Lutte contre la prolifération des armes légères : la CEDEAO impliquée

La rencontre s’est dérouluée au centre international de conférence de Bamako (CICB) ce jeudi Cette initiative vient de la Commission nationale de lutte contre les armes légères du Mali présidée par le colonel Sirakoro Sangaré. La rencontre a enregistré les représentants des institutions républicaines, les membres du corps diplomate, le président de la commission nationale des armes légères de Côte d’Ivoire, le représentant du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. l’élaboration d’un plan d’action l’objectif de la rencontre est d’élaborer un plan d’action qui va définir le champ d’action de la commission nationale et les activités à  mener. Il sera une sorte de bréviaire qui tiendra compte de la société civile. Pendant quatre jours, les consultants entreront dans les discussions. Ceci fait dire au président de la commission nationale, le colonel Sirakoro Sangaré qu’aujourd’hui, plus que jamais, la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (ALPC) s’impose, car un pan très important dans le renforcement de la sécurité et la consolidation de la paix qui sont indispensables pour un developpement durable. «Â Aucun pays lui seul ne peut mener à  bien cette lutte. Cela a été compris par les autorités de la communauté les amenant à  créer un creuset pour une action globale et concertée des pays de la communauté économique des Etats de l’ouest (CEDEAO) dont la coordination est assurée par le programme de la CEDEAO pour le contrôle des armes légères et de petits calibres ». L’appui de la CEDEAO Pour le directeur du programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO (ECOSAP), Mohamed Coulibaly, le gouvernement du Mali à  travers la commission nationale doit être salué pour le soutien indéfectible aux différentes initiatives de paix et de sécurité dans l’espace CEDEAO. Ceci témoigne de l’intérêt poursuit-t-il que le gouvernement porte aux questions qui touchent à  la sécurité humaine et à  l’établissement d’un environnement propice au developpement en Afrique de l’Ouest. Combattre les armes légères « Ces dernières années, les problèmes liés à  la prolifération des armes légères ont fait l’objet d’un intérêt croissant et l’impact désastreux de leur circulation anarchique sur les populations qui est aujourd’hui largement reconnu». Pour le Secrétaire Général du ministre des maliens de l’extérieur et l’intégration africaine, cette rencontre sera la première réunion de la commission nationale pour dynamiser la structure. Le président de la république a pris un nouveau décret pour sa composition. «Â Ce décret prend désormais en compte cinq membres de la société civile et de nouveaux représentants des départements ministériels » précise t-il. Les partenaires financiers en l’occurrence le Pnud ont renouvelé leur confiance à  l’Ecosap pour mener à  bien cette lutte. Le représentant du PNUD dans son intervention a souligné que les actions de l’ECOSAP sont visibles sur le terrain. A signaler que dans la lutte contre la prolifération des armes légères, la région a enregistrée des progrès importants relatifs aux initiatives de lutte contre les armes légères, au renforcement de la confiance entres les états membres dans le cadre de la sécurité collective.

Prolifération des armes légères : une menace pour la paix sociale

Depuis longtemps, des ONG comme Amnisty International et d’ autres sont engagées dans la sensibilisation des populations sur les dangers des armes légères. Pour aider les pays concernés à  réglementer le circuit de fabrication et de commercialisation, il faut d’abord un recensement et la formation des artisans qui fabriquent ces armes. Mais le phénomène reste source de richesses pour beaucoup. La situation au nord du Mali en est une parfaite illustration. Dans le septentrion malien, la prolifération des armes légères est un phénomène qui a pris de l’ampleur. Zone de circulation des armes légères et de la drogue, le nord du Mali cristallise ces trafics illicites notamment avec la présence des terroristes salafistes. Une fabrication d’abord artisanale La fabrication d’armes légères est exercée par une catégorie de forgerons de l’ethnie « Dogon » qui peu à  peu, a transmis son savoir-faire à  des artisans d’autres groupes ethniques. Les fabricants d’armes constituent un maillon important de la filière. Rappelons que la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et l’ECOSAP ( le programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO), ont entrepris des enquêtes nationales sur la question. La circulation illicite des armes a surtout provoqué une forte insécurité au Mali. Les régions du sud et du centre, sont les régions de transit, et le Nord, notamment Kidal, constitue un lieu d’accumulation de ces armes. L’église norvégienne s’est elle impliquée dans une campagne de récupération de ces armes, de même que le gouvernement du Mali a déjà  organisé des états-généraux sur la sécurité et la paix. Mais, c’est surtout le renforcement d’un réseau de communication efficace pour localiser et saisir les armes légères et de petits calibres, qu’il faut soutenir!