« Rapt à Bamako, ils sont fous ces adultes» au FESPACO

« Tout commence par une affaire d’élections et pour arriver au sommet de l’Etat, Moustaph Traoré, qui possède trois milliards de CFA en coupures dans une mallette soigneusement dissimulée dans son bureau, est prêt à  tout. Venant de France, son frère, sa femme et leur fils viennent le soutenir. Mais les choses tournent au drame. Dominique, une française, observatrice électorale de surcroà®t, invitée à  dà®ner chez eux est kidnappée. Le commissaire Franky, entre alors en scène pour enquêter… Adapté du roman de Mandé Alpha Diarra, « Rapt à  Bamako, ils sont fous ces adultes » le long de métrage de Cheick Oumar Sissoko s’inscrit dans un genre trop rare dans le cinéma africain. Le film policier. l’action y est présente à  travers la collaboration dynamique de jeunes acteurs mais aussi de talents confirmés du cinéma.Rythmique endiablée, les scènes d’enquête se succèdent, le tout servi par des comédiens de talent. Magma Gabriel Konaté dans le rôle du commissaire Franky, Kassogue dans celui de Moustaph Traoré, Maimouna Hélène Diarra, campe à  merveille la matriarche de la famille, Habib Dembélé, notre Guimba national, en Premier ministre calculateur et sans scrupules. Nominé dans la catégorie officielle, « Rapt à  Bamako, ils sont fous ces adultes», est le seul film malien en compétition au FESPACO. Oeuvre moderne, qui dénonce les travers de l’Afrique. Les politiciens avides de pouvoir qui sont prêts à  tout, jusqu’ à  sacrifier des albinos pour arriver au sommet. Depuis son étalon d’or pour le film «Guimba » obtenu en 1995, Cheik Oumar Sissoko n’avait plus fait de long métrage. Désormais, l’ancien ministre de la Culture a rassuré les cinéphiles sur son engagement dans le septième art. « Le cinéma est pour moi un moyen de faire passer des messages, même si je n’abandonnerai jamais la politique », a déclaré le cinéaste lors de l’avant-projection au cinéma Babemba. Sissoko a d’autant moins de complaisance pour dénoncer les travers des hommes politiques africains et les conséquences fâcheuses des élections en Afrique. Produit avec le soutien du Centre national de la cinématographie du Mali, CNCM et l’appui de la francophonie, « Rapt à  Bamako » s’enorgueillit le réalisateur a été entièrement fait au Mali, avec des acteurs engagés et les moyens techniques du Mali. Le résultat est une œuvre de belle facture, o๠l’on ne s’ennuie jamais du début à  la fin. A la sortie de la salle, les spectateurs du cinéma Babemba étaient unanimes. Rapt à  Bamako valait le déplacement ! Rendez-vous à  Ouaga.

Kidnapping au Mali : le français Pierre Camatte vivant

Le 26 décembre dernier, un français résidant au Mali et répondant au nom de pierre Camatte, était kidnappé par trois hommes en turbans, dans son hôtel de Ménaka (Gao). Le rapt sera quelques semaines plus tard, revendiqué par les terroristes sur la chaine de télé Al Jazira. C’’était la première fois Qu’Al Qaeda au Maghreb Islamique procédait à  un kidnapping au Mali. Quelques jours plus tard, des humanitaires espagnols et un couple d’italien en partance pour le Burkina Faso, se feront kidnapper à  leur tour mais, cette fois-ci, en Mauritanie et tous ces rapts ont été revendiqués par AQMI. Après leurs forfaits, C’’est le désert malien situé au Nord du pays, qui sert de retranchement. Ils y ramènent tous les otages parce que la zone est beaucoup trop vaste et l’Etat ne dispose de radars assez performants pour les localiser. Mise en garde Dans un premier temps, AQMI avait donné au gouvernement malien et à  la France, un délai qui a expiré le 31 janvier dernier. Avant la fin de ce délai, le français Pierre Camatte devait être libéré en échange de quatre islamistes détenus par l’armée malienne depuis le début de l’année 2009. Le Mali a alors opposé un refus catégorique à  la requête des ravisseurs. Pendant ce temps, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a effectué un déplacement à  Bamako pour rencontrer le chef de l’Etat. Entretien au bout du quel Paris n’obtiendra rien parce que, Bamako explique ne pas pouvoir remettre ainsi des criminels en liberté. Le premier ultimatum expirera donc sans aucun compromis. Nouvel ultimatum AQMI accordera un nouvel ultimatum qui a expiré le 20 février dernier. Avant la fin de ce 2e avertissement, Mr Kouchner est venu pour une seconde fois au Mali. Il a pendant de longues heures, échangé avec le président ATT. Ainsi, avant la fin de l’ultimatum, Bamako a joué la carte judiciaire. Les quatre islamistes ont été jugés et condamnés à  9 mois de prison. Mais, puisqu’emprisonnés depuis avril 2009, leur peine s’est achevée en janvier dernier. Ils sont juridiquement libres, même s’ils sont toujours derrière les barreaux, La justice expliquant qu’il s’agit juste de régler quelques questions techniques. Bamako a finalement cédé Certains observateurs s’accordent à  dire que la libération de ces terroristes n’est pas surprenante. Car, « Paris a mis une pression incroyable sur le gouvernement malien afin qu’il cède à  sa requête. » Celle de remettre en liberté les islamistes en échange de l’otage français. Les maliens étaient tiraillés d’une part par la l’Algérie et de l’autre par la France. En effet, il faut noter que parmi les prisonniers, figurent deux algériens dont Alger voulait les extraditions afin qu’ils soient jugés par la justice de leur pays. Le négociateur malien rassure sur l’état des otages AQMI détient en tout, six otages kidnappés dans le désert du Sahara en moins d’un mois d’intervalle. Il s’agit notamment du couple d’italiens, des humanitaires espagnols et du français Pierre Camatte. Le négociateur malien a assuré ce dimanche à  nos confrères de l’AFP, que « l’otage français est bien traité, qu’il est en vie ainsi que tous les autres. Nous en avons eu l’assurance de ceux qui les tiennent » Pour sa part, ATT déclare avoir de l’espoir pour la libération des otages européens.

Nouveau rapt en Mauritanie : Les victimes se trouveraient au Mali

Que s’est-il passé ? La fille de l’italien Sergio Cicala (65) ans et sa femme, Philomène Kaboré (39 ans), italienne d’origine burkinabé, ont quitté l’Italie en véhicule 4×4. « Mon père connait bien les routes africaines. Il est parti avec Philomène pour voir le fils de cette dernière dans son village au Burkina Faso. Celui-ci vit avec sa grand-mère maternelle.» Le couple a donc quitté l’Italie en voiture pour rallier le Burkina. Mais, leur véhicule sera retrouvé avec des impacts de balles le vendredi 18 décembre, à  la frontière entre la Mauritanie et le sud du Mali. Personne ne sait ce qui s’est exactement passé et encore moins, s’ils sont en vie. Aucune revendication n’a été faite jusqu’à  présent. Ce n’est que le dimanche, que le gouvernement italien confirmera l’enlèvement de ses ressortissants, en affirmant que tous les canaux diplomatiques sont mobilisés. Le couple serait au Mali Lors d’une visite à  Nouakchott, le directeur du développement et des relations de l’UE, Stefano Manservisi a déclaré que le couple enlevé, pourrait bien se trouver au Mali. Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères italien, estime qu’il s’agit d’un cas délicat qui exige la plus grande réserve. Selon un site internet italien, le couple aurait été transféré par leurs ravisseurs dans une base de groupe terroriste liée à  Al Qaeda au Mali. Information corroborée par le ministre italien des affaires étrangères. Un nouveau rapt dans la bande sahélo-saharienne Signalons que cet enlèvement intervient juste trois semaines après le rapt de trois humanitaires espagnols en Mauritanie toujours et du résidant français de Ménaka (Mali). Par ailleurs, les enquêtes se poursuivent toujours aussi bien en Mauritanie, qu’au Mali voisin. En effet, le désert malien est bien trop vaste et l’Etat malien ne peut à  lui seul, assurer une surveillance totale et stricte. Elle a besoin du soutien de ses voisins et de la communauté internationale. Signalons qu’AQMI bénéficie d’une complicité certaine de certains ressortissants du Nord Mali. Car, comme l’indiquait il n’y a pas longtemps le ministre malien de la culture « les membres d’Al-Qaeda ne peuvent circuler dans le désert malien sans la complicité des ressortissants de la zone. Puisque ceux-ci sont les seuls à  connaitre tous les coins et recoins de notre vaste désert. » Des propos qui ne convainquent pas vraiment Ce lundi, le gouvernement mauritanien voulant rassurer les ressortissants européens du pays, indiquait que « toutes les dispositions sont prises pour garantir leur sécurité. » Il estime qu’il s’agit d’une disparition et non d’un enlèvement. Pour sa part, le président Abdel Aziz explique que : « C’’est le cumul d’erreurs sécuritaires et militaires des régimes précédents, qui a conduit à  ce genre d’actes terroristes. ». Notons que ces enlèvements coà¯ncident avec les saisons touristiques mauritanienne et malienne. l’Etat mauritanien assure à  travers son communiqué du lundi, que la sécurité des étrangers du pays sera garantie quoi qu’il arrive. Le Mali de son côté, maintient la tenue de sa saison touristique et assure que les touristes auront une sécurité garantie et n’ont rien à  craindre. Cependant, aucune nouvelle des différentes victimes n’a encore été reçue. l’enquête suit son cours.

Mauritanie : des humanitaires Espagnols enlevés

Caravane De Barcelone à  Banjul Selon un quotidien espagnol, cinq véhicules de l’ONG ont quitté l’Espagne depuis deux semaines, avec comme destination finale, la Gambie. Elle a mis cinq véhicules 4×4 sur l’axe Barcelone-Banjul, qui devaient traverser le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avant d’arriver dans la capitale Banjul. Le but étant de distribuer des matériels informatiques et des machines à  coudre dans chaque pays traversé. Les véhicules roulaient avec une distance de 100 mètres les séparant. Mais, malgré ce petit écart, les ravisseurs ont réussi à  stopper le dernier et repartir avec ses passagers, sans attirer l’attention des quatre autres. Ceux-ci ne se rendront compte que quelques 20 à  30 minutes après les faits. Tous mobilisés pour les recherches Signalons que cet acte intervient seulement trois jours après le kidnapping du français Pierre Camatte, dans son hôtel de Ménaka (Mali). Les gendarmes mauritaniens expliquent que les ravisseurs sont repartis non seulement avec les trois espagnols, mais aussi le véhicule, en prenant la direction de l’Est, c’est-à -dire, le Mali. Policiers, gendarmes, et toute l’armée mauritanienne, sont activement à  la poursuite des bandits dont on ignore toujours la destination. Selon certaines sources proches du dossier, il est fort probable qu’ils se soient repliés dans le désert malien. Quoique, tout le périmètre est bouclé. Personne ne rentre ni ne sort tout au long du désert du Sahara. Les Etats malien, nigérien et mauritanien travaillent en étroite collaboration afin de retrouver sains et saufs, tous les otages. Le désert est beaucoup trop vaste pour qu’un seul pays arrive à  travailler tout seul. Comme l’ a suggéré le président Malien, ATT; Par ailleurs, les autres membres de l’ONG qui sont plus d’une vingtaine, craignent pour la vie leurs collègues dont ils n’ont jusqu’à  présent, aucune nouvelle. l’insécurité s’accentue Ce nouveau kidnapping vient confirmer une insécurité grandissante la zone désertique reliant le Mali, la Mauritanie et le Niger. On se rappelle que la France avait demandé à  ses ressortissants d’évacuer les lieux. Le désert est beaucoup trop vaste et inconnue pour prétendre y exercer un contrôle total.