Hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Paris

Lors de cette cérémonie d’environ 90 minutes sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) et sur rfi.fr, journalistes, personnalités politiques françaises et maliennes et amis ont rendu un dernier hommage aux deux journalistes. Pour Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, « Cet assassinat est un crime contre l’amitié entre l’Afrique et la France, dont RFI est un symbole ». Après avoir rassuré RFI et l’ensemble de la presse, il a encouragé les journalistes à  poursuivre leur travail. « Vous faites un travail formidable reconnu dans le monde entier, ce travail doit continuer et J’en suis sûr que ce qu’aurait voulu Jean et Claude » a t-il poursuivi. « Beaucoup de Maliens et beaucoup d’Africains ne connaissaient pas de visu Ghislaine et Claude mais je pense que leurs voix étaient très proches de nous » a déclaré, pour sa part, Jean-Marie Sangaré, ministre malien de la communication. Durant la cérémonie, le public a suivi des extraits de reportage réalisés par Ghislaine et Claude, des vidéos de souvenirs ainsi que des messages des auditeurs. Envoyés spéciaux de RFI au Mali, Ghislaine Dupont,57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, ont été assassinés à  Kidal le 2 novembre dernier.

ATT et l’univers dogon

La participation du président Amadou Toumani Touré à  cette manifestation culturelle témoigne de toute sa symbolique dans la valorisation notre patrimoine identitaire. l’exposition présente ainsi l’histoire de l’art et de la culture de ce groupe ethnique, depuis le Xème siècle jusqu’à  nos jours. Cela, à  travers plus de 330 œuvres exceptionnelles issues de collections du monde entier et rassemblées pour la première fois en France. l’exposition créée au Musée du Quai Branly entend, en effet, restituer toute la force de l’art de la sculpture telle que l’ont conçue les Dogon, qu’il s’agisse du bois ou du métal, de pièces imposantes ou de puissants objets de petite dimension.  Au C’œur d’un univers fantastique Dogon est le nom du groupe ethnique vivant sur le plateau central de la région (Mopti) allant du Mali au sud du Niger. Ce groupe hétérogène, en partie constitué de migrations successives, est devenu célèbre à  travers le monde par ses sculptures qui ont révélé de nombreux secrets dont leur cosmogonie. Science selon laquelle les créateurs sont un ou des dieux anthropomorphes qui gênèrent l’Univers et l’Homme par la volonté d’un esprit, par la parole, le geste, le souffle, un membre, des sécrétions… A travers plus de 350 œuvres, le Musée du Quai Branly invite, au cours de cette exposition, à  plonger dans l’art et la culture Dogon. Une exposition qui, grâce à  ces œuvres issues des musées et des collections privées du monde entier, fait figure d’évènement. l’exposition est organisée selon le lieu géographique des trouvailles et présente essentiellement les styles de la falaise de Bandiagara. l’évènement est très important, selon le président ATT. Qui a effectué le déplacement à  l’occasion. Au Musée du Quai Branly, l’exposition couvre plus de dix siècles d’histoire des peuplements, des influences artistiques, des traditions culturelles et des modes de vie du pays Dogon. Les sculptures enchantent par la finesse du trait et leur caractère expressif : beaucoup de ces sculptures figuratives sont considérées comme étant de nature commémorative et on prête à  certaines la vertu de soutenir la force de vie des défunts. D’autres encore nous renseignent sur la place de l’enfant dans la société et le rapport à  la mère. Sur le site du Musée, nous apprenons qu’une salle est également consacrée à  la «Â La société des masques », une des richesses séculaires de l’univers Dogon. Les masques chez ce groupe ethnique, dont la société est très ritualisée, sont source de diverses interprétations. Le parcours de l’exposition se termine par des objets du quotidien réalisé par les tisseurs et les forgerons, véritables entités dans les villages. Bref, cet évènement culturel permet d’aller au delà  du caractère contemplatif que peut représenter de telles œuvres pour des occidentaux.

L’art Dogon à l’honneur au Quai Branly

Depuis les expéditions ethnographiques françaises du début du XXe siècle, l’art dogon n’a cessé de fasciner l’Occident. L’exposition parcourt l’histoire du peuplement du pays dogon, territoire du centre-est du Mali bordé par la falaise de Bandiagara. A l’entrée de la Galerie Jardin du musée, une carte retrace ces vagues de migrations successives qui ont fait naà®tre un art sculptural aussi riche que multiple. Cette richesse éclate dès la première salle de l’exposition: 133 sculptures y sont réparties selon les peuples qui les ont forgées. A l’appui de la cartographie, un fléchage au sol permet de situer les pré-Dogon (Tombo, Niongom, Tellem), déjà  présents sur le plateau de Bandiagara au Xe siècle, les Dogon-Mandé venus du sud-ouest et les Djennenké arrivés de l’empire du Ghana, au nord-ouest, pour fuir l’islamisation. Puis viennent les pièces N’duleri, Tintam, Bombou-Toro, Kambari et Komakan. « Dans cette première salle se trouve la moitié de ce qui existe au monde en matière de chefs-d’oeuvre sculpturaux dogon », explique Stéphane Martin, le président du Musée du Quai Branly. « C’est l’exposition que tout commissaire rêve de faire », renchérit Hélène Joubert, responsable des collections africaines du musée. Pour la première fois, poursuit-elle, « ces pièces sont réunies par ensembles, et tout devient cohérent: on voit clairement l’évolution iconographique et la régionalisation des styles ». Parfois, aussi, « on sent le même sculpteur derrière certaines œuvres, et c’est très émouvant ». La plupart de ces sculptures sont datées entre le Xe et le XIXe siècle. Au style réaliste djennenké, illustré par cette figure hermaphrodite au bras levé qui clôt majestueusement l’exposition, succède au XVIe siècle l’élégance N’duleri. L’assimilation, dès le XVe siècle, des styles tellem et niongom donnera naissance au premier style vraiment dogon, celui des Mandé. D’une grande diversité stylistique, ces œuvres présentent aussi des caractéristiques communes: bras levés, hermaphrodisme, gémellité, zoomorphisme… Autant de rappels au mythe de la création dogon, qui veut qu’Amma, dieu créateur du monde, ait eu deux jumeaux. L’un d’eux, rebelle, sera changé en renard, l’autre se transformera en cheval. Au travers de ses œuvres, la civilisation dogon livre les secrets de sa cosmogonie. Mais percer ces mystères prend du temps, souligne la commissaire Hélène Leloup: »Pour comprendre la statuaire dogon, il faut aller sur place, parler aux gens. J’ai ainsi appris qu’un bras levé signifiait un appel au dieu et qu’une main fermée était un remerciement pour un don ». La deuxième partie de l’exposition revient sur la fascination des anthropologues français pour les Dogon. Dès 1904, Louis Desplagnes rapporte du village de Songo des peintures rupestres aujourd’hui exposées Quai Branly. Dans les années 1930, Marcel Griaule conduit la mission Dakar-Djibouti. Sa présentation de la cérémonie des masques à  l’exposition coloniale de 1931 connaà®tra un grand succès. Plusieurs masques de cette collection sont mis en scène. Souvent zoomorphes, ils représentent tantôt un singe, tantôt un oiseau, tantôt un cervidé. Des hommes les portaient à  l’occasion de cérémonies initiatiques, comme celle du « dama » (levée de deuil), dont un film de Jean Rouch et Germaine Dieterlen décrit le déroulement. La dernière section de « Dogon » présente 140 objets à  la fois quotidiens et sacrés (tabourets, portes de grenier, outils en fer et bronze, bijoux en forme de serpent), témoignant de l’inclination des sculpteurs à  évoquer le mythe originel dans leur travail. L’exposition se referme sur un « uldebe », linceul d’influence musulmane, et l’idée qu’en quelques décennie, l’islamisation du plateau de Bandiagara et l’augmentation des contacts avec l’Occident ont profondément transformé le mode de vie des Dogon. Après Paris, l’exposition se rendra à  Bonn, puis Milan. Verra-t-on un jour pareille rétrospective au Mali, et pourquoi pas au musée de Bandiagara qui se construit? Peu de chances, convient Hélène Leloup. « Depuis 50 ans, les populations se sont converties à  l’islam et il n’y a plus de pièces sur place… Il faudrait qu’un grand nombre de collectionneurs acceptent de prêter leurs objets ».

Musée National du Mali: Les Ciwara du Quai Branly en vedette

Les masques cimiers Ciwara sont emblématiques de l’art de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement représentatifs du goût des collectionneurs d’art « primitif » du XXe siècle. De très nombreux exemplaires ciwaras se trouvent depuis lors dans des collections publiques ou privées de par le monde. Le Musée du Quai Branly dispose d’une importante collection de ces Ciwaras dont la plupart sont d’origine malienne. Du 26 janvier au 30 avril 2011, 33 de ces œuvres seront exposées au Musée national du Mali. Samuel Sidibé, directeur du Musée national du Mali, a indiqué que l’exposition « Ciwara, collections du musée du quai Branly » est née d’une volonté commune de renforcer les liens de partenariat entre le Musée national du Mali et le musée du Quai Branly en France. l’exposition est financée par le Musée national, le musée du Quai Branly, avec l’appui du Fonds de Solidarité prioritaire (FSP) du ministère français des affaires Etrangères et européennes, à  travers le projet « Musées au service du développement». Il s’est réjoui du fait qu’avec cette exposition, pour la première fois, un grand musée occidental accepte de prêter une importante collection au musée d’un pays africain pour une exposition. C’’est en effet la première fois qu’une collection d’un musée européen fait le chemin inverse. Samuel Sidibé juge cette approche intéressante et prouve, au-delà  de la symbolique de montrer que la circulation des œuvres peut se faire du nord vers le sud, que le Musée national du Mali a atteint une crédibilité de nature à  convaincre les grands musées du monde afin qu’ils acceptent de lui prêter des collections. Cela permettra au public malien d’avoir accès à  des œuvres issues de son patrimoine et qu’il n’aurait peut-être jamais eu l’occasion de voir autrement. Un rêve devenu réalité Aurélien Gaborit, Responsable de collections Afrique au musée du quai Branly, a rappelé que l’exposition avait été présentée à  Paris au musée du quai Branly en 2006, peu de temps après l’inauguration de l’infrastructure. Selon lui, cette exposition avait été créée pour faire des voyages, mais pour des difficultés financières, elle n’avait pas encore quitté le musée du quai Branly. Ce rêve est donc désormais réalité. Il a indiqué que le plus ancien des Ciwara de la collection a été collecté au Mali en 1882. « De très nombreuses pièces ont été collectées lors de la Mission-Djibouti menée par Marcel Griaule en 1931. Elles forment un groupe très diversifié stylistiquement », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que dans l’imaginaire occidental les cimiers Ciwara ne font pas partie des fétiches, des objets en rapport avec les esprits ou la mort, d’o๠son succès auprès des collectionneurs. Au Mali le cimier Ciwara représente l’objet d’art le plus connu. « Il est largement reproduit et associé à  une symbolique de bravoure et de reconnaissance », selon Samuel Sidibé. Le Ciwara, être hybride, qui enseigna aux hommes l’art de cultiver la terre est un être bienveillant et associé à  la fertilité des champs et à  la prospérité des hommes. A l’occasion des fêtes en rapport avec l’agriculture, les masques Ciwara sortent. « Les sculptures sont portées sur la tête et sont animées par les mouvements du danseur, ce que montre le film qui sera associé à  l’exposition au Mali », a-t-il ajouté. En s’efforçant de maà®triser les éléments de la nature – que miment les contorsions des masques au cours des cérémonies – les hommes cherchent à  faire des animaux leurs alliés. Selon les villages, ces masques qui généralement sortent en couple, peuvent avoir un usage différent. Mais dans tous les cas, ce sont des objets fédérateurs et protecteurs pour la communauté, d’autant plus qu’ils peuvent être vus de tous, n’étant pas réservés aux seuls initiés.

Burkina Faso : Des humanitaires français quittent l’est du pays

Depuis le début du mois de juillet, les ressortissants français résidant au Mali, au Niger, au Sénégal, en Mauritanie et en Algérie, reçoivent régulièrement des messages de leur ministère des affaires étrangères. Ces messages demandent à  tous ces français de faire attention à  d’éventuelles menaces d’enlèvement par Al Qaeda au Maghreb Islamique. Mais la psychose s’est accentuée durant ces dernières semaines avec l’exécution de l’humanitaire français de 78 ans, Michel Germaneau. Celui-ci a trouvé a été tué suite à  un raid pour tenter de le libérer. 25 humanitaires français quittent petit à  petit le Burkina Ainsi, vingt-cinq jeunes français travaillant dans entre la frontière du Burkina avec le Niger sont retournés dans la capitale Ouagadougou le week-end dernier. Ces départs feraient suite à  d’éventuelles menaces terroristes de l’organisation islamiste AQMI. Signalons que la ville frontière Fada N’Gourma, est située à  tout juste 220 km de Ouagadougou. Le gouverneur de la ville explique que « les français de Fada ont accepté de quitter la ville sur les conseils des autorités françaises. » Le consul de France à  Ouaga a précisé qu’il n’y a pas de panique à  avoir mais, mieux vaut prévenir que guérir. Les jeunes sont pour la plupart des étudiants, élèves infirmiers et scouts. Certains ont quitté le Burkina depuis le début de la semaine pendant que d’autres ont trouvé refuge chez des agents du consulats et de l’ambassade. AQMI crée la psychose en France AQMI a réussi à  créer la psychose au plus haut sommet de l’Etat français. Les islamistes qui depuis des années s’attaquent à  des occidentaux, semblent avoir restreint pour quelques temps, leurs cibles. Il s’agit notamment des français contre qui ils sont assez remontés. La cause étant la perte de sept de leurs hommes lors du raid franco-mauritanien du 22 juillet dernier. Précisons que sur le site du Quai d’Orsay, certains zones du sahel sont classées rouge et orange. Il est formellement déconseillé à  tout français de se rendre au Mali, au Niger et en Mauritanie. Cela dit, la situation est-elle arrivée à  un tel stade au point de priver ces pays de ses touristes qui sont pour la plupart, européens et américains ?

Sécurité : « Seulement certaines zones du Niger, du Mali et de la Mauritanie ne sont pas recommandables pour voyager »

«En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est vivement recommandé de limiter les déplacements au strict nécessaire et de faire preuve de la plus extrême vigilance.» Le site du ministère des Affaires Etrangères est clair: si vous souhaitez vous rendre dans la zone du Sahel, située entre le Niger, le Mali et la Mauritanie, o๠Michel Germaneau a été enlevé, détenu et exécuté, C’’est à  vos risques et périls. Les Français, «des cibles identifiées par Aqmi» Lundi, après avoir confirmé l’exécution de l’otage détenu par Al-Qaà¯da au Maghreb Islamique (Aqmi), Nicolas Sarkozy avait «instamment» demandé aux Français de ne plus se rendre dans cette zone de non-droit, une «zone grise» selon les services de renseignements français. Car si cette zone désertique est assez fréquentée, C’’est par les islamistes radicaux, les bandits (coupeurs de route) et les trafiquants en tout genre (tabac, drogue, armes). Or, «les intérêts et les ressortissants français constituent des cibles identifiées par Aqmi», rappelle le Quai d’Orsay. Alors, les quelque 10.000 Français qui voyagent par exemple chaque année en Mauritanie vont-ils devoir rayer ce pays de leur carte pour des raisons de sécurité? Pas sûr. «C’’est plus compliqué que de dire “voilà  les pays o๠il ne faut pas aller”», explique Yves Godeau, président de l’association ATT (Association des tour opérateurs thématiques) et responsable du Collectif de sécurité, chargé de définir dans quelles zones il est possible de voyager. Seulement certaines zones sont dangereuses «Ce ne sont pas ces pays dans leur ensemble qui ne sont pas recommandables pour voyager, mais seulement certaines zones de ces pays.» Voyages et treks sont ainsi encore possibles dans les zones «sécurisées» du Sahel, même si «les terrains de jeu se réduisent comme un mouchoir de poche», déplore Yves Godeau. Il explique que la décision de ne plus du tout voyager au Niger a été prise par ATT, mais qu’il est encore possible d’aller en Mauritanie, «mais pas plus au nord que l’Adrar», ou en Algérie, «jusqu’à  Tamanrasset et Djanet». Yves Godeau précise cependant que, les voyages dans ces zones se font plutôt en octobre et novembre, et que d’ici là  le Collectif de sécurité aura établi de nouvelles zones sécurisées, au vu des récents événements. Appauvrissement et radicalisation Mais le sort de Michel Germaneau va sans nul doute faire logiquement baisser le tourisme dans la région. Yves Godeau l’a déjà  remarqué, en 2008, après l’assassinat de quatre touristes français à  Aleg, en Mauritanie. «Avant, nous avions environ 10.000 clients qui souhaitaient se rendre en Mauritanie. l’an dernier, il y en avait moins de 1.000», explique-t-il.

La croisade de Michel Brent contre le pillage du patrimoine culturel Africain.

Contre le pillage du patrimoine culturel Il a mis 6 ans pour faire , un documentaire d’investigation de 52mn sur le vol d’une statuette dogon à  Bandiagara au Mali. Mais à  60 ans, Michel Brent est infatigable et sillonne le pays depuis une quinzaine d’années pour le compte de ses recherches, enquêtes et repérages. «Tout commence par là , affirme t-il. Une idée vient, un sujet prend forme et puis on passe à  l’écriture du film ». Pour ce «journaleux aguerri » comme il se définit lui-même, l’exercice n’est pas de tout repos, mais toujours empreint de sensations, de découvertes, de voyages. Après avoir fait ses armes de reporter-photographe au magazine Belge, le et parcouru le monde, Brent réalise en 2003, un film de 13’sur la sauvegarde du patrimoine culturel pour le compte de la Banque Mondiale. , C’’est le titre de ce mini documentaire qui lui donnera l’envie absolue de ne faire que ça ! Il se forme alors aux métiers de l’image et 8 ans plus tard, réalise : « Je suis toujours entrain d’apprendre, il se trouve que J’adore le Mali et que J’y ai des amis. Alors je prends tout mon temps pour faire un travail de qualité quand je suis sur un projet ». En croisade contre le pillage des objets d’art Africains Pourquoi le pillage en particulier ? « Parce qu’il faut que l’Afrique s’éveille », jure Brent indigné. Vous vous rendez compte, en pillant le patrimoine d’un pays, on détruit son histoire et l’on compromet son développement en même temps. » «Nous sommes dans la civilisation de l’image et quel meilleur moyen de faire passer un message fort? » Michel Brent qui connaà®t le sujet se révolte aussi que ce soit parfois les locaux qui contribuent au pillage. «Ca fait des années que je travaille dessus et il fallait que J’interpelle là -dessus. J’ai fait ce film pour sensibiliser. Quand on voit le Musée du Quai Branly à  Paris, il n’y a pas de quoi se réjouir mais le Mali se débrouille bien dans la restitution de son patrimoine ». Le film a quant à  lui bien marché et été projeté un peu partout dans le Monde.  » Pêcheurs de Sable  » ou l’extraction de sable dans le bassin du Fleuve Niger Après , Brent s’intéresse cette fois à  deux nouveaux projets dont l’un d’envergure. Produit par Zorn Lille, une structure française, Brent veut mettre en relief l’extraction du sable dans la zone du bassin du Niger. 26 ou 52′, tout dépendra des investigations. Et des financements. Le sujet touche l’environnement en s’intéressent à  l’hydrologie et à  la mécanisation des instruments de travail pour l’extraction.  » Et puis, ça va me changer un peu du pillage », confesse Brent qui est au Mali pour les repérages et peut compter sur une bonne équipe :  » J’ai des gens excellents et qui me suivent depuis des années ». Retour au pillage…archéologique Difficile d’abandonner ses premiers amours. l’autre projet, C’’est encore le pillage. Archéologique cette fois et s’étendant aux sites de cinq pays autour du bassin du fleuve Niger. Il s’agit du Ghana, du Niger, du Nigéria, du Bénin et du Mali bien sûr, o๠l’histoire a laissé des traces immenses, exulte Brent. «Ce sera un documentaire fiction de 90 mn qui s’appellera . Je sais d’avance que le faire me prendra encore du temps. 5 ans peut-être… Mais je suis heureux d’avoir l’appui de Cora Films, la structure de Cheikh Oumar Sissoko, un grand cinéaste. Je travaille aussi avec de nombreuses organismes comme le Centre national de la cinématographie du Mali(CNCM). J’ai fait sur fonds propres et pour ce projet, il me faudra près 450 000 euros et je compte également sur des financements européens, internationaux etC’… Michel Brent a les yeux qui brillent. On le sait le chemin sera fastidieux mais passionnant : « Je ne fais pas des films pour gagner de l’argent mais pour qu’ils soient vus. Avant tout, J’ai une mission d’information et de sensibilisation du public». Après avoir publié une dizaine de livres et près de 1000 articles dans des revues internationales, Michel Brent n’en est plus à  son premier coup d’essai. Et C’’est tout le mal qu’on peut souhaiter à  ce talentueux réalisateur Belge mais résolument malien de C’œur !