Ras Bath: « le Parena n’est pas un parti discipliné »

Le Collectif pour la défense de la République conduit par Mohamed Bathily dit Ras Bath a tenu ce mardi une conférence débat au carrefour des jeunes sur deux thèmes à  savoir les interactions survenues entre le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et Tiébilé Dramé, président du parti pour la renaissance nationale (Parena) et le second sujet concernait la décision du gouvernement interdisant les tricycles de rouler sur certains axes dans le district de Bamako. Revenant sur les faits, Ras Bath dira que l’expression « petit monsieur » n’a pas réellement été compris par les maliens car expliquera-t-il ensuite, IBk a voulu attesté de sa supériorité sur Tiébilé Dramé qui selon le président du collectif joue a un double jeu, »IBK se dit mieux que Tiébilé Dramé par rapport aux actes posés et à  l’objet dans le cadre du maintient de la paix au Mali », a-t-il expliqué. Pour Ras Bath, Tiébilé Dramé et Soumaà¯la Cissé, président de l’URD ne sont pas étrangers aux accusations portées à  leur égard par le chef d’Etat. Il conclura en rappelant que l’opposition est un petit monsieur et la république est un grand monsieur. Quant aux tricyclistes, Ras Bath dira que les raisons évoquées pour l’interdiction de ces engins sont erronées et sans fondements, car soutiendra t-il, les tricycles ne sont pas la cause des accidents routiers et des embouteillages dans le district de Bamako. Quant aux deux dernières raisons évoquées qui ont valu la prise de cette décision, c’est à  dire le poids des tricycles et le désordre que causerait ces engins dans la circulation, le conférencier les a, eux aussi, rejeté comme non valables.

Putsch au Burkina Faso: « La CEDEAO pourrait mieux faire »

Le collectif pour la défense de la République sous la houlette de Mohamed Bathily dit Ras Bath en collaboration avec la maison de la presse a animé ce samedi un point de presse sur le coup d’état qui s’est perpétué la semaine dernière au Burkina Faso. D’entrée de jeu, Ras BATH dégagera sa position face cet acte qui a fait couler beaucoup d’encre,  » l’atteinte à  la démocratie au Burkina est une atteinte à  celle du Mali. C’est pourquoi nous condamnons et qualifions comme l’Union Africaine ce putsch d’actes de terreurs effectués par des terroristes ». Tout en faisant le rapport entre les deux pays, Ras Bath affirmera que ce coup d’état a d’énorme conséquences sur l’état socio-économique du Mali. Il argumentera qu’avec ce coup d’état des camions de marchandises maliens ont été bloqués à  la frontière du Faso, « il a fallu l’intervention du président sénégalais Macky Sall pour que les maliens ne souffrent d’avantage des difficultés liées à  l’organisation de la fête de tabaski ». Quand au communiqué de la CDEAO sur ce sujet, Ras Bath accusera cette organisation d’être un peu rester dans ses bottes. En revanche, il félicitera l’Union Africaine pour avoir condamné fermement ce putsch et exiger sans délai le retour à  la normale. Par ailleurs, le maillon fort de exigera la reprise de la transition, la révision des lois électorales afin de permettre à  tous de se présenter, « nous condamnons le coup d’état, exigeons la réhabilitation des autorités de la transition et souhaitons que seule la justice burkinabé qui a le droit d’écarter un candidat face son travail » a t-il précisé avant de conclure que le Mali se doit de tirer des leçons de ce putsch afin de faire une réforme au sein de l’armée malienne.

L’Invité de la rédaction : Ras Bath à cœur ouvert

Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath était l’invité de la rédaction de ce mercredi 21 mai 2014. l’homme se résume comme juriste de profession, rasta de conviction et musulman de foi. Fidèle à  sa tradition, le doctorant en Droit des affaires n’a pas porté de gants pour assener ses vérités sur l’actualité au Mali qui a dominé son entretien avec la rédaction. Il apprécie à  sa juste valeur la visite du premier ministre, Moussa Mara à  Kidal la semaine dernière et s’inscrit en faux contre l’opinion de ceux qui parlent de mauvais du timing du voyage. Selon Ras Bath, cette visite a permis de mettre à  nu les insuffisances des accords de Ouagadougou et la mauvaise volonté de ceux qui sont chargés de veiller au respect et l’application des accords. Allusion faite aux forces Serval et à  la Minusma. Selon l’analyse du porte-parole des Sofas, l’armée était cantonnée avec un nombre réduit pendant que le MNLA se renforçait militairement et humainement. « Les armes utilisées par les groupes armés l’autre jour n’étaient pas répertoriés pendant les Accords de Ouagadougou. Comment ont-ils pu avoir ses armes ? O๠étaient la Minusma et Serval quand les armes entraient à  Kidal », s’interroge-t-il. Le MNLA, une création de la France, appel à  boycotter les produits français au Mali Mohamed Bathily est formel : le MNLA est une création de la France et elle s’en sert comme un instrument de chantage ou de domination contre le Mali. C’’est par la volonté de la France que l’armée malienne a été bloquée à  Kidal et C’’est par sa volonté que les capacités militaires du MNLA ont été renforcées et distillées furent des informations sur le caractère revanchard et haineux de l’armée malienne, vue comme capable des pires atrocités à  Kidal en représailles au massacre d’Aguel’Hoc. Il est illusoire, selon lui, de combattre le MNLA sans combattre ses parrains que sont des pays comme la France et la Suisse. C’’est pourquoi, il appelle à  un boycott des produits français au Mali. Il s’agira par exemple de Orange Mali, d’Air France, des stations d’essence appartenant à  la France et bien d’autres produits alimentaires. C’’est du moins le message fort qu’il compte lancer à  l’occasion de la marche, le samedi prochain, organisée par le collectif dont il est le porte-parole. Une liste des produits français sera établie et partagée sur les réseaux sociaux. Des gens seront postés à  l’entrée des stations Total par exemple, explique-t-il pour leur faire savoir que l’achat d’essence contribue à  renforcer l’Etat français, le financement de Serval et à  affaiblir l’Etat du Mali. l’homme s’inspire ainsi de la méthode non-violente de Mahatma Gandhi en Inde, qui avait boycotté les produits anglais en guise de protestation. Le porte-parole du collectif pour la défense de la République appelle la Minusma au respect de son mandat sous peine d’être désavouée, avant que son renvoi ne soit demandé par le peuple malien. « A défaut de nous servir ,on ne va pas vous permettre de nous desservir », tonne-t-il à  la mission onusienne. Faut-il faire la guerre ou aller au dialogue ? La réponse du Rasta est ambivalente. En effet, l’homme de Droit se dit favorable aux deux options. Si la guerre peut permettre aux autres parties de respecter leurs engagements, « La guerre demeure l’option indispensable pour aboutir à  une paix sincère et durable face aux bandits armés et leurs complices ». Ce qui n’exclut pas l’option du dialogue : « Aucune guerre, aucune crise ne s’est pas terminée par la guerre définitive », conclut-il.

Citoyenneté : les « Sofas de la République » en remettent une couche

Les SOFAS de la République, un mouvement militant composé de jeunes leaders, estime que la question du nord si elle est complexe, n’empêche pas une bonne préparation des futures élections au Mali. l’organisation a tenu une conférence de presse jeudi 13 septembre, au Carrefour des Jeunes de Bamako pour lancer un appeler la jeunesse malienne au sursaut. Esprit civique Convaincus que la crise malienne est la conséquence d’élections frauduleuses, les SOFAS de la République estiment que pour maintenir la paix et de la démocratie, il faut la tenue d’élections libres et crédibles. Avec une meilleure implication des jeunes qui ont trop souvent été instrumentalisés par les politiques. «Â Ce mauvais comportement des dirigeant a été dicté par l’ignorance. Inconsciemment , la jeunesse a toujours eu une attitude de foule et non civique lors des élections », rappelle l’un des leaders. [«Â  Ma carte d’électeur, mon arme civique » ] Pour remédier à  tout ca, les SOFAS ont initié une vaste campagne civique intitulée «Â Ma carte d’électeur, mon arme civique ». Elle vise à  apporter aux jeunes des connaissances pour «Â mesurer la valeur du bulletin de vote et de sa portée sur l’avenir du citoyen et son pays », précise Mohamed Bathily, porte-parole du Mouvement. Le combat de Rass Batch et de ses amis, est d’aller à  la rencontre des jeunes pour cultiver en eux l’esprit de civisme. «Â Nous irons partout o๠nos moyens nous permettront d’arriver. Nous ne comptons que sur nous même », ajoute-t-il. l’ ignorance des populations sur les institutions de la République (telle l’Assemblée nationale), le sens du vote sont autant de phénomènes auxquels les SOFAS de la République veulent s’attaquer. Sur la question de la rétention des armes du Mali à  la frontière guinéenne, et qui fait les choux gras de la presse, Rass Batch s’est montré ferme, indiquant que la CEDEAO doit se ressaisir pour ne pas constituer un obstacle aux intérêts du Mali : «Â Il n’y a aucune raison qui puisse justifier la rétention des armes » a t-il déclaré. Organisation politique du point de vue philosophique, les SOFAS ne veulent plus cautionner «Â l’attitude passive de la jeunesse malienne ». Elle doit se faire entendre !

Marche à Bamako du collectif pour la paix en Guinée

Cette marche a été organisée par le collectif pour la paix en guinée et soutenue par les mouvements des Sans voix. Les marcheurs ont esquissé leurs premiers pas à  partir du centre Islamique D’hamdallaye pour ainsi s’arrêter jusqu’au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000. Plus de deux cents jeunes brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait « Sans paix en guinée, pas de paix au Mali, en AFRIQUE ! », « Tous contre la France -Afrique ! » « Vive le peuple Guinéen, non à  la manipulation, à  l’intoxication de l’opinion Africaine, par les médias occidentaux ! », « Après Thomas Sankara, Lumumba, Dadis serait-t-il le prochain ? ». Dans la foulée un homme en larme, certifie que Dadis est une cible à  abattre parce qu’il s’oppose aux intérêts occidentaux; D’autres jeunes sous l’emprise de la colère n’hésitaient guère à  accuser les médias occidentaux d’être à  l’origine de l’intoxication que Dadis camara et sa junte sont victimes aujourd’hui. La raison du courroux La marche était dirigée par RAS Bath, qui jure de revendiquer la paix pour le monde en l’occurrence la Guinée. A l’arrivée des marcheurs au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000, une colonne des forces de l’ordre les a accueilli, histoire de calmer les esprits, et de permettre la lecture de la déclaration de la marche pacifique par le jeune Ras, président du collectif pour la paix. s’adressant au public, Ras déclare que le drame actuel qui se joue en Guinée doit interpeller tous les Africains et tous les peuples progressistes du monde soucieux de la paix « Il n’est pas différent des drames qui l’ont précédé dans d’autres pays africains, avec des milliers de morts de blessés et de violés : RDC, Congo Brazzaville, Tchad, Liberia, Sierra Leone, Côte D’Ivoire , Rwanda , Burundi…. »? fustige t-il. Avant de déplorer que dans leur conquête des richesses du continent africain, les responsables des pays occidentaux, en complicité avec leurs multinationales et certains leaders politiques d’Afrique, sous le couvert de l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme, ne reculent devant rien pour attiser les conflits en Afrique. « Après le Libéria, la Sierra Leone, la Côte D’ivoire, C’’est le tour de la Guinée Conakry de recevoir les démons de la guerre et de la division ». Depuis le 28 septembre 2009, avec les événements survenus au stade du 28 septembre, les prémices d’une guerre civile sont perceptibles en Guinée pour Ras Bath. l’ONU, l’ Union européenne, l’Union Africaine et la Cédeao s’empressent de prendre des sanctions contre la junte au pouvoir, chose qui s’apparente à  un soutien implicite aux autres partis de la crise, et provoque la radicalisation de la position de la partie incriminée et compromet la médiation vers une paix durable. « Loin de nous la volonté de soutenir ou de condamner, avant toute enquête, le capitaine Moussa Dadis Camara et la junte en place en Guinée. Nous nous élevons contre ce qui s’est passé au stade du 28 septembre de conakry. Mais nous disons NON à  la guerre civile planifiée en Guinée et exigeons la mise place d’une commission internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les tueries et les viols du 28 septembre 2009. Afin d’identifier les vrais responsables et les juger conformément à  la loi » conclut-il.