Mali-USA: reprise du Programme « Vivres pour le Progrès »

La cérémonie de lancement s’est déroulée ce vendredi matin à  l’ambassade des Etats-Unis au Mali en présence de Madame l’Ambassadeur Mary Beth Leonard, de l’Ambassadeur Fidèle Diarra, Directeur Amériques au ministère des Affaires étrangères, des bénéficiaires du projet et des journalistes. Le financement de ces projets pour près de 198 millions de francs CFA s’effectue dans le cadre de la convention du Programme « Vivres pour le Progrès » signée entre le Département d’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Ministère des Affaires étrangères du Mali en 2006. Les quatorze projets couvrent les domaines d’actvités suivants : maraà®chage, culture intensive de maà¯s et de riz, pisciculture, embouche ovine, hydraulique villageoise pour les personnes et les animaux, et plateforme multifonctionnelle. Ils vont contribuer à  assurer la sécurité alimentaire au niveau de 33 villages dans sept régions du Mali et du district de Bamako. Développer des projets agricoles « Ce programme permet au gouvernement du Mali, avec le soutien de l’USDA, de financer des ONG et associations locales ayant pour objectif de développer des projets agricoles qui aideront à  soutenir la sécurité alimentaire des communautés maliennes » a déclaré Mme Mary Beth Leonard lors de son intervention. Pour sa part, M. Diarra a souligné que « pour une meilleure gestion de ce programme, il a été mise en place un comité technique conjoint qui est un cadre de coordination et de concertation ». Mme Coulibaly Sitan, membre de l’ONG ARCIP, une organisation qui intervient dans le renforcement des capacités des organisations paysannes estime que ce programme vient à  point nommé. « Il aura un impact sur les populations concernées et va augmenter le revenu des femmes et améliorer la qualité de l’alimentation » a-t-elle déclaré. La pérennisation de toutes ces activités relève de la responsabilité des bénéficiaires a conclu Mme l’Ambassadeur. Les projets vont avoir un impact direct sur 3000 bénéficiaires dont 90% sont membres d’associations féminines et de jeunes. Plusieurs milliers de personnes bénéficieront indirectement à  travers des formations, la fourniture de produits et de services et des emplois temporaires. Précisons que ce programme avait été suspendu suite aux événements de 2012.

Paludisme : Faire le point sur la lutte

Le thème de cette quatrième Journée mondiale a été intitulé « Progrès réalisés et impact ». Il met en avant les efforts continus qu’a entrepris la communauté internationale et observe les progrès réalisés pour atteindre l’objectif de « zéro décès dû au paludisme » d’ici 2015. Un décès toutes les 30 secondes Au Mali, le paludisme constitue le premier motif de consultation sanitaire et la première cause de décès chez les enfants de 0 à  5 ans et chez les femmes enceintes. Mais le paludisme est une maladie pouvant être contractée à  tout âge. Cette maladie est provoquée par des parasites appartenant à  l’espèce plasmodium, et est transmise aux êtres humains par la piqûre de moustiques infestés. s’il n’est pas traité rapidement par des médicaments efficaces, le paludisme est souvent mortel. Environ 3,3 milliards de personnes, la moitié de la population mondiale, sont exposées au paludisme. On recense chaque année quelque 250 millions de cas et 880 000 décès. Les habitants des pays les plus pauvres sont les plus vulnérables. Plus d’un décès infantile sur cinq (20%) survenant en Afrique est dû au paludisme. On estime qu’un enfant africain subit en moyenne 1,6 à  5,4 épisodes de fièvre palustre chaque année. Toutes les 30 secondes, un enfant meurt du paludisme en Afrique. Pour lutter contre le paludisme, deux éléments de base de la prise en charge sont déterminants: la précocité du diagnostic et la rapidité du traitement. Un traitement précoce et efficace de cette maladie peut abréger la durée de l’infection et prévenir les complications, y compris la grande majorité des décès. Par ailleurs, l’utilisation inappropriée des antipaludiques a fortement contribué à  la propagation de la résistance des parasites palustres à  des médicaments comme la chloroquine, d’o๠une augmentation des taux de morbidité et de mortalité. Au cours de la dernière décennie, une nouvelle famille d’antipaludiques, associations médicamenteuses comprenant de l’artémisinine, a cependant soulevé de nouveaux espoirs dans la lutte contre le paludisme. Les efforts déployés contre le Paludisme La Journée mondiale contre le paludisme 2011 est un temps pour examiner les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme pour son éradication et le moment de redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif de zéro décès dus au paludisme d’ici à  2015. Un long chemin a été parcouru vers la réalisation de cet objectif depuis la première Journée mondiale contre le paludisme il y a quatre ans. L’augmentation considérable du soutien aux interventions de lutte contre le paludisme ces dernières années la réduction du taux de mortalité. Alors qu’auparavant un million de personnes décédaient de la maladie chaque année, le chiffre est maintenant plus proche de 790.000. Un progrès qui démontre que ce qui est fait est efficace. Les distributions de masse des moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée (MILD) et leur disponibilité croissante dans le secteur privé ont eu un impact considérable sur le nombre de cas de paludisme, mais des centaines de milliers de personnes ont toujours contracté le paludisme, et bon nombre de ces personnes n’ont aucun accès approprié et en temps opportun au traitement. Une réduction de l’impact du paludisme est essentielle à  la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui visent, non seulement à  lutter contre la maladie elle-même, mais aussi l’amélioration du droit des femmes et des enfants à  la santé, l’accès à  l’éducation, et la réduction de la pauvreté extrême. Mais il ne faut pas s’endormir sur les lauriers. Le Ministère de la santé du Mali a toujours du mal à  couvrir les besoins en moustiquaires imprégnés qui doivent être distribuées gratuitement. Chaque année, à  peine le quart du nombre nécessaire est mobilisé. Outre le déficit de moustiquaires imprégnées, il y a des insuffisances de ressources financières, des difficultés d’accès à  certains districts sanitaires. D’o๠la nécessité de continuer les efforts pour que la guerre contre le paludisme puisse enfin être gagnéeÂ