Agressions : Une inquiétante série en Angleterre

Les pelouses anglaises font face à une inquiétante série d’agressions de joueurs par des supporters. Elles ternissent l’image du football et interrogent sur la sécurité des joueurs.

La scène a choqué. À la neuvième minute du Second City Derby, le 10 mars, un supporter de Birmingham se rue sur Jack Grealish, milieu de terrain et capitaine d’Aston Villa, et lui assène un coup. Immédiatement maîtrisé par un stadier, il a écopé le 11 mars d’une peine de 14 semaines de prison et de 10 ans d’interdiction de stade. Il doit en outre s’acquitter d’une indemnisation de 100 livres. Le milieu, furieux, avait pu reprendre le match, marquant le but victorieux de son équipe à la 70ème minute (1 – 0). Grealish a confié se « sentir chanceux », car « cela aurait pu être bien pire si le supporter avait eu une arme ». Connus pour l’intensité, l’engagement, les chants, les championnats anglais le sont aussi pour la configuration des stades, qui fait que les supporters sont très près des pelouses, et donc des joueurs. Quelques heures après l’agression de Grealish, lors du match entre Arsenal et Manchester United, un fan des Gunners a pénétré sur le terrain pour fêter le deuxième but de son équipe, bousculant au passage Chris Smalling. Ce qui a fait réagir Ashley Young, le capitaine des Reds Devils.  « C’est la troisième fois du week-end qu’un fan entre sur la pelouse. Si ces personnes venaient avec quelque chose, les joueurs seraient en danger ». Young tient à ce que le phénomène cesse rapidement. « C’est définitivement quelque chose que la FA, la Premier League et la FIFA doivent faire ».

En 2017, à l’occasion du 2ème tour de la League Cup entre Blackburn et Burnley, un fan avait réussi à pénétrer sur le terrain juste après l’ouverture du score de Burnley. Il s’en était pris à deux joueurs adverses, Ashley Westwood, pris à la gorge, et James Tarkowski, poussé au sol. Le manager de Burnley, Sean Dyche, avait fait part de son incompréhension. « La sécurité des joueurs est primordiale. Il y a un temps, les gens passaient sur le terrain. C’était une plaisanterie un peu stupide. Mais il y a maintenant des choses différentes. Il semble y avoir plus de colère, plus d’animosité ».

Search For Common Ground : la deuxième phase du projet « Bâtissons ensemble » lancée

« Bâtissons ensemble » c’est le nom du projet initié par l’ONG Search For Common Ground en partenariat avec Think Peace et avec l’appui de l’ambassade du Royaume Uni au Mali, pour une plus grande collaboration et le renforcement de la confiance entre les forces de défense et de sécurité et les communautés locales à Mopti, Gao et Tillabéri.  Ceci représente la deuxième phase du programme qui a été officiellement lancé le 5 septembre 2018 à Bamako, à l’issue d’un atelier stratégique ayant réuni toutes les parties  intervenant dans les efforts de paix dans les zones suscités.

C’est en présence de différentes personnalités à l’instar des gouverneurs des régions de Mopti et de Gao, du représentant du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que d’autres éminentes personnalités civiles et diplomatiques, que la cérémonie de lancement a eu lieu, marquant ainsi le coup de sifflet de cette initiave salutaire pour la préservation de la sécurité au Sahel.

Ce projet qui est prévu pour s’étaler sur 8 mois et même au-delà,  mise sur des activités et outils de dialogue , d’activités de rapprochement, de redevabilité  et de renforcement des démarches conjointes entre toutes les parties prenantes. « Les engagements que nous avons pris, les actions que nous avons imaginées et même les stratégies à venir que nous allons mettre en place, nous y travaillerons ensemble et nous y arriverons. Nous ne ménageront aucun effort afin que la sécurité et l’épanouissement soient les vécus quotidiens de nos communautés », assure Vianney Bissimwa, Directeur pays de Search for Common Ground Mali.

Plusieurs résultats sont attendus à l’issue de ce projet dont le principal est  l’amélioration de la protection des communautés au travers la confiance accrue entre elles et les forces de défense et de sécurité.  « Nous savons qu’il y a des climats de méfiance, de suspicion, de division et parfois de mésententes entre ces deux groupes  mais il ya une aspiration commune pour plus de stabilité, de paix et d’entente. », remarque M. Bisimwa. C’est pourquoi son organisation veut engager ces différents acteurs à travailler ensemble pour aboutir à cette stabilité bénéfique pour tous.

Financé par le programme « Sahel Border » du « Fonds pour la sécurité et la stabilité » du Royaume uni, le programme est exécuté au Mali et au Niger, couvrant en tout 15 communes réparties dans les deux pays, (9 au Mali et 6 au Niger). « Nous souhaitons que les populations bénéficiaires et les forces de sécurité continuent aussi  l’engagement pour la réussite de ce projet. Une fois que  la cohésion des communautés frontalière est acquise, la paix et la stabilité le seront aussi », indique Cate Evans, ambassadeur du Royaume Uni, de la Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord au Mali. Pour ce faire, les outils de sensibilisation des communautés, dont plus de 90 radios communautaires sont associés pour l’aboutissement sur les changements escomptés.

Search For Common Ground qui a pour objectif de transformer la manière dont le monde gère les conflits en écartant les approches de confrontation et en privilégiant la collaboration,  œuvre en faveur de la prévention et la résolution pacifique des conflits depuis 1982 à travers le monde. Elle est présente au Mali depuis 2014 où elle participe entre autres aux efforts de consolidation de la paix et de transformation des conflits.

Données informatiques : Un maitre-mot, la vigilance

Le récent scandale Facebook – Cambridge Analytica a mis en exergue la problématique de la sauvegarde et de la protection de nos données informatiques. Pourquoi et comment se protéger ?

Cela fait une dizaine de jours que Facebook est dans la tourmente suite à l’exploitation de données de ses utilisateurs par Cambridge Analytica, entreprise liée à la campagne de Donald Trump accusée de s’être servie des données de 50 millions d’utilisateurs du réseau social pour favoriser l’élection du 45ème Président américain. Vous vous demandez sûrement pourquoi une affaire au pays de l’Oncle Sam, vous toucherait ? Pour deux raisons. La première, c’est que vous faites à coup sûr partie des deux milliards d’utilisateurs de Facebook dans le monde et la seconde est que le patron de la société incriminée, filmé en camera cachée, s’est vanté d’avoir influencé plus de 200 élections à travers le monde.

Comment nos données sont-elles exploitées à de telles fins ? Chaque like, émoticône et post est une mine d’or pour Facebook. Toutes ces données et les informations personnelles fournies lors de votre inscription sont mises à la disposition des annonceurs. « Que vous souhaitiez diffuser votre publicité en fonction de l’âge, de l’emplacement, des passe-temps, nous pouvons vous aider à entrer en contact avec ceux qui sont les plus susceptibles d’être intéressés par vos produits ou services » peut-on lire sur une page de Facebook dédiée aux annonceurs. Tout ceci est parfaitement légal. « C’est parfaitement décrit dans les conditions d’utilisation de Facebook, mais les gens ne prennent pas le temps de les lire », assure Boubacar N’Diaye, chef section administration systèmes à l’AGETIC.

Vigilance, le maître mot Il en faut ! Révolution indéniable, Internet présente néanmoins des risques dont vous seriez bien avisés de vous prémunir. Le e-commerce ou les e-abonnements sont de plus en plus répandus, mais quand vous avez envie de faire un achat en ligne, assurez-vous que le site est sécurisé (certification SSL). C’est très simple, quand c’est le cas, un cadenas vert précèdera le http dans l’URL, « toutes vos données seront cryptées, même l’administrateur du site n’y aura pas accès » affirme N’Diaye. Car il est toujours préférable de garder vos informations bancaires ou de toute autre nature secrètes. « Il y a des personnes qui n’attendent que ça, capter vos informations afin de les réutiliser ».

Les « addicts » de téléchargements illégaux pourraient avoir affaire à de sérieuses remontrances si jamais la législation malienne venait à devenir plus répressive. Tout ordinateur a une adresse IP géolocalisable « grâce au IP Tracker », explique notre interlocuteur.

 

MPV-Mali, le bouclier des journalistes

Le métier de journaliste comprend des risques et les disparitions de professionnels du secteur, à travers le monde, font la Une de l’actualité. Après le décès des deux journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le journaliste malien Birama Touré est porté disparu depuis janvier 2016 en faisant son métier. Le Mouvement de Protection de la Presse contre les Violences (MPV-Mali) tend à instaurer un cadre de sécurité aux journalistes et estime que la liberté d’expression est en danger. Boubacar Yalkoué, directeur de publication du journal Le Pays, en est le président. Il nous parle des défis qui attendent son mouvement.

Journal du Mali : Quels sont les constats des risques liés au métier ?

Boubacar Yalkoué : Les constats que nous avons faits, c’est que nous voyons que sur le terrain, au quotidien, les journalistes se plaignent de comportements venant de l’extérieur. Nous avons, aussi, remarquer qu’en cas de problème il n’y a pas de solidarité entre les journalistes. Depuis de nombreuses années, nous avons des confrères qui subissent certaines intimidations, agressions et même des menaces de mort. Après de nombreuses discussions avec d’autres confrères, nous avons décidé de mettre en place ce mouvement et de voir comment nous pouvons faire pour faire face à ces menaces qui deviennent, aujourd’hui, de plus en plus courantes.

Comment expliquez-vous ce manque de solidarité de la part des personnes du métier ?

Ce manque d’entraide est dû à des questions d’intérêts personnels. Même quand vous voyez au niveau des associations, il y a ce même genre de problème. Ce manque de solidarité ne donne pas une bonne vision de la presse. On peut ne pas être d’accord avec un journaliste, mais cela ne doit, en aucun, cas permettre d’abattre ton confrère au profit d’une autre personne. C’est pourquoi nous avons parlé de mouvement. Ce n’est pas une question association ou d’organe, mais d’individus, car l’adhésion est individuelle. Nous avons des journalistes de presse écrite, de radio et de télévision et même des membres issus des médias publics. D’ailleurs, certains confrères de l’ORTM se sont joints spontanément à nous lors du lancement. 

Quels sont les combats que vous allez mener à travers ce mouvement ?

Nous n’avons aucunes nouvelles de notre confrère Birama Touré, enlevé depuis un an. Une enquête a été ouverte, mais jusqu’à présent, nous n’avons aucunes nouvelles de lui. Nous jugeons cela inadmissible. Au niveau de presse, il y a eu des actions dispersées. Nous devons faire en sorte que la corporation puisse travailler main dans la main dans ce genre de cas. Nous avons approché la famille de notre confrère disparu M. Touré afin de conjuguer nos efforts pour le retrouver. Aujourd’hui, le cas Touré, est notre première mission. Nous sommes en discussion avec des organisations des droits de l’Homme et des organisation pour la protection des journalistes. 

Prévoyez-vous d’autres missions, par exemple, expliquer aux Maliens ce qu’est le métier de journaliste, redorer le blason de la profession qui est mise à mal dans le pays ?

Oui, bien sûr, cela fait aussi partie de nos objectifs. Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés dont nous-mêmes journalistes sommes responsables. Nous travaillons afin que nous puissions vivre de notre métier, que le journaliste respecte l’éthique et la déontologie dans le traitement de l’information. Notre première mission est de nous protéger, tant que cela ne sera pas fait, nous ne serons pas stables et en mesure de poursuivre les travaux que nous souhaitons réaliser. Nous allons initier des formations et d’autres programmes pour permettre aux journalistes maliens d’avoir des lignes directives pour aborder d’autres combats. Nous ferons en sorte de redorer l’image de la profession au Mali, il ne faudrait pas que l’on se voile la face, il y a beaucoup de choses inadmissibles qui se produisent. Nous devons avoir des antennes au niveau des régions pour nous puissions connaître les difficultés rencontrées par tous les journalistes du pays. 

 

 

Col Faguimba Kéïta : »Les accidents de la route ont fait 165 morts en 2013″

Quel bilan peut-on faire des interventions de la protection civile de Bamako durant l’année 2013? Les statistiques les plus récurrentes correspondent aux accidents de la route. En 2013, la Direction a enregistré 8.701 cas, avec environ 13.000 blessés graves, 165 décès et 12.000 autres blessés. En ce qui concerne les incendies, 438 feux et incendies ont été signalés, 61 blessés graves, 3 décès et 58 blessés. Du côté des secours à  victimes, l’on dénombre 400 interventions : 652 cas de blessés graves et 93 décès, 493 autres blessés. La Direction générale a fait de grandes interventions, comparativement à  2012 o๠les chiffres n’atteignaient pas ce niveau. Pourquoi cette hausse des chiffres? Il y a eu beaucoup de campagnes de sensibilisation, d’informations et même de formations. Malgré tout, les cas de décès sur la route sont encore élevés. Les premières victimes sont les jeunes. C’’est un problème d’éducation auquel les autorités doivent faire face et gérer avec la dernière rigueur. Nous formons et informons les jeunes concernant le respect du code de la route, le port du casque et ce qui s’en suit. A notre niveau, nous faisons ce que nous pouvons pour la formation et la sensibilisation. Je sais que la presse fait aussi ce qu’elle peut. Chacun doit prendre ses responsabilités, la jeunesse et les autorités. Quelles sont les difficultés rencontrées par la protection civile de Bamako actuellement? Notre première difficulté est liée au budget qui est insuffisant. Le budget trimestriel ne peut pas couvrir les besoins d’un seul mois. Cependant, nous nous appuyons sur certaines entités décentralisées, comme les collectivités, même si l’apport n’est pas assez significatif. Comme les autres services de sécurité, il y a un appui parallèle dont nous devons bénéficier. Nous réitérons notre demande aux collectivités de nous venir en aide. La mairie du district de Bamako fait sa part, mais les autres ne réagissent pas. La protection civile doit être incluse dans les dépenses des communes. Ce qui est selon ma compréhension une obligation. Le parc automobile de la protection civile est très vieillissant. Les véhicules sont utilisés tous les jours de l’année, du matin au soir. Ce sont des véhicules qui ne connaissent pas de repos, donc l’amortissement est rapide. De plus, le nombre d’automobiles est nettement insuffisant à  Bamako qui compte plus de deux millions d’habitants. Pour les secourir, nous avons deux compagnies, cinq centres de secours et deux postes de secours (Marakakoungo et Ouélessebougou) à  la sortie de la ville. Nous avons un effectif de plus 500 agents. Chacun des centres possède un véhicule de secours et une ambulance. Chacune des communes de Bamako doit avoir au moins deux centres de secours avec les moyens adéquats, malheureusement nous n’en sommes là  à  présent, même si l’effectif humain est là , le C’’est nettement insuffisant par rapport aux normes internationales car les services de secours doivent être le plus proche possible des populations.

Maliens de Bangui: la vague continue

Le centre d’accueil des rapatriés de la protection civile accueille ces personnes depuis l’arrivée du premier vol le 6 janvier dernier. « Nous avons beaucoup de difficultés ici. Les personnes qui sont arrivées avec le 3e et le 4e vol n’ont pas tous pu bénéficier de couverture. Je trouve cela très grave car les gens ont été obligés de dormir dehors avec le froid sans couverture » s’indigne Djédy Sylla, malien né à  Dar Salam, un quartier de Bamako. Le manque de couverture s’explique selon le directeur du centre d’accueil Nouhoum Coulibaly « nous avions prévu 500 couvertures puisqu’initialement, C’’était l’arrivée de ce nombre de personnes qui était prévue finalement on se trouve avec plus de 1 000 personnes ». D’autres nationalités ont pu être ramenées grâce à  ce quatrième vol, C’’est le cas d’Aliou Bila Diankado un Centrafricain. « Je me suis enregistré au consulat du Sénégal o๠les Maliens ont organisé l’évacuation de leurs ressortissants. Mes parents ont été tués, J’ai tout perdu. Avec la guerre en Centrafrique, je voulais quitter ce pays. Maintenant, je voudrais regagner le Sénégal puisque J’ai des parents là  bas. Mais pour le moment, je ne sais pas comment faire pour y aller » explique-t-il. Quatre burkinabé, 24 Sénégalais et 6 Gambiens ont pu être identifiés. Ils ont tous été accueillis à  l’aéroport par les représentants de leurs pays au Mali. Leur cas sera géré selon ce qui est prévu, ainsi leur rapatriement vers leurs pays d’origine pourra être organisé. De nombreux Maliens, parmi ces rapatriés sont nés et ont grandi en Centrafrique, C’’est le d’Hussein Diabaté, « je ne sais pas o๠se trouve ma famille, nous sommes en train d’effectuer les recherches. Cependant, la difficulté que J’ai C’’est que les responsables du centre m’avaient demandé de quitter. Je leur ai expliqué que je ne pourrai pas quitter du jour au lendemain. Mons souhait est que le gouvernement nous trouve un logement en attendant que je retrouve ma famille et que je décroche un emploi » raconte-t-il, les yeux rougis par des nuits blanches. Des difficultés pour se loger « Si je pense que ces gens là  ont quitté l’enfer et ici encore, ils sont en train de vivre un autre enfer, cela me rend très triste. Moi-même J’étais en Centrafrique, je suis arrivé par le premier vol. Actuellement, je vis chez mon frère, nous sommes huit à  dormir dans la même chambre mais cela n’est pas grave en soi. Ce qui est important C’’est de retrouver sa famille. Un monsieur est ici, sa famille est venue le récupérer hier, soir mais il a du retourner car cette dernière dit ne pas disposer d’assez de places pour le garder avec ses deux filles et son épouse » relate Amadou Tiocary. Ce monsieur d’une quarantaine d’années dont parle Amadou Tiocary, n’a pas voulu se prêter à  nos questions, il a secoué la tête à  la question de savoir s’il voulait parler. De nombreux cas sont constatés sur le terrain. Les jeunes, pour se soutenir entre eux, et oublier les douleurs vécues en RCA, font du thé et se racontent des blagues. Souvent ce sont plutôt des souvenirs douloureux qui reviennent malgré tout. « Il s’est passé beaucoup de choses cruelles. Même les raconter est traumatisant » se remémore Amadou Tiocary. La récupération des bagages est une étape avant que certains puissent retrouver leurs familles ou même rester au centre d’accueil en attendant. « Chacun dispose d’un numéro inscrit sur son laissez-passer, C’’est grâce à  cela que les bagages sont délivrés. Certains ne disposent pas de numéro, dans ces cas là , une vérification est effectuée et la personne qui arrive à  identifier ce qui se trouve effectivement dans le bagage en question sera en possession de celui-ci » explique Nouhoum Coulibaly, directeur du centre d’accueil des rapatriés de la protection civile. D’autres vols pourront être affrétés pour ramener des Maliens à  Bamako. Il est à  noter qu’environ 2000 autres Maliens sont en Centrafrique. Ceux de la capitale Bangui se sont réfugiés dans le consulat du Sénégal, d’autres vivent dans des provinces du pays.

Accueil des Maliens de Bangui à Bamako

Des valises étaient entassées dans la cour de la direction de la protection civile, des petits groupes de femmes se formaient ça et là  dans la cour. Des hommes se hâtent, des papiers à  la main. Ce sont les Maliens qui ont été rapatriés de Bangui vers Bamako. Ils sont Un peu plus de 600 personnes, en majorité des femmes et des enfants à  bénéficier de l’aide du gouvernement du Mali d’être évacués de Bangui, en pleine guerre. Fatoumata est coiffeuse, âgée d’une trentaine d’années, elle est née à  Bangui. « J’avais mon salon de coiffure, je travaillais maintenant j’ai tout perdu. Je suis venue à  Bamako grâce au convoi du gouvernement. Ici, je n’ai pas de famille. Je ne sais pas encore quoi faire ». Arrivée dans le second convoi affrété par le gouvernement malien, Fatoumata garde espoir et espère pouvoir continuer son métier de coiffeuse à  Bamako. Des milliers de maliens attendent encore à  Bangui, dans l’espoir d’être rapatriés un jour. Ceux qui ont pu atteindre Bamako, ont chacun, une histoire gravée, un souvenir de Bangui, souvent des plus amers. C’est la cas de Hawa Guindo, cette dame est mère de huit enfants. Deux d’entre eux sont portés disparus depuis plusieurs semaines. Elle a du rentrer sans avoir aucune nouvelle d’eux « mon fils de 14 ans et ma fille de 12 ans ont disparu, je ne sais si on les retrouvera un jour. La Centrafrique est sens dessus dessous. Mon mari attend à  l’aéroport et j’espère qu’il rentrera un jour comme nous » explique-t-elle, pensive. Le centre d’accueil des rapatriés de la protection civile est le lieu o๠toutes ces personnes ont trouvé refuge en attendant mieux « dans les conditions normales, ils passent trois jours ici. Il peut arriver exceptionnellement que des réfugiés restent pendant un mois » éclaire Nouhoum Coulibaly, directeur dudit centre. Mamadou Dia a vécu à . Bangui pendant 26ans. « J’ai décidé de rentrer définitivement au Mali en 2010 car je voyais que la Centrafrique n’était pas stable.Dans les deux convois j’ai accueilli une douzaine de personnes des parents proches et des voisins. J’ai aussi aidé d’autres à  retrouver leurs parents ici « commente-t-il. Hormis ces convois,quatre Maliens ont pu regagner Bamako par voie terrestre. Ils sont passés par Accra. Selon le directeur du centre d’accueil des rapatriés, tous ont regagné leurs domiciles d’accueil.

Protection de l’environnement : la chasse aux déchets dangereux se précise

La protection de l’environnement est un acte qui incombe à  chacun de nous. Les ministres de l’environnement des pays africains Parties à  la Convention de Bamako sur l’interdiction de l’importation des déchets dangereux sur le continent ont signé le document dans la capitale malienne ce mercredi 26 juin 2013. 24 pays ont déjà  ratifié le document en question, qui existe depuis 1991. Aujourd’hui la politique de mise en œuvre de cette Convention est le défi à  relever pour le Mali et l’Afrique. « C’est un grand défi et cette Convention vient compléter celle de Bâle. Elle porte sur l’interdicton et Bâle uniquement sur la régulation. C’est une grande avancée » souligne Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement du Mali. l’UA (Union Africaine), le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), les représentants des ministères de l’Environnement des pays Parties ainsi que d’autres invités de marque ont pris part à  cette cérémonie. Nous nous battons tous pour un développement durable Tous ont montré leur volonté de mettre en œuvre sur le terrain et dans la pratique les dispositions prévues par la Convention de Bamako. « Nous sommes en train d’adopter des décisions majeures. Une seule m’intéresse : C’’est votre contribution financière pour commencer le combat car elle marque définitivement votre conviction à  ce que votre outil soit respecté car vous respectez votre outil »affirme Bakary Kanté, représentant du PNUE. « l’environnement n’a pas de frontière. Nous nous battons tous pour un développement durable. Nous devons donc essayer de gérer les déchets dangereux que nous produisons nous-mêmes » poursuit-il. C’’est en ces termes que M.Kanté invite à  leurs tours, les partenaires à  se joindre au combat de lutte contre les déchets dangereux. Selon Mirko Manzoni, Directeur du développement et de la coopération Suisse au Mali, « la gestion durable des déchets et des produits dangereux est une priorité pour la Suisse. La Suisse qui possède de nombreux sites industriels et soutient le processus global qui vise à  lutte contre les déchets dangereux. J’invite d’autres partenaires à  nous rejoindre pour aider le Mali et l’Afrique afin de relever ce défi. La Suisse s’engage pour la rapide entrée en vigueur en soutenant l’engagement des pays africains. » Cette rencontre de Bamako est historique à  plusieurs niveaux. D’abord, parce qu’à  partir de maintenant l’Afrique ne sera jamais regardé de la même façon. Le Mali, qui connaà®t un conflit sans précédent ne présageait pas d’abriter une rencontre d’une telle envergure. Une Convention n’existe que par son application Le rôle d’Union Africaine est entre autres, la promotion de la ratification de la Convention de Bamako par les Etats qui ne l’ont pas encore fait (au nombre de 12 ndlr). « Nous sommes là  pour jouer un rôle de facilitation pour la mise en œuvre des moyens de lutte » souligne Fatoumata Jallow Ndoye, représentante de l’Union Africaine. C’’est un combat de longue haleine qui n’a pas débuté aujourd’hui. Morifing Koné, ancien ministre du développement rural et de l’agriculture du Mali montre l’intérêt de la concertation des pays africains sur ces questions environnementales importantes: « Le Mali assurait la présidence de l’OUA au moment o๠J’étais ministre. l’importance de l’union qui doit être scellé entre ministres de l’environnement, le mandat que J’ai reçu avant de quitter était entre autre de parler le même langage au nom de l’Afrique. Des réunions préparatoires ont eu lieu avant la conférence de Bâle. Eviter que l’Afrique soit le dépotoir des déchets dangereux était et restera notre créneau. Nous avions souhaité dès ce moment, impliquer l’Union Africaine dans la Convention. Nous n’étions pas d’accord pour une signature mais de parapher Nous n’avons jamais été d’accord que les déchets dangereux soient déversés en Afrique. Je suis fier aujourd’hui de constater que le flambeau est resté toujours debout et que les gouvernements en ont fait leur priorité. Nous pensons que compte tenu de l’importance du sujet et des intérêts qui sont en jeu, nous souhaiterons que cette Convention soit mise en œuvre pour que l’Afrique aille de l’avant ». Namory Traoré, ministre de l’économie et de l’action humanitaire représentait le Premier Ministre malien Diango Sissoko, « Le Mali a très tôt inclus dans ses priorités nationales la protection de l’environnement. Plusieurs conventions et traités ont été signés par le Mali comme la Convention de Bâle et celle de Bamako. Une Convention n’existe que par son application. Nous allons accompagner activement celle-là  avec la participation de tous les acteurs sur le terrain » a-t-il conclu.

Célébration du 3 mai: l’OIF appelle a à un strict respect de la liberté d’expression

« La liberté de la presse est encore trop souvent entravée dans les pays membres de notre Organisation, notamment là  ou surviennent des ruptures de l’ordre constitutionnel mais plus encore durant les phases de transition démocratique » a déclaré Abdou Diouf. Le Secrétaire général de la Francophonie a tenu a rappeler que, « parce qu’elle repose sur la pluralité des médias et la libre communication de l’information, de la pensée et des opinions, la liberté de presse constitue une composante essentielle de la vie démocratique ». Abdou Diouf rappelle les dispositions contenues dans la Déclaration de Bamako de novembre 2000 dans laquelle, les Etats-membres se sont engagés à  « veiller au respect effectif de la liberté de la presse ». Cet engagement a été réaffirmé lors du Sommet de la Francophonie de Kinshasa en octobre 2012 par les chefs d’Etats et de gouvernements qui se sont engagés « à  assurer les conditions d’exercice de cette liberté et une protection effective des journalistes et des autres acteurs de la presse dans l’exercice de leurs métiers, tant au niveau de la législation, de la protection judiciaire que de la sécurité physique » (article 28). l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) oeuvre pour que la liberté de presse, adossée au respect de la déontologie par les journalistes, soit garantie dans ses pays membres à  travers de multiples actions. l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte 57 Etats et gouvernements et 20 observateurs. Pour plus de renseignements : www.francophonie.org

Plan mali: Protéger les enfants en temps de crise est une priorité

Durant son séjour, M. Tjipke Bergsma, a eu des échanges avec différents acteurs qui ont porté sur les grands défis qui se posent en termes de difficultés dans le management des opérations mais aussi a découvert les réalisations de Plan Mali. Il a entamé une tournée qui l’a conduite dans les villes de Ségou, Diabali et Siribala. A Ségou, le Directeur Exécutif Adjoint s’est rendu au lycée Cabral qui abrite 189 élèves déplacés de différentes localités du nord, un moment très émouvant avec les jeunes dont les témoignages aussi variés que choquant révèlent toutes les atrocités qu’ils ont subis a affirmé le Directeur. Depuis le début de cette crise, la réponse de Plan se fait sous différentes formes avec les distributions de fournitures de secours d’urgence, de kits de dignité, de nourriture, les installations de latrines et de puits, la gestion des camps, la protection et l’éducation des enfants en situation d’urgence. Aide psychologique spécifique pour les filles Ce conflit a fortement affecté les enfants, notamment les filles. Beaucoup d’entre elles ont dû arrêter leurs scolarités, et certaines ont été forcées à  se marier tôt ou ont été soumises à  des violences physiques ou psychologiques. « Plan est en train de travailler pour le retour des enfants dans leurs régions d’origine. Pour ce faire, nous allons à  travers un programme à  long terme les aider psychologiquement. Tout en favorisant leur insertion économique », a déclaré Mme Fatimata Alainchar, la directrice par intérim de Plan- Mali. Selon M. Tjipke Bergsma, l’ONG est prête à  venir en appui au gouvernement malien et à  la population à  travers ses programmes en matière de protection et d’éducation des enfants. Cependant, Plan International exhorte les gouvernements donateurs à  ne pas oublier les besoins des enfants dans leurs budgets pour sécuriser le Mali. Elle lance un appel de 9,6 millions de dollars pour aider les enfants à  poursuivre leurs études, à  bénéficier de soutien psychosocial approprié et d’avoir accès à  l’eau potable, aux soins de santé dans des conditions d’assainissement et d’hygiène acceptables. Rappelons que le conflit a déplacé près d’un demi-million de personnes dont 51% sont des enfants. Près de 300.000 personnes sont déplacées internes et le reste ont fui vers les pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso.

SIDA: Les circoncis sont mieux protégés

Ces études ont été conduites dans plusieurs pays d’Afrique notamment en Afrique du Sud et au Kenya. Une autre étude menée en Ouganda montre également que cette opération procurerait plus de plaisir aux hommes. Le débat a longtemps fait rage. Des études présentées mercredi à  la septième conférence de l’International Aids Society (IAS) à  Rome confirment que la circoncision, qui consiste en l’ablation du prépuce qui est situé au bout du pénis, réduit au moins de 60% le risque de contraction du virus du sida. Elles ont été coordonnées par le Français Bertran Auvert, épidémiologiste de l’Inserm de la faculté de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et menées par les chercheurs sud-africains Dirk Taljaard de l’Institut Progressus et David Lewis de l’Institut national des maladies contagieuses. « Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à  grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d’une communauté », a souligné Bertrand Auvert. Cette étude conforte les résultats de trois expériences conduites au Kenya et en Ouganda (2007) et en Afrique du Sud (2005). Les résultats avaient incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONUSIDA à  recommander dès 2007 la circoncision comme stratégie de prévention dans les communautés fortement touchées par le VIH et ayant très peu recours à  la circoncision. Les femmes bénéficieraient de la réduction du risque Bertrand Auvert s’est chargé lui-même de conduire les expériences sur 110 000 personnes en Afrique du Sud entre 2007 et 2010 auprès de la population adulte du bidonville d’Orange Farm, à  45 km de Johannesbourg. Selon Le Quotidien du médecin, une circoncision gratuite et médicalisée était proposée à  tous les hommes volontaires âgés d’au moins 15 ans. l’intervention s’est aussi appuyée sur un programme d’information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Et sur une campagne massive en faveur de la circoncision avec interventions à  la radio ou par haut-parleur, porte-à -porte, affichettes dans les stations de taxis ou encore les centres de santé… Une initiative qui a récolté ses fruits. Au cours des trois années de l’étude plus de 20 000 circoncisions ont été effectuées, ce qui a permis de faire passer la proportion d’hommes circoncis de 16 à  50 % parmi les 15-49 ans (59 % chez les 15-24 ans). Ces résultats ont montré que les comportements sexuels, notamment l’usage des préservatifs, ne sont pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. En revanche, Bertrand Auvert a constaté que le risque d’infections était réduit de 76 % chez les circoncis. Selon le chercheur, si aucun homme n’avait été circoncis dans cette communauté pendant cette période, le nombre de nouveaux cas d’infection aurait été de 58% plus élevée. Il a également affirmé que les femmes, qui ne sont pas protégées directement par la circoncision de leur partenaire, devraient bénéficier indirectement de la réduction du risque. l’effet protecteur de la circoncision s’explique par la présence sur la surface interne du prépuce de cellules de Langerhans, facilement infectées par le VIH. Les circoncis auraient plus de plaisir sexuel Le professeur Auvert estime que « réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au sida mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est et qu’un engagement politique fort est nécessaire ». Les investigateurs sud-africains de l’étude, dont le Dr Dirk Taljaard, espère que ce changement de normes sociales introduites dans cette communauté soit « pérenne ». « Nous devrions bientôt détecter une réduction de l’infection des femmes ». Son compatriote le Professeur David Lewis s’est, pour sa part, réjoui de ce « résultat extraordinaire pour une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu’une seule fois dans la vie ». La circoncision procurerait en outre d’avantage de satisfaction sexuelle aux hommes. C’’est ce que révèle une autre étude conduite en 2009 par des chercheurs ougandais de l’université de Makerere sur 316 hommes. Ces derniers ont été circoncis entre février et septembre 2009. Leur moyenne d’âge était de 22,7 ans. Un an après l’opération, 220 hommes circoncis étaient sexuellement actifs, dont 27,7% utilisaient des préservatifs. Près de 87,7% ont indiqué aux enquêteurs qu’il leur était plus facile d’atteindre un orgasme depuis qu’ils étaient circoncis. Et 92,3% qu’ils avaient davantage de satisfaction sexuelle. Cependant nombre de chercheurs à  Rome ont insisté sur le fait que la circoncision devait être complémentaire d’un autre moyen de prévention. « Arrêtons de penser qu’un outil de prévention va suffire », a souligné Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008. « Si on veut diminuer l’incidence de l’infection dans le monde, ça ne va pas être la circoncision toute seule, les préservatifs tout seuls, le traitement comme prévention tout seul : C’’est un ensemble, dont font partie aussi l’éducation et la lutte contre la stigmatisation », a-t-elle expliqué. Selon elle, « il ne faut pas se leurrer, même quand on aura une possibilité de cure (rémission), ce que J’espère, même quand on aura un vaccin, ce ne seront que des outils supplémentaires à  rajouter dans le circuit ».

La radioactivité : quels risques pour la santé ?

A partir de quel niveau, la radioactivité présente t-elle des risques pour l’homme ? Il n’existe en réalité pas de seuil en dessous duquel il n’y a aucun danger pour la santé. Mais les risques dépendent de la durée d’exposition et de la dose de radiations. La quantité de rayons absorbés se mesure en sievert (Sv). Pour référence, 2,4 millisieverts représentent l’irradiation moyenne en France dont la majeure partie est d’origine naturelle, le reste étant lié à  l’industrie nucléaire et à  l’imagerie médicale. En fait, les spécialistes considèrent qu’une exposition unique de moins de 10 mSv représente une très faible dose. Selon le gouvernement japonais, les valeurs mesurées à  la centrale de Fukushima dépasseraient aujourd’hui les 400 mSv. Une dose 20 fois supérieure à  celle reçue annuellement par certains employés du secteur nucléaire, justifiant donc l’évacuation. Quels sont les effets sur l’organisme ? Plus la dose est forte, plus les conséquences sur l’organisme sont importantes avec en fonction de l’exposition un éventuel risque de cancer. A partir de 500 mSv, on peut observer des effets rapides sur l’organisme. Une dose unique de 1.000 mSv déclenche ainsi l’apparition de rougeurs, de nausées, de vomissements, de vertiges voire d’hémorragies, mais n’est pas mortelle. Au delà  de 5.000 mSv, l’exposition peut conduire à  la mort, atteignant gravement les lymphocytes, les globules rouges et les cellules du système digestif. Si la dose dépasse les 10.000 mSv, les radiations touchent le système nerveux central et entrainent irrémédiablement la mort. En cas d’exposition prolongée ou répétée, le risque de cancer augmente et ce, même pour des faibles niveaux de radiations. Les rayonnements lèsent les molécules d’ADN et augmentent la fréquence des mutations, favorisant l’apparition de cancers des os, du sang et de la thyroà¯de. Quelles mesures pour se protéger des radiations ? Il en existe plusieurs. La première : évacuer la zone se trouvant à  proximité de la source nucléaire. Dès l’apparition des premiers incidents, les autorités japonaises ont ordonné l’évacuation des habitants vivant près de la centrale. Aujourd’hui, le périmètre évacué a atteint les 20 kilomètres autour du site de Fukushima. Une distance que l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a jugé suffisante pour protéger la population. Seconde mesure : se calfeutrer chez soi pour éviter tout contact ou inhalation des poussières radioactives. En cas de contact, il est possible de s’en débarrasser en prenant une douche et en jetant les vêtements contaminés. Enfin dernière mesure de protection : les comprimés d’iode dont l’efficacité avoisine les 90%. Comment marchent les comprimés d’iode ? Le nuage de poussières transporte de l’iode radioactif qui peut être incorporé dans l’organisme en se fixant dans la thyroà¯de, une glande qui utilise l’élément pour fabriquer des hormones. Le principe des comprimés consiste donc à  inonder l’organisme avec de l’iode non irradié. Ainsi saturée, la thyroà¯de ne fixe pas l’élément radioactif et l’évacue par les urines. Inutile en revanche de prendre ces comprimés trop tôt, ils doivent être ingérés peu de temps avant le contact avec le nuage radioactif. A ce sujet, l’Organisation mondiale de la santé a lancé hier matin un appel au calme quant à  la prise de ces capsules, objet ces derniers jours d’une véritable ruée.

Pédophilie au Mali : un mal qui prend racine

Le vol est puni et pourtant, les gens continuent de voler, pensant qu’ils ne seront pas. Il en est de même pour la pédophilie qui a pris de l’ampleur depuis plusieurs années maintenant. En effet, phénomène social existant, malheureusement, depuis la nuit des temps, la pédophilie tend aujourd’hui à  rentrer dans les mœurs. l’avènement de la télévision, de l’Internet y sont pour beaucoup mais aussi la pauvreté et l’ignorance des droits des enfants qui les rend vulnérables aux abus des « grandes personnes ». La loi du silence qui entoure les cas connus favorise également l’expansion de problème car les coupables se retrouvent finalement protégés au détriment de leurs victimes au nom de la sauvegarde des liens familiaux ou sociaux. Tabou ! Dans l’imaginaire populaire, la pédophilie renvoie à  l’idée de l’adulte qui ressent une attirance sexuelle vis à  vis d’un enfant. C’’est pratiquement une maladie psychologique de l’avis de certains médecins psychologues. De façon technique, si nous nous référons à  l’article 268 du code pénal, la pédophilie est « tout acte de pénétration sexuelle ou attouchement sexuel de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne mineure de moins de 13 ans, ou toute exposition ou exploitation à  des fins commerciales ou touristiques de photographies mettant en scène une ou plusieurs personnes mineures âgées de moins de 13 ans ». Il est extrêmement difficile d’avoir des témoignages sur la question de la pédophilie dans notre pays. On pourrait que le phénomène est méconnu par les populations. C’’est la loi du silence car le sujet est encore tabou. Bien souvent, les auteurs de ces actes répréhensibles viennent du cadre familial ou du cercle des proches de l’enfant. D’o๠la difficulté, d’une part, pour l’enfant de dénoncer les violences dont il est victime, mais aussi pour les parents de faire face à  une situation qui risque de les mettre au ban du reste de la famille. Les cas d’inceste ou de viols d’enfants sont légion à  chacune des sessions de la Cour d’Assises du Mali. Cela veut-il dire que maintenant le tabou est rompu ou que les cas sont devenus si nombreux qu’il devient impossible de les passer sous silence ? Les deux propositions sont vraies. Pas plus tard qu’en octobre dernier, un maà®tre coranique a été condamné à  vingt ans de prison ferme pour abus sexuels sur mineure. De quelques affaires, il y a à  peine 10 ans, les tribunaux maliens sont désormais submergés de cas et chaque session de la Cour d’Assisses voit défilés des personnes inculpés de pédophilie. Selon les juristes, la relation sexuelle effective entre adulte et enfant, que la pédophilie peut induire suite à  un passage à  l’acte, est condamnée dans la plupart des législations du monde, considérée comme un grave délit ou crime, une transgression majeure de la norme sociale et désignée sous le terme « d’abus sexuel sur mineur ». II en va de même de la pornographie infantile très lourdement, y compris lorsqu’elle est d’imagination (dessins, images virtuelles, vidéo, film, sites payants spécialisés et parfois même des textes). Le rôle prépondérant des médias Aujourd’hui les médias sont souvent accusés de traiter ce thème de façon trop émotionnelle, imprécise et sans réel travail journalistique, surtout lors de certaines affaires très médiatiques – comme dans l’affaire d’Outreau, o๠ils ont été accusés d’enfreindre régulièrement la présomption d’innocence et d’instaurer un climat hystérique peu propice à  une justice sereine et équitable. Lors de ces affaires, plusieurs prévenus se sont suicidés avant même leur jugement (dont certains qui se sont révélés innocents par la suite). Toutes ces dispositions sont-elles réellement de nature à  influer le comportement des pédophiles. Face au nombre croissant de cas enrôlés lors des sessions d’assises, Me Amadou Dansogo pense que non. Il se demande si les gens sont suffisamment informés de l’existence même de cet arsenal qui réprime la pédophilie. «Les parents doivent revoir l’éducation qu’ils inculquent à  leurs enfants. Il faut la surveillance de tous y compris des médias ». Dans le temps, l’enfant mineur n’avait pas de comportement sexuel. Aujourd’hui, C’’est tout le contraire qui se produit… Internet est aujourd’hui le lieu o๠prolifèrent toutes les perversions et o๠les pédophiles ont trouvé leur terrain de jeu. l’accès de plus en plus vulgarisé à  la toile met les enfants à  la portée des pervers qui derrière des pseudonymes peuvent les atteindre sans trop risquer de se faire prendre. Les sites « spécialisés » sont de plus en plus nombreux malgré les efforts mis en œuvre dans les pays occidentaux pour les freiner. Les parents essaient également, tant bien que mal, de sensibiliser et d’éduquer leurs enfants pour les mettre en garde et les protéger des « prédateurs sexuels ». Cette lutte est loin d’être gagnée dans les pays occidentaux et au Mali, elle n’a pour ainsi dire, jamais commencée. Un autre aspect de ce problème est le tourisme sexuel. Si chez nous, on ne saurait obtenir des chiffres ou même des confirmations du phénomène, des situations vécues au quotidien portent à  croire qu’il existe bel et bien. Dans certains pays asiatiques et d’Amérique latine, C’’est une véritable industrie touristique qui attire des millions d’occidentaux et d’américains chaque année. Bien loin de chez eux et à  l’abri des polices qui les recherchent, ils se livrent aux pires actes, souvent avec la bénédiction des parents des enfants, qui brandissent la pauvreté comme alibi. Des victimes brisées Le Dr Mamadou Sylla, psychiatre malien, signale que la pédophilie est un crime qui a des effets psychologiques terribles sur l’enfant. Il y aussi bien souvent, des conséquences physiques. l’enfant brutalisé n’est en effet pas apte à  avoir des relations sexuelles et l’aspect brutal de l’acte peut lui causer des dommages physiques irréversibles. « C’’est la raison pour laquelle, la loi dit qu’un enfant mineur ne doit pas avoir de rapports sexuels avant 15 ans, puisque avant cet âge, il n’a pas la faculté de discernement ». Selon le procureur Amadou Cissé, il existe des sanctions sévères à  l’encontre des auteurs de ce crime. Le juge a la possibilité de condamner le délinquant à  une peine allant de 5 à  20 ans de réclusion criminelle et une amende comprise entre 20 000 et un millions de Fcfa ». Cette sanction est encore plus sévère lorsqu’il s’agit des ascendants. « C’’est le cas par exemple d’un père qui exerce des rapports sexuels sur son propre mineur de moins de 13 ans. « La peine sera la réclusion à  perpétuité et une amende de 20 000 à  1 million de Fcfa ». Le suivi psychologique des victimes pèche encore énormément au Mali. Les enfants, déjà  traumatisés par les violences qu’ils ont subi, se retrouvent au ban de leurs familles qui voient en eux l’« objet du scandale ». l’augmentation exponentielle du nombre de cas doit à  présent interpeller les structures d’aide sociale pour que soit mis en place un suivi obligatoire et continu de ces enfants dont les vies sont brisées par des adultes censés les éduquer et protéger leur innocence.

Personnes handicapées : bientôt une loi de protection sociale

De la marginalisation à  la mendicité Ils sont pour la plupart marginalisés dans notre société à  cause de leur handicap. Sans ressources, ces personnes handicapées se retrouvent dans la rue pour mendier. A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées célébrée la semaine dernière, les autorités maliennes ont organisé une journée d’information sur la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées et le projet de loi de protection sociale des personnes handicapées. Cette journée avait pour but de permettre aux responsables du département du développement social et l’ensemble des partenaires d’échanger sur non seulement la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées mais aussi et surtout sur le projet de loi de protection sociale des personnes handicapées, révisé par l’association malienne des juristes handicapées (AMJH) et la fédération malienne des association des personnes handicapées(FEMAPH) avec la participation des deux directions. Le Mali pionnier en matière de promotion des droits des personnes handicapées Moctar Bah, président de la FEMAPH n’a pas manqué de rappeler que le Mali est cité en exemple dans la sous-région en tant que pionnier dans la promotion des droits des personnes handicapées. « Il est parmi les pays qui ont une politique de développement social et un programme qui intègre déjà  développement social et certains besoins des personnes handicapées » dit-t- il. Puis, il a profité à  cette occasion pour lancer un appel vibrant et solennel aux autorités publiques et politiques, aux élus, à  la société civile et aux partenaires au développement pour l’adoption immédiate et l’application de la loi de protection sociale des personnes handicapées au Mali. Le secrétaire général du ministère du développement social, de la solidarité des personnes âgées, a assuré aux personnes handicapées que son département mettra tout en œuvre afin que le Mali adopte une loi de protection sociale des personnes handicapées avec un décret d’application dans les meilleurs délais. « Au nom du ministre et en mon nom propre, je profite de cette occasion, pour exprimer notre profonde gratitude à  Handicap International pour son appui constant dont l’organisation de la présente journée ». Le représentant de l’Handicap International a remercié le département pour engagement à  adopter ce projet de loi en faveur des personnes handicapées.

Protection civile à Gao : Un nouveau siège pour la direction régionale

C’est dans une atmosphère de grand jour que le nouveau siège de la direction régionale a été inauguré. Créée il y’a deux ans, la Direction régionale de la protection civile ne disposait pas encore de siège. Cependant ses sollicitations n’ont fait que croà®tre. C’est pourquoi, le Ministère de la sécurité intérieure n’a pas lésiné sur les moyens pour doter la structure d’un siège flambant neuf. En effet, la ville de Gao, située au bord du fleuve niger, ploie sous le coup de noyades. Dans son mot de bienvenue, le maire de la Commune de Gao, Sadou Diallo reconnaitra que l’evènement est plein de signification, « tant il est porteur d’espoir pour toute une communauté « .  » Ce joyau offrira le cadre appropié pour un service au bénéfice des populations en proie aux sinistres de toute sorte, notamment les incendise et innondations. Le joyau architectural est une illustration de la volonté des autorités à  pallier aux souffrances des populations sur le plan du secourisme. Le directeur national de la protection civile, le colonel Mamadou Traoré a fait un rappel des tristes évènements qui ont motivé à  juste raison, la constructioon d’un siège pour la Direction régionale de la protection civile. L’incendie de Gao Au nombre de ces evènements, il faut citer les dégats causés à  l’époque par l’incendie du marché de légumes de Gao et qui avait risqué de se propager vers le marché « Washington ».Il a signalé que Kidal aura dans les prochains mois, le siège devant abriter la Direction régionale de la Protection civile. Le ministre Sadio Gassama, dans son discours, a laissé entendre que le rêve est devenu réalité à  Gao. Cette action, dit-il, s’inscrit en droite ligne de la poursuite des actions de développement, à  travers le renforcement du dispositif de protection. Avec un coût de réalisation de 187 millions, l’infrastructure est composée d’une salle de garde, du logement du directeur régional, de bureaux… Bref toutes les commodités pour que les forces de l’ordre arrivent à  jouer pleinement leur rôle. La Troupe de Gao, lauréat de la semaine régionale de jeunesse de Gao, a émerveillé l’assistance à  travers sa prestation.

Régions : Dans le Gourma Rharous, la population plaide pour sa sécurité

La construction d’une brigade dans cette localité a été saluée par plus d’un habitant de la commune rurale de Gossi (cercle de Gourma Rharous). Créée le 29 mars 2006, la Brigade territoriale de Gossi a une compétence territoriale de 15 000 km2 pour une population de 19 743 habitants. C’est en raison de l’état de vétusté très marquée des locaux qui abritaient cette unité, que le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile a pris l’engagement d’offrir aux gendarmes, un meilleur cadre de travail et d’améliorer leurs prestations. Nouvelle infrastructure Ainsi, le ministre a concrétisé sa promesse, en réalisant une majestueuse infrastructure dont le coût se chiffre à  42 millions de F cfa. Les bâtiments se composent de cinq bureaux, d’une salle de deux magasins, deux chambres de sûreté humanisées dont l’une pour homme et l’autre pour femme. Le Directeur national de la Gendarmerie a assuré que sa structure ne ménagera aucun effort pour l’accomplissement de sa mission de sécurité. Le ministre Gassama à  bâtons rompus avec la population L’un des temps forts du passage de la délégation ministérielle aura été la cérémonie d’échanges avec les populations de la zone du Gourma. La présence massive des autorités témoignait du climat d’harmonie qui caractérise leurs rapports avec les gendarmes. En effet, dans le Gourma, ce ne sont plus des caravanes et les groupes ethniques qui sont attaqués, mais des personnes. Du coup, le nombre d’agressions physiques a augmenté d’un cran. Ici des forains sont attaqués et dépouillés de leurs biens. Les cas de vol d’animaux sont légion. Afin de trouver une solution concertée, le ministre Sadio Gassama a ouvert le débat avec les notabilités et autres personnes ressources du Gourma. Un débat riche avec la population « Quelles sont les véritables raisons de l’insécurité ici au Gourma ? Quelles sont vos propositions pour pallier à  cet état de fait ?  » Telles sont les principales questions posées par le ministre Sadio Gassama à  la population du Gourma. La plupart des intervenants, dans leurs propos, ont qualifié le ministre de « Docteur » pour avoir ouvert un débat inédit avec la population. Ainsi, ils ont déploré l’insuffisance des forces de sécurité dans la zone. Ce qui fera suggérer aux autorités administratives, au ministre, la création d’une brigade territoriale à  Winerden (une localité qui souffre du fait d’attaques répétées). Prenant la parole, Sadio Gassama a laissé entendre que « les paisibles populations du Gourma ne méritent pas ce qu’elles sont entrain de subir. Certes, en notre qualité de responsable de la sécurité, nous avons l’obligation de réagir. Mais cela ne saurait se faire sans le concours des populations elles-mêmes. C’est pour cela que je vous exhorte à  dénoncer ces bandits…pour que la sécurité revienne ». Le chef de la sécurité intérieure s’est aussi engagé dans le renforcement du dispositif militaire à  travers la construction d’une brigade territoriale entre Gossi et Gourma Rharous. Rappelons qu’avant le Gourma, le ministre et sa délégation ont visité les chantiers du centre de secours et la brigade territoriale de Douentza. Les clés des deux chantiers seront remises à  la veille du 22 septembre selon les ingénieurs chargés des travaux.

A quoi sert la protection civile au Mali ?

Ces braves hommes sont envoyés se promener les bras ballants, sans aucun matériel leur permettant d’administrer les premiers secours aux malades (généralement accidentés). Manque de moyens Connu très souvent sous le vocable : « sapeur pompier », le jeune corps œuvre inlassablement au chevet des populations. Vu la noblesse de leur travail, en aucune manière, ces « pionniers pour la survie » ne sauraient être butés à  un problème de matériel. Leurs interventions en général n’apportent rien en terme de soins préliminaires avant l’évacuation des blessés à  l’hôpital. Victimes Le macabre épisode du jeune apprenti chauffeur qui a trouvé la mort (au cours d’un accident survenu sur le tronçon Bamako Sikasso, lors du transport de la mascotte de la biennale artistique), est encore frais dans les mémoires. En effet, la délégation du Ministère de la culture était escortée par une équipe de la protection civile qui n’avait rien (ni même du simple alcool) pour penser les blessures de l’accidenté et le maintenir en vie avant son évacuation à  l’hôpital. Selon des sources médicales, le malheureux apprenti aurait pu être sauvé s’il avait reçu des premiers soins. Or, le travail de la protection civile ne saurait se limiter uniquement au transport de malades, des « ramasseurs d’accidentés », comme disent certains. En terme de premiers soins, la Protection civile doit disposer du matériel de base. « Ils interviennent mais n’ont rien. l’étape des premiers soins est copieusement gommée. Ils n’ont que le véhicule pour soi disant maintenir le blessé en vie », déplore un citoyen. Recrutement Outre la création en son temps, de 4 Direction régionales (Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti), des efforts colossaux ont été déployés pour le recrutement massif d’agents. La corporation se doit d’être soutenue car nul ne saurait nier le remarquable travail de terrain que ces agents accomplissent dans le sauvetage des vies humaines. Selon le Directeur régional de la protection civile du district, le Commandant Fagaba Keita, « les moyens matériels sont nettement insuffisants face à  l’immense travail de terrain auquel nous sommes conviés à  longueur de journée. Aujourd’hui, nous avons même un Ministère de tutelle, qui se démène autant qu’il peut pour fournir le minimum d’équipement ». Soutien des collectivités Mais là  o๠le bas blesse, C’’est le manque d’appui des collectivités. En effet, crée il y a 11 ans (en 1998), la Protection civile ne fonctionne à  présent que grâce à  un maigre soutien de l’Etat. Les collectivités, pour lesquelles ce corps a été mis sur orbite ne lui apportent, à  présent, aucune assistance quelconque. Même si à  présent certaines communes ont commencé des aides substantielles à  l’endroit de la Direction régionale de la protection civile de Bamako, (C’’est le cas de la Commune IV). Il est temps que le Collectivités accompagnent le service de la Protection civile dans sa mission. Sans quoi, ce jeune corps court le risque d’être inefficace, quand bien même il mérite des encouragements pour son remarquable dynamisme dans le sauvetage de vies humaines.

La pédophilie, un acte puni par loi au Mali !

Le fait d’avoir un rapport sexuel avec une fille de moins de 13 ans est qualifié de pédophilie. Cette tendance est mise au compte de l’avènement de la télévision et de l’Internet, voire le téléphone multimédia. Avec la télé, le téléphone multimédia, l’enfant a accès à  certaines images qu’il a tendance à  imiter. L’accès au Net favorise la pédophilie au Mali Si dans les pays occidentaux, l’accès au Net est contrôlé, au Mali C’’est le dernier des soucis de nos autorités. Toutes choses qui sont à  la base du changement de comportements de nos enfants. Dans l’imaginaire populaire, la pédophilie renvoie à  l’idée de l’adulte qui ressent une attirance sexuelle vis à  vis d’un enfant. C’’est pratiquement une maladie psychologique de l’avis de certains médecins psychologues. De façon technique, si nous nous référons à  l’article 268 du code pénal, la pédophilie est « tout acte de pénétration sexuelle ou attouchement sexuel de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne mineure de moins de 13 ans, ou toute exposition ou exploitation à  des fins commerciales ou touristiques de photographies mettant en scène une ou plusieurs personnes mineures âgées de moins de 13 ans ». Des effets psychologiques lourds Selon Me Amadou Dansoko, la pédophilie est un crime qui a des effets psychologiques terribles sur l’enfant mineur. « C’’est la raison pour laquelle, la loi dit qu’un enfant mineur ne doit pas avoir de rapports sexuels avant 15 ans, puisque avant cet age, il n’a pas la faculté de discernement ». En tout état de cause, il existe des sanctions sévères à  l’encontre des auteurs de ce crime. Si l’on en croit un avocat, le juge a la possibilité de condamner le délinquant à  une peine allant de 5 à  20 ans de réclusion criminelle et une amende comprise entre 20 000 et un millions de Fcfa. Pis, ajoute-il, la sanction est encore plus sévère lorsqu’il s’agit des ascendants. C’’est le cas par exemple d’un père qui exerce des rapports sexuels sur son propre mineur de moins de 13 ans. « La peine sera la réclusion à  perpétuité et une amende de 20 000 à  1 millions de Fcfa ». Le rôle des Médias Toutes ces dispositions sont-elles réellement de nature à  influer le comportement des pédophiles. Face au nombre croissant de cas enrôlés lors des sessions d’assises, Me Amadou Dansogo pense que non. Il se demande si les gens sont suffisamment informés de l’existence même de cet arsenal qui réprime la pédophilie. «Les parents doivent revoir l’éducation qu’ils inculquent à  leurs enfants. Il faut la surveillance de tous y compris des médias ». Protéger l’enfant Le vol est puni, les gens continuent à  voler pensant qu’ils ne seront pas pris la main dans le sac. Il en est de même pour la pédophilie qui a pris de l’ampleur avec l’arrivée de la télévision, de l’Internet et de certains blancs adeptes du tourisme sexuel. Cette prévention doit entrer dans nos mœurs ». Il ne sert à  rien de réprimer la pédophilie, si l’enfant lui même n’est pas protégé et s’il n’a pas un bon comportement social.

Charte Africaine sur les droits de l’enfant : l’application tarde dans les différents pays.

Aujourd’ hui, la mise en oeuvre de cette charte pose problème. Seuls huit pays ont produit un rapport sur la situation des enfants depuis qu’ils l’ont ratifié. « Les autres n’ont jamais produit de rapport » selon le Dr Moussa Sissoko, rapporteur du comité des experts africains sur les droits et le bien être de l’enfant de l’union africaine. Parmi les huit pays signataires figure le Mali. Le gouvernement a signé la charte depuis le 28 février 1996. Deux ans plus tard, il a ratifié le texte entré en vigueur le 29 novembre 1999. Malgré la signature des textes, la mise en œuvre est timide. La raison évoquée par les experts est la méconnaissance de la charte. D’o๠le manque de dynamisme autour de la question. Pour inciter les gouvernants à  s’intéresser à  la situation des enfants, comme méthodologie, la coalition nationale des ONG africaines en faveur des enfants (CONAFE) propose une vulgarisation de la charte auprès des populations mais aussi des autorités. « Il faut traduire la charte dans les langues nationales et la diffuser largement dans les médias », a soutenu le Dr Moussa Sissoko. Un manque d’harmonisation Avoir une seule et unique charte à  l’échelle continentale apparait comme un blocage pour certains gouvernements du fait que les pays n’ont pas la même définition de l’enfant. Qui est enfant, qui ne l’est pas ? Qu’appelle t-on le travail des enfants ? Ces questions restent sans réponse commune. Vu ces paramètres, il devient indispensable d’avoir une vision africaine basée sur le rôle central des enfants dans la prise de décision et l’élaboration d’un cadre juridique essentiel au développement socio-économique du continent. Les droits d’un enfant malien doivent être les mêmes chez son voisin du Burkina Faso. Après la ratification de la charte par les 45 pays, un plan d’action portant sur la période 2005-2009 a été élaboré. Plusieurs points n’ont pu être mis en œuvre. A la treizième session du comité africain des experts tenue du 20 au 24 avril 2009 à  Addis Abeba, un deuxième plan d’action a été défini à  l’horizon 2010- 2014. Il est indiqué que les activités non menées soient reportées en fonction de la nouvelle programmation. Populariser la charte Sur la nouvelle période, les actions seront cadrées autour de la «popularisation de la charte », « la promotion et la protection des droits de l’enfant, tels que définis dans la charte », « le suivi de la mise en oeuvre de la charte » et le renforcement des capacités du comité des experts. Dans un souci de coordination le comité des experts associe plusieurs ONG telles que CONAFE- Mali, la National Organization for Legal Assistance de Tanzanie, la Girl Child Network du Kenya… Ces organisations de la société civile coordonnent leurs activités en faveur de la protection des droits des enfants. A Addis Abeba, la session du comité des experts élargie aux organisations de la société civile, a adopté le thème de la journée 2010 de l’enfant africain. Il portera sur « la planification et la budgétisation pour le bien être de l’enfant : une responsabilité collective ».