Mali: « Les djihadistes ont laissé des cellules capables de harceler les militaires »

Les attaques des groupes armés se multiplient depuis quelques jours. Les difficultés commencent pour l’armée française ? Nous ne devons pas en être surpris. L’adversaire avait compris qu’il ne pouvait pas affronter l’armée française frontalement. Il a adopté une stratégie d’évitement. Celle-ci a permis à  l’armée de remonter très rapidement de Bamako jusqu’à  Tessalit. Mais les djihadistes ont laissé des cellules capables de harceler les militaires. Nous ne sommes pas en mesure de sécuriser une zone qui s’étend sur 1500 km. L’armée française a bien sûr fait évoluer ses techniques de renseignement et de protection pour limiter les risques. Mais il est presque impossible d’empêcher des attentats suicide. Les terroristes ont toujours l’avantage de la surprise; et ce type d’attaque est très peu coûteux pour eux. Pour les actions menées à  Gao ces derniers jours, il est difficile de savoir si elles représentent le chant du cygne des groupes armés ou le début de quelque chose de nouveau. Quelles sont les différences avec l’intervention en Afghanistan ? La principale différence tient au fait que les Talibans en Afghanistan étaient à  100% des Afghans, alors que la plupart des djihadistes d’Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ne sont pas des Maliens. Ils bénéficient donc moins du soutien des populations locales. « On peut gagner une bataille et perdre la guerre » Par ailleurs, la géographie n’est pas du tout la même. Alors qu’en Afghanistan, le relief est très montagneux, facilitant les embuscades, le Mali est un espace ouvert et vaste. Il faut utiliser des véhicules pour s’y déplacer et il est beaucoup plus délicat de le faire discrètement. Les groupes armés sont donc plus facilement repérables. En dehors des villes, il leur est difficile de mener des opérations majeures. Sécuriser complètement Gao, une ville de 100.000 habitants, demanderait le déploiement de milliers de soldats. Ce n’est pas à  la portée de la France. Et même si on y parvenait, cela ne suffirait pas. La guerre d’Algérie a montré qu’on peut gagner une bataille -comme celle d’Alger- et perdre la guerre. Quelles leçons a-t-on tiré de l’expérience en Afghanistan? L’enseignement majeur de onze ans de guerre en Afghanistan est que les dépenses sécuritaires ne suffisent pas. Ce genre de conflit ne se règle pas par la voie militaire mais par la voie politique. On a réuni dans ce pays l’équivalent des deux tiers des budgets militaires du monde… sans parvenir à  défaire les Talibans. Au Mali, non plus, on ne l’emportera pas si on ne s’attaque aux racines de la crise. « L’armée française est là  pour très longtemps » Un autre enseignement à  retenir de la crise afghane, sur le plan politique cette fois, est qu’on ne doit pas faire abstraction d’une partie de la population. Quand on a organisé, en 2001, la conférence de Bonn destinée à  préparer la transition après avoir chassé les Talibans du pouvoir, on a fait une conférence des vainqueurs. les Pashtouns, qui constituent pourtant la plus importante minorité du pays, ont été laissés de côté. Il ne faut pas reproduire cette erreur. Il faut permettre le dialogue de toutes les composantes de la société malienne, et tout particulièrement inclurer les Touaregs. Il faut aussi très rapidement rétablir l’unité de l’armée malienne, en proie à  de graves luttes intestines actuellement. Le nouveau pouvoir doit être doté d’une vrai légitimité pour sortir de cette crise. L’armée française est-elle au Mali pour longtemps ? Oui, l’armée française est là  pour très longtemps. Dès lors qu’elle s’est engagée, la France est responsable de ce qui se passe dans ce pays. Si elle part trop tôt et que, dans la foulée, la situation se dégrade, Paris en portera la responsabilité. La France a fait une erreur stratégique en Libye qu’elle ne doit pas répéter au Mali. Quand on fait le choix de déclencher une guerre, il faut pousser jusqu’au bout la logique impliquée par cet engagement. En Libye, il aurait fallu soit s’en tenir à  la mission initiale prévue par la résolution de l’ONU, c’est à  dire protéger la ville de Benghazi face aux menaces de l’armée libyenne, soit s’engager au sol et désarmer les milices. L’entre-deux adopté par la France a détruit le pouvoir politique et ne l’a remplacé par rien. On en paie maintenant les conséquences au Sahel.

Lutte contre le terrorisme : Nouveau départ pour le CEMOC ?

«Â La situation dans la bande sahélo-saharienne nous préoccupe de plus en plus. C’’était déjà  une région faible avec ses multiples difficultés, mais aujourd’hui, il y a une nouvelle donne. On parle beaucoup plus de la présence de groupes organisés et lourdement armés à  la suite des derniers évènements survenus en Libye. Nous partageons cette vision de la question ». C’’est en ces termes que le président malien, Amadou Toumani Touré, s’exprimait le 29 octobre dernier devant la presse algérienne sur la question du terrorisme dans le sahel. C’’était en marge de sa visite chez son homologue Abdel Aziz Bouteflika. Moins d’un mois moins après cette visite, les choses semblent s’accélérer dans la lutte contre le trafic de drogue, la criminalité et AQMI au Maghreb islamique. Car depuis ce lundi 21 novembre à  l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondène Beye, une rencontre des chefs d’états-majors du CEMOC se tient à  Bamako. Créé en avril 2010, et regroupant la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et le Mali, ce Comité d’état-major opérationnel ambitionnait de lutter contre l’insécurité, et particulièrement contre AQMI dans le Sahel. Mais depuis sa création, cette structure, dont le siège est en Algérie, n’est toujours pas opérationnelle sur le terrain, au moment o๠les islamistes s’installent de plus en plus dans cette zone, et menacent la stabilité desdits Etats. Nécessité d’actions conjointes l’enjeu de la rencontre de Bamako présente des enjeux de taille pour les quatre pays dans leur stratégie de lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, comme l’a expliqué le ministre malien de la défense et des anciens combattants à  la cérémonie d’ouverture des travaux. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali d’o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Elle ratisse par des attentats, procède à  des enlèvements (essentiellement d’Occidentaux). Comment mettre en place une stratégie commune, efficace pour contrer la menace ? La rencontre des chefs d’état-majors (qui s’achève ce mardi), a pour but de parvenir à  cette solution, en rendant opérationnel le Comité d’état major opérationnel. Car depuis sa création, cette organisation n’existe que de nom, si l’on sait qu’aucune patrouille commune, ni une opération militaire commune contre Al-Qaà¯da, n’a été organisée. «Â Certes, il y a le quartier général de l’organisation basé dans le sud algérien, mais sans troupes d’opérations. Il y a également un centre de renseignements basé à  Alger, des communiqués, en réalité des catalogues de vœux pieu. Il y a aussi des rencontres, comme celle qui se tient actuellement à  Bamako. Mais toujours pas d’opérations militaires coordonnées des quatre pays sur le terrain », reconnaissent les pays membres. «Â Il y a des obstacles à  lever et les pays ont du mal à  accorder leurs violons », expliquent les spécialistes de la question. Du côté malien, on ne cache pas que pour vaincre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, il faut des opérations communes d’envergure, coordonnées sur la durée, dans tout le Sahel. l’Algérie, pour sa part, rechigne à  sortir ses troupes hors de ses frontières, et veut toujours faire de la lutte contre AQMI l’affaire des seuls pays du Sahel. En attendant, les combattants d’AQMI sont de plus en plus nombreux sur le terrain, notamment depuis l’éclatement de la crise libyenne. De nombreux ex-combattants ont en effet installé leurs quartiers dans le Nord du Mali avec une quantité importante d’armes. Aujourd’hui pour faire face la menace terroriste dans cette zone, les quatre pays ont véritablement du pain sur la planche. Et leur salut passe par une coopération militaire digne du nom.

Terrorisme au Sahel : Les effets collatéraux du 11 septembre 2001

We got him ! Déclarit un Barack Obama, visiblement satisfait d’avoir pu sous son mandat mettre la main sur le terroriste n°1 de la planète, Ousama Ben Laden, recherché depuis les attentats du 11 septembre 2001. On se souvient encore de la chute spectaculaire des tours jumelles du World Trade Center à  New York et qui ont fait près de 3000 morts. A l’époque, George Bush dirigeait l’Amérique et lança ce qu’on appela la guerre contre l’Axe du Mali. Désormais enseveli en mer, après l’opération mené au Pakistan, par un commado américain, en 2011, un hommage sera rendu aux milliers de victimes ( 3000) du 11 septembre 2001 vont être, en dépit du fait qu’une information révèle ces jours-ci que Ben Laden se serait plutôt suicidé. l’Afrique, nouvelle cible du terrorisme Au-delà  de sa fin, Ben Laden de son vivant, a érigé le terrorisme en menace suprême, et toute la géopolitique mondiale s’en est trouvé bouleversé. Les attentats du 11 septembre ont eu un impact certain sur l’Afrique et plus particulièrement sur le Nord Mali. l’organisation AQMI, Al Qaeda au Maghreb islamique a implanté ses bases un peu partout, dans le désert du Sahara, entre le Nord du Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, o๠des enlèvement de touristes sont fréquents. l’exécution de l’otage britannique Edwyn Dyer, a consacré l’ère du terrorisme au Sahel. Les négociations, les raids conjoints des forces françaises o๠les demandes de rançons des islamistes, ne pèsent plus face aux exécutions sommaires. Sans parler des conséquences économiques. Et la baisse du tourisme dans la zone, on parle d’un chiffre de près de 50 milliards de pertes pour le Mali. Il est indéniable que le 11 septembre 2001 a eu des effets collatéraux au Mali. La jeunesse désoeuvrée du Nord, sans perspectives d’avenir à  désormais trouvé dans le terrorisme un terreau personnel. Les islamistes ou les salafistes l’ont compris. « Le 11 septembre, a crée une nébuleuse aussi bien en Occident qu’en Afrique, aujourd’hui, il est difficile de combattre la toile Al Qaeda… » estime un éditorialiste Malien.

Mali-Algérie : Coup de fouet aux relations bilatérales

Pour sa première sortie à  l’extérieur du pays après son entrée au gouvernement, le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, s’est  rendu cette semaine à  Alger. Au menu de cette visite, des discussions importantes avec les autorités algériennes sur la lutte contre l’insécurité dans le Sahel et la présence d’Al Qaà®da au Maghreb Islamique (AQMI). Cette visite du chef de la Diplomatie malienne intervient dans un contexte plutôt particulier, marqué par un froid récent dans les relations entre le Mali et l’Algérie. Cela, depuis la rébellion au Nord Mali. Soumeylou Boubèye Maà¯ga était lui porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré à  son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. C’’est donc à  juste titre que l’envoyé spécial du gouvernement malien a été reçu mercredi par le président Algérien. Cette rencontre intervient après des discussions fructueuses entre Soumeylou et son homologue algérien, M. Mourad MEDELCI. Désaccord de fond Alger et Bamako ont des divergences de vue dans la lutte contre la branche maghrébine d’Al Qaà®da. Et l’Algérie a reproché par le passé au Mali «sa passivité» dans ce domaine. Ce qu’a toujours démenti le gouvernement malien. « Nous voulons comme les Algériens approfondir nos relations et faire de nos deux pays l’axe principal de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne», a confié lundi un responsable du ministère des Affaires étrangères à  l’AFP. AQMI, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali et opère dans plusieurs pays du Sahel (le Niger et la Mauritanie en particulier). Elle procède surtout par des enlèvements d’Occidentaux contre la libération de prisonniers d’AQMI. Comment apporter une solution à  cette épineuse question ? La visite du chef de la Diplomatie malienne chez le voisin algérien, devra apporter des réponses durables. Dans une déclaration à  la presse, M. Maà¯ga – qui est réputé pour avoir une bonne maà®trise du dossier et des dangers qui peuvent en découler, une maà®trise qu’il doit sans aucun doute à  son passage en 1993 à  la tête de la DGSE (services de renseignement maliens) – a estimé que la situation sécuritaire au Sahel «reste grave et préoccupante». Le ministre malien des Affaires étrangères a insisté sur l’idée que le règlement durable de la problématique posée par le terrorisme et le grand banditisme au Sahel «nécessite que nous conjuguions encore plus nos efforts pour pouvoir trouver les réponses les plus adéquates à  cette situation». Quant à  son homologue algérien, Mourad MEDELCI, il mettra l’accent l’urgence de la consolidation de la coopération sécuritaire sur la zone frontalière algéro-malienne

Al Qaeda : quand l’ombre d’Oussama Ben Laden menace à nouveau

« Les Français doivent cesser « d’intervenir dans les affaires des musulmans d’Afrique de l’Ouest et du Nord », a déclaré Oussama Ben Laden dans un message audio diffusé par Al-Jazira mercredi. La figure du terrorisme internationale s’est ainsi une fois de plus manifestée et va même jusqu’à  cautionner les enlèvements perpétrés par la branche Al Qaeda au Sahara : « L’enlèvement de vos experts comme otages au Niger, alors qu’ils étaient protégés par vos agents là -bas, est une réaction à  l’injustice que vous pratiquez à  l’encontre de nos nations musulmanes », a ajouté le leader d’Al-Qaà¯da, qui prétend parler au nom des musulmans du monde entier. Il soutient donc Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l’enlèvement de sept salariés d’Areva et de ses sous-traitants dont, cinq Français, un Malgache et un Togolais, à  Arlit le 16 septembre, rapporte Jeune Afrique. Après les Etats-Unis, et Israel, ennemis déclarés des islamistes, c’est au tour de la France d’être ciblée par Ben Laden. Opérations militaires ou messages anti-musulmans, amalgames ou interdictions du port du voile, sont autant de raisons qui expliquent les griefs de Ben Laden, dont on ignore toujours le lieu de cachette. Qu’importe, puisque qu’il lui suffit de se manifester via la chaà®ne de télévision internationale Al Jazeera. Et l’effet est toujours garanti. Les autorités françaises, elles ont confirmé le maintien du plan d’alerte Vigipirate. Polémique sur le voile islamique Les occidentaux sont bien sur les ennemis d’Allah avec leurs interditions, sous-entend Ben Laden : « Le sujet de mon discours est la raison pour laquelle votre sécurité est menacée et vos fils sont pris en otage ». « Comment pourrait-il être juste que vous interveniez dans les affaires des musulmans, en Afrique de l’Ouest et du Nord en particulier, souteniez vos agents contre nous, et preniez nos nombreuses richesses dans des accords suspects, alors que notre peuple souffre de différentes formes de pauvreté et de désespoir ? », s’interroge-t-il. La loi adoptée par l’Assemblée nationale vise à  interdire le voile intégral dans l’espace public. Ce qui accroà®t l’ire des djihadistes d’Allah… Par ailleurs, Oussama Ben Laden souhaite le retrait des troupes françaises d’Afghanistan. « L’équation est très claire et simple : Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité. » L’ombre terroriste n’en finit plus d’inquiéter les autorités au Mali ou ailleurs. Mais aujourd’hui, ce sont les ressortissants français qui sont visés, victimes d’une politique sécuritaire et xénophobe en France, parfois poussée à  l’extrême. Or dit le proverbre, les extrêmes ne sont jamais bons.

Sécurité au Sahara : L’union fait la force

Le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie restent impuissants face aux menaces terroristes dont ils font continuellement l’objet. Depuis deux ans, des occidentaux sont sujets à  des enlèvements revendiqués par l’organisation islamiste Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Les otages quelque soit leur lieu d’enlèvement, sont toujours amenés au nord du Mali, parce que n’étant pas sous le contrôle de l’Etat. La raison de ce désintérêt de l’Etat malien réside dans les accords d’Alger signés en 2006. Un accord ayant mis fin à  la rebellion armée entre Touaregs et armée loyaliste. Ils ont convenu que la gestion du nord du Mali qui est le fief des touaregs, reviendra à  ceux-ci. Ainsi, l’Etat commencera à  se retirer petit à  petit de la zone. Un retrait qui entrainera l’implantation de certains réseaux terroristes dont AQMI, l’implantation du commerce de la drogue, des personnes et autres marchandages illicites. Le désert malien deviendra alors le champ de prédilection des bandes armées. Début des enlèvements En 2008, le Mali connait son premier kidnapping. Des touristes européens sont enlevés cette année là  par l’organisation islamiste. A la suite de cela, plusieurs autres enlèvements de touristes, humanitaires, hommes d’affaires… étrangers pour la plupart (européens en particulier) se multiplient. Ils deviennent ainsi les cibles potentielles des islamistes. Et depuis quelques mois, le Mali est devenu un sens interdit pour les français en particulier et les ressortissants de l’union européenne en général. Cette décision fait suite à  la menace proférée par AQMI, de s’attaquer à  tous les ressortissants français de la zone à  cause du raid franco-mauritanien visant à  libérer le défunt Michel Germaneau. AQMI y perdra sept de ses hommes sur le terrain. L’Union fait la force Le 16 septembre dernier, cinq employés français et deux africains du géant nucléaire français Areva ont été enlevés à  Arlit (Niger), le site concentrant la majorité des interventions d’Areva. Ils seraient présentement au nord Mali. A ce que l’on sache, les négociations n’ont pas encore commencé. Cela dit, C’’est fort probable qu’elles aient débuté avec l’implication personnelle de l’Etat français. Le meilleur moyen pour lutter contre AQMI reste incontestablement, l’union entre les pays du Sahara. Il faudrait que les forces de sécurité des différents Etats unissent leur forces pour lutter efficacement contre Al Qaeda. Pour l’instant, les pays peinent à  se comprendre sur les techniques de défense et de lutte contre AQMI. Par ailleurs, il est probable que l’ancien ministre malien de la défense Soumeylou Boubèye Maiga, fin connaisseur du sahel, soit bientôt en charge du dossier. Une réunion doit se tenir à  Bamako à  la mi-octobre.

A Bamako, Hortefeux évoque le sort des otages avec le président malien

Le président Toumani Touré, selon des propos rapportés au Monde par Brice Hortefeux, aurait « exprimé sa solidarité avec la France » et estimé que « la France a un rôle à  jouer, qu’elle est partenaire [du Mali] en matière d’appui logistique, de renseignement et d’observation aérienne ». Paris, qui participe à  la formation de forces spéciales maliennes et fournit du matériel de transmission, pourrait ainsi partager avec le Mali, o๠les otages sont vraisemblablement détenus, des renseignements utiles à  leur libération. La France et le Mali ont « progressé vers une vision commune », a résumé le ministre de l’intérieur français. Selon les propos du président malien, rapportés par M. Hortefeux, la prise d’otages d’Arlit n’aurait pas été perpétrée directement par AQMI, mais elle aurait été « sous-traitée », probablement à  des Touaregs. ACTION CONJUGUà‰E ATT aurait confirmé que les otages avaient été déplacés sur son territoire, mais il s’interrogerait sur le fait de savoir s’ils s’y trouvent encore. Enfin, M. Toumani Touré, interrogé par M. Hortefeux sur « le meilleur moyen de lutter contre l’expansion d’AQMI », se serait déclaré partisan « non d’une action isolée mais d’une action conjuguée des pays riverains » que sont la Mauritanie, l’Algérie, le Niger et le Mali. Mais cette perspective relève de l’utopie puisque l’état-major commun à  ces quatre pays, installé à  Tamanrasset (Algérie) et censé coordonner la lutte contre AQMI, reste à  ce jour une coquille vide, notamment en raison de la volonté hégémonique de l’Algérie. Le Mali, qui se trouve, pour la troisième fois en un an, au centre de l’enlèvement de Français, pourrait jouer à  nouveau un rôle central dans la gestion et le dénouement de la prise d’otages d’Arlit. L’intervention personnelle d’ATT avait ainsi permis la libération du Français Pierre Camatte, enlevé en novembre 2009 et relâché en février 2010. Mais le Mali, pays extrêmement pauvre — 70 % des habitants y vivent avec moins de 2 dollars par jour —, n’a pas engagé sa propre armée contre AQMI par crainte de représailles. Sollicité par Nicolas Sarkozy au lendemain de la prise d’otages d’Arlit, le président malien n’a pas accepté que des soldats français chargés d’une éventuelle intervention contre les preneurs d’otages se positionnent sur son territoire. D’o๠le choix de Paris d’envoyer quatre-vingts militaires à  Niamey, capitale du Niger, pays frontalier avec la région malienne o๠les otages auraient été emmenés.

Al Qaeda au Mali : Quand Sarkozy critique la méthode ATT

Cette méthode adoptée par le président malien Amadou Toumani Touré de céder aux exigence des terroristes pour libérer les otages semble déplaire du côté de l’Elysée, mais l’offensive militaire paie t-elle pour autant ? Nicolas Sarkozy aurait tapé du poing en affirmant que désormais la France ne versera aucune rançon aux terroristes. Ensuite il aurait ajouté que son pays aiderait tous ceux qui pourchassent les terroristes. Notamment la Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie, etc. Cette position de Nicolas Sarkozy ne jette t-elle pas de l’huile sur le feu ? Il est certain que cette déclaration du président Français provoquera encore l’ire des terroristes qui ont exécuté Michel Germaneau après l’échec du raid franco-mauritanien en plein désert malien. La preuve, la Mauritanie vient de déjouer mercredi l’attentat d’un kamikaze tué au moment o๠il s’apprêtait à  déclencher son véhicule explosif. Si cette méthode de versement de rançons ne fait que renflouer les caisses des terroristes, aux yeux des français, leur voisin espagnol s’en est servi (méthode d’ATT) à  travers le Burkina Faso pour libérer ses deux ressortissants. Un véhicule de santé enlevé au Nord Mali Les menaces continuent pourtant dans la bande sahélo-sahararienne. Un véhicule de la direction régionale de la santé de Kidal a été enlevé dimanche dernier dans la commune d’Anéfis, à  environ 140 km de la ville de Kidal. Il faisait partie d’un convoi de trois véhicules. Selon l’occupant d’un des véhicules, celui qui a été enlevé est tombé en panne :  » Les assaillants étaient au nombre de six à  bord d’une 4X4 Toyota et ont tabassé le chauffeur, puis procédé à  des fouilles corporelles avant de disparaitre avec le véhicule ainsi que du matériel(téléphone portable, bijoux et argent, le tout emporté par les malfrats, a ajouté un autre ». Les trois véhicules n’était pas escortés. Celui attaqué avait été offert par l’organisation de la santé(OMS) à  la direction régionale de la santé de Kidal et depuis trois autres vols ont eu lieu. Le premier s’est passé le 9 octobre dernier à  Amachach, localité située près de la commune de Tessalit, le second, le 24 mai à  Intirkit, le troisième dimanche dernier.

Nord Mali : Aqmi aurait libéré les deux otages espagnols

Roque Pascual et Albert Vilalta, les deux humanitaires espagnols enlevés le 29 novembre en Mauritanie et détenus au Mali par Al Qaeda, auraient été libérés par Aqmi et seraient même déjà  en route vers le Burkina Faso, une information diffusée par plusieurs médias. D’abord le quotidien espagnol El Pais, puis plusieurs agences de presse comme l’AFP ou encore des journaux européens comme l’Express. Alors qu’une source gouvernementale assurait dimanche qu’il fallait faire preuve de « prudence et de responsabilité » dans cette affaire, le gouvernement espagnol ne confirmait toujours pas lundi matin la libération des otages, rapporte encore l’AFP. L’information pourrait être confirmée en cours de journée par le gouvernement espagnol. Rappelons qu’ Aqmi réclamait une rançon de cinq millions de dollars et la libération de combattants islamistes emprisonnés en échange de celle des deux Espagnols, rapportait El Pais en mars. Echanges de prisonniers Leur libération serait liée au rapatriement lundi d’un Malien condamné en Mauritanie à  douze ans de prison, pour son rôle dans l’enlèvement de trois Espagnols, dont les deux otages, précise Al Arabiya. Des responsables mauritaniens et maliens n’ont toutefois pas voulu dire si le renvoi ce mois-ci au Mali d’Omar Sid-Ahmed Ould Hamma, alias Omar Sahraoui, était lié au dossier. Reprenant des informations d’Al Arabiya, ABC ajoute qu’une rançon de 5 à  10 millions d’euros aurait en outre été remise par le médiateur à  Mokhtar Belmokhtar, chef de la brigade d’Aqmi qui détenait les deux Espagnols. Selon le quotidien ABC, Mustafa Uld Limam Chafi, le médiateur qui a travaillé à  leur libération était déjà  impliqué dans plusieurs dossiers à  l’issue heureuse: celui d’Alicia Gamez, mais aussi celui de diplomates canadiens pris en otage au Niger. Le mois dernier, une autre branche de ce groupe islamiste a tué l’otage français Michel Germaneau, après un raid contre une base d’Aqmi, dans le Sahara, auquel ont participé des troupes françaises. Aqmi avait présenté cette exécution comme une « vengeance » pour la mort de sept de ses membres au cours de ce raid. De nouvelles menaces d’Aqmi à  l’égard de ressortissants français auraient été proférées, selon le ministère des Affaires étrangères. Aqmi a aussi affirmé que l’Espagne était l’une de ses cibles parce qu’elle est l’alliée des Etats-Unis et appartient à  l’Otan. Source Lexpress.com

Terrorisme : la France cible potentielle d’Al Qaeda ?

« Nicolas Sarkozy l’ennemi de Dieu » Le lundi 16 Aout sur internet Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la France de représailles dans un message suite au raid meurtrier mené le 22 juillet avec l’aide de militaires mauritaniens contre une base d’Al Qaà¯da au Mali. Il s’agit bien de l’opération franco-mauritanienne qui avait fait six morts dans les rangs d’AQMI. En réponse, le mouvement Islamiste a qualifié le président français Nicolas Sarkozy d’ennemi de Dieu et appelé ses membres à  mener des représailles contre la France. Dans un communiqué diffusé par Abou Anas al-Chanqiti, un dirigeant d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) sur des forums islamiques, il est dit ceci : « A l’ennemi de Dieu Sarkozy je dis : vous avez raté votre chance et ouvert les portes du trouble dans votre pays ». AQMI a même soutenu que la France a lancé le raid alors que des négociations étaient en cours pour la libération de Germaneau, des allégations rejetées en bloc côté français. Le communiqué précise que les six combattants tués lors du raid étaient, pour trois d’entre eux, étaient membres de tribus touareg, et qu’il y avait un Algérien, un Mauritanien et un Marocain. « J’appelle ces fières tribus dont les fils sont tombés en martyrs …à  les venger … », poursuit Abou Chantiqi. Après le raid franco-mauritanien, Abdoul Wahoud, un autre responsable d’AQMI, dans un enregistrement diffusé sur Al Jazeera avait déclaré : « Sarkozy a été incapable de libérer son compatriote au cours de l’opération manquée mais il a sans aussi ouvert l’une des portes de l’enfer pour lui, son peuple et sa nation ». Ce groupe qui détenait le Français Michel Germaneau avait déjà  assassiné l’an dernier un otage britannique, Edwin Dyer. Une menace à  ne pas négliger Une menace à  ne pas négliger, affirme Didier Julia, un député UMP de Seine et Marne, membre de la commission des affaires étrangères à  l’Assemblée Nationale. Selon lui, il faut être plus vigilant qu’inquiet : « Il faut toujours prendre au sérieux les menaces. Ceci dit, elle n’ajoute rien de plus à  ce que nous connaissions, ils ont déjà  tué. Ils ont annoncé qu’ils tueraient toute personne qui passerait dans cette région désertique du Sahara, donc ce n’est pas nouveau pour nous. C’’est un groupe qui n’a aucun projet politique, ils prennent une couverture religieuse pour leurs activités terroristes. Il appartient aux pays qui ont la compétence territoriale de les mettre hors d’état de nuire ». C’’est ainsi que le dispositif de protection des français résidents ou de passage est actualisé en permanence par les ambassades et en fonction de l’appréciation des risques et des menaces ». Signalon qu’au même moment, les membres d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) ont libéré, lundi 16 août, deux soldats maliens enlevés en même temps que le contrôleur des Douanes d’ethnie touareg, Sidi Mohamed Ag Acherif, ensuite exécuté à  quelques kilomètres de Tessalit (extrême nord Mali). La vigilance reste de mise.

Affaire des otages espagnols : Omar le Saharaoui serait à Bamako

L’homme fait la une de tous les journaux dans l’affaire des otages espagnols détenus par Al Qaeda au Maghreb Islamique. C’est d’abord une source aéroporturaire qui a confirmé son extradition des geôles d’une prison mauritanienne vers le Mali.  » Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, surnommé « Omar le Sahraoui », « a été extradé vers Bamako dans la nuit du lundi à  mardi », a déclaré à  l’AFP cete même source aéroportuaire à  Bamako. « Il était à  bord d’un vol régulier et n’était pas menotté. Ce sont les forces de sécurité du Mali qui sont venus le récupérer à  sa descente » d’avion, a précisé cette source ». L’arrivée de « Omar le Sahraoui » à  Bamako a été confirmée par une source des services de sécurité au Mali, ainsi que par une source policière en Mauritanie. Lundi, une source haut placée à  Nouakchott avait affirmé à  l’AFP que le gouvernement mauritanien avait « accepté de le livrer au Mali parce que nous ne pouvons rien refuser à  nos frères maliens auxquels nous lient d’excellentes relations ». Un acte qui maintient les bonnes relations diplomatiques entre le Mali et la Mauritanie, décidés à  coopérer ensemble. L’affaire Germaneau avait mis en exergue une main mise française, suite à  l’opération militaire menée par la France et qui avait conduit à  la mort de l’otage français. Cette extradition intervient alors que des informations au Mali indiquent que la branche radicale d’Aqmi, dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d, menace la vie des otages espagnols qui sont détenus par un autre groupe d’Aqmi, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar. Les otages toujours en vie Les autres otages, deux hommes, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, sont toujours séquestrés dans le nord du Mali. Des preuves de leur vie ont été données ces derniers jours à  leur famille  » par une ONG espagnole. L’on attend maintenant une réaction des autorités Maliennes.

Nord Mali : Aqmi exécute un guide douanier

Le mardi 10 Août dernier, la branche islamique d’Al Qaeda au Maghreb avait procédé à  l’enlèvement d’un agent de la garde nationale et un collaborateur de la douane malienne. l’opération s’est déroulée dans la région de Kidal, au nord-est du Mali.Selon une source proche des services de sécurité du Mali, AQMI avait ciblé les deux hommes depuis quelques mois. Ainsi, à  peine deux jours suivant le rapt, Al Qaeda exécute le guide douanier surnommé Merzuk. Les raisons probables de l’exécution Une attaque a été lancée contre AQMI il y a quelques années dans la zone séparant le Mali de l’Algérie. Au cours de cette attaque, à  laquelle avait participé le guide douanier Merzuk, l’homme de main d’un des chefs de l’organisation islamique avait trouvé la mort. l’exécution de Merzuk semble visiblement être une revanche des islamistes qui n’ont pas du tout accepté la perte d’un des leurs. Selon des sources proches du dossier, un document portant la mention d’une ambassade occidentale aurait été retrouvé sur le corps de Merzuk. Cette situation n’a pas du arrangé les choses pour lui car, ses ravisseurs en ont probablement déduit qu’il s’agissait d’un traà®tre au service d’autrui. Quand le passé refait surface Il faut dire que Merzuk était un touareg de la tribu des Tegermet. Dans les années 1990, il avait participé à  l’armée révolutionnaire de l’Azawad, l’un des mouvements rebelles touaregs du Mali à  l’époque. Après le retour à  la paix, il était plutôt redouté et connu pour être proche de certains élus de la région de Kidal. Tout porte à  croire que son passé a refait surface et a contribué à  le précipiter dans le gouffre. Par ailleurs, on est toujours sans nouvelle du second otage, notamment l’agent de la garde nationale.

Bande sahélo-saharienne: comment prévenir les conflits ?

l’association malienne pour l’information et la formation des adultes (AMIFA) est l’initiatrice de cette rencontre, préoccupée par les menaces et actes de violence perpétrées dans l’espace Sahélo saharien. Selon Mme Traoré Alimatou Diallo, l’arbre de la paix ne saurait se maintenir en vie sans une redéfinition des rôles de chaque acteu intervenant dans la construction et le maintien de la paix. «Â Il s’agit bien entendu de l’état, de la société civile, et des partenaires aux développements qui soutiennent la paix ». Les attentes de cette rencontre sont la création d’un organe indépendant des pays de la bande sahélo-saharienne pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Selon Mme Traoré Alimatou Diallo, la conjugaison des efforts à  travers des cadres de concertation et de dialogue pourra circonscrire le danger de l’insécurité et maintenir la paix. ECOSAP apprécie l’initiative ECOSAP, une commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des Arme légères et de Petit calibre, représentée par le lieutenant colonel Omar Kandé qui a salué la coalition nationale des organisations de la société civile pour son engagement, son soutien indéfectible et son rôle complémentaire vis-à -vis de l’action gouvernementale dans l’établissement d’une environnement sécuritaire propice au développement. «Â Quant à  l’ECOSAP, je puisse vous garantir, qu’en plus de notre engagement auprès de la commission Nationale de lutte contre la prolifération , notamment dans la mise en œuvre de projets de réduction de la violence Armée. Le programme continuera de soutenir toutes les initiatives du gouvernement du Mali dans la mise en œuvre d’une politique de sécurité collective dans la bande sahélo-saharienne ». Pour sa part, Kafougouna Koné,le ministre de l’administration territoriale et des collectivité locales, se dira heureux de la volonté de la société civile à  s’engager résolument dans cette lutte pour la paix, la sécurité et le développement dans la bande sahélo -saharienne. « Nous sommes conscients des enjeux, mais aussi du potentiel imaginatif des sociétés civiles de nos différents pays, à  relever les défis qui s’imposent pour la consolidation de la sécurité et de la quiétude, indispensable pour tout développement durable ». l’espoir de cette rencontre devra aider à  approfondir et à  dégager les meilleures stratégies possibles, pour atteindre les objectifs de consolidation de la paix et de sécurité dans la bande sahélo-saharienne.

Nord Mali : L’otage Français exécuté par Al Qaeda

« Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France », aux côtés des forces mauritaniennes contre une unité d’Al-Qaà¯da, a déclaré le chef de l’Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, dans cet enregistrement diffusé sur le chaà®ne télé Al Jazeera. Plus tôt dans la journée, au Mali, des sources au sein de services de sécurité et de renseignement avaient assuré à  l’AFP que l’inquiétude était à  son comble sur le sort du Français, impliqué dans l’action humanitaire. Samedi, un responsable français avait annoncé que des militaires français (de 20 à  30) avaient participé le 22 juillet à  un raid dans le désert malien contre un groupe de l’Aqmi, en pensant avoir localisé l’otage. Le camp de l’Aqmi avait été attaqué par des commandos français et des unités mauritaniennes. Sept jihadites avaient été tués au cours de l’attaque, et quatre étaient parvenus à  s’enfuir. L’otage français, Michel Germaneau, n’était pas présent dans ce camp. Les Mauritaniens (avec l’aide des militaires français?) avaient menés samedi un autre raid ontre l’Aqmi, selon une source du ministère de la Défense. Nicolas « Sarkozy a échoué à  libérer son compatriote par cette opération mais il a, sans aucun doute, ouvert pour lui, pour son peuple et pour son pays l’une des portes de l’enfer », a encore déclaré le chef de l’Aqmi dans l’enregistrement dont l’authenticité ne pouvait être vérifiée à  ce stade. « Depuis l’enlèvement de notre compatriote, les ravisseurs, en dépit des efforts des autorités françaises, ont refusé tout dialogue et n’ont formulé aucune revendication précise », a affirmé dimanche le ministère français des Affaires étrangères. Les ravisseurs de M. Germaneau avaient diffusé le 14 mai une photo o๠il paraissait très fatigué et un appel à  l’aide de l’otage au président français Nicolas Sarkozy. Le 12 juillet, M. Sarkozy avait a fait part de sa « brûlante inquiétude ». La veille, Aqmi avait publié un message à  l’attention de Paris dans lequel il menaçait de tuer le Français sous 15 jours si Paris ne répondait pas à  ses demandes. Dans la soirée, un responsable français sous couvert d’anonymat a affirmé à  l’AFP que Paris « avait la conviction » que Michel Germaneau « était mort depuis plusieurs semaines ». Londres avait refusé de céder aux exigences du groupe qui réclamait des Britanniques qu’ils oeuvrent à  la libération de plusieurs de ses membres prisonniers dans des pays du Sahel. Ces mêmes exigences ont été formulées par Aqmi – qui détient également deux otages espagnols – pour qu’elle épargne Michel Germaneau. Réunion d’un conseil de Défense et de sécurité Un « conseil restreint de défense et de sécurité » sur l’affaire de l’otage français Michel Germaneau doit se réunir lundi matin à  9h00, a indiqué l’Elysée. Ce conseil réunira autour du chef de l’Etat, le Premier ministre François Fillon, Brice Hortefeux (Intérieur), Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Hervé Morin (Défense) ainsi que les directeurs des administrations concernées, a-t-on ajouté. Réactions « Si l’exécution (de Michel Germaneau) se confirme, mes deux sentiments sont la tristesse et la colère », a déclaré dimanche soir à  l’AFP Olivier Thomas, maire (PS) de Marcoussis, o๠habitait Michel Germaneau. « Mon premier sentiment est la tristesse, l’injustice. Ca tombe sur un homme qui se dévoue aux autres, qui se dévoue à  un continent entier », a déploré Olivier Thomas, pointant du doigt le « fanatisme religieux, quelle que soit la religion ». Seconde question du maire: « Comment? Qui a décidé que la France allait participer (à  un raid), alors que la vie d’un otage était en jeu? Comment cela a-t-il été géré, et comment en est-on arrivé là ? », a questionné Olivier Thomas Prisonnier d’un homme « violent et brutal » Michel Germaneau est apparemment détenu par une cellule de l’AQMI dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d, décrit comme « violent et brutal ». En juin 2009, cet homme avait déjà  exécuté un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant. La Grande-Bretagne avait alors refusé de céder à  ses exigences d’oeuvrer à  la libération de plusieurs de ses sympathisants incarcérés dans plusieurs pays du Sahel. L’AQMI a formulé les mêmes exigences vis-à -vis de la France pour la libération de Michel Germaneau. Les ravisseurs de ce dernier refusent depuis la mi-juin de laisser parvenir à  l’otage, qui souffre d’une maladie cardiaque, les médicaments dont il a besoin, selon des sources sécuritaires au Mali. Un ancien otage de l’AQMI, le Français Pierre Camatte (voir plus loin), a décrit ses ravisseurs comme des « fanatiques » qui « disent que les musulmans de France ne sont pas de vrais musulmans, que ce sont eux qui détiennent la vérité et que leur objectif est d’islamiser le monde entier ». « Zeà¯d est vraiment violent. Ils nous a reproché de travailler pour les ‘blancs’ (Européens) qui ne sont (selon lui) que des impies », a rapporté un médiateur malien qui a eu l’occasion de discuter avec lui. Abou Zeà¯d, Hamadou Abid de son vrai nom, est connu de longue date des spécialistes du terrorisme. Issu de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), il est réputé avoir toute la confiance d’Abdelmalek Droukdel, 39 ans, qui dirige l’AQMI depuis l’Algérie o๠il a répandu la stratégie de l’attentat-suicide et de la guerre urbaine.

Affaire Germaneau : Réactions de la presse Malienne et internationale

« Raid anti aqmi au Nord-Mali : Le « Mali n’était pas informé », titre le journal Le Républicain ce lundi matin. Raison pour laquelle le président Malien aurait quitté vendredi le sommet de la CENSAD en pleine séance plénière; une information largement relayée par les agences de presse étrangères et algériennes comme pour pointer du doigt un manquement du président ATT. Une fois à  Bamako, indique le journal L’Aurore, » ATT a reçu à  Koulouba les émissaires du président Mauritanien en la personne du chef d’à‰tat major particulier de Mohamed Ould Abdelaziz en personne, du ministre de la Défense et du Directeur de la Police mauritanienne, porteurs, « d’un message ultra confidentiel  » du président mauritanien. Six hommes auraient été tués, une prise importante. Une victime a cependant été tué. Michel Germaneau, 78 ans, retraité sans attaches, dont la mort émeut outre atlantique. « ATT trahi par ses pairs français et mauritanien, Le président malien, jadis courtisé et choyé pour ses interventions salutaires en vue de la libération d’otages occidentaux, semble désormais écarté des opérations de lutte contre les terroristes. Son pays n’a pas été impliqué ni de près ni de loin au raid du jeudi dernier sur son propre territoire. », indique l’Aurore. Pour le journal Français, La Tribune, » Que des opérations militaires soient menées sur un territoire étranger, pose des questionnements ». »Si l’armée malienne avait été associée à  l’opération, ses chances de succès auraient été plus élevées. Les terroristes auraient été pris en étau, certains auraient pu être capturés vivants et constituer une précieuse source d’information pour récupérer l’otage français », juge l’Indépendant de Bamako. En France Dans une courte déclaration à  la presse, ce lundi à  10h30, le président de la République a confirmé le décès de Michel Germaneau, l’otage français retenu au Niger puis Mali. Dénonçant un «acte barbare, odieux», Nicolas Sarkozy a parlé «d’un assassinat», confirmant que les ravisseurs n’avaient pas attendu la fin de l’ultimatum. Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner est attendu au Mali, en Mauritanie, et au Niger. Alors que certains affirment que l’otage aurait tué depuis près d’un mois et que l’enregistrement sonore n’était qu’un leurre… Dialogue ou offensive militaire ? Un journaliste malien indique cependant que la solution militaire n’est pas issue, « il faut toujours opter pour le dialogue comme l’a toujours fait le président Malie », voyez l’affaire Camatte. Cela peut-il conforter le président Malien, dont on murmure, qu’il « avait sa tête des mauvais jours », lors du trajet retour de Ndjamena. L’on attend sa déclaration.

Nord Mali : Un raid pour libérer  » l’otage français » échoue

« Les forces spéciales mauritaniennes appuyées par l’armée française ont échoué dans leur tentative de libérer l’otage français d’Al-Qaeda Michel Germaneau dans le désert du nord du Mali », indique le journal espagnol El Pais ce vendredi matin. Lors de l’opération militaire, six présumés « terroristes » auraient été tués, mais les forces armées n’auraient pas réussi à  trouver Michel Germaneau. La base o๠l’otage était censé être détenu aurait été précédemment localisée grâce à  l’aide des à‰tats-Unis. à‚gé de 78 ans, l’ingénieur français à  la retraite a été capturé le 22 avril par l’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) dans le nord du Niger près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Le Quai d’Orsay mobilisé La France avait plusieurs fois réitéré sa volonté de tout faire pour libérer l’otage français, détenu par Al Qaeda au Nord Mali, précisément à  la frontière avec le Niger. Une promesse qui donne du fil à  retordre au Quai d’Orsay. Après Pierre Camatte, c’est le français Germaneau qui se trouve au coeur de la nébuleuse Al Qaeda. Al Qaeda on le sait, veut faire libérer ses hommes et les otages sont une monnaie d’échange pour cela. « L’Aqmi (Al Qaà¯da au Maghreb islamique) a menacé le 12 juillet d’exécuter l’otage quinze jours plus tard si le gouvernement français ne se plie pas d’ici là  à  ses exigences. L’Aqmi réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy », indique le Nouvel Observateur. Offensive militaire Ici, ce sont des militaires mauritaniennes qui ont mené l’opération. Des tirs auraient eu lieu mercredi soir, puis Jeudi très tôt dans la matinée. Une source indique que les forces armées auraient tué 6 terroristes sans parvenir à  trouver l’otage. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus. Nous ignorons s’il s’agissait de heurts entre soldats et preneurs d’otages », a déclaré un responsable de la région de Kidal, dans le nord du Mali, limitrophe avec le Niger et l’Algérie. Cette opération fait suite à  l’ultimatum fixé par les islamistes, et quie xpire dans quelques jours. Michel Germaneau a lui été enlevé le 22 Avril dans le nord du Niger. Le silence de Paris Après l’opération, Paris reste muet quand la presse espagnole communique sur l’affaire, les autorités de défense espagnoles auraient été au courant de l’opération deux jours plus tôt, indique une autre source. Mais à  Paris, un porte-parole du ministère français de la défense a déclaré jeudi : « Je ne dispose d’aucun élément me permettant de commenter les informations de sites Internet espagnols », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. Michel Germaneau, ingénieur à  la retraite qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, a été capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Dans un enregistrement diffusé en Mai, par le groupe islamiste et ici illustré, l’otage se déclarait en mauvaise santé. Il ne lui reste plus qu’à  attendre une nouvelle offensive pour sa libération. Diplomatique cette fois ?

Terrorisme : L’Afrique au coeur de la nébuleuse Al Qaeda

Kampala visé Al Qaeda continue de faire la pluie et le beau temps en matière de terrorisme international. Les états-Unis n’y avaient pas échappé avec l’effondrement des Tours du World Trade Centre le 11 septembre 2001. Et à  Kampala, en Ouganda, un attentat meurtrier dans un restaurant, vient de causer plus de 70 morts. La police a mis en cause les islamistes somaliens shebab liés à  Al-Qaà¯da. L’attentat a pu être provoqué par deux kamikazes, ou par des bombes déposées sous des sièges, selon les premiers éléments de l’enquête. Ce double attentat est le plus meurtrier commis en Afrique de l’Est depuis les attaques suicide contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam qui avaient fait plus de 200 morts le 7 août 1998, rapporte une agence de presse. Al Qaida en Afrique l’Afrique sub-saharienne et en particulier la Somalie sont un refuge pour de nombreux groupes armés se revendiquant d’Al Qaida. l’organisation terroriste a parlé en début d’année de son intention d’intensifier ses activités sur le continent africain. Les groupes islamiques radicaux sont conscients des failles qui existent dans de nombreuses régions et tentent de les exploiter. La majeure partie du sous-continent connaà®t traditionnellement une forte présence islamique. Les cultures, les croyances et les structures sociales très variées de cette région représentent pour les services de renseignement occidentaux un vrai défi pour la collecte d’informations. De plus, la faiblesse générale des gouvernements et la corruption expliquent l’intérêt sans cesse croissant du réseau terroriste pour l’Afrique subsaharienne, rapporte le quotidien Afrik.com Au Nord du Niger et au Burkina Faso L’otage, Michel Germaneau, 78 ans, a été enlevé le 22 avril dans le nord du Niger. AQMI a diffusé en mai une déclaration audio du ressortissant français, ajoutant qu’il s’agit d’un ingénieur à  la retraite qui travaillait dans le secteur pétrolier algérien. Le mouvement terroriste a demandé un échange de prisonniers et appelé le président français Nicolas Sarkozy à  répondre à  cette « requête légitime ». Par ailleurs, des menaces terroristes ont été signalés au Nord du Burkina, allongeant la liste des pays subsahariens visés par l’organisation terroriste. Cette fois, le dilemme n’incombe pas au président Malien qui s’était vu décrié dans sa gestion de l’affaire Camatte, et pour avoir laissé libéré quatre islamistes. Une crise diploamtique s’en était suivie entre le Mali, l’Algérie et la Mauritanie. N’empêche que la nébuleuse terroriste s’étend dans nos déserts et menacent de simples citoyens comme à  Kampala en Ouganda et mettant en danger la sécurité nationale. A quand une prise de conscience réelle des dirigeants Africains contre le nouveau mal du 21è siècle et ce depuis les attentats du 11 septembre ?

Afrique subsaharienne : Des menaces terroristes au Burkina Faso

Une nouvelle à  prendre avec précaution l’Afrique au sud du Sahara est considérée comme étant la zone de prédilection d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Les pays les plus reconnus sont notamment le Mali, la Mauritanie, le Niger en Afrique de l’ouest et l’Algérie (au nord du contient), partageant une frontière avec ces pays. Cependant, mercredi dernier, le ministère français des affaires étrangères évoquait sur son site internet, des menaces de terrorisme au nord du Burkina Faso. Or, le pays des hommes intègres on le sait bien, n’est pas du tout la terre o๠opèrent AQMI. Ils sont plutôt fréquents dans le vaste désert du Sahara o๠il est assez difficile de les contrôler sans une convergence des forces inter-pays. Les ambassades alertées par les autorités burkinabés Les différentes diplomaties étrangères de la capitale Ouagadougou, auraient été alertées en début de semaine par les autorités burkinabés d’éventuelles menaces de terrorisme au nord du pays. Selon le Quai d’Orsay, le gouvernement burkinabé a mis en garde les chancelleries contre des menaces d’enlèvement d’occidentaux. Il recommande donc aux voyageurs étrangers en partance ou en provenance des villes de Djibo, Dori et Ouahigouya de faire très attention et si possible, éviter ces zones du nord. Les ambassades rappellent leurs ressortissants du nord Burkina Dès l’annonce de l’Etat burkinabé, toujours selon le site du Quai d’Orsay, les Etats unis auraient demandé à  tous leurs compatriotes du nord du pays, de retourner à  Ouagadougou la capitale. Pareil pour les français qui recommandent une extrême prudence à  leurs travailleurs et touristes. Notons que la plupart des américains sont des employés du corps de la paix travaillant à  Ouahigouya. Les autorités du Burkina recommanderaient aux voyageurs occidentaux de ne pas se déplacer sans surveillance policière, même si aucune déclaration n’a encore émané de la présidence, encore moins de la diplomatie et des autres ministères du pays. Le Burkina Faso qui n’a jamais connu des actes d’enlèvement, est cependant voisin avec le Mali et le Niger o๠des cas de kidnappings se sont fait connaitre. Et le président burkinabé Blaise Comparé est intervenu lors de la libération d’une humanitaire espagnole.

Conférence d’Alger sur le terrorisme : Ou est le concret ?

Suite à  l’organisation, par l’Algérie de ces assises, le précieux projet d’ATT sera-t-il mort de sa belle mort. En tout cas C’’est la question que l’on se pose à  présent. Mais, toute fois, faut-il le souligner, les assises d’Alger n’auront rien résolu en terme de décision. Il ne saurait en être autrement, dans la mesure ou cette conférence n’avait pas été mûri à  fond. En effet, la précipitation dans laquelle cette conférence a été organisée démontre son impréparation. Quel est le sort réservé à  l’initiative (similaire) d’ATT. De quoi s’agit-il ? Les ministres des Affaires étrangères de 7 pays de la bande sahélo- saharienne se sont réunis, depuis mardi dernier, à  Alger pour mettre en place un dispositif commun de lutte contre Alqaida au Maghreb islamique (AQMI). Toute fois, il faut rappeler que la rencontre s’est déroulée sur double fond de fâcherie du point de vue de la brouille diplomatique survenuee entre le Mali et l’Algérie, suite à  la libération des 4 terroristes d’AQMI par le Mali. En effet, l’Algérie en était même arrivé jusqu’à  rappeler son ambassadeur en poste au Mali. Citant M. Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux affaires maghrébines, le quotidien algérien, « le temps » indique que, « le différend entre l’Algérie et le Mali a trouvé sa solution à  l’occasion de la Conférence des ministres des Affaires étrangères de sept pays de la Bande sahélo saharienne sur le terrorisme » qui vient de se tenir dans la capitale algérienne ». C’’est dire donc, que le retour de l’ambassadeur algérien est imminent. La nécessité de protéger les populations l’évènement se devra d’adopter un plan d’urgence pour le developpement socio-économique des populations démunies de la région sahélo-saharienne. En effet, cette couche apparaà®t nettement comme la plus vulnérable dans un système d’insécurité totale. Selon le ministre Abdelkader Messahel « l’apport et l’appui de ces populations dans la lutte contre le terrorisme et les autres formes de criminalité transfrontalière est un grand atout ». La France à  l’affût des conclusions de la conférence l’on se demande au finish, ce qui fait courir la France derrière les recommandations de la conférence d’Alger. A travers un communiqué émanant du ministère français des Affaires étrangères, la France relate ses attentes. Elle espère que les conclusions d’une réunion régionale à  Alger sur la lutte contre le terrorisme dans le sahel se traduisent par « un renforcement sur le terrain des efforts de coordination régionale. Nous saluons les perspectives de coopération régionale accrue annoncées par la déclaration issue des travaux de la conférence d’Alger ». A l’issue de la Conférence, les ministres des 7 pays africains s’étaient dits « déterminés » à  « éradiquer le terrorisme ». La région du Sahel connaà®t depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et de contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à  Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), auteurs d’enlèvements d’étrangers, pose de mine anti personnelle. Dans le communiqué de presse qui a sanctionné la rencontre, les participants déclarent « condamner sans équivoque la prise d’otages et le paiement de rançons aux entités terroristes ». Ils réitèrent leur ferme condamnation du terrorisme et leur détermination à  éradiquer le phénomène pour redonner à  la région sahélo saharienne sa vocation d’échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde ». Selon les participants, pour prévenir et lutter contre le terrorisme, il faut une approche coordonnée intégrée et solidaire qui n’exclut pas cependant la responsabilité de chaque Etat de mener à  son niveau, une lutte efficace. En tout cas, il ne faudrait pas que des condamnations de principes. Ces déclarations devront être soutenues par des actions concrètes sur le terrain…pour le salut des populations.

Conférence sur le terrorisme en Algérie : Le Mali réticent

La conférence d’Alger se penchera sur la problématique de l’insécurité et permettra de poser des jalons pour la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne. Ladite conférence verra la participation des pays comme savoir le Niger, la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. Moctar Ouane, ministre des Affaires Etrangères pourrait y représenter le Mali. Participation malienne Qui de l’Algérie ou du Mali va redorer son blason, après les brouilles diplomatiques survenues entre les pays. En tout cas, C’’est l’Algérie qui est l’initiateur de cette conférence. Alors qu’ATT parlait depuis des mois, de la tenue de ce sommet. Est-ce un prélude à  ce sommet tant voulu par le président Malien ? N’y a t-il pas le risque d’une querelle de leadership en la matière ? Et quelles orientations vont-être dégagées dans ces assises ? Toujours est-il que pour Alger, cette conférence peut être une manière de former une synergie d’actions contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. La conférence fait suite à  l’initiative d’ATT pour la paix et la sécurité et le developpement dans la bande sahélo-saharienne. Les raisons de ces assises Quelles pourraient être les véritables raisons de la tenue de ces assises. D’aucuns se demandent si cette conférence constitue une levée de bouclier contre le Mali. Mais ppour de nombreux observateurs de la scène internationale, la participation du Mali à  ce sommet sera une grosse humiliation. l’on se rappelle que suite à  la libération des 4 terroristes d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), en échange de l’élargissement de Pierre Camatte (le 22 février dernier), l’Algérie avait énergiquement répliqué (comme pour manifester sa colère) en rappelant son Ambassadeur du Mali. Pis, l’Algérie s’est évertuée à  mettre le Mali sur le banc de touche, en exhibant à  la face du monde, que l’attitude de ce pays prouve ses accointances avec les terroristes. Or le pays de Bouteflika s’est déjà  illustré en matière d’ attentats et de terrorisme, alors, l’Algérie est-elle la mieux placée pour s’ériger en donneur de leçon ? Le moins qu’on puisse dire est que ce pays s’est brillamment illustré en la matière alors qu’il est en mauvaise posture pour se faire une conscience en matière de lutte contre le terrorisme.

Le Français Pierre Camatte est libre : AQMI obtient gain de cause

Rappel des faits Le jeudi 26 novembre 2009, le français Pierre Camatte, résident au Nord-est du Mali, plus précisément à  Ménaka dans la région de Gao, se faisait kidnapper. Les faits se sont déroulés aux environs de minuit heure locale. Il faut préciser aussi que C’’est à  cette heure de la nuit, qu’a lieu, la coupure habituelle de l’électricité dans la zone. Selon des voisins de la victime, ce sont trois individus en turban qui l’aurait enlevé au bord d’un véhicule 4×4 noir. Trois semaines plus tard, la branche maghrébine d’Al Qaeda a revendiqué le rapt sur la chaine de télévision Al Jazira. Bras de fer entre le Mali et la France AQMI a demandé à  deux reprises, les libérations de quatre de ses combattants arrêtés par l’armée malienne en avril 2009, contre la vie du français kidnappé. Cette demande il faut le dire, était adressée à  la France et au Mali. La première réaction du Mali, avait été un refus catégorique face à  la requête des islamistes. Pendant ce temps, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a effectué deux visites dont la dernière date d’une semaine. Comme bon nombres d’observateurs s’accordent à  le dire, le bras de fer entre les deux pays ne tiendra pas longtemps. En effet, à  la surprise générale, les quatre islamistes seront libérés suite à  un procès sur mesure. La justice malienne les a condamné à  neuf mois de prison, dont l’échéance était le mois janvier dernier. Il semble très clair qu’ils ont été libérés en échange de Mr Camatte. Pierre Camatte libre Le français a été libéré hier mardi au Mali. Cette libération était plus qu’évidente puisque, la veille, les quatre islamistes étaient libres. Signalons que le président français, Nicolas Sarkozy, a chaleureusement remercié son homologue malien Amadou Toumani Touré, pour dit-il, « une gestion remarquable de la crise.» Il semblerait que l’Afrique soit toujours un protectorat français. Aucun pays ne semble totalement libre et indépendant. La main française est à  tout moment derrière pour gérer les problèmes africains. C’’est à  se demander o๠est passée l’autonomie sans cesse clamée par les dirigeants du continent. Coup de froid entre le Mali et ses voisins Les conditions de cette libération ont créé un coup de froid entre le Mali et ses voisins mauritanien et algérien. Notons que parmi les combattants d’AQMI libérés, figuraient deux algériens et un mauritanien. Chacun de ces deux pays avait demandé l’extradition de ses ressortissants. Le Mali n’aurait pas respecté les clauses d’un accord le liant à  ses voisins pour la lutte contre le terrorisme. Après la Mauritanie lundi, l’Algérie a également, rappelé son ambassadeur du Mali.

Kidnapping au Mali : le français Pierre Camatte vivant

Le 26 décembre dernier, un français résidant au Mali et répondant au nom de pierre Camatte, était kidnappé par trois hommes en turbans, dans son hôtel de Ménaka (Gao). Le rapt sera quelques semaines plus tard, revendiqué par les terroristes sur la chaine de télé Al Jazira. C’’était la première fois Qu’Al Qaeda au Maghreb Islamique procédait à  un kidnapping au Mali. Quelques jours plus tard, des humanitaires espagnols et un couple d’italien en partance pour le Burkina Faso, se feront kidnapper à  leur tour mais, cette fois-ci, en Mauritanie et tous ces rapts ont été revendiqués par AQMI. Après leurs forfaits, C’’est le désert malien situé au Nord du pays, qui sert de retranchement. Ils y ramènent tous les otages parce que la zone est beaucoup trop vaste et l’Etat ne dispose de radars assez performants pour les localiser. Mise en garde Dans un premier temps, AQMI avait donné au gouvernement malien et à  la France, un délai qui a expiré le 31 janvier dernier. Avant la fin de ce délai, le français Pierre Camatte devait être libéré en échange de quatre islamistes détenus par l’armée malienne depuis le début de l’année 2009. Le Mali a alors opposé un refus catégorique à  la requête des ravisseurs. Pendant ce temps, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a effectué un déplacement à  Bamako pour rencontrer le chef de l’Etat. Entretien au bout du quel Paris n’obtiendra rien parce que, Bamako explique ne pas pouvoir remettre ainsi des criminels en liberté. Le premier ultimatum expirera donc sans aucun compromis. Nouvel ultimatum AQMI accordera un nouvel ultimatum qui a expiré le 20 février dernier. Avant la fin de ce 2e avertissement, Mr Kouchner est venu pour une seconde fois au Mali. Il a pendant de longues heures, échangé avec le président ATT. Ainsi, avant la fin de l’ultimatum, Bamako a joué la carte judiciaire. Les quatre islamistes ont été jugés et condamnés à  9 mois de prison. Mais, puisqu’emprisonnés depuis avril 2009, leur peine s’est achevée en janvier dernier. Ils sont juridiquement libres, même s’ils sont toujours derrière les barreaux, La justice expliquant qu’il s’agit juste de régler quelques questions techniques. Bamako a finalement cédé Certains observateurs s’accordent à  dire que la libération de ces terroristes n’est pas surprenante. Car, « Paris a mis une pression incroyable sur le gouvernement malien afin qu’il cède à  sa requête. » Celle de remettre en liberté les islamistes en échange de l’otage français. Les maliens étaient tiraillés d’une part par la l’Algérie et de l’autre par la France. En effet, il faut noter que parmi les prisonniers, figurent deux algériens dont Alger voulait les extraditions afin qu’ils soient jugés par la justice de leur pays. Le négociateur malien rassure sur l’état des otages AQMI détient en tout, six otages kidnappés dans le désert du Sahara en moins d’un mois d’intervalle. Il s’agit notamment du couple d’italiens, des humanitaires espagnols et du français Pierre Camatte. Le négociateur malien a assuré ce dimanche à  nos confrères de l’AFP, que « l’otage français est bien traité, qu’il est en vie ainsi que tous les autres. Nous en avons eu l’assurance de ceux qui les tiennent » Pour sa part, ATT déclare avoir de l’espoir pour la libération des otages européens.

Nord Mali: Pierre Camatte sera-t-il exécuté par Al Qaeda ?

Après le kidnapping du français Pierre Camatte, ont suivi celui des humanitaires espagnols en Mauritanie. l’acte ne sera revendiqué que des semaines plus tard par Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) sur la chaine de télévision Al-Jazira. Ainsi, le 11 janvier dernier, AQMI a demandé aux autorités maliennes, la libération de quatre prisonniers membres de l’organisation et arrêtés au Mali. Face au refus du gouvernement malien à  céder au chantage, AQMI a alors décrété un ultimatum expirant ce 31 janvier, ce dimanche donc. Sinon, ils menacent d’exécuter le français tout comme ils l’ont fait avec l’otage britannique Edwin Dyer. 31 janvier, dernier délai ? Le délai de l’ultimatum fixé par AQMI étant ce dimanche 31 janvier, les islamistes mettront-ils leur menace à  exécution comme ils l’ont déjà  fait avec l’otage britannique ? Ou changeront-ils d’avis pour d’autres négociations à  l’image de celles des otages autrichiens finalement libérés ? La France et le Mali cèderont-ils aux demandes des ravisseurs pour la survie du ressortissant français. Tout compte fait, aucune déclaration, n’a jusqu’à  ce jour, été faite d’aucune des parties. l’enjeu est de taille puisque, si les autorités décident de céder aux demandes d’AQMI, les kidnappings risquent de continuer. Puisque, ce sont les fruits des rançons qui les nourrissent et leur permettent de se ravitailler en munitions. Le dilemme est entier. Que faire face à  une telle situation ? La question reste posée car, nul ne sait comment va se terminer cette histoire dangereuse.

Nord Mali : Le patriarche des Kountas relâché

Dans nos précédent écrits, nous annoncions l’enlèvement du maire de la commune rurale d’Anéfis (région de Kidal), Baba Ould Sidi El Moctar. Le vieil homme de 88 ans, est également le chef de la tribu des Kountas (touaregs). Il a été enlevé le vendredi 22 janvier dernier, tôt le matin à  son domicile. ¨ Règlement de compte Son enlèvement serait dû à  des à  règlements de compte entre arabes et touaregs. En effet, selon un notable d’Anéfis, l’un des fils du maire extorquait quotidiennement de l’argent aux arabes à  cause des produits illicites (la drogue) que ceux-ci faisaient transiter par la zone des Kountas. Certaines sources affirment que les deux parties collaboraient ensemble depuis longtemps sur le narcotrafic. La mésentente et le conflit d’intérêts auraient donc pris le dessus. Et le vieux au C’œur du conflit, n’y serait pour rien. C’’est donc pour donner une leçon au fils Kounta, que les arabes ont kidnappé le père la semaine dernière. Mais, juste cinq jours après le rapt, le vieil homme a été relâché par ses bourreaux. Une libération sans rançon Le maire aurait été relâché ce mercredi soir à  Gao. Le ministre de la culture, Mohamed El Moctar affirme qu’il n’y a eu aucun versement de rançon pour la libération de l’otage. Une cérémonie à  l’honneur du chef des Kountas Une cérémonie officielle a été organisée à  Gao en faveur de la libération du vieux Baba Ould Sidi. A cette cérémonie étaient présents les notabilités des régions de Gao et Kidal et le ministre de la culture du Mali. Mohamed El Moctar explique « nous sommes satisfaits de cet heureux dénouement. Je pense que l’appel lancé par le chef de l’Etat a bien été entendu. Depuis le début, il suit les avancements heure par heure, minute par minute. Il me charge de vous dire que le kidnapping ne fait pas partie de notre culture, de nos mœurs, de nos coutumes. Nous condamnons vigoureusement tout acte similaire. » Il ajoute que le président de la république garantit des soins médicaux pour le vieillard et demande même une évacuation sur l’extérieur afin de lui garantir une santé de fer. Par ailleurs, il estime que ce genre d’attitude et de comportement n’est en aucun cas, digne des fils de ce pays. Le Mali et les maliens méritent mieux que ça. Il est évident que l’appel lancé par le président de la république, Amadou Toumani Touré a bel et bien été entendu. On se rappelle que dimanche soir, à  travers un communiqué lu à  la télévision nationale, le gouvernement du Mali lançait un appel au calme et à  la sérénité. Il qualifiait l’acte de crapuleux et promettait de mettre la main sur les malfrats responsables du rapt.

ATT : « Les menaces dans la bande sahélo-saharienne ne sont pas nées au Mali ! »

Une armée, héritière de celle de Soundiata Keita Si ATT invite les uns et les autres à  s’assumer, il rassure cependant l’opinion nationale. «Â Nous ne devrions, en aucune manière, ménager nos efforts… Une Armée qui est l’héritière de celles de : Soundjata, Kankou Moussa, Almamy Samy, Babemba, Tièba, ne saurait hésiter, en aucune manière, dans le cadre de la défense des intérêts capitaux et cardinaux de son pays… Nous nous donnerons les moyens de répondre et immédiatement par tous les moyens. Nous allons balayer notre case… » Quitte aux autres d’en faire autant pour que la maison soit propre, a martelé un ATT visiblement critique à  l’endroit de certains pays voisins. «Â Les menaces viennent d’ailleurs » «Â (…) Aujourd’hui, je ne pourrais ne pas parler de cette fameuse bande sahélo-saharienne. Le Mali n’est pas le seul autour de cette bande. Toutes les menaces qui sont dans la bande sahélo-saharienne ne sont pas nées au Mali ; et ne nous sont pas destinées. C’’est destiné aux autres. Je voudrais vous dire une chose et vous rassurer. Dire à  notre peuple, que l’Armée sera à  la hauteur ! Nous leur donnerons tous les moyens nécessaires, en hommes, en matériel ; tout ce qu’il faut pour la sécurité de notre pays. Aucun sacrifice ne sera épargné dans ce sens. Parce que je sais leur patriotisme ; je sais les vertus cardinales, qui sont les vertus de notre peuple. Je sais également leur professionnalisme. Je cannais leur qualité opérationnelle, en tant que soldat je peux le dire, le juger. Parce que je parle d’un domaine que je connais bien. Aujourd’hui, la bande sahélo-saharienne ne saurait être l’affaire du Mali. C’’est l’affaire de tous. Toutes les menaces de la bande sahélo-saharienne sont transfrontalières. Rien n’est né ici ! Les menaces sont venues d’ailleurs. Je voudrais que les gens le sachent et acceptent de prendre leurs responsabilités. Nous, en tout cas, pour ce qui nous concerne, nous prendrons la nôtre. « Nous allons balayer notre case » « Nous ne devrions, en aucune manière, ménager nos efforts. C’’est pour cette raison que je voulais ici, en votre nom, saluer certains pays qui nous ont compris, qui nous ont suivis, qui nous ont aidé dans le cadre de l’équipement. Et J’espère, que les autres et ceux-là  qui l’ont fait, vont continuer à  nous aider. Mais, mes chers compatriotes, comptons d’abord sur nous-mêmes. Et nous répondrons à  tous les défis qui se poseront à  nous. Une Armée qui est l’héritière de celles de : Soundjata, Kankou Moussa, Almamy Samory, Babemba, Tièba, ne saurait hésiter, en aucune manière, dans le cadre de la défense des intérêts capitaux et cardinaux de son pays. Il y a des vérités que je ne dirai pas ici, par respect pour certains, et pour notre pays. Mais je vous dis une chose et je prends l’engagement clair et net que le Mali répondra. Nous nous donnerons les moyens de répondre et immédiatement par tous les moyens. Nous allons balayer notre case, mais il faut que tout le monde balaye la sienne pour que le terrain soit propre. » A présent, chacun attend la tenue de cette conférence sur la bande sahélo-saharienne et qui concerne bien des états frontaliers du Mali.

Nord Mali : Al Qaeda lance un ultimatum de 20 jours pour libérer Pierre Camatte

Rappel des faits Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2009, l’humanitaire français Pierre Camatte, a été kidnappé dans son hôtel de Ménaka, une localité de Gao (Nord Mali). Des témoins affirment qu’il s’est fait enlevé par trois hommes en turban. C’’était aux environs de minuit, l’heure à  laquelle tout le village dort puisque l’on coupe généralement l’électricité. AQMI menace de tuer le français Le centre américain de surveillance des sites islamistes rapporte qu’il y a deux mois, l’armée malienne, lors d’une opération de patrouille, a arrêté quatre membres d’Al Qaeda. Parmi les personnes arrêtées, figureraient un homme d’originaire du Burkina Faso, deux de nationalité mauritanienne et une de nationalité algérienne. Les quatre individus sont identifiés comme appartenant au groupe d’Abou Zahid, l’un des chefs émirs de l’organisation, basé dans la zone frontalière avec le Sahel. AQMI exige donc la libération de ces quatre personnes incarcérées au Mali. Il met la pression sur le gouvernement malien et la France qui semble durcir le ton des deux côtés. AQMI donne 20 jours au Mali pour libérer les prisonniers si non, elle menace d’exécuter le français. Les menaces, une technique habituelle Signalons qu’AQMI a auparavant fait pareil avec les otages autrichiens qu’ils menaçaient de tuer. Ces derniers seront finalement libérés sains et saufs. Par contre, leur menace contre le britannique n’était pas une blague, puisqu’il sera exécuté comme ils l’avaient dit. Entre le marteau et l’enclume Le Mali et la France sont entre le marteau et l’enclume. La situation est assez délicate puisqu’ils n’ont pas droit à  l’erreur. Le Mali doit-il accepter de libérer ces terroristes qu’il a arrêtés il y a deux mois ? Faut-il toujours encourager les terroristes dans leurs actes en cédant toujours à  leur demande ? La balle est dans le camp de l’Etat malien qui aura la dernière décision même si, l’on sait que la France risque de lui mettre la pression.

Terrorisme : quel sort pour les otages retenus au Mali ?

C’’est devenu une stratégie pour les preneurs d’otages : exiger une rançon ou exécuter froidement les otages. Tel fut le cas du britannique Edwin Dyer abattu par ses ravisseurs pour non paiement de la rançon de son gouvernement. Une activité lucrative pour les preneurs d’otages Si en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, au Yémen, les terroristes font des attentats aux voitures piégées, ou s’improvisent en bombes humaines, au Nord du Mali, des groupuscules salafistes prennent des otages au nom d’ AQMI ( Al Qaeda au Maghreb Islamique ) et exigent leur libération contre versement d’une rançon. La prise en otages de touristes européens est devenue la spécialité des membres d’AQMI, une émanation du groupe salafiste de prédilection et de combat (GSPC). Parce qu’elle rapporte gros. l’Allemagne et l’Autriche sont passés par là . Les preneurs d’otages Allemands et Autrichiens ont reçu des millions d’euros pour la libération de leurs compatriotes. C’’est pourquoi ils ont enlevé le français Pierre Camatte à  Ménaka, dernièrement les trois touristes espagnols et le couple Italo-Burkinabé en Mauritanie. Pour ces bandits terroristes, le kidnapping de ressortissants européens venus se détendre dans les dunes du Sahara, est le moyen le plus sûr et le plus rapide, de s’enrichir. Alors, sept millions d’euros pour la libération des otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier, n’est pas impossible. Les otages acheminés au Mali Les bandits terroristes ont transformé le Nord du Mali en territoire de négociation pour plusieurs raisons. Primo, le Mali ne croise pas le fer avec les terroristes et préfèrerait le dialogue. Pour l’ancien ministre de la communication Gaoussou Drabo : « le Mali n’accorde pas l’asile aux ravisseurs mais ne les combat pas non plus ! ». Secundo, les anciens rebelles qui ont déposé les armes et se trouvent aux postes juteux du gouvernement, sont en majorité des négociateurs. Maitrisant la zone, ils nouent facilement contact avec les notables du septentrion afin de faire libérer les otages. La rançon est ensuite partagée entre tous les intervenants, ce qui n’est pas pour rehausser l’image du Mali dans cette affaire. Pour mettre fin à  cette situation, le président Amadou Toumani Touré a depuis longtemps exprimé l’idée de tenir un sommet panafricain pour la sécurité dans la bande Sahélo- Saharienne. ATT revient sur l’épineuse question Dans son traditionnel message du nouvel An, Att est revenu sur l’épineuse question sécuritaire. Selon lui, la meilleure façon de lutter contre le terrorisme est d’apporter le bien être aux populations. Sécurité et développement vont de pair, d’o๠l’idée de cette conférence internationale sur la bande sahélo Saharienne. Mais cette idée ne suscite pas beaucoup d’engouement chez les chefs d’états concernés par la question et qui tardent à  manifester leur volonté pour la tenue de cette conférence. Sans doute les enjeux géostratégiques et économiques y sont pour quelque chose. Affaire à  suivre…

Appui militaire des USA au Mali : éradiquer le terrorisme au Nord une bonne fois pour toutes !

Près de 3 milliards d’équipements militaires offerts au Mali par les USA Ils ont offert 37 véhicules militaires, 52 postes radios, et des matériels puissants de communication d`une valeur de 2 milliards de FCFA. Dans les semaines a venir, il est prévu l`envoi d`une importante quantité de pièces détachées, uniformes et autres équipements individuels qui porteront selon l’ambassadeur, la valeurs de la contribution américaine ā 2,3 milliards FCFA. Il est clair qu`avec ce matériel, les forces de sécurité maliennes pourront mieux se déplacer, transporter et communiquer plus confortablement dans le vaste désert du nord. Les Américains saluent la dynamique du gouvernement malien, ā œuvrer pour le bien être et le plein épanouissement du pays, afin d`assurer l`ordre. «Les défis auxquels font face l`Etat malien, demandent un appui international. Et cet appui doit se faire sous forme de coopération transfrontaliĕre, de formations militaires, d`envoi d`equipements.», estime Mme Gillian milovanovic. Elle précise que c’est dans cette optique que son pays, effectue depuis l`année dernière, des sessions de formations militaires à  l`endroit de l`armée malienne. Les autorités maliennes satisfaites C’est en ce sens que le ministre Malien de la défense explique «les exercices militaires fournis par les à‰tats Unis au Mali, traduisent la vitalité et l’exemplarité de la coopération militaire bilatérale entre nos deux pays. Ces équipements très modernes, répondent parfaitement aux exigences du terrain difficile» Rappelons que le Nord du Mali est le foyer de nombreux troubles. Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI)s’y est implanté depuis quelques années. Avec en plus, une branche de rebelles touaregs demandant plus d`autonomie. Ces derniers sont beaucoup plus ouverts au dialogue ces derniers temps. Ce soutien militaire contribuera certainement à  une lutte plus efficace au Nord. Avec le probable retour du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga, aux prochaines discussions devant se tenir dans la zone, entre le gouvernement et les rebelles. On sait que Bahanga s`était retranché en Libye durant quelques temps, et qu`il a fait parler de lui il n`y a pas longtemps. Quelle sera l’issue de ces discussions si elles ont lieu.

Coup de filet anti-terroriste au Nord Mali

Le Mali sur la liste des pays à  risque, selon les observateurs internationaux La bande sahélo-saharienne est devenue une menace permanente qu’aucun des pays frontaliers ne peut endiguer seu. Et cela risque de déstabiliser la région une échelleà  grave. Avec l’insécurité qui règne au Nord, le Mali est maintenant sur la liste des pays à  risque et fait le lit des terroristes et groupes salafistes. Difficile cependant de localiser cet ennemi invisible, qui se déplace en permanence et possède l’art du Caméléon. Mais l’Armée déployée dans le Nord, tente de veiller au grain et vient de procéder à  l’arrestation de plusieurs véhicules suspects en transit… Sommet Africain en ligne de mire Conscient que tout développement durable d’un pays ne peut se faire que dans un climat de paix et stabilité aujourd’hui remis en cause par la faiblesse géostratégique du nord, les prises d’otages se sont multipliées tout comme les attaques des bandits armés. Le président de la république Amadou Toumani Touré a initié un Sommet qui va bientôt se tenir à  Bamako, avec de nombreux chefs d’Etats de la sous-région, dont le colonel Kaddafi. Mais à  quand la tenue de ce sommet extraordinaire et qui devrait permettre de dégager des pistes et plans de coopération inter-états pour éradiquer le terrorisme et sécuriser la zone, une bonne fois pour toute ! Le Parti PARENA s’en mêle Avant la tenue de ce sommet, le parti pour la renaissance nationale (PARENA) a anticipé en organisant un colloque international sur les crises de l’espace sahélo-saharien avant-hier. Au même moment o๠les véhicules étaient interceptés par l’armée malienne au Nord. Ce colloque qui veut approfondir la réflexion et la prise de conscience des acteurs impliqués dans la crise, a réuni des cadres et personnalités de la France, de la Côte d’ivoire, d’Algérie, du Senegal, du Burkina Faso, et de la Mauritanie. Objectif : élaborer une stratégie internationale pour apporter une solution à  l’insécurité de la bande sahélo-saharienne. Quel rôle pour les partis politiques ? Autrement dit, il s’agit pour les partis politiques de définir une stratégie et d’être des acteurs à  part entière de la gouvernance démocratique et de la sécurité. Ce que fait savoir Tiébilé Dramé, président du parti PARENA, lors de la première journée des assises du colloque.  » A coté des pouvoirs publics, les partis politiques et organisations démocratiques ont un rôle à  jouer dans la recherche de solutions aux crises de l’espace sahélo-saharien ». Pour lui, la mission première de partis politiques est de promouvoir la conscience citoyenne, celle des populations et dont le bien être est leur raison d’être. Des véhicules interceptés par l’armée malienne Dernier coup de filet : l’armée malienne vient d’intercepter au Nord de nombreux véhicules en passage dans la bande sahélo- saharienne. Quelle était la destination de ces véhicules ? Que transportaient ces engins ? L’information reste confidentielle pour l’instant. Pour l’heure, une source affirme qu’il s’agit d’un important trafic. Nul n’ignore que la zone est devenue le terrain du terrorisme et des narcotrafiquants. Le dernier affrontement date du 14 juillet 2009 entre l’armée malienne et l’Aqmi et qui s’est soldé par une trentaine de mort coté malien. Reste à  attendre la tenue du prochain sommet et les mesures envisagées par les états pour sécuriser la bande sahélo-saharienne.

Rentrée du gouvernement : de nombreux chantiers en attente

Au nombre des dossiers du gouvernement, on peut citer le code de la famille et la résistance de la communauté musulmane face à  l’adoption du nouveau texte, la guerre contre les Salafistes au Nord ou l’après-meurtre de la maire de Koutiala, entre autres. Des vacances gouvernementales perturbées Pendant que les maliens continuent de tirer le diable par la queue, en ce mois béni de Ramadan, l’argent se fait rare comme un poisson frais dans le désert, et nos ministres qui coulaient de tranquilles vacances, ont du écourter celles-ci face aux questions sociales qui agitent les maliens. Le climat à  Bamako est de plus en plus tendu à  cause du vote le 3 août dernier, du code des personnes et de la famille. Jamais les pouvoirs publics de notre pays et les députés de l’Assemblée Nationale, n’avaient été pris à  parti aussi violemment par l’opinion, au cours de ces cinq dernières années. Dans ce fameux code, 22 articles provoquent l’ire des musulmans, toute chose qui a fait l’objet d’une marche de protestation et la tenue de plusieurs meetings à  Bamako et dans les autres provinces du Mali. Maintenant, la question est de savoir si ATT va promulguer ou non, le texte de loi ? Seul décisionnaire, face à  un code, d’une part soumis à  des impératifs internationaux et d’autre part, qui ne convient point aux citoyens, le choix sera difficile. Le président est attendu au tournant. La crise du Nord toujours pas résolue Au nombre des questions brûlantes qui attendent le président ATT et son gouvernement, figure la problématique de la nébuleuse Al qaà¯da. Opérant depuis quelques mois au nord du pays, ce groupe a transformé cette zone en terreau du terrorisme. Cette organisation (GSPC) est en embuscade permanente contre les forces de sécurité et de défense. La question est de savoir comment se débarasser de ce groupe et aboutir à  la stabilité souhaitée dans la partie septentrionale malienne. Un dossier délicat pour le gouvernement et le chef de l’Etat, qui a passé une partie de ses vacances chez son homologue Kadhafi en Libye. ATT, on le sait compte sur la coopération inter-états pour combattre le terrorisme au Nord, d’o๠la tenue prochaine d’un sommet à  cet égard. L’Affaire de Kita, les assassinats politiques… Selon certains observateurs, les émeutes à  Kita sont des avertissements déguisés au président, sur une tension existante sur le pays. Apres les malheureux événements qui ont vu des populations en colère s’attaquer aux édifices publiques et face à  l’imprudence d’un élément de la garde nationale qui a causé la mort d’un apprenti-chauffeur, le malaise est palpable et l’autorité remise en question. Comment ATT va t-il gérer cet aspect et faire instaurer la confiance entre la population et les pouvoirs militaires ? Demain, doit se tenir le premier conseil des ministres, et beaucoup de réponses sont attendues sur la gestion des diverses crises qui secouent le pays. Il faudra d’abord calmer la colère desélites musulmanes. Envisager la reconstruction des bâtiments saccagés à  Kita et surtout prendre des dispositions pour éviter qu’une telle flambée ne se reproduise à  nouveau. Eviter également les assassinats politiques tels celui de la Maire de Kita et dont l’affaire demeure non élucidée. Face à  tous ces dossiers, le gouvernement a du pain sur la planche. Quant au problème du Nord, un forum Sahélo-saharien devrait se tenir. La rentrée sera chargée pour Modibo Sidibé et ses ministres.