Edito : Quand Mara rencontre la communauté des Arts Urbains

Il est certain que Moussa Mara, notre nouveau PM, a pris le train en marche. Adepte des réseaux sociaux, son agenda quotidien est régulièrement publié sur facebook et les rencontres se multiplient pour celui qui a compris, qu’il est important de maintenir le lien avec la population. Surtout les jeunes, en manque de repères et sans perspectives d’emploi. Samedi soir donc, face au fleuve à  la primature, le PM Moussa Mara, a reçu les représentants de la communauté urbaine du Mali. Entendez là , les rappeurs, y compris ceux qui passent leur temps à  se clasher, les artistes, les vidéastes, les designers de mode comme Mariah Bocum, les mannequins, tous, en compagnie des nouveaux ministres de la culture et de la jeunesse. Faire place aux jeunes donc, C’’était l’objet de ce cocktail animé par l’indétrônable maà®tre de cérémonie Sangho, turban sur la tête : « Monsieur le Premier nous vous remercions pour cette manifestation d’intérêt à  notre égard. En plus d’être des prescripteurs de la culture, notre mouvement s’engage pour la bonne gouvernance, et nous espérons que c’est là  le début d’une articulation de l’action publique avec les acteurs de ce mouvement », a déclaré El Hadj Amadou DIOP, l’un des porte-hérauts de la communauté des arts urbains. En réponse, Mara, s’excusera auprès des jeunes, pour les mesures de sécurité renforcées en raison d’une alerte de sécurité. Décontracté, le PM fera une mention spéciale à  Alioune Ifra Ndiaye, l’une des chevilles ouvrières de la rencontre ; Une rencontre plutôt informelle, qui a pour but d’échanger avant tout, de se connaà®tre, précise Mara.  » Il est important de percevoir nos aspirations et de nous donner la main pour que la jeunesse soit plus impliquée dans les débats de développement ». Et de poursuivre : « Il s’agit avant tout d’instaurer un dialogue constructif en toute indépendance et que chacun puisse se parler. Nous souhaiterions passer par tous les canaux de communication possible pour sensibiliser les jeunes. On sait que les modes de communication comme Internet, l’audiovisuel et les arts urbains évoluent très vite. Donc passer par de tels canaux, et des vecteurs comme la jeunesse, est un bon moyen de mieux communiquer et toucher notre cible. Dans l’action étatique, il est difficile d’appréhender la population dans toute sa diversité ». En clair, Mara, se met à  l’écoute de ces jeunes. Il précise aussi, qu’il n’a aucune intention de caporaliser ou d’instrumentaliser cette jeunesse. Seul leitmotiv : travailler ensemble pour conduire l’action publique au service de tous. ATT Junior et Guimba Junior, deux humoristes de talent pimenteront la soirée en appelant la communauté à  l’union, et surtout les rappeurs à  plus de raison, en évitant la violence et les messages négatifs à  l’encontre des plus jeunes. Cette rencontre, n’est que le début d’une série d’échanges entre Moussa Mara et ses concitoyens. l’initiative est à  saluer, car elle démystifie d’un côté le pouvoir et ouvre un espace de dialogue entre les autorités et les Maliens de tout âge.

Des rappeurs maliens lancent un message au nouveau président IBK

A Bamako, un groupe de rappeurs appelé « Les frères de la rue » n’ont pas attendu que le nouveau président du Mali, élu jeudi 15 août, Ibrahim Boubacar Keà¯ta dit « IBK », prenne ses fonctions. Ces chanteurs, qui se veulent les porte-parole des jeunes Maliens, adressent dans leurs chansons un message clair à  IBK. « On te confie quelque chose de grand, à  toi le Président ! On te confie notre grand Mali, » disent les paroles, le mot « confier » signifiant également « mettre en garde » en bambara. « Président, les jeunes veulent du travail ! Femmes ou hommes, on veut tous des écoles ! Tous les jeunes Maliens se sont unis pour t’élire ! » Derrière leurs revendications, un constat : « la plus grande partie de la population du Mali, C’’est des pauvres, » explique le chanteur du groupe à  l’envoyé spécial de FRANCE 24, Roméo Langlois, précisant que les tensions avec le Nord sont à  l’origine de la crise dans le pays. l’engagement politique de ces artistes se veut l’écho d’une sensibilisation plus générale de la population. « Tous les Maliens veulent le changement. On attend la paix, la réconciliation, l’emploi, » détaille-t-il. « Avant, les jeunes ne s’intéressaient pas trop à  la politique mais cette année, nous nous sommes engagés, » explique un autre membre du groupe.