Nouveau gouvernement : Les schémas possibles

l’épisode de la démission manu militari de Cheick Modibo Diarra se ferme avec la passation de service, hier jeudi, entre ce dernier et le nouveau locataire de la primature, Django Sissoko. A présent, C’’est la formation du nouvel attelage gouvernemental qui polarise les attentions. Elle est annoncée imminente. Le sujet s’invite dans tous les débats et alimente les discussions. Quelle sera la configuration du nouveau gouvernement ? Faut-il remanier le gouvernement Modibo ? Ne faut-il pas conserver le gouvernement dans sa totalité ? Autant d’interrogations formulées au cours des discussions. Et bien malin celui qui pourrait trouver une réponse à  ces questions. En l’absence d’indices clairs et d’informations viables qui filtrent, C’’est le triomphe des supputations et conjectures. D’aucuns tablent sur un gouvernement moins remanié pour permettre à  des ministres d’imprimer leur marque ou de traduire en actes les mesures prises. D’autres estiment qu’il faut élargir un peu pour ne pas créer des frictions pouvant gripper la machine. Dans les états-majors politiques, C’’est le branle-bas. Les rencontres sont en cours pour désigner les potentiels ministrables. C’’est le cas de ce grand parti qui a tenu une rencontre, mercredi dernier, dans la perspective de la formation du nouveau gouvernement. Le parti concerné, ayant naguère deux portefeuilles ministériels, compte tout mettre en œuvre pour avoir un bonus en vue de servir les partenaires politiques de sa coalition. b Sur qui parier ?] En attendant la liste de l’équipe du vieux briscard Django Sissoko, voilà  un petit pronostic à  l’intention les turfistes politiques. Les ministres militaires et ceux ‘’parrainés » par l’ex-junte ou supposés tels seraient les favoris. En effet sauf énorme surprise, le départ d’un ministre militaire est scénario imprévisible. Il y a aussi les secondes chances. Au nombre de celles-ci, l’on peut retenir les ministres s’étant illustrés par leur poigne et leurs décisions courageuses. Il s’agit par exemple du jeune bouillant Malick Coulibaly, ministre de la Justice, garde des Sceaux et Mamadou Namory Traoré de la Fonction publique qui bénéficient d’une onction populaire, assez déterminante dans leur maintien. Un maintien qui aura sans doute le don de rassurer l’opinion nationale sur une réelle volonté de changement dans la gestion des affaires publiques. Les ministres issus des regroupements syndicaux ou rassemblements nés à  la faveur du putsch du 22 mars peuvent retenir leur souffle et entretenir un brin d’espoir quant à  leur maintien qui est loin d’être acquis d’office. Les ministres estampillés Cheick Modibo Diarra sont considérés comme des gros outsiders qui risquent gros. Ils pourraient être éclaboussés par la disgrâce à  l’origine de la chute libre de leur mentor.