Croix-rouge: Jeunes, engagez-vous!

Chaque 8 mai, date de naissance d’Henry Dunant (1828-1910), fondateur de l’association, les humanitaires du monde entier célèbrent et dressent le bilan de leur bénévolat, pilier du travail de l’organisme. Regroupant 100 millions de personnes, le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge est présent dans 176 pays. Le thème de l’édition 2011 du 8 mai était « Jeunesse, fer de lance du volontariat ». Le rôle important des volontaires se fait sentir dans les multiples interventions de la Croix- Rouge, sur les lieux de sinistre, les grandes manifestations populaires ou encore dans les conflits o๠elle est une structure neutre qui assure les soins à  toutes les parties. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, la Croix-Rouge, celle du Mali en particulier souffre du faible engagement de volontaires particulièrement les jeunes. Or, il est indispensable de parvenir à  la «participation de la jeunesse aux actions de la Croix- Rouge permettant d’enclencher le sentiment de la solidarité au sein de cette couche sociale constituant l’avenir de toute nation, perpétrant ainsi l’idéal humanitaire » selon le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées Harouna Cissé qui a présidé la cérémonie marquant le 8mai au Mali. Il était accompagné de son homologue de la santé Mme Diallo Madeleine Bah. Cérémonie qui a été marquée par plusieurs activités, notamment le lancement de la « Caravane du Rail ». Cette caravane qui doit parcourir le trajet Bamako- Kayes- Bamako, sillonnant pour l’occasion près de quinze localités dont certaines sont difficiles d’accès car excentrées. Sur leur trajet à  parcourir, les caravaniers mettront l’accent sur la sensibilisation des communautés sur l’adhésion à  la Croix- Rouge et sur le volontariat. Il s’agit avant tout de mieux faire connaitre l’organisation, ses missions et ses interventions. Mais aussi d’élargir les contacts et donner aux jeunes l’envie d’adhérer. Le Ministre Cissé a lancé un appel à  toutes les bonnes volontés pour plus de protection de la vie, de la santé et de la dignité humaine à  l’endroit de toutes nos communautés en général et des plus vulnérables en particulier, ceci par l’établissement d’une solide coopération et de meilleurs partenariats à  tous les niveaux.

Nettoyage à « Rail da » : les commerçants lésés

Ils ont été avertis ! Il s’agit de l’opération de libéralisation du trottoir qu’engage la mairie du district depuis quelques années pour rendre la ville de Bamako attractive surtout à  la veille du cinquantenaire.. C’’est pourquoi ceux qui s’entêtent à  les occuper malgré l’avertissement de la mairie, ont reçu le bonjour d’un bulldozer des forces de l’ordre. Les occupants des abords immédiats de l’axe Rail Da (propriétaires de kiosques vendeuses, étalagistes, magasins, points de ventes de carburants ….bref tous des débrouillards à  la recherche du pain quotidien) ont été expulsés sans ménagement. Les propriétaires de commerce qui avaient érigé des hangars pour se protéger du soleil, de la pluie …ont été sommés de démonter leur installation faute de voir leurs kiosques démolis avec tout le contenu. Imbroglio Le nouveau locataire de la mairie Adama Sangaré monte au créneau en faisant de la lutte contre l’occupation anarchique des rues son cheval de bataille. Le maire a affiché ses ambitions et laissé entendre que Bamako, en tant que vitrine du Mali, doit être une capitale présentable à  l’image de celle des autres pays. Une déclaration qui annonce la couleur. Cependant la question du Rail Da ( centre névralgique du marché autour des rails de Bamako ) tout comme celle de Dabanani ( marché central ) constitue un problème crucial et complexe. Ces deux lieux sont des endroits clés de l’activité économique. l’extension anarchique de la ville de Bamako, et la pauvreté généralisée des populations ont transformé nombre de nos concitoyens en commerçants occasionnels. Plus de 70% de la population y trouve son compte ; Selon un passant, les agents de sécurité (policiers, gendarmes et gardes) y gagnent aussi leur compte depuis que l’expulsion a commencé avec un per diem de 2000Fcfa par jour. Un enjeu de taille !

Salif Keita : « Je vous présente ma différence »

Ce nouvel album qui mêle les sonorités mandingues à  la musique moderne risque de vous surprendre, tant il est innovant au niveau des rythmiques, un peu plus électros, mais authentiques La Différence, un album surprenant et intimiste qui chante les albinos C’est un opus tendre, mais vibrant qui une fois de plus magnifie la voix de Salif Keita en traitant de sujets graves, comme le massacre des Africains albinos. Mais, « Il y a aussi des chansons d’amour, se défend le chanteur. Mais vous retenez ce texte parce que je l’ai écrit en français. Je voulais que les gens reprennent le refrain en choeur, pour leur donner de l’envie s’ils sont tristes. », se défend le chanteur. « La vie est dure, il faut du courage pour vouloir changer les choses. Moi, je m’attaque aux mentalités. Je veux élever la conscience de tout le monde : les politiques et le peuple africain. ». C’est sans doute avec cette même détermination qu’il a crée une assocation de défense des Albinos au Mali. Né le 25 Août 1949 à  Djoliba (commune rurale du mandé) et issu d’une famille nombreuse, Salif Keita connaitra une enfance pénible à  cause de son albinisme. Tous ses camarades d’âge, le regardaient d’un mauvais œil, les parents de ces derniers le qualifiant d’enfant du malheur. Le destin leur donnera tort. A cette époque, les albinos étaient assimilés à  des personnes mystiques aux pouvoirs maléfiques. Des sorciers n’attirant que le malheur au tour d’eux. Ainsi, les parents refusaient que leurs gamins s’approchent du « petit albinos d’à  côté ». Malheureux, avec des difficultés de vision, et rejeté même par certains membres de sa famille, Salif fera tout de même l’effort de poursuivre ses études. Il obtiendra donc son diplôme d’instituteur. Mais il n’arrivera pas à  exercer son métier d’enseignant à  cause de ses troubles de vision. C’’est ainsi qu’il se lancera dans l’univers musical. Un noble ne chante pas l’enfant de Badougou Djoliba se voit interdit d’exercer sa passion, la musique. Son père s’y oppose catégoriquement parce qu’issu d’une famille noble. La musique étant la seule affaire des griots. Mais l’enfant du Djoliba choisit d’aller contre l’avis de sa famille. Le divorce sera consommé entre son père et lui. Il passe alors ses nuits au milieu des fous du grand marché de Bamako. A la conquête de la capitale Après des mois de galère à  Bamako, Salif rencontre en 1968, le saxophoniste Tidiani Koné. Il intègre ainsi l’orchestre de ce dernier, ‘’le rail band de Bamako ». Il se fait ainsi connaà®tre au-delà  du Mali. En 1973, « le petit blanc » de la musique malienne intègre un autre groupe, « les Ambassadeurs du Mali», du Maestro Boncana Maiga. Ils font des tournées à  l’intérieur du pays et dans la sous région, avant de s’exiler en Côte d’Ivoire oà¹, ils acquièrent une notoriété mondiale. Discographie Le 1er album ‘’Mandjou » de Salif Keita, sortira en 1978. Le titre de l’album, est un hommage rendu au président Guinéen de l’époque, Ahmed Sékou Touré. Pour la petite histoire, Salif aurait interprété cette chanson au cours d’un sommet de l’organisation de l’unité Africaine. Sékou Touré aurait versé des larmes à  cause de la profondeur des paroles de cette chanson qui lui était dédié. Deux ans après, il enregistrera 2 disques aux Etats-Unis : ‘’Primprin » et ‘’Tounkan ». Avant de revenir s’installer au Mali en 1984. Il s’était réconcilié avec son vieux père qui a fini par comprendre que son amour pour la musique était plus fort que toute autre chose. En 1986, l’album ‘’Soro » sortira, suivi de ‘’Ko Yan », l’année suivante. Juin 1991 consacrera la sortie de l’album ‘‘Amen ». Le petit manding du Djoliba, rendra un hommage mérité aux enfants albinos à  travers son album ‘’Folon » en 1995. Les albums ‘’Sosie » et ‘’Papa », sortiront successivement en 1997 et 1999. Le dernier étant dédié à  son père mort en 1997. ‘’Moffou » sortira en Mars 2002. Découvrez en exclusivité l’un des titres du nouvel album, La Différence