus dangereux de la maison. En ce qui concerne les enfants, penser à  la queue des poêles, toujours les tourner vers l’intérieur afin d’éviter que l’enfant ne tire dessus. Tous les produits susceptibles d’être dangereux doivent être stockés en hauteur pour que les enfants n’y accèdent pas. Les principales causes d’intoxication des enfants sont l’ingestion de médicaments, de produits ménagers entre autres. Il faut donc ne jamais laisser les médicaments à  portée de votre enfant, ranger tout dans une armoire en hauteur fermée à  clé. Ne jamais laisser de médicaments dans un sac à  main. Pour les produits ménagers, il faut aussi les rangers en hauteurs, expliquez à  votre enfant la dangerosité de ces produits quand il est en mesure de comprendre. La majorité des accidents par étouffemen,t concernent les enfants de moins de 6 ans. L’enfant peut s’étouffer avec un grand nombre de petits objets et petits aliments, dès que ceux-ci sont à  sa portée. Pour éviter ce type d’accident, il faut éviter que le nourrisson soit au contact de ce petit objet. Par exemple dans son lit, veillez tout particulièrement à  le coucher seul, sans l’encombrer d’autres objets. Evitez les électrocutions des enfants en mettant des caches prises à  ventouse. Ne laissez pas des rallonges électriques branchées. Ne jamais ouvrir de l’eau à  côté d’un appareil électrique, toujours ranger les appareils électriques. Quelques chiffres d’accidents domestiques à  Bamako Au Mali, quelques études ont été réalisées dans les hôpitaux par les médecins suivants : -Cissé M. en 1995, sur 50 cas de brûlures graves admis au service d’anesthésie et de réanimation du CHU-GT, a trouvé que 14 cas étaient des enfants âgés de 1 à  11 ans soit 28%. -Doumbia M., en 1999, sur 40 cas de brûlures graves admis au service de chirurgie infantile du CHU-GT,a trouvé que 22 cas étaient des enfants âgés de 2 à  4 ans soit 55% des cas. – Kanta S., en 2008 sur 12955 consultations admises au service des urgences chirurgicales du CHU-Gabriel Touré, a trouvé que 239 cas étaient des enfants âgés de 0 à  15 ans victimes d’accidents domestiques soit 1,8% des admis parmi lesquels les traumatismes représentaient (59%), les brûlures (26,8%), les intoxications (7,5%), les corps étrangers (4,2%) et les noyades (2,5%). Au Mali peu d’études ont été réalisées dans la communauté sur les accidents domestiques chez les enfants notamment dans la tranche d’âge de 0 à  5 ans.

Handicap précoce : deux projets ambitieux pour la prévention

Le handicap par définition est synonyme de déficience, d’incapacité, et d’infirmité. Selon Mamadou Tangara, assistant médical et physiothérapeute, toute personne victime de limitations d’activité ou de restrictions à  la vie en société en raison d’une altération substantielle ou (définitive d’une ou de plusieurs fonctions, physiques, sensorielles, mentales et psychique) est un handicapé. La prévention et la lutte précoce contre le handicap chez l’enfant est une initiative de l’association « enfance sans handicap ». Elle est composée d’hommes et de femmes de tout âge désirant apporter leur soutien aux œuvres de prévention contre le handicap chez l’enfant. Conformément à  ses textes, l’association a crée un espace sanitaire d’appui pluridisciplinaire pour l’enfant(ESAPE), qui aura pour mission de tenir des conférences d’informations et de conseils pour la prévention du handicap chez l’enfant et les déficits de l’appareil moteur chez l’enfant de (0 à  5 ans. La formation du personnel du corps médical, le dépistage précoce etc.… «Cette initiative fait suite aux besoins de réduire le plus possible le degré d’invalidité physique des enfants avant l’âge de la scolarisation». Physiosport C’’est le deuxième projet de l’association. Le physiosport est l’association médico-sportive adapté aux normes physiopathologiques à  tout âge et ayant pour slogan « bouger pour mieux vivre!». La discipline est ouverte à  tous ceux qui veulent pratiquer du sport pour promouvoir leur bien-être. Selon le Dr Mohamed Djiré, la gymnastique prépare la femme à  l’accouchement notamment les primipares, celles qui en sont à  leur première maternité. Madame Awa Koné en sa qualité sage-femme a soutenu que la pratique de ce sport est un facteur d’accouchement facile pour les femmes. Créée en 2008, l’association a déjà  enregistré beaucoup d’adhérents.

Prévention des Crises Alimentaires au Sahel : Maintenir le niveau des productions

Prévenir les crise alimentaires Depuis sa création en 1984, le Réseau de prévention des crises Alimentaires (RPCA) au sahel et en Afrique de l’Ouest demeure un cadre unique d’échange et d’aide à  la décision en matière de sécurité alimentaire. Espace de discussion et de réflexion libre et informelle, il contribue à  analyser la situation alimentaire, à  améliorer le partage de l’information et à  promouvoir une action concertée et coordonnée. Co-animé par les Secrétariats du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) et du Club du sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE). Pour prévenir et ou résoudre les crises alimentaires, le RPCA réunit les principaux acteurs de la sécurité alimentaire qu Sahel et en Afrique de l’Ouest dont des agences de coopération des pays membres de l’OCDE, des programmes d’information et d’alerte précoce, les organisations professionnelles agricoles, les ONG spécialisées et autres acteurs de la société civile. Un réseau dynamique Dans son allocution le ministre coordinateur du CILSS, Brahima Ould N’Bareck, s’est réjouit du contexte pour lequel le RPCA a été crée.  » Il y a 25 ans, lorsque les ministres des pays membres du CILSS approuvaient la nécessité de créaient ce réseau, l’information sur la situation alimentaire était encore parcellaire. Pis, les services des statistiques nationales éprouvaient d’énormes difficultés à  collecter sur le terrain les données sur la production ». Un quart de siècle plus tard, le CILSS a adopté chacun de ses pays membres pour l’outil de collecte, de traitement et de diffusion de l’information sur la sécurité alimentaire. Mieux, à  travers le RCPA, cette information est centralisée au niveau régional et partager avec les acteurs impliqués dans la sécurité alimentaire : décideurs politiques, services de l’Etat, ONG, organisations de producteurs, agences des Nations unies, partenaires techniques et financiers. Méthodes d’évaluation Ainsi, le dispositif de prévention et de gestion des crises alimentaires mis en place par le RPCA fonctionne à  travers 5 réunions annuelles qui permettent d’évaluer et de valider les données statistiques sur les productions agricoles et les bilans céréaliers et alimentaires pour l’ensemble du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Malgré ces acquis, le ministre coordinateur du CILSS déclarait cependant, que la sous-région reste confrontée aux effets des changements climatiques. « En termes de défis à  relever, la prise en compte des changements climatiques sur les moyens d’existence des populations doit être une priorité au regard de ce qui se passe actuellement sur notre planète ». Menaces environnementales Par ailleurs, M. N’Bareck conclura que le niveau de production passe nécessairement par le renforcement des dispositifs de lutte contre les ennemis des cultures en général et en particulier contre le criquet pèlerin et nécessite la vigilance à  travers l’appui aux services nationaux et aux institutions régionales en charge de la lutte contre ces ravageurs. A noter qu’en plus des acteurs du monde agricole et des partenaires techniques et financiers, les présentes assises de Bamako enregistrent la participation du Réseau des pasteurs et éleveurs du sahel. « Cette fois ci, nous auront notre mot à  dire, car nous estimons avoir toujours été marginalisés. Et ce malgré tout le poids du secteur de l’élevage dans les pays du sahel » a signalé Brehima Dodo, secrétaire technique dudit Réseau.

Port du préservatif : un usage négligé par les jeunes au Mali

Approché par nos soins, certains jeunes (qui se situent entre 20 et 30 ans) n’ont pas hésité à  dire ce qu’ils ont sur le C’œur concernant le port du préservatif. Beaucoup d’entre eux manifestent une réticence, et d’autre une méfiance totale vis-à -vis du produit. La réticence des jeunes sur le port du port du préservatif réside dans le fait qu’ils estiment ne pas être satisfaits à  100% au cours des rapports intimes, d’autres prônent l’abstinence. Un produit qui limite les sensations Abdoul Mariko, universitaire :  » Quand J’utilise le préservatif, il est très difficile pour moi d’atteindre l’orgasme. Psychologiquement ce produit constitue un frein pour moi. Il ne m’a pas convaincu ». Sitan Coulibaly, aide ménagère : « Je n’ai jamais aimé le préservatif. Et pour cause, son odeur me donne la nausée. Et puis je ne suis pas satisfaite au cours de son usage ». Fidélité et abstinence Makan Diarra, cordonnier :  » Je ne me reconnais pas dans l’usage du préservatif, ce n’est pas dans notre culture encore moins dans nos mœurs. Pour lutter contre le VIH et les maladies sexuellement transmissibles, je prône la fidélité et l’abstinence. Selon mes sources, ce produit est fabriqué dans des normes parfaitement biaisées ». Dassé Sylla, mécanicien :  » Le préservatif apparaà®t comme un véritable obstacle pour moi. Je prends beaucoup de temps avant d’éjaculer. Et puis, souvent il arrive que ça s’éclate ». Oumou Binta Dicko, étudiante : J’ai horreur du préservatif lors des rapports intimes. A telle enseigne que quand mon copain le porte, je préfère m’en abstenir. Et pis, il parait que C’’est le condom même qui transmet le VIH ». Se protéger est une nécessité Charles Dara, étudiant à  l’école de médecine : Je trouve que ceux qui se plaisent à  ne pas utiliser le préservatif au cours des rapports intimes, méconnaissent les impacts négatifs des maladies sexuellement transmissibles. Du coup, ils n’ont pas conscience des bienfaits du préservatif. En tout état de cause, par ces temps de maladies sexuellement transmissibles, le port du préservatif apparaà®t comme une nécessité absolue. La frange jeune de la société, qui en est la première victime de ces pathologies, se doit de faire attention en généralisant le port du préservatif. Car malgrél’absinence ou la fidélité, rien ne vous garantit que votre partenaire est fiable à  100%. D’o๠l’intérêt de se faire dépister régulièrement. Alors, jeunesse Malienne, sois consciente des dangers du VIH SIDA !

Lancement du Mois du Sida au Mali : renforcer les acquis

De nombreuses personnalités, notamment les membres du gouvernement, les chefs de missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales étaient présents. Les responsables des structures et associations engagées dans le combat contre la maladie s’étaient associés à  la cérémonie. Si le Sida continue à  faire des ravages, la mobilisation ne faiblit pas. Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Chez nous, l’événement s’est déroulé sur la place du monument Obélisque à  l’ACI 2000 en commune IV. La célébration de la Journée marquait également le lancement de la campagne nationale de lutte contre le fléau. Le thème retenu pour cette année est «Â l’accès universel à  la santé et droits de l’homme » Des chiffres encourageants Découvert en 1981, le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), continue de se propager dans le monde. Selon le rapport 2008 de l’Onusida, la pandémie se stabilise autour de 33 millions de personnes infectées, sur lesquelles l’Afrique subsaharienne à  elle seule compte 67 % ,soit plus de 22 millions de personnes vivant avec le VIH. Par ailleurs, l’Afrique compte 91% des nouvelles infections, et plus de 14 millions d’orphelins du Sida. Ce qui fait dire à  Malick Sène, président du Haut Conseil National de lutte contre le Sida : «Â malgré ces chiffres lourds, la tendance est à  la baisse, et beaucoup de pays africains ont fait des avancées significatives ». Ce tableau de la situation épidémiologique nécessite le renforcement de la prévention, d’o๠le slogan :  » Accès à  la prévention et à  la prise en charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous ». Cette réalité est bien perçue dans notre pays qui a accompli de gros efforts dans la lutte contre le sida. Depuis la découverte du premier cas de la maladie chez nous en 1985, pouvoirs publics et acteurs concernés se donnent la main pour atténuer les conséquences dramatiques de la maladie à  défaut de les circonscrire définitivement. Engagement volontaire l’engagement politique des autorités s’est concrétisé par une décision historique prise en 2004 : la gratuité des antirétroviraux pour les personnes vivant avec le Vih-sida. Aujourd’hui plus de 25.542 personnes atteintes de la maladie sont sous traitement antirétroviral comparativement à  8000 en 2006. l’adoption des lois pour la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, et la tenue régulière de la session ordinaire du haut conseil national de lutte contre le VIH ,sous la présidence de Amadou Toumani Touré sont aussi des engagements concrets. Selon ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré la prévalence nationale du VIH Sida est passée de 1,7 % en 2001 à  1,03 % en 2006. Actuellement, il existe 65 sites de prise en charge antirétroviral sur l’ensemble du territoire national. Stigmatisation sociale Malgré les avancées significatives dans lutte contre le sida, la stigmatisation et la discrimination sont les nouveaux fléaux qui gagnent le terrain au Mali. Modibo Kane, président du réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida dans son intervention témoigne : « Nous allons attirer votre attention sur le nouveau fléau qui est la stigmatisation et la discrimination à  nos endroits. Cette stigmatisation affecte même les professionnels de la santé qui s’occupent de nous. » Déplore t-il, lui même atteint du VIH Sida. Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS) déclare que le Mali est en retard en ce qui concerne les droits des humains. Ce qui va exiger des efforts importants pour l’atteinte de l’accès universel en 2010 dans le domaine de la discrimination à  l’encontre des personnes vivant avec le VIH sida. Le groupe N’golon a fait passer le message à  travers un sketch sur la prévention et le dépistage.

Paludisme : l’espoir d’un nouveau vaccin

Eradiqué de l’occident depuis plus d’une cinquantaine d’année, le paludisme ou Malaria en anglais, reste encore très présent Afrique et constitue la première cause de mortalité. Sept pays dont la Tanzanie, le Mozambique et le Kenya, sont les plus touchés sur le continent. Cas du Mali Le Dr Mahamadou Soumana Sissoko, chercheur au département d’épidémiologie des affections parasitaires au Malaria Recherche Training Center, explique que des textes ont été effectués sur plusieurs centaines d’enfants à  Sotuba (bidonville de Bamako). Les résultats bruts de ce test ont été présentés à  la rencontre de Nairobi. Et ce cela, par rapport aux tolérances cliniques et biologiques. Cependant, les résultats concernant l’efficacité du vaccin n’ont pus être présentés, parce que, le code de l’étude, selon le Dr Soumana, n’est pas encore levé. Propreté avant tout et prévention Le paludisme est provoqué par le moustique femelle appelé ‘’anophèle ». Elle est surtout attirée par la saleté, notamment, les eaux stagnantes. Chaque personne contracte le palu au moins une à  deux fois dans l’année. Les méthodes utilisées ne sont pas toujours efficaces. Malgré les politiques de distribution gratuites de moustiquaires imprégnés dans les zones les plus reculées du pays, la population rurale reste encore très touchée par la maladie. La plupart des gens n’utilisent la moustiquaire qu’aux périodes de sortie massive des moustiques. Or, cela devrait être utilisé de façon permanente, c’est-à -dire toute l’année. La piqûre du moutisque femelle, vecteur de transmission, ne fait pas mal, ce qui fait que les gens ne se soucient pas vraiment de la gravité de son effet. Chacun doit comprendre que ce n’est pas parce qu’on ne sent la piqûre qu’il n’y a pas d’infection. Il faut toujours être prévoyant. Les mairies ont également leur rôle à  jouer dans cette campagne de salubrité. Des poubelles et caniveaux ne doivent pas manquer dans les rues. Si chacun s’implique personnellement, beaucoup de maladies comme le paludisme, seront évitées. Perspective d’un vaccin anti-palu Le test effectué à  Sotuba s’est fait avec le MSP TREE, l’un des 5 candidats vaccins déjà  testés au Mali. Le Dr Soumana estime : « Si nous arrivons à  trouver un vaccin efficace aujourd’hui, cela serait idéal pour les populations endémiques du paludisme. En se référant sur les différents programmes de vaccinations qui existent actuellement, si nous sommes arrivés à  assurer l’élimination d’un certain nombre de maladies, grâce à  l’utilisation de vaccins, nous nous penchons vers l’élimination du paludisme également, en nous disant qu’un vaccin efficace, correspondra à  n’en point douter, à  l’éradication du paludisme en Afrique. » Signalons que les résultats de ce test effectué devront être connus dans un peu moins d’une année. l’espoir développer des vaccins contre la malaria date d’une dizaine d’années. Il y a eu beaucoup d’essais et peu de résultats probants. Pour arriver donc à  faire des vaccins efficaces, il sera indispensable de soutenir les réponses uminutaires. Le développement de tous les essais vaccins permettrait selon Claire Anne Sigrist de l’OMS, un de donner un double intérêt. « Ils permettraient d’une part, d’avancer vers l’espoir de pouvoir un jour, contrôler ou éliminer la malaria d’Afrique. Et d’autre part, ils nous apprennent énormément sur l’efficacité et la tolérance des ces adjuvants, y compris chez les nourrissons qui constituent la couche la plus fragile. »