Santé et carême : pourquoi il est bien de jeûner

Le jeûne est pratiqué dans les trois grandes religions monothéistes que sont l’islam, le christianisme et le judaà¯sme. Même si sa pratique diffère d’une religion à  une autre, il constitue un instant cardinal dans la vie de tout croyant. La question de santé se pose alors puisque toutes ces religions ont en partage la privation en nourriture. Nettoyer l’organisme Les nutritionnistes et les médecins ne sont pas avares en conseil pendant le carême. Ils rappellent ainsi les avantages et les risques du jeûne pour l’organisme humain. Selon les nutritionnistes, au cours du jeûne, le corps humain consomme le sucre qui est dans le foie et dans les muscles. Et ce sont les graisses qui vont être utilisées comme source d’énergie et se fondre jusqu’à  ce qu’à  la rupture du jeûn. La perte de poids est donc inévitable. Un amaigrissement perçu comme la conséquence normale du jeûne et qui devra permettre de nettoyer l’organisme des toxines emmagasinées. Selon le Dr Assan Diallo, nutritionniste, la perte de poids n’a aucune conséquence dangereuse en ce sens que les tissus vitaux ne sont pas concernés. Les substances superflues que sont les graisses et les déchets sont brûlées. «Â Le tissu gras du corps est la réserve d’énergie de notre organisme et s’adapte en fonction des besoins de la journée », indique-t-elle. Vertiges Pour Jacob Drabo, médecin généraliste à  Kalaban-coro, les risques sanitaires sont minimes en matière de jeûne. «Â Le seul inconvénient de santé qui puisse arriver, est que vous sentiez une certaine faiblesse en énergie. ». Toujours selon les spécialistes en nutrition, jeuner peut entrainer de petits inconvénients sans gravité. «Â La personne va s’épuiser au fil du temps. Outre les vertiges, elle pourrait somnoler les après midi. Mais si elle est bien portante, elle ne souffrira d’aucune maladie. Mais tous ces désagréments vont disparaà®tre après la rupture du jeun », précise-t-il. Par conséquent, il se trouve que le jeûne peut être bénéfique pour le corps humain. «Â Celui-ci va déclencher le mécanisme qui consiste à  brûler des graisses. Ce sont des graisses profondes, des réserves inutiles qui encombrent le corps ». Après la rupture du jeûne, certains spécialistes conseillent de boire beaucoup d’eau et des jus de fruits naturels. Trop manger est également déconseillé. «Â Il faut s’arrêter lorsque la sensation de faim est surmontée », conseillent-ils.

Nord Mali : un ramadan sous la charia

Si au Mali tout le monde l’observe au sud, les populations du nord n’ont pas encore débuté. Et pour cause, le manque de moyens et de communication. Une ressortissante de Nianfunké jointe par téléphone témoigne que le jeûne n’a pas encore débuté ce vendredi 20 juillet. Dans cette ville proche de Tombouctou et sous surveillance des groupes islamiques, aucune information n’a été donnée à  la ppulation. Pire, les habitants de cette localité n’ont ni le droit de regarder la télé, ni d’écouter la radio : « Ici, nous n’avons pas encore commencé, parce que la population ne sait pas si la lune a été vue ou pas ». Atmosphère de méfiance et de crainte C’est dans une atmosphère de méfiance et de crainte que le mois de ramadan se déroulera au nord. Pour Haby, une habitante de Tombouctou, ce ramadan va se dérouler dans la tristesse :  » Avec ces hommes qui patrouillent partout, comment voulez-vous partager la rupture dans la joie, sans parler de tous nos parents qui son allés à  Bamako ». Les populations démoralisées et soumises au diktat des islamistes radicaux observeront le jeûne avec toutes les peines du monde. La coupure du jeune, un festin familial dans la famille musulmane, est désormais un vieux souvenir pour beaucoup. « Moi j’ai du quitter ma ville pour aller me réfugier au Burkina voisin, c’est sûr que ça ne sera pas comme l’année dernière avec toute ma famille », témoigne Ousmane, un hôtelier. Les habitudes des fidèles musulmans changeront aussi avec la destruction des mausolées saints par les islamistes d’Ansar Dine, lesquels étaient fréquentés par les fidèles en signe de recueillement. Mais les islamistes les ont détruit pour éviter un phénomène d’idolatrie. Pour les autorités religieuses qui étaient appuyés auparavant par l’Etat, un bras de fer existe désormais entre l’Imam de la mosquée de Djingareyber et les groupes armés pour la gestion des offices religieux. Sans oublier le manque de vivres, d’eau et d’électricité, le jeûne cette année, ne sera pas un exercice facile pour nos concitoyens du nord.

Aux sources du jeûne musulman

Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie. La Nuit du Destin Lors des dix derniers jours, les musulmans intensifient leur jeûne par la pratique du Zikr, ou récitation du Coran et cela dans le but de recueillir des bénédiictions divines. On dit que la Nuit du Destin ou « Layla Tul Qadr », durant laquelle le Coran a été révélé, est une nuit bénie entre milles. Les anges descendent au ciel le plus bas pour recueillir les prières des mortels et celui qui prie jusqu’à  l’aubre verra ses péchés pardonnés et ses voeux exaucés. Les fidèles veillent alors en prière et avec ferveur. Cette nuit se trouverait entre les dix dernières du Mois de Ramadan et particulièrement les nuits impaires. Généralement située à  la 27è nuit, l’heure est au recueillement et au pardon.

Ramadan 2012, la flambée des prix maîtrisée

D’habitude, les prix des denrées de premières nécessités prennent l’ascenseur pendant le temps de la soudure et le Ramadan qui constituent par excellence une période dispendieuse. Les pouvoirs publics semblent prendre des mesures plus austères pour que le consommateur n’en souffre pas. l’angoisse des hausses des prix et des pénuries de denrées alimentaire fait frissonner les ménages, et cette fois ci, la crainte des consommateurs est d’autant grande que la situation politico- institutionnelle s‘y greffe. Ajouté à  cela la crise alimentaire qui est une émanation de la mauvaise pluviométrie. Dans le souci d’atténuer la crainte des consommateurs, le Gouvernement s’est résolu à  engager des actions. En effet, depuis le 8 mai, 118 opérateurs économiques bénéficient de mesures d’exonération sur les produits de grande consommation, à  savoir le riz et le sucre. l’opération se poursuivra jusqu’au 8 Août prochain. Exonérations Ainsi, les 118 opérateurs ont apposé leur signature au bas d’un document qui permettra de ne pas payer des droits de douane et de la TVA. Pour le riz, en temps normal, les importateurs payaient 31, 28% de la valeur en droits et taxes. Avec l’exonération, ils ne paieront que 2%. s’agissant du sucre, les droits et taxes étaient fixés à  105% de la valeur contre 2%. Le cahier de charge fixe le kg de sucre à  515 F cfa pour les grossistes et 540 F cfa pour les détaillants. s’agissant du riz, son prix est fixé à  315 F cfa par Kg (grossiste) et 340 chez les détaillants. Selon la Direction générale de la société Grand distributeur de céréales au Mali (GDCM), bénéficiaire de l’exonération « Nous ne cherchons pas à  faire des bénéfices. Nous voulons ainsi contribuer à  soulager notre clientèle… ». Pour les pouvoirs publics, la tendance actuelle est plutôt rassurante. « Depuis le lancement des opérations d’exonération, le rythme des importations s’avère satisfaisant. A ce jour, 65% de la demande pour le riz est acheminé soit 78 000 tonnes alors que pour le sucre 21% du besoin est importé. Ce qui est important, C’’est la stabilité que les prix affichent sur le marché », souligne le directeur de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC). Hausse ou pas, en tout cas, pour l’heure, le rapport hebdomadaire de la DNCC, les prix la situation des stocks est rassurante et les pris affichent déjà  une stabilité. « Les marchés, dans leur ensemble, sont correctement approvisionné et les prix affichent une certaine stabilité ».

Ramadan : Faut-il jeuner à tout prix ?

Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d’honneur à  bien faire leur ramadan. Dans les hôpitaux, les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. « Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu’ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans », nous indique-t-on. Il arrive que malgré l’avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s’alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations…) sur leur état de santé. Bras de fer entre médecins et malades Selon les médecins, il existe différents types de malades, donc diverses approches. « Ceux qui souffrent de diabète ne jeûnent pas. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à  intervenir pour des cas d’hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés de ramadan. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients des dangers qu’ils encourent. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à  la fin de la journée ». Les malades qui jeûnent pendant le ramadan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à  raison de deux heures d’intervalle, une fois l’heure de rompre passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé, de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d’éviter tout risque de complications. Selon le Coran Selon le Coran, il existe deux formes de malades : les malades passagers, et les malades incurables. « Si vous êtes malade durant la période du Ramadan, et que vous vous trouvez dans l’incapacité d’accomplir le troisième pilier de l’Islam, il vous est possible de ne pas jeûner, à  condition de rattraper les jours manqués. Par contre, si vous êtes atteint d’une maladie incurable qui nécessite la mise à  disposition de toutes vos forces, le Coran vous permet de ne pas jeûner. Vous devez, en revanche, assurer un repas par jour à  des personnes nécessiteuses, en leur donnant l’équivalent du prix d’un repas», conseille un Imam. Que dit exactement le Coran ? Sourate Al-Baqarah (La vache), verset 184 : «(…) Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre (…)». Selon le texte sacré, il n’y a donc aucun souci à  se faire quand on rate une partie du ramadan, puisqu’on peut récupérer les jours perdus en jeûnant ultérieurement en conséquence. Les personnes étant dans l’incapacité de vivre pleinement leur foi y trouveront, non pas une disgrâce ou un remord coupable, mais une miséricorde supplémentaire.

Syrie : Pas de trêve du Ramadan

De nombreuses manifestations ont eu lieu ce 05 aout, premier vendredi du mois de Ramadan dans tout le pays. Des dizaines de milliers de Syriens ont manifesté, demandant le départ de Bachar el-Assad et manifestant leur solidarité avec les habitants de Hama. La ville du centre de la Syrie, devenue le symbole de la répression brutale du régime du président syrien, a été bombardée par l’armée pour le sixième jour consécutif. Déjà  135 morts depuis dimanche sur une population d’environ 700.000 habitants. Alors qu’en Egypte les manifestants de la Place Tahrir ont levé le camp le temps de respecter le mois du Ramadan, les syriens eux durcissent leur mouvement, prêts désormais à  aller jusqu’au bout, jusqu’à  la chute du régime. «Nous ne voulons pas de Bachar!» scandaient les syriens, qui depuis des mois, tiennent tete à  Bachar Al Assad, au pouvoir depuis une dizaine d’années. Durant le ramadan « chaque jour est un vendredi », écrivent sur leur site les insurgés de « Syrian Revolution 2011 ». Les premières manifestations de la journée ont eu lieu selon elles dans la province orientale de Daà¯r az Zour, dans les plaines du Hauran au Sud, à  Homs, Djableh et dans plusieurs quartiers de Damas. L’armée a ouvert le feu sur les manifestants, tuant une personne à  Homs et sept à  Erbine, une banlieue de Damas, selon les Comités de coordination locale. «Nous n’avons pas peur, Dieu est avec nous», scandaient les manifestants, criant leur solidarité avec Hama et réclamant la démission du président. «Peuple syrien, lève tes mains, nous ne voulons pas de Bachar!», chantaient les manifestants sur un reportage en direct de la chaà®ne de télévision al-Jazira. Guerre des chiffres… Depuis le début de la crise en Syrie, les seules informations sur l’ampleur de la rébellion et les images qui sont diffusées dans les images proviennent des militants ou de l’agence de presse officielle, SANA, puisque la presse étrangère est interdite de séjour dans le pays. Les visas sont systématiquement refusés à  la presse. Ce qui pousse à  s’interroger sur la fiabilité des informations transmises. Pour Le Monde, le nombre de morts fait peu de doutes. « Pour la plupart, les ONG disposent de leurs noms », explique Ignace Leverrier, auteur d’un blog dédié à  la Syrie sur le site du quotidien français. Ce qui pose plus question par contre, C’’est l’ampleur de la rébellion. « l’image de la Syrie qui est proposée dans les médias occidentaux, image d’un pays en en plein chaos régulièrement ébranlé par des manifestations gigantesques rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes, ne correspond en aucun cas à  la réalité observable sur le terrain », explique Pierre Piccinin, un professeur belge sur un site internet, précisant que seule la ville de Hama, « quasiment en état de siège », poursuit une mobilisation de grande ampleur. Mais pas autant que le dit la presse, selon lui. « Le soir même, rentré dans ma chambre d’hôtel, quelle ne fut pas ma surprise de lire la dépêche de l’AFP, qui annonçait un million de manifestants à  travers la Syrie, ce 15 juillet, considéré comme la journée ayant connu la plus forte mobilisation depuis le début de la contestation, dont 500 000 à  Hama. A Hama, ils n’étaient, en réalité, pas 10 000 », écrit-il. Ce qui est en outre certain, C’’est que la répression est sanglante en Syrie. Et la communauté internationale semble avoir beaucoup de mal à  s’entendre pour faire face au régime Al Assad. En début de semaine, l’ONU, qui n’a pas ,non plus le droit de se rendre sur place a,enfin, condamné, du bout des lèvres, les violences contre le peuple syrien.

Ramadan : c’est parti pour un mois de jeûne et aussi de… réflexion !

Ca y est ! Le mois sacré du Ramadan est là . L’occasion pour tous les musulmans de jeûner et respecter ce pilier de l’Islam en cultivant l’abstinence, la piété, la retenue et la solidarité aussi. Le mois de ramadan, c’est un mois de don de soi à  Dieu le Tout Puissant, qui a décrété dans le Coran :  » On vous a prescrit As Siyaam », un mois sacré, pour jeûner, prier et méditer. La Commission d’observation de la Lune, a elle rendu son verdict dimanche soir, après vision de la Lune au Mali. Elle a été mise en place pour déterminer le début du mois lunaire du Ramadan pour faire le consensus. L’un des problèmes entre communautés islamiques d’un même pays voire entre voisins africains, était l’observation nette de cette lune, et qui a souvent crée des divergences et modifié le début de la date de début entre jeûneurs. L’Islam prône pourtant le consensus, l’unité et recommande de s’aligner sur la Mecque. Au Mali, le jeûne a bel et bien débuté ce lundi. Rappel Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Bonnes pratiques sociales Pendant le mois de Ramadan, la famille élargie prend tout son sens, en effet, c’est l’occasion de rendre visite aux parents, oncles, frères en offrant du sucre, des fruits ou le repas de rupture du jeûne. Les époux offrent également leur part à  la belle famille et n’oublions les indigents, les pauvres à  qui le sacrifice compte. Lorsqu’on est exempt de jeûne pour l’une ou l’autre des raisons invoquées, on doit nourrir un pauvre et observer un comportement respectable à  l’égard des jeûneurs. Il est par ailleurs conseillé d’éviter les excès et gaspillages en tous genres après la rupture du jeûne. La ramadan au delà  de son aspect spirituel favorise le rapprochement entre parents, amis, collègues, et il est aussi un mois o๠l’on doit cultiver le pardon, qu’accorde Allah aux croyants. Bon Ramadan à  tous !

Mariages à la veille du Ramadan : Bamako en effervescence

C’’est devenue une tradition qui se renforce d’année en année à  Bamako. A la veille du mois béni de Ramadan, le nombre de mariage décuple. Cette année encore, la capitale n’a pas dérogé à  sa réputation en la matière. Depuis des semaines, les jeudis, samedis et surtout les dimanches, l’affluence est à  son comble dans les centres d’état-civil et dans les mosquées de Bamako. Les candidats au mariage ont défilé par dizaines devant les officiers d’état-civil. Dans les rues, d’imposants cortèges constitués de belles voitures ornées de guirlandes et de motocyclistes cascadeurs, animent la circulation. Cette frénésie d’unions profite bien entendu à  pas mal de monde : propriétaires de salons de coiffure, de boutiques location de robes, loueurs de véhicules, de chaises, de chapiteaux, organisateurs de spectacle, cuisinières professionnelles ou occasionnelles, échangeurs de billets de banque, artistes, griots, animateurs radios, cameramen, photographes…, tous se frottent les mains et se tapotent la poche. Depuis la mi-juin, le mouvement s’est déclenché pour s’amplifier au fil des semaines. Sans être une tradition de longue date, encore moins une recommandation religieuse, les mariages à  la veille du mois de Ramadan sont devenus un phénomène très, très, très à  la mode à  Bamako. Les chiffres recueillis dans différentes mairies et centres secondaires d’état-civil du District de Bamako sont assez édifiants. Selon des estimations, plus d’un millier de mariages ont été célébrés dans la capitale entre la mi-juin et le 24 juillet. Soit une moyenne de plus deux cent mariages par commune. Nombre de mairies et centres secondaires d’état-civil ont battu des records. C’’est le cas du centre de Médine en Commune II qui a célébré 97 mariages du 2 au 24 juillet dont une vingtaine pour le seul dimanche du 10 juillet. Au centre d’état-civil de Missira, toujours en Commune II, 54 unions ont également été nouées durant la même période. Pour le centre secondaire d’état-civil de Kalaban-Coura, les officiers d’état civil ont uni 90 couples dans le laps de temps en question dont 35 le fameux dimanche 10 juillet. Et ici, une vingtaine d’unions sont prévues pour dimanche prochain. Les mosquées aussi. Le centre d’état civil principal de la Commune III affiche environ 70 mariages pour la même période contre un peu plus de 80 en Commune IV et V. Dans le même temps, les mosquées ont sans doute été encore plus sollicitées quand l’on sait que nombre de couples célèbrent leur union dans les mosquées en remettant la cérémonie civile à  plus tard. Selon l’imam de la mosquée de N’Tomikorobougou, Abdoulaye Koumaré, ce lieu de culte n’avait jamais connu une telle affluence pour les mariages. « Depuis plus d’un mois, nous célébrons pratiquement tous les jours des mariages religieux. Souvent nous sommes totalement débordés avec en plus les cortèges incessants qui accompagnent les mariages », témoigne le religieux en notant que si la religion musulmane encourage le mariage à  la veille du Ramadan, il ne s’agit pas d’une prédiction islamique. Pour lui, il s’agit simplement d’un phénomène de société. « Un mariage musulman peut être célébré à  tout moment de l’année. Il n’y a pas de période interdite pour le mariage. Cependant, il y a des références à  des moments particuliers pendant lesquels il est plus souhaitable de célébrer son mariage. Certains théologiens musulmans considèrent ainsi qu’il est bien de se marier pendant le mois de « Chawwâl » (le mois qui suit le Ramadan) comme le fit le Prophète Mohamed (PSL) avec sa première épouse. D’autres connaisseurs de l’islam estiment qu’un mariage célébré un vendredi a plus de chance de survivre et de se consolider. Mais de façon générale, l’homme et la femme qui désirent accomplir le rite du mariage peuvent choisir librement n’importe quelle date », explique l’imam Koumaré. Avant d’ajouter que choix de la veille de Ramadan pour célébrer le mariage est une tendance purement malienne et surtout bamakoise. « En fait, les familles veulent renforcer leur main d’œuvre féminine pour les travaux de cuisine qui augmentent considérablement en volume pendant le mois de Ramadan. En mariant les jeunes, il s’agit en même temps d’éviter aux jeunes de sortir pendant le mois béni de Ramadan », poursuit le religieux. Des dérives. Et comme on peut l’imaginer, ces mariages occasionnent une véritable saignée financière dans certaines familles o๠toute l’épargne de plusieurs années est dilapidée en un seul jour. Mme D. F. N. qui a marié ses trois filles le 10 juillet dernier, détaille ses dépenses de cette seule journée. Une journée qu’elle n’est pas prête d’oublier. « Nous avons dépensé plus de 2 millions Fcfa dans la nourriture, les boissons, les locations de bâches et de chaises et dans les autres aspects des festivités. J’ai investi plus de 3 millions dans l’achat des ustensiles pour les nouvelles mariées. J’ai tout fait pour décaler ces mariages à  l’après-Ramadan. En vain, car mes beaux-fils ont beaucoup insisté. Or, il ne faut pas oublier que ce mois est particulièrement dispendieux », confie la mère de famille. Au Grand marché de Bamako, beaucoup de commerçants sont satisfaits. Vieux Doumbia est commerçant d’ustensiles de cuisine. Il ne cache pas sa satisfaction. « Nous avons presque tout vendu. Vous voyez que la boutique est pratiquement vide. Cette année a été exceptionnelle. Les commerçants ont vraiment fait de bonnes affaires avec les ustensiles et le textile. Nous sommes obligés de lancer de nouvelles commandes pour le Ramadan », sourit-il. Mais les mariages à  Bamako ont leurs travers comme le gaspillage d’argent. l’affluence autour des « cambistes » dans la rue 305 au Quartier du fleuve et en face de la BDM, ces dernières semaines atteste de la propension de certains de nos compatriotes à  céder à  la folie des grandeurs. Ces derniers jours, les coupures neuves de 1000 et 2000 Fcfa particulièrement sollicitées pour être distribuées lors des cérémonies de mariage aux griots et griottes, avaient pratiquement disparus de la circulation. « Nous avons échangé tous nos nouveaux billets de 1000 et 2000 Fcfa. Les commissions de change ont même doublé à  l’occasion. Avant cette période, on échangeait 5000 Fcfa en coupures neuves de 1000 Fcfa contre 500 Fcfa de commission. Mais aujourd’hui, les mêmes 5000 Fcfa sont échangés à  1000 Fcfa. Le 10 juillet et le 24 juillet, on n’avait plus de coupures de 2000 et 1000 Fcfa », confie un cambiste. Les ultimes salves. Les concessionnaires de robes de mariée qui sont d’autres grands gagnants de la vague de mariage, tout en reconnaissant leur bonne fortune, émettent une complainte inattendue : les dommages causés aux robes qu’ils louent. « Nos robes sont généralement dégradées à  cause du bizutage dont font l’objet les mariées de la part des collègues du marié. Nos robes sont déchirées ou couvertes de taches parfois indélébiles. Cette période d’hivernage n’a pas arrangé les choses », déplore ainsi la propriétaire d’un salon de location de robes. Le phénomène de prise « en otage » de la mariée est aussi déploré par les officiers d’état-civil. Le maire de N’Tomikorobougou, Oumar Tolo, est en colère. « Je vous assure que quand il y a un mariage de porteur d’uniforme par exemple, nous craignons toujours le pire. Pour enlever la mariée, ils sont capables de tout. Nos locaux subissent régulièrement des dommages à  l’occasion des mariages. Certaines mariées sont tellement secouées qu’elles piquent des crises de nerfs à  la mairie », déplore l’édile. Ainsi va Bamako, les jours de mariage. Et à  quelques jours du début du mois de carême, les mairies et centres secondaires d’état civil tireront les ultimes salves samedi et dimanche.

Exonération du riz et du sucre au Mali : petites « magouilles » entre amis…

L’initiative est certes salutaire, mais le processus adopté est teinté de favoritisme, d’o๠le ras-le-bol de certains opérateurs économiques de la place. Le Gouvernement malien voudrait-il une fois de plus renflouer les caisses de «Â ses »Â opérateurs économiques ? A l’aune du mois de Ramadan, le marché malien du riz s’affole, le sucre est inabordable, le lait et l’huile deviennent plus que jamais des produits de luxe. C’est pourquoi, comme d’habitude, le Gouvernement met en place un dispositif financier permettant aux Maliens d’accéder à  ces denrées à  moindre coup. C’’est donc ainsi qu’il vient d’accorder des exonérations pour 60.000 tonnes de riz. Mais, la répartition de cette quantité pose déjà  problème. « Il n’y a aucune transparence dans l’attribution des exonérations. Le Gouvernement garde une main trop lourde sur le dossier. Le Ministre du Commerce et de l’Industrie choisit à  la tête du client, au mépris de tous les principes de transparence ». Le coup de gueule de M. Sylla, opérateur économique, en dit long sur la mafia qui règne sur ce dossier, qui semble constituer un fonds d’enrichissement illicite pour certains cadres et une catégorie d’opérateurs économique triée sur le volet. En clair, les 60.000 tonnes en question devraient être partagées entre les opérateurs économiques du secteur du riz et de façon équitable. C’’est une exigence de bonne gouvernance qui l’impose. Au Gouvernement, version Kaà¯dama, les notions élémentaires de bonne gestion sont arbitrairement ignorées. Favoritisme Selon notre source, C’’est le Ministre du Commerce, Mme Niamoto Ba qui a, elle-même choisi, ses «clients» : Bakoré Sylla, Modibo Kéà¯ta, Amadou Djigué, etc, sont des «Â requins » au sein de ces opérateurs économiques qui préservent jalousement leur monopole sur les importations de riz exonérés. «C’’est une affaire de magouilles. Le Gouvernement n’a pas le droit d’exclure sans preuve une catégorie d’opérateurs économiques et privilégier une autre. Nous payons nos impôts, nos travailleurs sont inscrits à  l’INPS ; nous participons à  la lutte contre le chômage. Nous aimons notre pays, mais pourquoi donc nous exclure des avantages liés à  notre domaine ? C’’est tout simplement inadmissible», s’insurge M. Sylla. Pour lui, malgré les avantages accordés à  ces opérateurs très particuliers, le marché du riz continue de flamber au désespoir général de tous les consommateurs en général et des musulmans en particulier au nom desquels l’Etat renonce à  ces droits. La Chambre de Commerce ignorée Pourquoi le Gouvernement isole systématiquement la Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali (Ccim) ? En effet, il appartient à  la CCIM qui est une institution légitime de gérer des questions relatives au commerce. Malheureusement, elle aussi est totalement muette sur les abus dont elle est victime de la part du Gouvernement. En plus de la CCIM, il y a le tout puissant Groupement des commerçants détaillants qui, lui aussi, avait son mot à  dire. Hélas ! «Â Par rapport au sucre également, le phénomène est pire qu’une mafia japonaise », nous a confié un autre opérateur économique de la place. Car, dit-il, le Gouvernement impose aux opérateurs économiques de s’approvisionner chez le producteur national de sucre, SUKALA. Or, ici, les jeu est déjà  défini, et pour cause, en dehors de Bakoré Sylla et de Modibo Kéà¯ta, aucun autre commerçant n’a accès à  ce sucre. «Chaque année, on nous fait savoir que la production de l’usine est totalement achetée par ces deux gros clients. En réalité, ils passent une commande pour toute la quantité produite et celle à  produire, alors que la canne à  sucre n’a même pas encore germé. Mais, ce qu’on ne sait pas, C’’est qu’en réalité, il s’agit d’un commerce virtuel. Aucun sous n’est versé à  l’usine avant que les opérateurs n’aient reçu et vendu leur produit. Ainsi donc, les autres opérateurs du secteur sont obligés ou d’acheter chez les deux aux prix imposés, ou d’importer en payant les droits de douanes qui s’élèvent à  50.000 FCFA la tonne. Impossible donc de concurrencer le sucre de Bakoré et de Modibo. Dans ces conditions donc, l’Etat tombe encore dans une camorra animée par de redoutables barons. Le système est pourtant bien connu de nos autorités qui, on l’espérait, allaient prendre des mesures adéquates pour réparer cette injustice qui frappe la majorité des commerçants qui, pourtant honorent tant bien que mal leurs engagements fiscaux vis-à -vis de l’Etat ».

Ramadan au Cameroun : les musulmans célèbrent ce vendredi

Des millions de fidèles pour la prière de rupture de jeûne Des millions de musulmans camerounais ont célébré l’Aà¯d-el-Fitr ce vendredi 10 septembre 2010, la fête qui marque la fin du Ramadan, le mois sacré du jeûne et de réflexion spirituelle chez les musulmans. Tôt le matin, les fidèles des divers groupes et quartiers de la capitale camerounaise Yaoundé ont revêtu des costumes de fête et se sont rassemblés en masse dans les mosquées pour écouter les prêches des imams. Les grandes mosquées des quartiers Tsinga et de la Briqueterie, mais aussi l’esplanade de l’hôtel de ville et du quartier Omnisport étaient prises d’assaut. Durant le Ramadan, qui a lieu lors du neuvième mois lunaire du calendrier islamique, les musulmans camerounais et du monde entier se sont abstenus de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles de l’aube au crépuscule. Cependant, les enfants, les personnes âgées et les malades ne sont pas obligés de jeûner. Le nombre de musulmans camerounais reste incertain. Mais avec les fidèles originaires des autres pays (Nigéria, Mali et Sénégal), on compte près de 7 millions de fidèles. l’imam Abdoul Karim de la mosquée du complexe islamique de Tsinga a insisté sur le fait que la fin du Ramadan ne marque pas la fin de l’effort religieux. Pour capitaliser les bénéfices acquis lors du mois de sacrifice qu’ils viennent de vivre, les musulmans doivent faire en sorte de ne plus revenir sur les mauvais actes. Vous devez continuer à  respecter la religion et observer la prière a suggéré le religieux. Les imams ont encouragé l’esprit de tolérance qui règne au Cameroun Cette année encore, la fin du ramadan est un ouf de soulagement pour les ménages. Sur le marché des vivres, des hausses de prix du sucre, du riz, des céréales, des fruits et des légumes allant jusqu’à  30% selon les endroits et davantage pour la viande ont été rapportées par les médias et les consommateurs. l’obligation d’organiser les repas quotidien de rupture de jeûne a contraint de nombreuses familles à  s’endetter pour affronter cette situation couplée à  celle de rentrée scolaire. Dans les familles o๠les deux parents travaillent, on se partage les endettements. Moi, je prends des petites sommes d’argent pour pouvoir les rembourser rapidement. Cette année, je me suis occupée des frais scolaires des enfants et mon mari s’est occupé du reste, affirme Zakiatou, une infirmière de Yaoundé. Les caravanes de lutte contre la vie chère du ministère du commerce sont arrivées trop tard, de nombreuses dépenses avaient déjà  été effectuées. Du coup, les fêtes d’après prières sont assez simples et dans certains cas les familles se regroupent pour faire des économies. Cette célébration de la fête du ramadan au Cameroun se passe en marge de l’actualité internationale. Partout dans le pays, les imams ont prescrit la tolérance sans vraiment indiquer le conflit qui oppose au sein de la communauté internationale, les musulmans extrémistes et l’Amérique. Alors que les mises en garde se multiplient dans le monde, le pasteur américain Terry Jones, chef d’un groupuscule religieux de l’Etat de Floride aux Etats-Unis d’Amérique, a continué de souffler le chaud et le froid. Il a indiqué jeudi renoncer à  son idée de brûler des exemplaires du Coran, le livre sacré des musulmans avant de menacer de mettre finalement son projet à  exécution.

Aïd el-fitr : le prix de la fête !

Les banques, les marchés…, ne désemplissent plus de monde. Evènement oblige ! En effet, à  quelques heures de l’Aid El Fitr, les Bamakois rivalisent d’ardeur pour s’approvisionner et rendre la fête belle. Pour le malien moyen qui se soucie de la qualité du produit qu’il achète, les boutiques de prêt-à  porter offrent une gamme des plus variées. Quant aux prix, ils sont considérés comme raisonnables, en prenant en considération la qualité offerte. Des robes et pantalons, notamment des , de beaux tee-shirts à  2000 Fcfa, des chemises à  4000 F cfa, des chaussures crêpes à  partir de 5000 Fcfa. Situés au C’œur de Bamako, les magasins sont visités quotidiennement par des centaines de citoyens. Par contre ce qui parait harassant C’’est qu’habiller un adolescent revient moins cher que d’habiller un enfant. Pour de nombreux maliens, le Bazin est de rigueur l’immense boutique «Â Gagnylah et frères », se dressant au C’œur du grand marché de Bamako, a gagné sa notoriété depuis quelques années déjà , grâce à  la qualité des articles exposés, conjugués à  l’accessibilité des prix. Ils restent moins chers en comparaison avec ce qui est proposé dans certains magasins de l’immeuble Nimaga. Certains marchés, o๠tout est moins cher, sont pris d’assaut en cette période. Ils accueillent quotidiennement des centaines de visiteurs. Des queues interminables sont observées au niveau des caisses. Les boutiques de prêt-à -porter et les grandes surfaces ne sont pas les seules à  être ciblées, beaucoup de familles préfèrent les marchés o๠les prix sont nettement plus abordables. En tout cas, le meilleur plan pour habiller ses enfants le jour de l’Aà¯d reste incontestablement d’anticiper comme beaucoup en faisant ses emplettes au début du Ramadan ou pour certains avant.   Citons également le prix du bœuf traditionnellement sacrifié qui coûte entre 100 000 francs et 250 000 francs, un prix bien trop élevé pour la bourse du Malien moyen… Qu’est-ce qu’est l’Aid El Fitr ? l’Aà¯d El-Fitr est une fête musulmane marquant la rupture du Ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans. Elle est célébrée le premier jour du mois de Shawwal. Elle est aussi parfois appelée Aà¯d Es-Seghir, (la petite fête) par opposition à  l’Aà¯d El-Kebir, la grande fête. Tous les ans, la date de l’Aà¯d El-Fitr est avancée de 10 à  12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire. La date de l’Aà¯d El-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadhan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du Ramadhan, selon les années. Le matin de l’Aà¯d, le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat El-Fitr. La prière de l’Aà¯d a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner (préférablement composé d’aliments sucrés) avant de se rendre à  la prière. Après la prière et selon les pays, les fidèles visitent leurs proches et amis afin de leur présenter les vœux de l’Aà¯d. En Turquie, cette fête est appelée “Seker Bayrami” (lire “Cheker baille rameu”) ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée. En Afrique de l’Ouest, comme le Mali, le Sénégal ou le Niger, cette fête est nommée le Korité. Que doit faire le musulman ce jour ? Selon la Sunna, ce jour-là , il est recommandé au fidèle de se laver et de mettre de beaux habits, selon la Sunna du Prophète (QSSSL), de manger des dattes avant de se diriger vers la mosquée pour l’accomplissement de la prière de l’Aà¯d. En cours de chemin, le fidèle se doit d’invoquer Dieu Tout-Puissant “Allah Akbar” et ce, jusqu’au lieu de prière choisi. Selon la même base de référence, il est préférable d’aller à  pied à  la mosquée. Concernant la prière de l’Aà¯d, les “hadiths” du Prophète (QSSSL) affirment qu’elle a lieu avant le prêche consacré à  l’Aà¯d et qu’elle se déroule sans appel (Adhan). Après la fin de la cérémonie, les fidèles formulent leurs vœux, les uns aux autres.

Ramadan et habillement : les tenues sexy choquent à Bamako

Mois de pudeur ? Le mois de Ramadan est un mois béni et respecté dans un pays ou 90% de la population est musulmane. Le ramadan, 5ème pilier de l’islam constitue un mois de solidarité, de partage, de don de soi à  Dieu mais aussi d’obligation de port de tenues vestimentaires correctes. Instauré par le Coran et la Souna, le jeune, élément central du mois Saint, relève de l’exercice du mental pour ceux qui se livrent au rituel, et de l’accès spirituel. Le jeûne musulman, comporte une dimension de purification et d’expiration symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, boire, et avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il y a aussi une obligation pour les femmes de porter des tenues correctes. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Le port de tenues correctes est l’un des devoirs majeurs des femmes. En période de jeûne, les femmes doivent se couvrir le corps pour ne pas attirer d’autres hommes ce que recommande l’Islam. Quand les filles s’habillent de la manière la plus excitante Après la série d’exhibition de fesses, de cuisses, et J’en passe, C’’est le tour des seins dans toutes ses dimensions. Aujourd’hui, nos filles s’habillent de la manière la plus excitante avec des T-shirts communément appelés Body spécialement conçus qui laissent à  découvert une partie de leurs seins. Les seins sont des organes très importants dans la féminité et sont aujourd’hui un outil de séduction pour les filles. Il est grand temps de freiner ce phénomène qui ne colle pas à  l’image du pays, surtout en ce mois de ramadan. Ces accoutrements provoquent l’ire des musulmans. Adama Kané est un prêcheur et professeur d’arabe, pour lui, les filles qui s’habillent ainsi sont maudites par Dieu et ses anges, surtout en ce mois de ramadan. ‘Je ne comprend pas les chefs de familles qui laissent leurs filles se comporter ainsi. Pis, les wax qu’elles portent sont cousus de telle manière qu’on voit toute leur intimité,’ poursuit-il. Pour certaines demoiselles, que nous avons interrogé sur le sujet, il y a exagération et les pantalons, jeans et chemises ne sont pas forcément attirants : «nos body ne sont pas attirants, ca dépend des corpulences»,réagit Fanta Kouyaté coiffeuse. Une minorité s’habille correctement Par contre Oumou Dicko a changé ses habitudes vestimentaires en ce mois de ramadan :« pour le respect de ce mois, nous portons les boubous car dans les rues, nous rencontrons des musulmans qui sont en jeûne’. De l’avis de certaines femmes, C’’est une question d’éducation et de conscience personnelle. «Toutes les parties du corps jeunent, C’’est pourquoi il ne faut pas trop regarder même si la fille est mal habillée » prodigue Habibatou Niaré. Pendant ce mois, nous pouvons constater les foulards attachés sur les têtes. La culture occidentale a certes beaucoup influencé notre jeunesse au point que nous avons tendance à  abandonner nos tenues traditionnelles qui nous rendent belles et modestes, mais nous encourageons toutes les femmes et filles à  maintenir ce style pour le respect du ramadan. Mais il faut reconnaitre qu’il y’a une minorité de filles qui ont changé leur comportement vestimentaire.

LeylaTul Qadr : la nuit qui vaut milles mois

Dans l’évocation des mérites du mois de Ramadan à  travers les dires du Guide de l’islam (PSL) il est rappelé entre autres, que : « Ramadan, le mois de Dieu est supérieur aux autres mois, tout comme Dieu est supérieur à  ses créatures… » Pour les oulémas, lorsque le Messager en faisait état dans sa présentation du mois béni, soulignant qu’il « comportait une nuit meilleure que mille mois », il renvoyait aux sources du Livre saint de l’islam qui proclame : « Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit du Destin. » Et ce moment est ainsi caractérisé : « La nuit du Destin est meilleure que mille mois. » (97:3) Pour les exégètes, le fidèle musulman qui cherche à  complaire par son œuvre au Créateur unique, et dans ce dessein, multiplie tout au long de l’année les actes d’adoration et les invocations, se trouverait fort comblé si les bienfaits d’une nuit pouvaient lui valoir le mérite de mille mois. l’aspiration en est fondée sur les propos du Messager, selon lesquels : « Il y a dans les jours de votre vie, des souffles bénéfiques de la part de votre Seigneur. Soyez soucieux de vous y exposez « . Au nombre de ces périodes faisant l’objet de la quête du croyant musulman, figure « la meilleure des nuits du Ramadan, la nuit du destin », suivant les recommandations du Prophète : « Quiconque a animé la nuit du destin (pour y être tombé) pour sa foi et son désir de complaire à  Dieu, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés ». Les théologiens rapportent dans cet esprit que le Messager avait rejoint un jour un groupe d’hommes en grande discussion sur le Ramadan :  » Je suis venu vous annoncer la Nuit du Destin. Mais J’ai eu peur que vous ne comptiez que sur cela, et pourvu que ce soit pour vous un bien. Recherchez-la dans les dix derniers jours de Ramadan », avait-il recommandé. Il mettra l’accent à  cet effet sur les jours impairs dans ce décompte. Selon les exégètes, le Prophète encourageait les fidèles à  accomplir des œuvres surérogatoires durant tout le mois de Ramadan, sans les leur imposer. l’accomplissement en congrégation des prières surérogatoires du Ramadan relève de ces pratiques que le Prophète n’a pas maintenu tout au long du mois par crainte qu’elle ne fût une prescription à  observer par tous et que l’on se trouve incapable de l’exécuter Il est rappelé dans cet esprit que l’obtention des faveurs attribuées au Ramadan et mentionnées par le Messager est liée au respect par le fidèle du caractère sacré du mois, avec la recommandation que le fidèle garde sa langue du mensonge, de la médisance et qu’il se garde des transgressions, en préservant son C’œur de la jalousie et de l’hostilité envers son prochain.

Secret de femme : les pratiques à éviter durant le Ramadan

Nous le soulignions dans l’une de nos publications, il y a bien de pratiques à  éviter pendant le mois béni de Ramadan. Nous avons déjà  levé le voile sur ces belles-mères qui imposent à  leurs gendres la quantité de kilos de sucre à  donner obligatoirement pendant ce mois. Ce qui pousse ces derniers à  des pratiques douteuses et frauduleuses pour satisfaire les besoins ou les caprices de leurs belles-mères, par crainte de perdre leurs dulcinées. Autre fait regrettable, C’’est que certaines belles-mères sèment la zizanie entre leurs filles en les poussant à  une rude concurrence auprès de leurs maris respectifs. Précisons aussi que le don de sucre qui est une pratique permettant de prouver son affection et son intimité avec la famille de la femme mariée prend aujourd’hui une autre connotation. Puisque, même les jeunes filles non mariées sont elles aussi poussées à  harceler leurs futurs conjoints ou leurs copains à  donner du sucre à  leurs familles respectives. Ce qui n’est pas normal. En fait, ce que l’on doit savoir, C’’est que le mois de Ramadan, C’’est d’abord un mois spirituel pendant lequel « on peut … : s’améliorer, se rapprocher de Dieu, aider son prochain, se sentir partie d’une communauté solidaire et unifiée par la même foi, … », avant d’être une série de « on ne peut pas… manger, boire, fumer, se maquiller, … ». Il s’agit donc avant tout d’un mois de jouissance, de spiritualité et de bienfaits, avant d’être un mois de privations. Le jeûne est d’abord destiné à  permettre aux croyants de réciter la totalité du Coran chaque soir en prière collective (« Tarawih ») jusqu’à  la fin du mois. C’’est aussi un mois d’action de grâce et de fête pour ce don de Dieu qui rassemble la communauté musulmane. En effet, durant le mois de Ramadan, nous ne pouvons pas manger et boire, et avoir des relations sexuelles entre l’aube et le coucher du soleil. Si le rapport sexuel est intentionnel, le musulman doit jeûner 60 jours supplémentaires en permanence dans une rangée. Si la personne est incapable de faire cela, alors l’alimentation de 60 personnes pauvres est nécessaire. En plus de rapports sexuels, la masturbation est également interdite. Au-delà  donc de la privation mensuelle des plaisirs humains, encouragés par Dieu durant le reste du temps, il s’agit aussi d’un mois o๠le croyant cherche à  améliorer sa personne en réfrénant ses plus mauvais côtés : le mensonge, la médisance, l’égoà¯sme. Le mensonge est un signe d’être un hypocrite et être un hypocrite est l’une des raisons des peines sévères de la tombe. Aucun vrai musulman ne peut être un menteur car ce n’est pas enseigné dans l’Islam. Il est important alors que durant le Ramadan que les musulmans restent honnêtes et purs. Aussi, bien que toutes les réunions de famille apportent excitation et la joie, elles ne peuvent pousser de nombreux musulmans à  jeun à  se sentir trop rembourrés et paresseux. Alors, même s’il peut être tentant de se détendre après un repas, les musulmans croient qu’il est important de suivre les activités religieuses comme des prières de fin de nuit et d’autres formes de culte. Il est également interdit de trop manger après une journée de jeûne, car cela enlèverait la raison du jeûne. Le jeûne est destiné à  servir comme un rappel qu’il y a ceux qui manquent de nourriture et autres nécessiteux. Bien que de nombreux musulmans soient invités en famille, il incombe à  chaque personne de retourner la faveur. Ainsi, de nombreux musulmans doivent faire des plans en invitant leurs proches au cours d’un dà®ner qui est spécifiquement préparé afin de récolter la récompense qu’ils croient que Dieu leur a promise.

Medina-coura : Echauffourées entre homosexuels et habitants du quartier

Tout est parti du fait que, la semaine denière, des jeunes du quartier ont surpris deux individus, de sexe masculin, entrain de s’embrasser dans la rue, et à  l’image de véritables amoureux. La scène s’est avérée inacceptable aux yeux de certains jeunes du coin, surtout en ce mois sacré de Ramadan. Ces derniers n’ont pas tardé à  sermonner les deux amoureux. Agréssés dans leur intimité, l’un des homosexuels a lancé « Nous sommes chez nous, devant notre porte et personne ne nous empêchera de nous adonner à  notre plaisir « . Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des passants.  » Nous avons le bras long… Nous évoluons dans la cour des grands et vous, vous êtes des minables ! On fera appel à  Niamé Keà¯ta et il enverra ses policiers pour gazer tout le quartier « . Les propos émanent d’un gay (homosexuel) et reconnu comme tel dans le quartier Médina-Coura. La réponse de ses jeunes détracteurs ne s’est pas fait attendre sommes prêts à  nous faire recruter par Al Qaà¯da si l’on nous oblige à  assister à  des scènes de cette nature et au premier jet de gaz ». Les dés sont donc jetés dans le quartier Médina-Coura depuis la semaine dernière et il faut craindre le pire. Mais de quelle scène fait donc allusion ces potentiels adeptes d’Al Qaà¯da à  Médina-Coura ? Interpelés par les homosexuels, des gendarmes débarquèrent le lendemain de l’incident. Ils étaient accompagnés des deux amoureux lesquels identifièrent deux personnes comme étant leurs agresseurs. Mais la tentative d’embarquer les accusés rencontra une vive opposition de la population riveraine. La tension grimpa vite et les deux gendarmes durent battre en retraite et regagner leur base, à  savoir le camp I de la Gendarmerie. L’homosexualité gagne du terrain au Mali Selon nos sources, l’un des deux homosexuels est de nationalité étrangère, française en l’occurrence. Un africain de France en vacances au Mali. Visiblement les jeunes n’ont pas encore digéré les propos de l’homosexuel relatifs à  l’intervention de la police. Pis, aujourd’hui existe, il existe une véritable crise de confiance entre les populations, en l’occurrence les associations religieuses dont une frange importante de la société civile (la vraie) et les pouvoirs publics maliens… Les grandes manifestations contre le nouveau code des personnes et de la famille qui viennent juste d’avoir un an sont passées par là . Les jeunes du quartier ont menacé de s’engager aux côtés d’Al Qaà¯da si jamais les autorités maliennes jouent encore longtemps sur la carte du laxisme.

Ramadan et rentrée scolaire : Un véritable casse-tête pour les familles

Dilemme familial Le ramadan cette année coà¯ncide avec la rentrée scolaire et les familles se voient obligées de se préparer pour deux événements majeurs qui surchargent leurs budgets. Ce problème devient évident quant on considère chaque événement à  part, il s’agit du mois de ramadan et la rentrée scolaire. Au mois de ramadan, il est nécessaire de fournir la nourriture, les vêtements en guise de préparation pour la célébration du mois d’Aid. En outre, il est nécessaire de doubler le budget pour satisfaire la diversité des repas, ce qui ajoute de la pression et conduit les familles à  emprunter l’argent auprès de la banque. Des sacrifices pour les parents De même, avec d’autant d’assiduité et de préparation, les familles se trouvent au début de chaque saison contrainte d’acheter les fournitures scolaires, vêtements et sacs à  dos. Ces dépenses exigent des sacrifices moraux et nécessitent également un budget indépendant que la plupart des familles pauvres à  faible revenu seraient incapables d’assurer. Mr Keita est un chef de famille, employé d’une entreprise de la place « nos salaires suffisent à  peine à  nos dépenses cette année ». Diarraba Kamissoko est veuve avec 7 enfants et s’en remet à  Dieu pour supporter le coût. « Tant que Dieu est là , le pauvre doit garder l’espoir, autrement, je sais ne pas comment habiller mes enfants pour cette fête et surtout les plus petits ». Comme on dit chez nous, les enfants ne mesurent pas les difficultés des parents. En conclusion ce mois de ramadan plus la rentrée scolaire mettent une double pression sur les budgets familiaux, qui sont naturellement limités et faibles, sachant les faibles revenus des maliens dans leur majorité. Ce qui conduit les familles à  recourir à  d’autres sources pour pouvoir couvrir les besoins et dépenses.

Ramadan: pénurie de gaz à Bamako

Bientôt une semaine de mois de carême, et le gaz devient introuvable sur le marché bamakois. Les points de vente ne désemplissent face au va et vient des clients qui rentrent chez eux bredouilles. La raréfaction du gaz butane suscite la fébrilité dans la capitale surtout au moment o๠le besoin se fait le plus sentir. Le mois de carême à  peine commencé, la population est privée de gaz faute de stocks face à  la demande forte. Un calvaire pour les femmes de ménages et les aides ménagères. « Reste le charbon, le combustible tant apprécié des ménages citadins, mais qui ne supporte pas la pluie. Mouillé, il perd son efficacité habituelle et refuse de s’embraser. Or, au moment de la préparation du « sougouri », le repas de l’aube, le temps dont on dispose est très limité, car il faut manger et boire avant 5 heures du matin », détaille notre confrère du quotidien national L’essor. Les clients aux abois Voilà  une chose qui pousse les dames à  sillonner les points de ventes dans l’espoir d’échanger leur gaz. Wassa est une aide ménagère à  Doumanzana. Elle porte sa bombonne vide sur la tête: « ça fait quatre jours que je cherche du gaz pour la maison et je viens trouver qu’Hamidou le boutiquier n’en a pas! ». Une autre dame à  Moto arrive et s’adresse au boutiquier « Cissé, les gaz sont t-ils disponibles? ». « Pas encore. Dans deux jours incha Allahou ». Dans la colonne du quotidien national, le directeur général de Faso Gaz, Lamine N’diaye, confirme qu’il a rempli sa dernière bouteille samedi. « Mon gaz est fini », annonce-t-il. Mais il faut comprendre que cette situation n’est ni la faute de l’Etat, ni la nôtre », insiste Lamine N’diaye. Un autre nous indique que les camions de gaz sont bloqués dans la capitale ivoirienne et pour cause de grève des douaniers. Mais quelques camions de gaz seraient en voie d’acheminement.

Ramadan : Au-delà du spirituel, les autres vertus du 4e pilier de l’Islam

Les vertus du jeûne du ramadan sont immenses pour les musulmans. Au plan spirituel il permet à  l’homme d’atteindre la piété. Il est aussi un moyen de purification du corps. Le fidèle qui jeûne avec foi et croyance est expié de ses fautes intérieures. Selon des sources bien introduites, le prophète Mohamed a dit dans l’un des versets du Cora’ an qu’il y’a au paradis huit portes dont seuls les jeûneurs pénétreront la huitième. Le jeûne permet donc au croyant d’augmenter sa piété, de s’éloigner de l’enfer et d’obtenir une récompense incommensurable de la part d’Allah le miséricordieux. Au plan moral, le jeûne cultive chez l’homme des vertus telles que la patience et le pardon, l’endurance, le désintéressement, la transcendance, l’obéissance et la soumission. Le ramadan permet aussi à  l’homme de dominer ses passions afin de faire triompher le spirituel sur le matériel. C’’est aussi pendant la période du ramadan que le saint cora’ an fut révélé au prophète Mohamed. b Vertus sociales ] Mais au-delà  du spirituel, le ramadan a des vertus considérables tant sur le plan social, physique et économique. Au plan social par exemple, le jeûne augmente la compassion du riche vis-à -vis du pauvre, car le mois du ramadan est aussi et surtout un mois de charité, d’entraide et de partage, de fraternité, d’unité, d’amour et d’égalité devant Dieu et devant la loi. C’’est le mois o๠l’on partage avec autrui. Au plan physique et hygiénique, le jeûne du ramadan impose à  l’homme une discipline alimentaire qui permet de respecter scrupuleusement les heures de repas. C’’est la raison pour laquelle des experts soutiennent que le jeûne améliore considérablement la santé de l’homme. Sur le plan économique, le croyant évite ses dépenses superfétatoires et ses revenus augmentent. Cependant, il faudrait savoir comment rompre le jeûne chaque soir à  la tombée de la nuit. Au lieu de commencer par la bouillie ou de l’eau, vaudrait mieux commencer par des sucres rapides comme des dattes avant d’entamer une alimentation solide et achever par une bonne réhydratation. s’il est donc un mois qui soit le plus favorable au musulman, C’’est bel et bien le mois du ramadan.

Bon Ramadan 2010 : Appel à la solidarité des commerçants !

De manière générale, le Coran interdit la spéculation de tout sorte. Etre musulman est d’abord un comportement, une abnégation à  Dieu et surtout un appel au partage et à  la charité envers l’autre. Hélas, conjoncture oblige, l’on assiste à  une flambée des prix, une spéculation sauvage et soudaine, à  peine déguisée par les commerçants pour faire du profit, comme si les valeurs prônées par l’Islam étaient soudainement un prétexte pour justifier les problèmes financiers des uns et des autres . Je m’en suis rendue compte ce matin, en allant acheter du sucre à  la boutique. 1250Francs, le paquet de sucre en morceaux, vendu entre 900 et 1000 francs, il y a seulement quelques jours… l’épicier l’œil en biais, me fixe, le visage serré ! C’’est le prix ! Pas moyen de négocier, face à  ce visage de marbre, de jeûneur imperturbable. Il ne me reste plus qu’à  acheter le sucre en poudre, bien moins cher. A la radio également, une consommatrice Tchadienne se plaignait du fait que la veille, une marchandise se voyait avec un prix décuplé le lendemain. Celle-ci paniquait déjà  à  l’idée de sa popote du jour. Il faut le savoir, en Afrique, ce sont les femmes qui assurent toute la logistique du mois de Ramadan. Dès midi, elles sont aux fourneaux pour préparer le repas de rupture. Et celui du matin, le «Â Sougouri » comme on dit en Bambara. La bouillie de mil n’est pas en reste. Brassée avec art par les mains vigoureuses des épouses, la farine de mil se transforme en grains, ensuite cuits dans l’eau. Reste à  y ajouter le sucre tant cher vendu sur le marché. Il paraà®t que les stocks sont là Â… Les joies du Ramadan viennent bien sûr l’endurance du jeûneur, du lever au coucher du soleil, il assiste aux tiraillement de son estomac, d’ordinaire satisfait. Cette fois, il serre les dents, crache de temps à  autre et n’oublie pas ses prières. Un Hâdith affirme que l’haleine du jeûneur plaà®t à  Dieu. Que le croyant n’est jamais plus proche de Dieu que dans l’accomplissement de son devoir religieux. Mais vous, pourquoi jeûnez vous donc ? Est-ce par conviction religieuse, par solidarité pour les autres ou pour faire comme les autres. Il est aussi amusant de constater à  quel point les enfants, les tous petits sont souvent bien plus braves que de jeunes adolescents, à  qui le jeûne ne dit absolument rien. Pourtant, le jeûne est l’un des cinq pilier de l’Islam, un devoir pour tout croyant musulman. En sont exempts, les malades, les vieillards ou les femmes enceintes. Reste le devoir de charité. Alors, que vous jeûniez ou pas, restez solidaires pour les enfants d’ Allah… Bon Ramadan à  tous !

Aux sources du jeûne musulman : le Ramadan, cinquième pilier de l’Islam

Don de soi Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie.

Veille de Ramadan : les Marchés sous pression

La communauté musulmane entame demain ou après-demain, un long mois de carême. Cette année, le mois sacré de Ramadan tombe en pleine saison des pluies. Ce qui devait rendre le jeun plus supportable grâce à  la fraicheur que les ondées vont apporter. En revanche, cet avantage risque d’être contrebalancé au niveau des prix des céréales et d’autres produits, l’hivernage se présentant comme la période de soudure. Comme tous les ans, le mois de Ramadan pèse fortement sur les bourses des ménages. Il faut s’approvisionner en riz, mil, sucre, lait, huile. Très utilisés pendant cette période, ces produits de première nécessité font l’objet de diverses spéculations. Parfois, leurs prix montent en flèche. Cette année, la tension sur ces produits se dessinait déjà  depuis quelques mois. Les prix du sucre blanc, du lait et de l’huile ont subi et continuent de subir des fluctuations. Seuls ceux du riz connaissent une certaine stabilité. Les prix peuvent de surcroit varier d’un quartier à  un autre. Ces variations ne concernent d’ailleurs pas que les produits de première nécessité. Elles englobent même les fruits et légumes. Pour limiter la spéculation sur les prix, le gouvernement, comme il l’a toujours fait ces dernières années, a pris un certain nombre de mesures par l’entremise du ministère en charge du commerce. Ainsi, depuis près de 5 mois, le département a mobilisé les opérateurs économiques pour les inciter à  importer d’importantes quantités de produits de première nécessité. Stocks de sucre Selon les statistiques de la direction nationale du commerce et de la concurrence, aujourd’hui, la quantité de sucre disponible sur le territoire national est estimée à  31.437 tonnes. Il y a une semaine, la disponibilité en sucre était estimée à  28.043 tonnes. Le stock entreposé au niveau des usines de Sukala (12.617 tonnes) afin de soutenir les importations pendant cette période, a été mis sur le marché. Mais les stocks potentiels sont passés de 50 130 tonnes la semaine passée à  46.286 tonnes cette semaine, soit une baisse de 7,67. Les stocks dans les différents ports de transit sont estimés à  14 849 tonnes et 2.873 tonnes sont sous douane. Ces chiffres attestent qu’en terme de disponibilité, il n’y a pas de souci à  se faire. Les risques de pénurie s’éloignent d’autant. Malheureusement, cette assurance ne se répercute pas sur les boutiques de quartier et les marchés bamakois o๠l’écart entre les prix est parfois considérable. Ainsi si, par exemple, au marché Dabanani, le kilogramme de sucre est vendu entre 550 et 600 Fcfa, il faut débourser 650 Fcfa pour la même quantité de sucre au marché de Banankabougou. A Niamakoro et Niamana, le kilo du sucre grimpe même jusqu’à  700 Fcfa. Quant au riz, le prix moyen (toutes catégories confondues) est resté pratiquement stable à  entre 346 et 450 Fcfa kg, selon la qualité. Pour un besoin de consommation estimé à  près 64 000 tonnes, le stock disponible est 137 712 tonnes, dont 62741 stockées aux différents ports. En ce qui concerne le lait en poudre, les prix varient entre 2 200 et 3000 Fcfa le kg selon la qualité. Youssouf Sylla, un commerçant détaillant au marché de Dabanani, explique : « Il y a deux mois, le lait nous était cédé par les grossistes entre 2000 et 2 200 le kg. Mais aujourd’hui, nous achetons chez les grossistes le lait dans une fourchette comprise entre 2 500 et 2700 le kg. Alors, nous aussi nous sommes obligés de le revendre à  un prix plus élevé pour ne pas perdre ». UNE COMMISSION DE SURVEILLANCE. Le directeur national du commerce et de la concurrence, Mahamane Assoumane Touré, relève que si le marché est déjà  assez bien approvisionné, d’autres dispositions sont prises pour que les importations ne soient pas interrompues. « En partenariat avec le Conseil national des prix qui regroupe les importateurs, les détaillants, les associations de consommateurs, l’Etat, nous avons fixé des prix pour les produits de grande consommation tels le riz, le sucre, l’huile et le lait. Pour ce concerne particulièrement le sucre, le prix au niveau des grossistes a été fixé à  515 Fcfa le kg. Les détaillants doivent vendre à  550 Fcfa ». Pour s’assurer du respect de cette disposition, explique le patron de la DNCC, le conseil a installé une commission de surveillance pour contrôler les prix. Par ailleurs, la douane a été sollicitée pour empêcher que les produits de première nécessité soient exportés vers d’autres pays de la sous-région. Mais en plus des trois produits les plus demandés pendant le mois de Ramadan (sucre, lait, riz), le conseil national des prix devrait garder un œil sur d’autres produits comme les fruits et légumes qui font actuellement l’objet de flambées : oignon, tomate, pommes de terre et autres condiments. Les vendeuses de condiments ne semblent plus pouvoir se retenir. Ainsi le kilogramme d’oignon est proposé à  un prix compris allant de 700 à  750 Fcfa le kilogramme selon les quartiers. La même tendance à  la hausse est observée sur la tomate (voir l’Essor du 7 juillet), la pomme de terre, le chou, la carotte, le poivron, le persil. Le prix de l’ail a doublé en l’intervalle d’un mois. Le kilogramme de ce produit est vendu actuellement à  3000 Fcfa contre 1500 Fcfa, il y a encore quelques semaines. Mais la seule tentation de la spéculation n’explique pas cette hausse généralisée des prix des légumes. La période joue aussi. Les vendeuses de condiments expliquent (à  juste raison) que d’une manière générale, les légumes se raréfient. « Non seulement ils sont rares, mais ils sont de moins bonne qualité et coûtent cher. Cela deviendra encore plus compliqué avec le Ramadan o๠la demande en légumes explose. l’offre n’étant pas au rendez-vous…», confie une vendeuse de condiments au célèbre marché Wonidah à  Bozola. Comme par un effet d’entrainement, le poisson frais n’échappe pas à  la pression. Mme Sidibé Assan Cissé témoigne : « Il y a deux semaines, la carpe fraiche était vendue entre 2000 et 2250 Fcfa le kg et le capitaine frais entre 2500 et 2750 Fcfa/kg. Aujourd’hui, il faut 2500, voire 2750 Fcfa pour s’offrir un kg de carpe. Le prix du capitaine est compris entre 3000 et 3500 Fcfa par kg. Le poisson fumé communément appelé « tiècouroulé » a vu le prix de son kilogramme passer de 2000/2500 Fcfa, il y a quelques semaines, à  3000/3500 Fcfa aujourd’hui. Si la tendance continue, nous n’allons plus consommer de poisson », ironise cette ménagère. Ainsi vont les marchés à  Bamako en cette veille de Ramadan. Il faut espérer que les dispositions prises par les autorités en charge du commerce permettront de maintenir les prix à  des niveaux raisonnables. Une gageure ? Peut-être.

Ramadan au Mali : les derniers préparatifs

Très crainte pour sa particularité en matière de dépenses, le mois de Ramadan s’annonce à  grand pas. Il ne nous reste plus que quelques jours pour entamer ce mois béni. Mais déjà , les préparatifs vont bon train pour les familles. Pour nombre de chef de famille au Mali, le mois de Ramadan constitue un moment de dure épreuve avec sa kyrielle de dépenses qui peuvent s’avérer astronomiques suivant le train de vie des familles. Les bonnes vertus de sobriété se sont envolées Le mois de Ramadan était pourtant connu pour sa spécificité à  réduire les dépenses familiales. En son temps, ce moment arborait les vraies vertus de simplicité et de sobriété. Aujourd’hui l’on assiste plutôt à  une frénésie des dépenses familiales. Pendant ce temps, le prix des denrées de première nécessité prennent l’ascenseur. Comme dirait l’autre, le pauvre ne peut plus jeuner. Ainsi, si le mois de Ramadan est pour certains une bénédiction, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une période de grandes dépenses pour d’autres. Interrogés par nos soins, de nombreux chefs de famille trouvent que le mois de carême leur cause beaucoup plus de dépenses qu’ils n’en font pendant les mois ordinaires. C’’est l’exemple de Madou Sissoko, notable de Torokorobougou qui, comme à  l’accoutumée, prévoit pour sa famille de 11 membres, un sac de 100 kg riz, un sac de charbon, du bois de chauffe, Cinquante kg de sucre…Ainsi, trouve-t-il que ses charges familiales sont quelque peu alourdies pendant le carême. Les folles dépenses de carême se mesurent à  l’exemple aussi de cette autre famille Fofana qui prépare quatre repas par jours au lieu de 3 comme en temps ordinaire. Cette situation s’explique par le fait que ce n’est pas tout le monde qui jeune dans la famille. «Â Pour ceux qui n’observent pas le jeune, on est obligé de préparer la nourriture pour eux », indique Mme Fofana. En tout cas, le mois de carême tel qu’il se vit au Mali, ne profite guère au moins nanti.

Veille du Ramadan : la folie des mariages à Bamako

Depuis deux semaines à  Bamako, les jeudis, samedis et dimanches sont les jours les plus sollicités pour officialiser les unions devant le maire. Floraison de mariages à  Bamako Ces jours là , à  Bamako, les alentours de la mairie sont envahies par les parents, amis des nouveaux mariés. Une fois, la cérémonie officielle de mariage terminée devant l’officier d’état-civil, d’imposants cortèges constitués de belles voitures ornées de fleurs prennent possession des principales artères de la ville. La vedette du jour, la jeune mariée, arbore une robe blanche sous un maquillage donnant le vertige aux célibataires. Selon certains professeurs coraniques, la célébration des mariages à  la veille du jeûne dans notre capitale est une pratique récente même si d’aucuns la lient à  la religion musulmane, la faisant du coup remonter à  la nuit des temps. Amza Dia professeur d’arabe dira que le Ramadan est le huitième mois du calendrier hégyrien et Chaâbanne, celui précédant le Ramadan. C’est pourquoi beaucoup de musulmans conseillent à  leur progéniture de se marier de préférence le 15è jour de Chaâbanne. Allah (I) descend au premier ciel au coucher du soleil pour étendre sa miséricorde sur tous les croyants. Selon les chiffres recueillis dans les différentes mairies et centres secondaires d’état-civil du District de Bamako, plus de 200 unions ont été scellées au cours des deux dernières semaines précédant le début du carême, sans compter les centaines célébrées religieusement dans les mosquées et familles. Une pratique liée à  l’Islam Par commune on recense plus de cent mariages, certaines mairies et centres secondaires d’état-civil enregistrent un grand nombre. C’est le cas de la mairie de commune I qui a accueilli plus 43 mariages du 1 au 25 juillet dont une vingtaine pour le seul dimanche 25 juillet. Idem pour le centre secondaire d’état-civil de Missira qui a enregistré plus de 50 mariages.

Islam, Paix et Sécurité : les éclairages de Tariq Ramadan

Ouvert vendredi, au Centre international des conférences de Bamako, le Colloque international des musulmans des pays francophones (CIMEF) a poursuivi ses travaux pendant le week-end. Le thème de la journée du samedi portait sur : « Islam, paix et sécurité ». Le principal conférencier était le philosophe et islamologue bien connu dans le monde musulman et bien au-delà , Tariq Ramadan. Citoyen suisse, le professeur Tariq Ramadan vit en Grande Bretagne o๠il enseigne à  la prestigieuse université d’Oxford. Il a à  son actif plusieurs publications relatives à  l’Islam tel qu’il doit se vivre dans le monde d’aujourd’hui. Son choix pour développer le thème se rapportant à  l’Islam, à  la paix et à  la sécurité, était donc très judicieux. Abordant ledit thème dans une salle o๠le voile, le turban et le bonnet islamique étaient les « must » du jour, Tariq Ramadan expliquera dans un premier temps que le mot « paix » est avant tout un des 99 Beaux Noms de Dieu (Ism-alkhusna). Ce mot sacré revêt une très grande portée spirituelle. l’intellectuel a précisé que le musulman doit cultiver en lui une paix intérieure en sachant que les cinq piliers de l’Islam sont les conditions de sa sécurité. Par son comportement dans la vie de tous les jours, il doit donner l’exemple comme le Prophète Mohamed (PSL) l’a fait plusieurs siècles avant nous. Pour cela, le musulman doit avoir sur soi l’exigence de l’intime et le devoir du collectif. Les questions qui le troublent exigent une réponse qui, si elle arrive, constitue une source intérieure de tranquillité et donc de sécurité. Mais pour cela, il doit se dire « que les grandes libertés exigent de grandes rigueurs », a dit Tariq Ramadan, citant l’écrivain français Paul Valéry. Cette rigueur, l’on le porte sur soi, avant tout en tant qu’homme, citoyen du monde avec des devoirs et des droits. C’est elle qui aboutit à  avoir la confiance et donc la sécurité de soi. Cette confiance implique le savoir et l’expression. Pour le conférencier, il ne sert à  rien de tout savoir sans pouvoir l’extérioriser, soit par le verbe, le comportement ou le silence. En parvenant ainsi à  extérioriser son savoir positif, on participe au développement d’un comportement de paix et de sécurité. « La sécurité de l’homme commence par soi-même, puis dans sa famille sous son toit. Ensuite dans sa communauté et dans son pays », fera savoir le célèbre islamologue. Abordant brièvement la question du Salafisme, il a expliqué que ce courant est différent d’autres « mouvements extrémistes très violent » que certaines parties du monde connaissent. G. A. ADICKOJournal l’Essor du lundi 26 juillet 2010

Fête du Ramadan : Bamako en effervescence

Cette année, malgré la crise économique, les maliens restent encore fidèles à  leurs habitudes. D’une part, les mères de familles s’affairent autour des préparatifs de la fête. Chacune voulant que ses enfants aient les plus beaux habits et les plus belles chaussures pour la fête ou  » Séli » en bambara Les tous petits impatients Les enfants de leur côté, sont assez impatients de voir leurs nouveaux vêtements, leurs nouvelles chaussures. Leur soucis majeur, C’’est d’être le plus beau ou la plus belle l’après midi de la fête. Au Mali et un peu partout dans les pays de la sous région, les enfants font le tour des familles pour dit-on, les salutations et les bénédictions de la fête. Dans chaque famille o๠ils vont, ils reçoivent des pièces de monnaie en guise de remerciement. Il faut dire qu’ils se déplacent par groupe. Les hommes quant à  eux, sont plus préoccupés à  trouver l’argent nécessaire pour couvrir toutes les dépenses occasionnées. Vu les hausses de prix des denrées alimentaires. Les produits de première nécessité telles que la viande de bœuf, qui est la base même du menu de la fête, sont chers. Sans compter le bazin de madame, et les vêtements des gamins. « Que de soucis et de bonheur en même temps à  l’approche de la fête », déclare un chef de famille éprouvé par les multiples dépenses. Parures de femmes D’autre part, les femmes et jeunes filles pensent plutôt à  leurs tresses et tenues de fête. Ainsi, commence le harcèlement des teinturières, tailleurs et coiffeurs. Ces derniers ne savent plus o๠donner de la tête pour satisfaire les désirs des clientes en furie. Cependant, les teinturières sont les premières à  être assiégées. Chaque jeune fille, désirant avoir la plus belle teinte de bazin et ce, dans les plus brefs délais. Signalons qu’au Mali, le bazin est le tissu le plus convoité pendant les jours de fête. Et la qualité est recommandée puisqu’il en existe de plusieurs sortes : le bazin riche (première qualité), le moins riche, le deuxième etC’… Les tailleurs à  l’assaut La seconde attaque de la gente féminine est destinée aux couturiers dont les ateliers ne désemplissent jamais à  cette veille de fête. Les disputes commencent ainsi dans les ateliers de couture. D’un côté, les tailleurs qui donnent de faux rendez-vous aux clientes. C’’est le cas de Mariam qui se bagarrait avec son tailleur et une autre cliente, réclamant toutes les deux leurs tenues : « Les tailleurs ne respectent jamais les rendez-vous. C’’est une manie chez eux. J’ai déposé mon tissu depuis la semaine dernière. Je devais récupérer mon habit depuis trois jours. Jusqu’à  présent, je suis dans l’attente. Il n’est toujours pas cousu et celui d’une autre venue après moi a été fait ! » Vite, o๠est mon coiffeur ? Le coup de force final est réservé aux coiffeurs. Ils sont généralement les derniers visités. Chacune estimant que lorsqu’on se coiffe à  la dernière minute, on aura forcément la plus belle coiffure.Par ailleurs, les jeunes gens ne demeurent pas en reste. Ceux-ci cotisent de l’argent pour organiser une soirée dansante la nuit de la fête. Au menu du dà®ner : des poulets rôtis ou frits, des frites de pomme de terre, ou encore de la viande en quantité. Malgré les difficultés des ménages, la fête s’annonce belle cette année. Bonne fête de ramadan à  tous!

Rentrée scolaire 2009 : quand le ramadan chamboule les dépenses

Le mois de ramadan tire vers sa fin. Il ne reste plus qu’une dizaine de jours. La rentrée des classes elle, sera effective dès la première semaine du mois d’octobre. Les parents d’élèves sont assez inquiets pour cette année. Soucieux à  cause des multiples dépenses qui s’annoncent : Les fournitures scolaires, les frais d’inscription, les tenues scolaires, précédées des habits et chaussures de fête achetées pour les gamins. Sans compter les énormes dépenses durant les 30 jours de jeûne. Année scolaire difficile Mr Coulibaly est père de 6 enfants et directeur d’une école fondamentale : « J’avoue que cette année risque d’être un peu dure. Il y aura trop de dépenses à  faire. Les enfants exigent d’être habillés pour la fête. C’est-à -dire, de nouveaux vêtements. C’’est à  nous parents de savoir faire un choix. Etant donné que ce ne sont pas toutes les écoles qui exigent des tenues, leurs habits de fête leur serviront aussi de tenues scolaires. Personnellement, je pense que la priorité sera mise sur l’école. Mais, J’ai prévu néanmoins d’acheter des habits de fête pour mes 6 enfants. Contrairement à  certains qui mènent une vie très dure. » Il est dans une situation beaucoup plus confortable que d’autres. Mr Dramane Sissoko estime pour sa part, que cela ne doit pas constituer un problème. « Ce n’est pas la première fois que la fête de ramadan correspond à  une rentrée scolaire. Les parents sont donc avertis. Ils doivent se mettre en tête qu’ils doivent toujours prévoir les dépenses de la fête et celles de la rentrée en même temps. Pour ma part, je n’ai pas de problème, puisque tous mes calculs sont faits depuis des mois. Les frais de scolarité de mes enfants, leurs tenues d’école et leurs habits de fête sont fin prêts. Il faut toujours être prévoyant dans la vie. Si non, on risque de se casser les dents comme beaucoup le font assez souvent malheureusement.» Prévoyance, prévoyance ! Mme Sidibé est parent d’élèves et abonde dans le même sens que Mr Sissoko. Elle suggère la prévoyance. « Quand on est parent d’élèves, on doit toujours prioriser l’intérêt de ses gamins sur toute autre chose. La fête ne doit pas du tout influer sur l’école. Je suis d’accord que cela pèse énormément sur notre portefeuille, mais quand même, l’école doit primer sur tout.» Cependant, certains ne partagent pas du tout cette approche de la chose. Selon Mr Théra, « on ne peut jamais prévoir dans ces cas de figure. Les dépenses ne finissent pas. On passe tout le ramadan à  effectuer une double dépense. Un plat pour la rupture du jeune, un autre pour le dà®ner, et le déjeuner des enfants. C’’est dur, trop dur de pouvoir jongler toutes ces choses à  la fois. » Appréhender les dépenses Les avis sont partagés sur la question. Ce n’est pas la première fois que la rentrée scolaire et le mois de ramadan se croisent. Les parents doivent se montrer assez prévoyants afin d’éviter toute surprise désagréable. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile d’appréhender les dépenses. Surtout pour les ménages de faible revenu.

Impact du Ramadan sur l’activité économique au Mali

Durant la journée, toutes les activités ralentissent dans les services publics comme privés. La somnolence dévaste la rue et les lieux de travail. Dans les bureaux, les femmes souvent voilées circonstanciellement présentent des visages fatigués, qui expliquent le manque de sommeil. Le maquillage, même élémentaire, frappe par sa rareté. Observation du jeûne oblige. Ainsi que les hommes qui sont plus résistants n’hésitent pas aussi à  fermer leurs bureaux pour dormir. Constat de gaspillage Le mois de Ramadan est aussi un mois de gaspillage, le constat est révoltant pour celui qui a de la peine à  assurer les trois repas quotidiens. Bien qu’il soit un mois de restriction, il signifie plus de dépenses aussi. Le musulman dépense même en nourriture deux fois plus que d’autres mois de l’année. Plus grave, disent les moins optimistes, le mois sacré est un frein au développement de l’économie nationale du fait que le jeûne n’est pas propice au travail. Impact sur l’activité économique Le constat est tel qu’on affirme sur un ton de plaisanterie que le mois sacré est une demi journée de travail au Mali. De même, la plupart des pays musulmans ont réduit les horaires de travail pendant ce mois sacré. Et en l’absence d’une étude chiffrée sur l’impact du mois de Ramadan sur l’activité économique, les spécialistes du milieu de travail, brossent un tableau plutôt négatif. Le témoignage de ce vieux fonctionnaire à  la retraite illustre bien la paresse administrative : « Pendant ce mois, toutes les activités roulent en ralenti, ce qui n’est pas conséquence dans un pays ou l’on fait semblant travailler pour ne rater le salaire à  la fin du mois ». Pendant ce mois de Ramadan, ajoute t-il, pour une simple signature dans nos administrations, il faut se pointer à  la porte du patron à  5H du matin au risque de l’attendre soixante douze heures. Exagère t-il ? Un manque à  gagner pour l’économie Si l’on évalue le manque à  gagner de l’économie nationale affirme un spécialiste, l’estimation ne sera pas en dessous de 18%. Un chiffre de baisse importante de la productivité pour certains secteurs-clés de l’économie nationale. Au fait, il s’agit là , d’une chute de production consécutive à  une baisse considérable de la productivité. Le secteur le plus touché n’est autre que l’administration. Précisément dans notre département ministériel et municipal (mairies communales). Le  » bonheur » des commerçants Pour les autres secteurs tels que l’habillement ou l’alimentation, C’’est plutôt l’inverse. Pendant cette période, la demande en consommation est grande. Celle par excellence des denrées de première nécessité comme le sucre, le lait, l’huile, la viande, le riz etc. Pour l’habillement, une obligation s’impose, dans la mesure o๠tout musulman qui a les moyens, se donne le plaisir de s’habiller avec de nouveaux vêtements et notamment pour le jour de la fête. Et les tailleurs et vendeurs de produits cosmétiques se frottent déjà  les mains..

Ramadan: faut-il fermer les bars ?

Le soleil se couche sur Bamako, la majorité des fidèles musulmans courent vers les mosquées ou leurs maisons. Au même moment, quelques uns se dirigent vers les bars, buvettes et autres lieux de retrait à  la recherche d’une goûte d’alcool. Juste une petite goûte afin de taire une soif dont seul l’alcool peut calmer. « Il est difficile d’abandonner, moi je bois depuis des années et pendant le Ramadan, J’essaye d’observer le jeûne, il faut tout de même souligner que C’’est seulement la nuit que je touche à  la bouteille», confesse M. Tall, un agent commercial. Entre religion et vieilles habitudes Le Mali est un pays a majorité musulman (plus de 90%). Mais cependant, le caractère laà¯c donne à  chaque citoyen le droit de jouir de ses passe-temps dans la légalité. C’’est pourquoi on porte peu de jugement aux musulmans pratiquants qui passent la journée sans boire, sans manger et sans toucher à  la femme du lever au coucher du soleil ; histoire d’abandonner certaines habitudes qui ne vont pas avec les règles de l’islam. « Le Ramadan ne se limite pas au jour. Il y a aussi la nuit », a lancé un prêcheur. Les bars interdits dans les années 80 Pendant le régime militaire, le gouvernement exigeait la fermeture des bars et maisons closes au mois de Ramadan. Mais avec l’avènement de la démocratie, ce sont certains chefs religieux qui ont demandé en premier que cette mesure soit levée. Ousmane Chérif Haà¯dara, prêcheur très célèbre disait « ouvrez les bars et maisons closes. Ce n’est pas fait pour les musulmans. Si vous les fermez, vous pénaliserez au même titre les non musulman. C’’était une façon pour lui d’expliquer le caractère laà¯c du pays et de demander au gouvernement de laisser tous les citoyens profiter de ce qui leur semble bon. Bien entendu si cela ne dérangeait personnes. Evolution oblige Si dans le temps, les villes maliennes étaient paralysées par le mois de ramadan, aujourd’hui, les gens ont tendance à  reprendre les activités après la rupture du jeûne. Les hommes d’affaires, les opérateurs économiques, etc, rattrapent le temps perdu pendant le jour. Des rendez sont fixés dans les lieux habituels. C’’est là  que certains n’hésitent pas à  reprendre la bouteille. Entre boisson sucrée et boisson alcoolisée, le choix est vite fait qu’on soit amateur ou habitué de la dernière. Ramadan et Bamako by-night Aux environs de 19h, les rues de la capitale malienne sont désertes. Seuls quelques retardataires fréquentent les grandes artères reliant leurs lieux de travail et leurs domiciles. Après la coupure et la prière, quelques noctambules se laissent guider par leur flair à  la recherche d’un endroit animé. Parmi les endroits les plus fréquentés pendant le jeune musulman, on peut énumérer les rues princesses de l’Hippodrome et de Badalabougou. Dans ces endroits, les usagers ne viennent pas uniquement pour prendre un verre, mais aussi pour traiter affaires, ou encore apprécier le défilé de quelques belles de nuits. Selon un gérant de bar que nous avons interrogé dans le quartier de Quinzambougou, la consommation de l’alcool baisse. Je vends à  peine le cinquième de ma provision pendant le mois de Ramadan. Devant les maisons closes, l’affluence est aussi de moins en moins faible. «Avec le mois de carême, nous avons peu de clients. On se demande si on pourra payer la maison à  la fin de ce mois », a expliqué une professionnelle de sexe.

Aux sources du jeûne musulman : la nuit du Destin

La Nuit du Destin Lors des dix derniers jours, les musulmans intensifient leur jeûne par la pratique du Zikr, ou récitation du Coran et cela dans le but de recueillir des bénédiictions divines. On dit que la Nuit du Destin ou « Layla Tul Qadr », durant laquelle le Coran a été révélé, est une nuit bénie entre milles. Les anges descendent au ciel le plus bas pour recueillir les prières des mortels et celui qui prie jusqu’à  l’aubre verra ses péchés pardonnés et ses voeux exaucés. Les fidèles veillent alors en prière et avec ferveur. Cette nuit se trouverait entre les dix dernières du Mois de Ramadan et particulièrement les nuits impaires. Généralement située à  la 27è nuit, l’heure est au recueillement et au pardon. Don de soi Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie.

Ramadan : que consomment les maliens à la rupture du jeûne?

Les fidèles musulmans profitent du mois béni de ramadan pour se faire pardonner leurs pêchés et aussi goûter à  la sensation de faim. Et cela dans le but de se mettre à  la place des démunis qui connaissent constamment la faim et la soif. Cela permet à  beaucoup d’éprouver de la pitié et de la compassion pour les nécessiteux. C’’est probablement cet aspect qui fait dire à  certains que le jeûne est réservé uniquement aux plus nantis, qui ne connaissent pas souvent la faim. Pas du tout, le jeûne du ramadan est réservé à  tout croyant bien portant. Que consomment les maliens à  la rupture du jeûne ? Dans plusieurs familles maliennes, la rupture du jeûne fait l’objet d’un casse-tête incroyable. Les dépenses sont doubles car le mêt doit être consistant et en quantité. Les poulets par ci, les poissons grillés ou braisés par là . Sans omettre une multitude de boissons, de jus de fruits et de thé… Les plus nantis cuisinent un plat pour la rupture et un autre pour le dà®ner. Très sincèrement, on a tendance à  confondre les deux. Oui, parce que pour la rupture, vous avez des poulets grillés, des frites, la banane grillé (ou alloco), la bouillie de mil et le quinquéliba (boisson chaude). Le dà®ner quant à  lui est composé de poissons frit et doré, accompagné soit de frites, soit de petits pois et du pain à  l’appui. Il est évident qu’on sera vraiment bourré avant même d’attaquer le plat principal. Les familles les plus modestes elles, font également la bouillie qui est présente dans toutes les familles, riches ou pauvres. Ensuite, il y a la laitue, des frites de pomme de terre, de la viande grillée et du pain sans oublier les jus, boissons chaudes et dattes. Pour le dà®ner, on attend le retour de la mosquée pour se gaver de riz à  la sauce tomate, arachide, gombo, saka-saka etc… Un repas léger pour les plus démunis Les plus démunis eux se contentent pour la rupture de bouillie de mil, de quelques dattes, de quinquéliba et d’un peu de riz à  la sauce. Mais généralement, ces familles bénéficient du soutien des voisins et des dons effectués à  la mosquée du coin. Signalons également que beaucoup de fidèles musulmans n’ayant pas les moyens, effectuent leur rupture à  la mosquée o๠tous les soirs, des femmes apportent de la nourriture. Chacune donne ce qu’elle peut : de la bouillie, des dattes, du riz bien fumant, des boissons fraà®ches et chaudes… D’autres personnes de bonne volonté aussi apportent du sucre, du lait, des denrées de toutes sortes pour les plus nécessiteux. La solidarité malienne ne fait jamais défaut durant le mois de ramadan. Les plus riches aident les plus pauvres quoi qu’il arrive!