Le Mali de retour sur les rails

Les gouvernements du Mali et du Sénégal ont relancé, après des années de léthargie, le projet de réhabilitation du chemin de fer Bamako-Dakar, long de 1 286 km, dont 644 au Sénégal et 642 côté malien. C’est dans cet objectif que des études de faisabilité ont été exécutées par China Railway Construction Corporation International (CRCCI), une entreprise chinoise possédant une grande expertise en matière de construction de voies ferrées, mandatée par les deux à‰tats afin de trouver une ligne de crédit pour le financement de la réhabilitation de cette voie ferrée, qui date de l’époque coloniale, et dont elle aura en charge la réalisation. Chaque à‰tat a signé un accord commercial en décembre 2015, avec un coût indicatif de réalisation du projet (1,15 milliards USD au Sénégal et 1,5 au Mali) afin de permettre à  CRCCI d’obtenir l’ouverture d’une ligne de crédit auprès d’EXIMBANK en Chine. Selon Diakaridja Sidibé, conseiller technique chargé des questions ferroviaires au ministère malien de tutelle, « le démarrage de la réalisation du projet se fera dès l’obtention du prêt » pour une durée de 36 mois. Pour ce qui est de l’axe Conakry, la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 900 km entre les deux capitales, est longtemps restée dans les tiroirs. Malgré un protocole d’accord signé lors de la visite du président IBK en Chine en juillet 2014, aucune étude de faisabilité n’a encore été exécutée. Pour certains, les faibles capacités du port de Conakry, qui intéresse peu les transitaires maliens, figurent parmi les freins à  ce projet, dont la rentabilité reste à  prouver. à€ moins d’envisager l’exploitation de ressources minières dans le Sud du Mali, et qui seraient exportées via la Guinée.

Festival International Soninké à Kayes : Rendez-vous du 15 au 19 février.

Une grande mobilisation La cité des rails accueille ainsi du 15 au 19 Février 2011 des soninkés du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Gambie et de la forte diaspora venue des quatre coins du monde pour vivre le «sooninkaaxu » sous ses différentes facettes. A cet effet , les organisateurs invitent tous les soninkés à  participer à  cette grande première afin qu’elle réussisse. Au programme de cette rencontre pour la promotion de la langue et de la culture soninké, des expositions sur les publications, sur l’artisanat, des conférences sur l’histoire du peuple soninké, bâtisseur du premier empire de l’Afrique de l’ouest : le Wagadou, mais aussi sur le rôle de la diaspora dans le développement socio-économique des pays africains. Le talent des artistes soninkés aussi bien du continent que de l’extérieur, sera mis à  contribution au regard des efforts consentis pour une meilleure diffusion de la langue et de la culture soninké. un budget provisoire de 70 millions de francs cfa Selon Diadié Soumaré, ce premier festival sera l’occasion de montrer au monde entier toute la richesse du patrimoine culturel soninké à  travers chants, danses, cérémonies et rites traditionnels. C’’est aussi l’opportunité de magnifier le savoir faire de ce peuple bâtisseur du continent africain avec des démonstrations diverses d’artisans (forgerons, cordonniers, etc.). Ce rendez-vous se veut un tournant dans les quatre pays car pour la première fois, les associations soninkées du monde entier se sont unies, en dépit de la barrière des frontières, pour organiser, ensemble, un évènement culturel soninké à  dimension internationale. Un tel événement demande un cout, et aux dires des organisateurs, l’enveloppe budgétaire prévue est estimée à  70 millions.

Caravane du cinquantenaire : un voyage au fil des rails

C’est une initiative de M’Bolon Event et TransRail pour faire découvrir la première région administrative appelée capitale du rail par les hommes de médias du Mali et du Sénégal. Les caravaniers vont procéder à  des œuvres humanitaires M’Bolen Event est un magasine événementiel composée de communicateurs et journalistes et ce voyage en train durant 5 jours va permettre aux hommes de médias de découvrir la capitale du Rail. Selon le confrère Djibril Sacko, le choix de Kayes pour sa première édition n’est pas fortuit : « Kayes est la porte d’entrée du colonisateur français et la première cité administrative du pays. Région riche en histoire, nous comptons au cours du voyage aller Bamako à  Kayes et faire des escales dans trois localités qui sont Toukoto, Djoubéba, Mahina ou des conférences et animations seront organisées. Cette caravane entre dans le cadre du cinquantenaire des deux pays qui ont partagé la société TransRail à  savoir le Mali et le Sénégal. Le choix des localités s’explique par leur situation géographique, lieux de formation des premiers cheminots, Djoubeba o๠se trouve le cachot de Samory Almamy Touré avant d’être déporté au Gabon et Mahina, porte d’entrée du premier cercle du Soudan, qui est Bafoulabé, seront visités par les journalistes. Faire découvrir les merveilles tout long du rail par des journalistes, telle est la mission de M’Bolon Event. Au cours de ce voyage, les journalistes et les participants vont procéder à  des œuvres humanitaires dans les différentes localités. Ils participeront à  des séances de sensibilisation sur le VIH Sida, le planning familial, la sécurité routière et autres. Des conférences débats seront organisées dans chaque localité jusqu’à  Kayes ou sera bouclé la boucle par un show public précédé d’un exposé de presse. Le rail a bâti la fierté de la gloire du Dakar-Bamako Le rôle que les rails ont joué dans le développement de ses deux pays de l’Afrique de l’ouest et particulièrement le Mali sont prépondérants, selon l’intervention du secrétaire général des syndicats. Le premier train arriva à  Bamako le 13 mai 1904 à  13 heures, tandis que l’ensemble de la ligne était mise en exploitation le 10 décembre 1904, jusqu’au terminus de Koulikoro qui reçut son premier train le 20 décembre de la même année. Pour lui, des milliers de personnes se sont battues corps et âmes pour la régie du chemin de fer du Mali. « Une occasion d’honorer les mémoires de tous ce qui ont perdu la vie pour les travaux du chemin de fer ». Le directeur de la Gare, Monsieur Diaye a remercié les initiateurs et fait des bénédictions tout en récitant la sourate de la « Fatiha » du Coran pour la réussite de cette caravane qui se veut historique dans l’histoire du chemin de fer au Mali.

Festival international des Rails (FIRKA), facteur de développement local

Le FIRKA s’annonce à  grands pas. Il est une occasion non seulement de s’ouvrir au monde mais aussi une manière de soutenir les efforts des autorités. Pour donner un cachet particulier à  l’événement, des personnalités sont attendues à  cette 4è édition. Au nombre desquels, on peut citer les ministres de l’Equipement et des transports Ahmed Diané Séméga, de la Culture, de l’Artisanat et du tourisme, de la Jeunesse et des sports, des responsables de Transrail. Et s’y ajoutera, le Directeur du port autonome de Dakar, Bara Sady, parrain officiel des activités pour la 2è année consécutive. Les temps forts de l’événement Au menu de cette quatrième édition du festival international des rails, il est prévu des manifestations traditionnelles, des conférences-débats, des expositions de produits artisanaux, des visites touristiques, des compétitions de lutte traditionnelle, temps forts de cet événement. Ce festival réunira des groupes de danse traditionnelle des localités traversées par le chemin de fer au Mali et au Sénégal. Le train des festivaliers Pour mieux gérer le temps, le train spécial dénommé « Train des festivaliers » quittera Bamako pour Kayes le 2 juin. Placé sous le signe du cinquantenaire, ce festival va faire vibrer les populations riveraines des rails pendant trois jours. Les efforts d’ATT Conscient des efforts déployés par le président ATT à  la mesure de son ambition pour ces populations, les organisateurs veulent soutenir ses efforts à  travers le festival. Pour plus détail, Djénéba Sow , présidente du comité d’organisation de cette 4è édition, explique que l’objectif visé par cet événement est de favoriser le développement socio-économique des localités traversées par le chemin de fer Dakar- Niger. Selon elle, au-delà , de son aspect intégrateur, touristique et culturel, le festival est aussi un acte de reconnaissance aux différents efforts fournis par le président ATT aux populations riveraines des rails. « Le président de la République n’a jamais caché sa ferme intention de s’engager non seulement pour la promotion du transport ferroviaire mais aussi pour le bien être des populations riveraines des rails. Il a lui même fait le déplacement pour remettre aux populations de la première région un train voyageur au moment o๠l’on attendait de moins. Ce geste, nous ne pouvons pas l’oublier de sitôt. Donc, avec ce festival, nous voudrions aussi lui dire merci et lui affirmer notre reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour les populations installées le long des rails » a souligné Djénéba Sow ,la présidente du comité d’organisation. Ensemble à  bord de train des festivaliers du 3 au 6 juin pour découvrir Kayes et la richesse culturelle et touristique de ses environs.

Kayes, la cité des Rails prépare son festival

Pour rehausser l’éclat de cet événement culturel, Hamed Diane Semega, ministre de l’équipement et des transports présidera la 3 ème édition en compagnie des partenaires clés de l’événement notamment Bara Sady, Directeur du port autonome de Dakar, Pierre Eifer? le PDG de Transrail sans oublier le député de la localité Mahamadou Cissé Les objectifs du festival Initié par l’association culturelle de Kayes, cet événement culturel a pour objectif d’ouvrir non seulement la région de Kayes au monde culturel mais aussi DE donner un coup de fouet au développement économique, culturel touristique et social dans la dite localité. Alou Coulibaly, Coordinateur de la manifestation a laissé entendre que le festival a été institué pour mettre en exergue les potentialités culturelles et touristiques de la cite des rails, afin d’en faire un levier de développement économique et social de la localité. Valoriser le développement local l’organisation de ce festival aide aussi à  renforcer l’esprit de solidarité, de fraternité et d’entente entre les peuples des villes et des pays participants par l’élargissement de ce volet économique aux secteurs de la culture et touristique afin de permettre un brassage entre les riverains des rails. Ainsi cette volonté politique est renforcée à  travers le dialogue des cultures et la valorisation des éléments du patrimoine artistique, culturel et touristique. Il sera aussi mis à  profit par les opérateurs économiques maliens aussi bien que sénégalais? de débattre Des opportunités des rails dans le développement économique des deux pays mais surtout de la ville de Kayes. Surtout que le nouveau pont de Kayes vient d’être réouvert après rénovation. La diversité culturelle de Kayes Il s’agit de donner à  Kayes sa valeur d’antan. Première région administrative du Mali, la région du rail sombre économiquement mais regorge d’une potentialité culturelle. Toute chose qui explique ce patrimoine important que possède la porte d’entrée des colonisateurs au Mandé (actuel Mali) et pouvant servir de levier à  un développement humain durable et la lutte contre la pauvreté. Ce qui fait dire Alou Coulibaly que :  » ce patrimoine culturel mérite d’être revalorisé, car il constitue une part essentielle de la mémoire collective dans sa diversité et qu’il faut nécessairement préserver ». [b « Beaucoup de sites se trouvent concentrés dans les villes riverains des rails notamment : le fort de Médine, la Gare d’embarquement de Samory Touré une figure légendaire à  la pénétration coloniale ensuite on peut citer le Tata de Kouniakary, les zones d’exploitation aurifères, les sites naturels comme les chutes de Grouina et de Felou. Donc, il s’agira de mettre en exergues ces différentes potentialités », ajoute t-il. Trois jours de fête Durant trois jours, le festival sera marqué par des rencontres culturelles, des concerts, des animations dans les quartiers populaires, des symposiums et des conférences débats. Trois conférences débats, seront animées par les parrains de l’événement à  savoir le Directeur du port autonome de Dakar Bara Sady, le PDG de Transrail, et le député de la localité Mahamadou cisse. A noter que les ministres de l’artisanat et du tourisme et celui de la culture font partie des invités d’honneur. Les populations de la cité des rails ont montré à  suffisance leur engouement pour ce rendez-vous culturel lors des deux premières éditions.