Enseignement catholique : Relever les nombreux défis

En 2017, l’enseignement catholique a enregistré un taux d’admission au DEF et au BAC respectivement de 78,05% contre 47,95% et de 56,64% contre 32,20% au niveau national. Cependant, « l’arbre ne doit pas cacher la forêt », il est lui aussi confronté à la baisse générale de niveau et aux difficultés de l’école.

« Les partenaires font confiance à l’enseignement catholique si bien que nos écoles sont très sollicitées par les parents d’élèves. Nous recevons beaucoup de témoignages dans ce sens », se réjouit Koundya Joseph Guindo, Directeur national de l’enseignement catholique. Cependant, au risque d’apparaître comme « le borgne au pays des aveugles », l’enseignement catholique doit encore relever de nombreux défis. « Le principal est celui de la qualité de l’éducation et de la formation. Le niveau des apprenants baisse d’année en année. Il en est de même pour celui des formateurs », reconnaît le directeur national. « On a fait croire que tout le monde pouvait être enseignant, alors que ce n’est pas vrai », déplore Noël Traoré, Proviseur du Lycée Prosper Kamara. « L’absence de vocation » des enseignants, les débrayages successifs et les programmes jamais achevés depuis plusieurs années constituent autant de facteurs qui ont contribué à la baisse du niveau des élèves, et ceci dans tous les ordres d’enseignement.

Ce manque de professionnalisme s’est accompagné de l’effondrement de l’autorité, à l’école mais aussi à la maison. « Les parents ont baissé les bras et donné à l’école la responsabilité de forger, tout en enlevant les garde-fous », regrette pour sa part Raymond Coulibaly, Directeur de l’école fondamentale de la Cathédrale, qui compte 870 élèves. « Nous maintenons la rigueur pour avoir des résultats. A l’époque, on se lançait des défis comme celui de faire 100% de réussite, surtout dans les classes d’examen. Et, à force de travail, on y parvenait », ajoute Monsieur Coulibaly. Pour ce « fruit de l’enseignement catholique », enseignant depuis plus de 30 ans, ce métier est « un sacerdoce. Il faut avoir l’amour du travail et des enfants ».

Il faut redonner à l’enseignement sa mission de former des citoyens responsables, car l’école n’est pas seulement « un lieu de transmission de savoirs. Elle doit aussi enseigner des valeurs », précise le proviseur du Lycée Prosper Kamara. L’absence d’égards des apprenants à l’endroit des formateurs prend des proportions inquiétantes, selon Monsieur Traoré. Confronté à des cas d’indiscipline, le proviseur relève que pour la première il a enregistré une agression d’un enseignant par un élève, en classe. « Cela n’était jamais arrivé », s’alarme t-il. C’est pourquoi, en plus des réponses pédagogiques pour l’amélioration des conditions d’étude, il préconise la prise de mesures efficaces contre « l’insécurité » dans l’espace scolaire.

 

SOMAGEP : La qualité de l’eau en question ?

 

Ses clients sont de plus en plus nombreux à se méfier de l’eau proposée par la SOMAGEP. Manque de transparence, dépôts terreux ou goût bizarre, les critiquent fusent. Mais qu’en est-il réellement de la qualité ?

Procédons tout d’abord à une expérience. Remplissez un seau d’eau et laissez-le décanter quelques heures. A votre retour, il ne serait pas étonnant d’apercevoir au fond des particules de boue et d’observer que le liquide n’est pas aussi clair qu’il devrait l’être. Ce constat, beaucoup de consommateurs l’ont fait sans forcément le vouloir. Ils pointent du doigt la qualité de l’eau. « Nous avons des tuyaux souterrains, et souvent, lorsque certains sont cassés, avant leur réparation de la boue peut s’infiltrer. Il se peut aussi qu’il y ait une fuite, un point d’infiltration », explique Boubacar Kane, PDG de la SOMAGEP. A l’en croire, la société met tout en œuvre pour offrir une eau de qualité aux consommateurs. « Nous ne réfutons pas le fait que l’eau soit souvent d’une certaine couleur. Cela n’a aucune incidence sur la santé car il suffit de la laisser couler quelque temps pour qu’elle redevienne claire. Chaque année, la SOMAGEP dépense 2 milliards pour le traitement de l’eau », ajoute-t-il.  Avant que l’eau ne soit consommée, une batterie de contrôles en amont est effectuée pour s’assurer de sa potabilité. « Nous avons un laboratoire interne de contrôle et, au-delà, nous sommes contrôlés par le Laboratoire national de l’eau et par le Laboratoire national de la santé ».

Efforts à faire

En dépit de tous ces contrôles de qualité, de nombreux efforts restent à faire pour diminuer significativement les risques. « Pour traiter l’eau, la SOMAGEP utilise de l’Eau de Javel et il faut qu’il y en ait 0,5mm3 par litre d’eau. L’Eau de javel est très volatile, il n’est donc pas facile de garder cette concentration tout au long du processus », explique le Pr Benoit Yaranga Koumaré, Directeur général du Laboratoire national de la santé. Il estime qu’il faut absolument éviter que des micro-organismes toxiques n’infiltrent dans l’eau, ce qui serait dangereux pour la santé, et que pour ce faire la société devrait s’atteler à la protection des berges du fleuve Niger, l’une des sources principales de la SOMAGEP. « Les teinturières déversent leurs toxines dans le fleuve et l’Eau de Javel ne peut rien contre ces produits ». Le danger n’est donc pas exclu et le risque zéro pas encore atteint. Le laboratoire a mené il y a peu une étude sur la qualité de l’eau dans le District de Bamako, avec un résultat jugé « très peu satisfaisant ».

 

La métrologie ou l’art d’intégrer la qualité à tous les niveaux

C’’est un gros chantier que lance ainsi l’Etat obligé par des organisations sous-régionales et internationales à  protéger les consommateurs. C’’est l’Uemoa appuyée par des organismes Onusiens comme le Pnud qui tente depuis des années de mettre les Etats membres au pas pour l’avènement d’un Visa sous-régional qualité. Les entreprises implantées dans les huit pays membres et en Mauritanie sont donc invitées à  adhérer à  un Programme qualité financé à  hauteur de plus de 30 milliards par pays. Au Mali, une dizaine d’entreprises suivies ces dernières années par le Programme Qualité piloté par la directrice nationale des industries hissent le niveau pour produire selon des normes internationales. l’hôtel Salam, Bramali, le Laboratoire Central Vétérinaire, la Compagnie malienne de développement textile, le Laboratoire technologique alimentaire et la Koumalim sont jusqu’ici les meilleurs élèves de la classe. Contraignantes et rigoureuses, les procédures Qualité obligent les entreprises à  veiller sur toute la chaine de production. Mesures qualitatives Pour le contrôle et le respect des procédures, le Mali a mis en scelle le laboratoire national de la santé, le laboratoire de nutrition animale, l’agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments et le tout est coordonné par la direction nationale du commerce et de la concurrence qui a reçu en 2012 un lot de matériels de métrologie d’une valeur de 300 millions de francs CFA. A l’arrivée, chaque pays doit se doter d’une agence nationale de la qualité pour protéger ses consommateurs et commercialiser des produits certifiés aux normes ISO. Le Mali, sous ATT, a débloqué 600 millions pour lancer les travaux du siège de son agence nationale de la santé mais curieusement les fonds se sont volatilisés. Le gouvernement, en prenant un ensemble de mesures législatives dans le domaine de la métrologie, donne un coup dans la fourmilière puisque nombre de produits commercialisés à  Bamako sont impropres à  la consommation. A preuve, plus de vingt trois marques d’eau minérale en sachet sont commercialisées ici or moins de six devaient l’être. Certaines eaux sont juste stérilisées et passées au rayon ultra violet avant leur ensachage et leur mise en circulation. Sur le lot des huiles de cuisson, seules trois doivent être autorisées puisque les autres sont infestées d’aflatoxine, un produit cancérigène. Idem pour le lait en poudre dont le plus connu à  Bamako et produit localement comporte en temps normal plus de 23 000 bactéries. Que dire des bouillons ? Un seul a la certification ISO 22 000. Les trois grandes associations de consommateurs détiennent les informations nécessaires pour appuyer l’Etat dans ce nouveau combat d’utilité publique mais elles sont impuissantes face aux lobbies économiques. l’Etat semble décidé à  faire de la métrologie le soubassement de la culture qualité dans le milieu industriel mais il ne peut pas porter seul ce combat.

Premier conseil d’administration pour l’Amanorm

Créée seulement au mois de Mars 2012, l’agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité fait son chemin progressivement. Elle vient de tenir son premier Conseil d’administration le jeudi 17 janvier dans un contexte marqué par la guerre ouverte aux islamistes au Mali. l’objectif visé à  travers ce système était d’améliorer la compétitivité des entreprises, de faciliter l’accès des produits aux marchés internationaux et de contribuer à  la protection des consommateurs et de favoriser le transfert de technologies. Selon le ministre du commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté, le dispositif mis en place a donné des résultats probants. Cependant au regard des dernière évolutions de l’environnement national et international ainsi que des besoins d’accompagnement des entreprises, le gouvernement a pris l’option de créer une agence ayant pour mission spécifique la mise en œuvre de la politique nationale de normalisation et de promotion de la qualité. « Pour accomplir cette mission, il s’avère indispensable d’imprimer à  l’AMANORM une marque de dynamisme, d’innovation et de créativité dans ses actions » explique le ministre. Dans un contexte marché ou le maitre mot s’appelle « compétitivité » la normalisation et la qualité représentent deux outils stratégiques indispensables notamment à  la préservation de la santé des populations, à  la protection de la qualité de vie, à  la valorisation des ressources naturelles, ainsi qu’à  l’intégration de l’économie malienne dans le système commercial multilatéral. Pour le directeur de cette agence un budget de 103 millions de francs CFA a été alloué son agence pour son fonctionnement annuel. Avec un début difficile l’agence parvient à  imposer des normes et de qualités à  des entreprises sur le marché malien poursuit-il. Raison pour laquelle le ministre du commerce dit de ne pas douter de la qualité des hommes chargés à  conduire cette agence. « C’’est le lieu pour moi de vous adresser mes félicitations pour le choix porté sur vous pour siéger au conseil d’administration de l’AMANORM, ce choix me parait judicieux et justifié au regard de vos compétences personnelles et de vos parcours respectifs. A cet effet les projets à  examiner au cours de ce conseil d’administration sont autres : le projet d’accords d’établissement, le projet de manuels de procédures administratives, comptables et financières etc.

AMANORM : en avant l’esprit qualité !

Etablissement public à  caractère administratif, l’AMANORM a en charge d’assurer la mise en œuvre de la politique nationale de normalisation et de promotion de la qualité. La célébration de la journée malienne de la qualité et la journée mondiale de la normalisation (les 13, 14 et 15 novembre 2012), se fait cette année avec la participation de la jeune structure. C’’est dire que la jeune agence emboite ainsi le pas à  l’Association Malienne de la Qualité (AMAQ) qui depuis 2004 organise ces journées. Les thèmes de ces deux journées  sont : « la gestion de crise en entreprise » et « Avec moins de déchets, les normes améliorent l’efficacité ». La structure a profité de la 9ème édition des journées maliennes de la qualité pour présenter ses missions. En effet, face à  la nécessité de développer un secteur privé compétitif et indispensable à  l’économie, le Gouvernement malien s’est doté d’une politique de développement industriel en 2010.Le secrétaire général du Ministère de l’industrie, Mamadou Traoré, a relevé les avantages que procure le respect de la norme. «Â La préservation de la santé, la protection de l’environnement… C’’est un défi majeur que les entreprises maliennes se doivent de relever ». Assistance aux entreprises Pour Yaya Niafo, « pour réussir dans cet élan, les entreprises peuvent recourir à  une assistance technique de l’AMANORM afin de les aider à  réaliser des produits et services conformes aux exigences du marché, notamment les normes, les spécifications  et les règlements techniques et d’autres mesures ». «Â Nous travaillons à  faire en sorte que les produits réalisés soient conformes aux exigences et à  la norme. Nous contribuons à  la diffusion des systèmes de qualité et accompagner les entreprises à  la certification de leur système de production et de leurs produits… ». Cependant, la gestion de crise dans les entreprises et l’amélioration de l’efficacité des entreprises à  travers les normes sont d’une grande importance pour le développement du Mali. Ces journées devront permettre d’y réfléchir. Aussi, les présentes journées devront permettre d’analyser les multiples enjeux que soulève l’amélioration de la sécurité des entreprises en liaison avec la prévention et la gestion des crises dans le cadre d’un développement durable. A noter que le Mali est membre de l’organisation internationale de la normalisation depuis plus d’une décennie. Mais l’impact positif sur le consommateur reste peu visible même si ce dernier en est pour quelque chose à  cause de grande passivité et de sa carence d’exigence.

Somagep : Pour une meilleure gestion de l’eau potable au Mali

Des reformes institutionnelles probantes Dans un contexte o๠la population augmente à  une vitesse vertigineuse, un accent particulier a donc été mis sur la promotion du secteur eau à  travers différentes initiatives. Il en est ainsi de l’adoption de mesures d’urgence comme la réhabilitation de la station de pompage de Djicoroni Para par l’insertion de lamelles et la construction de nouveaux filtres qui ont permis d’augmenter sa capacité de production de 90.000 à  130.000 m3 par jour. Cependant ces avancées n’ont pu combler tous les déficits. La demande toujours pressante a conduit les autorités à  passer à  la vitesse supérieure. Un plan triennal 2005-2008 a été élaboré dans ce sens. Des mesures d’urgence ont été mises en œuvre en 2007 avec un financement de la coopération néerlandaise pour un coût total de 3,9 milliards Fcfa. Ce programme d’urgence a porté sur la construction de 4 nouveaux filtres à  la station de traitement de Djicoroni Para pour une production additionnelle de 4000 m3/jour, l’équipement et le raccordement au réseau de 5 forages de la zone aéroportuaire d’une production additionnelle de 36.000 m3, l’amélioration de l’efficience du réseau par la réhabilitation de canalisations vétustes et enfin les mesures d’économie d’eau par la pose de stabilisateur de pression. Pour consolider ces acquis, un second plan triennal 2008-2010 a été élaboré avec la construction, sur budget national, de deux batteries de stations compactes de potabilisation de 300 m3/h chacune à  Magnambougou et Baco Djicoroni. Un an plus tard, ces deux stations ont fait l’objet d’extension pour un coût de 12 milliards Fcfa portant ainsi leur capacité cumulée à  36.000 m3. A ces différents projets s’ajoutent ceux relatifs à  la construction de nouvelles stations compactes. Celle de Missabougou (12.000 m3/j) est financée sur un prêt de l’Agence française de développement (AFD) et celle de Kalabancoro (18.500 m3/j) bénéficie d’un prêt de la Banque islamique de développement (BID). La concrétisation d’une vision Etroitement liée à  EDM-SA, la Somagep dispose d’un personnel de 267 agents, dont 234 de l’ancienne direction centrale de l’eau. Certaines prérogatives sont encore dévolues à  EDM, notamment la commercialisation. Selon son président directeur général (Somagep), Boubacar Kane, la réforme est venue confirmer cette vision qui a toujours sous-tendu les actions de EDM-SA. « En fait nous sommes EDM-Eau. Avant cette création, on existait de fait à  travers tout ce qui est exploitation, production, distribution et entretien des installations et ouvrages de l’eau potable. Ces charges étaient, jadis, assurées par la Direction centrale de l’eau. Donc, on peut dire que la Somagep est née sur les cendres de cette structure », explique Boubacar Kane. Avec le greffage de nouvelles responsabilités telles que l’informatique, les finances, la comptabilité, les approvisionnements, la Somagep deviendra une entreprise complète dirigée par Boubacar Kane, jadis directeur central, l’équivalent de directeur technique de l’eau. Cela dit, EDM-SA remplit cette fonction et verse les ressources au compte de la Somagep. Boubacar Kane considère cette approche de collaboration comme une forme de sous-traitance due au manque de moyens techniques nécessaires et de personnel conséquent. « Il existe toujours un cordon ombilical entre nous et EDM-SA. Nous sommes dans une phase transitoire. Durant cette période, nous sommes liées à  EDM par un contrat de prestation de services. C’’est pourquoi, certaines prérogatives sont encore assurées par EDM avant que les deux sociétés n’atteignent leur vitesse de croisière », clarifie-t-il. Avec pour mission de développer le secteur eau, via un service de qualité, la Somagep est tenue d’assurer l’amélioration des services eau au profit des usagers urbains. Pourvu que le résultat soit là !

Programme qualité de l’Uemoa : Optimiser la performance des entreprises

àŠtre conforme aux normes pour être compétitif Le contexte de mondialisation et d’ouverture totale des marchés a exacerbé les exigences relatives à  la qualité. Conscient que ces contraintes constituent de véritables obstacles pour les pays en voie de développement, l’Uemoa a initié un vaste programme dénommé « Qualité ». Ce programme participe à  la protection de la santé et de la sécurité humaines, animales et végétales. L’initiative a été saluée par les Etats membres de l’Union, particulièrement le Mali dont plusieurs entreprises bénéficient de la certification. La CEDEAO a obtenu a obtenu de l’Union européenne le financement du programme Qualité Afrique de l’Ouest. Ledit programme a pour objectif global de contribuer à  une intégration graduelle de la région ouest africaine à  l’économie mondiale en renforçant l’intégration économique régionale et le commerce à  travers un appui à  la Commission de la CEDEAO, la Commission de l’Uemoa. Il vise aussi à  renforcer la compétitivité des entreprises et d’assurer la conformité aux règles internationales du commerce et aux règlements techniques, en particulier les accords de l’Organisation mondiale de la commerce à  travers l’établissement et/le renforcement d’infrastructures nationales et régionales d’appui en matière de qualité, et la fourniture de service de normalisation, de métrologie, d’évaluation de la conformité et d’accréditation conformes aux standards internationaux. Le Programme dénommé « Qualité Uemoa- Phase 2 (PQ2) » pour les Etats membres de l’Uemoa est doté d’un budget total de 6 000 000 soit environ plus de 3 milliards F CFA. Les bonnes élèves maliennes Certaines entreprises du Mali, dont la Compagnie malienne de développement textile (Cmdt), Koumalim SA, et le Laboratoire technologique alimentaire (LTA), ont reçu la visite du groupe de groupe de journalistes qui visitaient les chantiers et réalisations de l’Uemoa. La CMDT a été la toute première étape de la visite. Les journalistes y ont été accueillis par le directeur général adjoint de la CMDT, Sissoko Salif, et ses collaborateurs, dont le responsable de la cellule qualité. Selon M. Sissoko, le programme Qualité de l’Uemoa a été très bénéfique pour son service. En effet, la CMDT s’est dotée d’une cellule qualité appuyée par l’Uemoa depuis 2003. Le programme a permis à  la société d’optimiser ses dépenses et recettes au niveau l’usine 4 à  Koutiala et la Direction commerciale. En effet, la démarche qualité de la CMDT est couronnée par la certification par l’Uemoa. L’Uemoa appuie la CMDT à  travers la formation des ressources humaines. Le programme qualité, selon le chef de la cellule Qualité de la CMDT, bénéficiera aux autres unités industrielles de la CMDT. Ensuite, c’était au tour du PDG de Koumalim SA, Amadaou Sylla, de recevoir les journalistes. Situé dans la Zone industrielle de Bamako, cette unité industrielle spécialisée dans la fabrication du cube Maggi, s’est engagée dans la démarche Qualité de l’Uemoa depuis plus de 5 ans. En même temps, elle est engagée dans le Programme de restructuration et de mise à  niveau des entreprises. Selon M. Sylla, Koumalim SA n’a jamais négligée les aspects d’hygiène et de sécurité dans la fabrication de son produit. Ce qui lui a valu d’être certifiée plusieurs fois par l’Uemoa et même d’autres structures de certification. Rappelons que la certification est une démarche volontariste permettant d’acquérir une reconnaissance internationale et le renforcement de la performance.

Entreprenariat : un prix pour promouvoir la qualité au Mali

Le comité d’organisation du prix malien de la qualité a organisé le 19 juin dernier dans salle de banquet du CICB, une cérémonie de remise de prix.C’’était en présence du représentant du Ministre de l’Industrie des Investissements et du Commerce, du représentant du Maire de la Commune III, de la Directrice des Investissements, des représentants des membres des lauréats du prix Malien de la qualité, des représentants des entreprises du Mali et d’autres personnalités. Le prix du Cinquantenaire En effet, cette 2è édition, marquée par le cachet particulier de la célébration du cinquantenaire du Mali, vise à  promouvoir la qualité et à  reconnaà®tre les mérites des entreprises performantes. Dans son discours le représentant du Maire, a rendu un vibrant hommage aux entrepreneurs maliens qui, malgré les embûches, arrivent à  tirer leur épingle du jeu. Aussi, il a remercié les membres du comité d’organisation pour leurs efforts faits en faveur de la promotion de la qualité au Mali. Selon M. Lassina Bouaré, coordinateur du programme prix malien de la qualité, ce programme est une initiative des pays membres de l’UEMOA en vue de promouvoir la culture qualité au sein au bénéfice des populations. Il a également souligné que le dit programme valorisera sans nul doute les performances qualité et l’image de marque des meilleurs organismes privés et publics. Pour le représentant du Ministre, il a déclaré que les lauréats retenus représenteront le Mali aux compétitions de l’UEMOA. 10 entreprises retenues Pour sa part, le représentant des membres du jury, M. Lassane Veste Diarra a souligné que, parmi les 24 dossiers reçus, seulement 10 ont été retenus. Il s’agit: de Orange Mali, la COMATEX, la Société Malienne de chaussures, l’Huilerie Ba Aminata, Embal-Mali, l’Huilerie Cotonnière Alimata Koné, le Grand Hôtel Azala௠le Laboratoire Central Vétérinaires, l’Unité de Transformation des Fruits, le Coopératif Multifonctionnel de Djicoroni et la Coopérative Jama KELE. Notons que les organismes présents ont reçu des diplômes de participation. Les 7 premières entreprises ont reçu chacune des trophées. Parmi celles-ci, les trois premiers lauréats représenteront le MALI au niveau de la sous-région.

L’UEMOA promeut le prix « Malien » de la qualité pour les entreprises

Pour assurer le développement économique durable et l’intégration de la sous région dans l’économie mondiale, l’UEMOA en collaboration avec ses partenaires de l’Union Européenne et de l’ONUDI a lancé depuis septembre 2001 un programme pour la mise en place d’un système d’accréditation, de normalisation et de la promotion de la qualité. Promouvoir la qualité Le volet promotion de la qualité de ce programme vise à  introduire le management de la qualité dans les entreprises de production de biens et services en vue d’améliorer leur niveau de compétitivité sur le plan national, régional et international. Afin d’inciter les entreprises privées et publiques à  s’engager dans la démarche qualité, un prix National de la Qualité(PNQH), a été institué dans chacun des 8 pays membres de l’UEMOA et est organisé tous les deux(02) ans. Les lauréats du niveau 4 (Prix d’excellence) des prix Nationaux de la qualité harmonisés peuvent concourir au prix régional de la qualité (Prix UEMOA de la Qualité). Pour le Mali, ce prix est dénommé Prix Malien de la Qualité dont la première édition a été organisée en 2004. Donc, il y a 6 ans que ce prix n’avait pas été organisé au Mali et pour des raisons de finance selon la Directrice nationale des Industries. Les types d’attribution du Prix Malien Le prix Malien de la Qualité comporte 4 niveaux de compétition. Nous avons au premier niveau le Prix d’engagement dans la démarche qualité à  9 critères. Il s’adresse uniquement aux entreprises publiques et privées qui ont commencé à  mettre en place un système de management de la qualité (SMQ) Le Prix de maà®trise de la qualité avec ses 18 critères concernent les entreprises publiques et privées qui ont commencé à  mettre en place un SMQ orienté clients et parties intéressées. Les entreprises participant à  ce niveau ont réalisé et mis en route des plans d’action portant sur la sensibilisation et la formation du personnel ainsi que la surveillance, la mesure et l’amélioration de l’efficacité du SMQ ; Le Prix d’encouragement à  27 critères s’adressent aux entreprises publiques et privées qui ont établi, documenté, mis en œuvre et entretenu un SMQ et qui en améliorent en permanence l’efficacité conformément aux exigences du référentiel ISO 9001 tout en incluant quelques uns des 8 principes de la Totalité Quality Management (TQM). Le prix d’excellence avec ses 30 critères ne concernent que les entreprises privées et publiques qui ont déjà  un SMQ conforme aux exigences de la norme ISO 9001 et des directives de la 9004 en plus des 8 principes de la TQM. C’’est ce niveau qui donne accès au concours pour le Prix UEMOA de la Qualité. Avantages du PMQ Ce prix permettra à  toutes ces entreprises de faire dans un temps de record leur audit et évaluation à  moindre coût, la mise en évidence de leur performance qualité. Mieux, il facilite leur inscription dans le registre national et régional en vue de leur reconnaissance au niveau national, régional et international. Il s’agit de promouvoir la qualité et reconnaà®tre les mérites de ces entreprises performantes.