Quand les ex putschistes de Kati cherchent leur sortie…

Ces derniers temps, les ex putschistes n’ont plus la côte au Mali. Et pour cause, l’intervention française a réduit toute marge pour le capitaine Amadou Haya Sanogo, de s’exprimer devant les Maliens. Et pour trouver une sortie d’honorable, le capitaine Sanogo a envoyé des émissaires à  Ouagadougou pour négocier son sort et celui de ses camarades. La libération des bérets rouges malgré l’opposition des hommes forts de Kati a suscité beaucoup d’interrogations sur le sort incertain des ex putschistes. D’aucuns pensent que dans cette affaire, Sanogo a perdu le contrôle, même s’il demeure à  la tête du Comité de réforme de suivi de l’armée malienne. D’autres estiment que la justice a tout bonnement fait son travail sans tenir compte des volontés de l’ex homme fort de Kati. D’ailleurs, des sources informent qu’il ne serait plus dans son bunker de Kati mais caché dans Bamako avec ses proches. Le bouillant tombeur d’ATT n’a même pas montré le bout du nez lors de la visite de François Hollande au Mali. Sortie honorable « Des discussions se seraient ainsi engagées entre la CEDEAO et les ex-putschistes installés à  Kati pour trouver la voie de sortie. Que deviendront alors les hommes politiques qui se sont affichés pour l’ex junte ? Le capitaine Sanogo et ses hommes sont-ils sur le point de quitter la garnison de Kati ? Officiellement, le déménagement n’est pas encore possible mais la question est d’actualité.  » Nous sommes prêts à  quitter Kati mais à  condition d’obtenir une sortie honorable ? », révèle un proche du capitaine. Sanogo veut-il mettre sa vie en sécurité face à  l’arrivée de troupes étrangères auxquelles il était fermement opposé. « Concrètement, certains ex-putschistes souhaitent même des postes consulaires à  l’étranger ou des retraites dorées à  Bamako » rapporte par ailleurs RFI. Du côté de la CEDEAO qui a mené la médiation au Mali, la demande des putchistes est recevable : « Reste le cas du capitaine Sanogo. Nommé par décret Président du Comité militaire de suivi et de réformes des forces de défense et de sécurité, le chef des ex putschistes souhaiterait garder le poste pour poursuivre la réforme de l’armée ». Du côté de la Cédéao, on assure que cette exigence n’est pas négociable. Les militaires doivent se retirer définitivement du pouvoir. Quoiqu’il en soit, les discussions se poursuivent dans un climat positif. Selon la CEDEAO, « Kati ne constitue plus un blocage dans le processus de réconciliation ».