Le NON du peuple à la junte !

La mobilisation a été très forte ce 26 Mars à  la Bourse du Travail de Bamako, réunis par milliers, la société civile organisée, le Front Uni pour la sauvegarde et la restauration de la démocratie(FU, constitué de 38 partis politiques et le peuple du Mali ont dit un non massif à  la junte militaire au pouvoir au Mali.  » Dégage Sanogo »,  » A bas les putschistes ! » ou encore  » Vive la République, vive la démocratie », tels étaient les slogans visibles sur les pancartes des manifestants. Pour Siaka Diakité, secrétaire général de l’UNTM, le propos est clair :  » Nous ne tolérons pas qu’on hypothèque notre démocratie ». Les responsables de la marche ont ainsi même annoncé l’élaboration d’un plan d’action pour exiger le retour à  l’ordre constitutionnel.  » Nous avons décidé de créer un front uni ( politique et civil) », a déclaré Iba Ndiaye, premier vice président de l’Adema. Un meeting imposant ou des figures comme Tiébilé Dramé du Parena, Ali Nouhoum Diallo ou Mme Sy Kadiatou Sow (Adema), ou encore Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, étaient présents. Les jeunes désavouent Lors du meeting à  la bourse du travail, des voix (celles des jeunes) se sont aussi levées pour dire ‘‘ allons libérer l’office de radio télévision du Mali (Ortm) », idée désapprouvée par le président du parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé. Selon lui les jeunes doivent faire confiance aux 25 leaders membres du bureau du FUDR pour coordonner l’action. Une heure après le démarrage dudit meeting, le président du parti l’Union pour la république (Urd), Soumaà¯la Cissé est venu à  la Bourse du travail. « Je m’excuse pour le retard. J’étais à  Kati sur convocation du capitaine Sanogo. Au cours de notre entretien, je suis revenu sur les mêmes propos détaillés dans ma déclaration de condamnation du coup d’état. Si l’Ortm ne me censure pas, vous (les militants, Ndrl) verrez les images à  la télé », a déclaré Soumaila Cissé « Le capitaine Sanogo m’a fait savoir qu’il veut les choses aillent vite, et qu’il n’a pas l’intention de rester longtemps au pouvoir. Il est aussi à  la recherche d’un premier ministre, C’’est pour cela qu’il cherche à  rencontrer les hommes politiques. Je ne serai jamais le premier ministre d’un quelconque gouvernement du CNRDR ». Par ailleurs, à  l’issue de la traditionnelle marche funèbre que le Mali organise depuis les événements du 26 mars 1991, le secrétaire général de l’association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), HAmadoun Traoré et ses camarades ont également rejoint les acteurs du FUDR à  la Bourse du travail. Risque de débordement La fin du meeting a failli dégénérer lorsque deux véhicules 4X4 avec à  bord une douzaine de militaires, gardes et gendarmes sont venus aux alentours de la bourse du travail, mais ils se sont très vite retirés sans tirer un coup de fusil. Peu de temps après le départ des militaires, une interview avec le Pr. Ali Nouhoum Diallo, un des acteurs du mouvement démocratique depuis les événements de Mars 1991, a été interrompue par une dizaine de jeunes qui se présentaient comme des partisans du capitaine Sanogo. Dans la même matinée du lundi 26 mars, les militants du MP22 (Mouvement populaire du 22 mars, en référence au coup d’état militaire) ont animé une conférence de presse au siège de Radio Kayira dont le promoteur est le secrétaire général du parti Sadi, Dr Oumar Mariko. Leur objectif est d’exprimer leur soutien sans faille au CNRDR.