Assétou Sangaré Robichaud : « Les femmes n’ont pas été piégées »

Première vice-présidente du Bureau national du Parti social-démocrate africain (PSDA) et candidate aux communales, Mme Sangaré Robichaud revient sur la loi 052 du 18 décembre 2015, dite « loi sur le genre », dont l’application suscite des polémiques et des actions en justice.

Les listes pour les communales sont désormais connues. Les partis politiques ont-ils respecté le quota réservé aux femmes et l’ordre d’apparition sur les listes électorales ?

Ce serait extrêmement difficile de se prononcer sur l’ensemble des partis. Mais je crois qu’en Commune IV, qui est notre circonscription électorale, la plupart des partis ont respecté la loi. Il faut dire que beaucoup de partis ne savent pas qu’elle est promulguée, et l’information avait circulé qu’elle ne l’avait pas été. Peu importe le cas de figure, c’est une disposition à laquelle on doit s’habituer et commencer à la mettre en application dès ces communales. C’est une nécessité

L’application de cette loi ne risque-t-elle pas de poser problème ?

Tout changement apporte son lot de problèmes, mais il faut y faire face. Nous sommes tous appelés à construire le Mali ensemble. Donc si une disposition permet que l’on soit l’un à côté de l’autre, c’est une bonne chose. Certainement cela va amener des problèmes, surtout là où les femmes ne sont pas actives en politique, et à l’intérieur du pays où ce n’est pas aussi bien compris qu’à Bamako. On va aussi dire que les us et coutumes entrent en ligne de compte. Mais cela a été fait dans d’autres pays, qui ont la même culture que le Mali, comme le Sénégal ou le Niger. Tout ne sera pas parfait au départ, mais on aura le résultat voulu avec le temps et avec un travail de sensibilisation.

On voit que des listes non conformes ont quand même été validées. Finalement cette loi va-t-elle réellement changer quelque chose? Les femmes ont-elles été piégées ?

Je ne pense pas que l’on soit tombées dans un piège. Il faut que nous nous battions pour une application effective. Il faut reconnaitre qu’avant, les femmes arrivaient en 10ème position sur les listes électorales. Si elles arrivent en 3ème position aujourd’hui, c’est un atout. Il va toujours y avoir certaines formations qui vont trouver des prétextes pour ne pas l’appliquer. Mais plus tôt on l’applique, moins on aura de problèmes dans nos partis.

 

 

Le PSDA souffle sa première bougie

Les partis amis, les collaborateurs, les militants venus de tous les coins du Mali ont rempli la salle de conférence de la Maison des Ainés pour la circonstance. Une fête d’anniversaire au bout de laquelle, le président du parti, Ismaà«l Sacko, a échangé avec les hommes de media sur le bilan du parti et les sujets d’actualités. Une année bien remplie pour les socio-démocrates maliens De sa création à  ce jour, le parti a mis en place 700 comités à  travers le pays. Selon M. Sacko, les atouts de son jeune parti sont non seulement la forte adhésion des populations rurales, des jeunes cadres, et des femmes, mais aussi l’esprit d’ouverture en termes d’alliance. Auparavant, le jeune président a tenu à  rappeler que sa formation politique s’était engagée à  élire le candidat IBK dans les localités o๠il était suffisamment implanté. « Pour preuve, le candidat est arrivé en tête dans les localités que nous avions proposées dans notre plan de campagne » affirme- t-il. Comme autres actions posées par le PSDA, la participation aux élections législatives. A Kita, Bougouni, Kati commune IV et commune le parti a présenté des listes. « C’’est en commune II que notre liste est arrivée 3ème. Malheureusement nous n’avons pas eu d’élus» a-t-il précisé. Au cours de la rencontre avec la presse, les sujet d’actualité ont également été abordés par les journalistes précisément l’affaire Tomi dans le journal français Le Monde. Le président malien y a été cité il y a peu comme l’un des chefs d’Etat africains impliqués dans le blanchissement d’argent à  l’échelle internationale. En réponse, Ismael Sacko a déclaré qu’il s’agit là  d’une manière de distraire les Maliens. Il poursuivra en disant que le président Ibrahim Boubacar Keita est un homme crédible aux yeux de tout le monde. l’achat de l’avion présidentiel a aussi été abordé. M Sacko a de nouveau pris la défense du président car pour lui « l’achat de cet avion est le symbole d’un Mali fier. Car cet avion répond à  toutes les normes pour assurer le déplacement du président IBK dans sa recherche de solution à  la crise du Nord. En l’occurrence celle de Kidal».