Droits de l’Homme: retard du Mali dans la présentation des rapports

L’une des obligations découlant des instruments internationaux est la soumission périodique des rapports aux organes de traités chargés de la surveillance de ces instruments. C’’est pour appuyer les autorités maliennes dans la préparation des 3è, 4è et 5è rapports périodiques pour le Comité des droits de l’enfant et autres rapports que la Fondation Friedrich Naumann en partenariat avec la Minusma et la Coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) ont organisé une journée de réflexion sur les défis liés à  l’élaboration, la présentation et la vulgarisation régulières de rapports aux mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme. La rencontre qui s’est tenue ce jeudi 19 février au Grand Hôtel de Bamako a réuni une trentaine de cadres des ministères et acteurs impliqués dans la production de ces rapports. Synergie d’action Selon Mme Inge Herbert, directrice régionale de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, l’objectif est de créer une synergie d’action entre les différents acteurs en vue de la mise en place d’un mécanisme effectif et permanent pour préparer, rédiger, soumettre les rapports. « Les retards dans les rapports C’’est trop! La société civile est tenue d’accompagner l’Etat. Il ne s’agit plus d’interpeller, mais de faire en sorte qu’on les oblige à  faire le travail » a affirmé Amadou Bocar Teguete, président de la COMADE. Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de la justice, le Secrétaire général dudit département, Dembélé Boya, a salué cette initiative qui permettra de mieux présenter et de soumettre en temps les documents aux différents organes. « Une chose est de ratifier, une autre est de mettre en œuvre ces instruments juridiques internationaux » a-t-il indiqué. Plusieurs raisons expliquent ce retard d’après la COMADE. Il y a non seulement le manque de moyens, mais aussi l’impact de la crise de 2012. Depuis lors, le Mali n’a pas été en mesure d’honorer pleinement ses engagements. Ainsi, il est en retard dans la soumission de plusieurs rapports y compris les rapports initiaux pour le comité des droits économiques, sociaux et culturels (attendu depuis 1991) et le rapport initial pour le Comité contre la torture (attendu depuis 2011). Parmi d’autres rapports périodiques en retard, il y a celui sur les droits de l’enfant, le rapport de mi-parcours de l’Examen Périodique Universel qui devra être soumis cette année 2015.