Quinzaine de l’environnement : plantez un arbre !

Avec le début de l’hivernage, retour aux travaux champêtres pour les paysans maliens. La terre ne trompe jamais, dit-on. Mais au Mali, cette assertion n’est plus aussi vraie qu’autrefois. La terre, érodée, lessivée, dégradée, ne donne plus au cultivateur le fruit de ses efforts. La faute à  la nature, peut-être, à  l’homme certainement. La coupe abusive du bois, les mauvaises pratiques agricoles en particulier les feux de brousse, ont durablement détruit le couvert végétal dans de nombreuses localités. C’’est le cas dans la forêt de Fanzana, commune rurale de Pelengana (région de Ségou) o๠a été lancée cette année la campagne nationale de reboisement. Cette forêt classée depuis des décennies est en passe de devenir un désert si rien n’est fait. La reverdir, C’’est la tâche ambitieuse que s’est fixé la Direction nationale de Eaux et Forêts qui entend y clôturer 200 ha sur lesquels seront plantés des ligneux. Pour commencer, un hectare a été replanté en « acacia senegalis », le célèbre Balanzan de Ségou, le 5 juin dernier, journée mondiale de l’environnement et début de la Quinzaine de l’environnement au Mali Chacun doit s’y mettre Jardins, parcs municipaux, mises en défens, de nombreuses initiatives sont nombreuses pour « reverdir » les communautés. Une solution pour lutter contre la coupe abusive de bois serait de créer des espaces dédiés à  la production de bois-énergie. Cela permettre surement de réduire la pression sur nos forêts. Aujourd’hui, cependant, il urge que chacun s’investisse dans la plantation d’arbres, pour contribuer à  éloigner le risque d’une désertification accélérée du pays. Qui a planté un arbre n’a pas vécu inutile dit l’adage. Car le bénéfice de ce plant s’étend sur des générations, en termes de fruits ou tout simplement d’ombrage. Si planter un arbre n’est pas une obligation, les autorités encouragent les citoyens à  s’acquitter de ce devoir envers la nature. Ainsi, l’initiative « un mariage, une naissance, un arbre » avait été lancée il y a quelques années, mais elle n’a pas connu le succès attendu. Le camp d’éducation des jeunes à  l’environnement dit « Camp Bio » créé dans le Mandé pour sensibiliser les plus jeunes aux valeurs environnementales n’a pas non plus prospéré. Mais les autorités de ‘environnement ne veulent pas s’avouer vaincues et continuent de mener leurs actions, dans la ligne de la Politique Nationale de l’Environnement et la Gestion Durable des Terres. Ainsi, pour 2014, Abdoulaye Idrissa Maà¯ga, ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, a appelé les Maliens à  aller au-delà  des discours et déclarations d’intention et s’engager pour reverdir le Mali. 54 330 556 plants, toutes espèces confondues seront produits pour cette campagne nationale de reboisement et seront mis à  la disposition des demandeurs pour leur plantation. «Nous prévoyons la réalisation de 116 776,90 ha de plantations tous types confondus, dont 9 840 ha de mise en défens» précise le Directeur National des Eaux et Forêts Arboncana Maà¯ga. Outre la plantation d’arbres, la campagne donnera l’occasion de mettre en œuvre plusieurs techniques de protection des terres et faire la promotion de bonnes pratiques culturales. 51 530 mètres de cordons pierreux, 25 766 mètres de diguettes en terre, 999 ha de Za௠seront réalisés dans les zones dégradées. 184 mètres de fascines seront également installés, 892 ha de régénération naturelle assistée et 1102 ha de demi-lunes mis en place. En outre, 200 ha dans les sites miniers seront restaurés. Autant d’actions à  grande échelle qui auront besoin de la participation des communautés bénéficiaires mais surtout de leur engagement à  en pérenniser les acquis. Mais aussi de nécessaires actions individuelles pour relever le défi du reverdissement du Mali. Alors, à  vos plants !

Forêt classée Faya : la protection de la nature par le reboisement

l’objectif global de cette campagne nationale est de contribuer à  la lutte contre la désertification, à  la conservation de la biodiversité entre autres. Cette journée est célébrée en même temps que la journée de l’arbre du forestier. Les villageois étaient rassemblés à  l’intérieur de l’enclos de 50 hectares afin d’y planter les arbres. « Ce lancement se fait dans le cadre du démarrage effectif des activités qui entrent dans le partenariat public-privé. Nous venons de lancer pour la première fois un reboisement sécurisé » a déclaré Alassane Boncana Directeur national des eaux et forêts du Mali. La forêt de Faya, o๠se passe cette cérémonie est une forêt classée du Mali depuis plus de 50 ans. « Seize villages environnants entourent la forêt de Faya, nous voulons reconstituer ce qui a été détruit. Le groupe Kledu à  travers Tam Voyages vient nous appuyer avec des financements pour reconstruire cette forêt importante » explique le Capitaine Ousmane Sidibé, chef de cantonnement des eaux et forêts de Kati chargé de la protection de la Faya. Du matériel pour les patrouilleurs des eaux et forêts La commune rurale de Zan Coulibaly est dotée de trois véhicules pick up et de trois motos de marque sanya qui serviront aux patrouilleurs des eaux et forêts à  traquer les ennemis de la nature. Selon Mamadou Sinsy Coulibaly, « ces matériels vont dans un premier temps, être utilisés à  Kasséla, à  quelques 40 kilomètres de Zantiguila afin de mener les opérations de ratissage. Plus tard, d’autres matériels suivront telle que la machine de ramassage des produits dangereux dans forêt ». Certaines difficultés sont soulignées par les femmes de Zantiguila, à  savoir l’interdiction du ramassage du bois mort et de pâturage des animaux au sein de la forêt. « Nous souffrons beaucoup de cette situation. Ce que nous demandons C’’est de nous donner la possibilité de ramasser du bois mort dans la forêt car nous ne pouvons pas acheter le bois ça revient beaucoup trop cher » expose Awa Koumaré, habitante de Zantiguila, dans la commune rurale de Zan Coulibaly. Le ministre donne des éclaircissements là -dessus : « dans ce partenariat public-privé, il est permis aux villageois de ramasser du bois mort mais de ne pas en abuser. Il leur est aussi permis de faire paà®tre les animaux dans la forêt mais ne pas les parquer sur place » ajoute Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement et de l’assainissement. Objectif campagne 2013: produire plus de 48 millions de plants Située à  environ 70 kilomètres de Bamako, Zantaguila, dans la commune rurale de Zan Coulibaly constitue un maillon essentiel dans la préservation de cette forêt. « Le partenariat public privé signé par le ministère de l’environnement et de l’assainissement avec le groupe Kledu par l’intermédiaire de Tam Voyages nous rejouit. Protéger la terre est une bonne chose mais la terre ne demande pas à  être protégée. Nous les humains devons prendre soin de notre environnement et de donner tout ce dont il a besoin pour notre survie, la survie de l’humanité » a indiqué Mamadou Sinsy Coulibaly, promoteur de Tam Voyages, et chargé d’exécuter le projet. Produire plus de 48 millions de plants toutes espèces confondues y compris les plants pour le regarnissage tel est l’un des objectifs spécifiques de la campagne de reboisement 2013. Les axes stratégiques d’intervention lors de cette campagne concernent entre autres, l’organisation de campagnes et de sensibilisation, la désagrégation des données prévisionnelles du Plan d’Action Quinquennal. Les résultats attendus pour la campagne de reboisement de 2013 sont parmi les plus importants : 48 146 180 plants, toutes espèces confondues ; 6 770 hectares du domaine forestier protégé sont mis en défens.

Reboisement : Les espaces verts des nouveaux mariés

C’’était dimanche 1er août 2010 sous la présidence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré. Le lancement a eu lieu en deux temps. Le premier acte s’est déroulé à  l’ACI 2000 près du monument Kwamé Nkrumah. Le président de la Délégation spéciale de la commune IV a célébré le mariage de Corneille Dembélé et Awa Keita sur l’espace vert jouxtant l’immeuble Sonavie. Les futurs époux se sont dits oui en présence du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement qui leur a souhaité un heureux ménage avant de les inviter à  planter l’arbre symbolisant leur union. Corneille Dembélé et Awa Keita se sont prêtés au jeu de bon C’œur. Ils ont planté l’arbre de leur union. Ce geste de plantation d’arbre est la concrétisation d’une initiative du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement qui est engagé dans la recherche d’astuces pour amener les citoyens à  participer au programme spécial de reboisement, en vue du reverdissement de notre pays. Il faut dire que le Mali a besoin que l’ensemble de ces fils et filles se lèvent pour lutter contre la déforestation galopante en cours, en plantant des arbres. Rappelons que la FAO estime à  500.000 ha les superficies de forêts que notre pays perd chaque année. Le second acte du lancement de l’opération «Â Espaces verts des nouveaux mariés » a eu pour cadre la mairie de Bacodjicoroni. Là , le ministre Tiémoko Sangaré, en compagnie des notabilités du quartier, a assisté au mariage de 3 couples. Il a réitéré ses vœux de bonheur dans le mariage à  l’endroit des nouveaux mariés. Après la cérémonie du mariage, les couples ont planté chacun un arbre en symbole de leur union dans la cour de la mairie. Tous les notables qui ont pris la parole lors de la cérémonie ont loué l’initiative du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement de lier le mariage à  la plantation d’arbres. Pour le chef du quartier, l’arbre apporte le bonheur tout comme le mariage. Lier ces deux, a-t-il poursuivi, est une initiative heureuse qui mérite d’être soutenue. Prenant la parole à  son tour, le ministre Tiémoko Sangaré a expliqué que son département entend promouvoir ce genre d’idées faciles à  mettre en œuvre et qui ne demandent pas de rechercher du financement. « Nous pouvons réaliser ces actions sans monter des projets pour aller voir les bailleurs de fonds. Il suffit que chacun s’y mette et accepte de poser un acte qui profite à  soi-même, à  sa famille et à  toute la communauté », a-t-il souligné en exhortant les chefs de quartiers et les maires à  vulgariser la nécessité pour chaque citoyen de planter son arbre du cinquantenaire. Tiémoko Sangaré a précisé que l’opération « Espaces verts des nouveaux mariés » n’est pas simplement destinée au programme spécial de reboisement qui ambitionne de reboiser 100.000 ha cette année. « Nous voulons pérenniser cette action pour qu’elle rentre dans nos habitudes de mariage », a précisé le ministre Sangaré. Il a été demandé à  tous les maires d’inviter désormais les couples à  planter l’arbre de leur union au sortir des centres d’état civil. En lançant l’opération « Espaces verts des nouveaux mariés » précisément en cette période, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement entend profiter de la vague des mariages qui précèdent le mois du Ramadan. Si les nombreux couples qui scellent leur union en ce moment participent à  cette opération, il y a de fortes chances que notre pays sera riche de centaines de milliers de nouveaux pieds d’arbres que les nouveaux mariés ne manqueront pas d’entretenir en signe de leur mariage.

Programme spécial de Reboisement : A chacun son arbre du cinquantenaire

La localité a abrité mardi dernier les activités de lancement du programme spécial de reboisement, organisé par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à  travers la direction nationale des Eaux et Forêts. La cérémonie qui a mobilisé les autorités politiques et administratives locales et régionales, était présidée par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs autres membres du gouvernement, du président de la Commission d’organisation du Cinquantenaire de l’Indépendance, Oumar Hamadoun Dicko et du gouverneur de la Région de Koulikoro, Soungalo Bouaré. La date du 20 juillet célèbre chaque année la journée du forestier au Mali. Cette année, le service des Eaux et Forêts a voulu faire d’une pierre deux coups en inscrivant les activités de sa quinzaine dans le cadre du Cinquantenaire de l’Indépendance. Du coup, la campagne de reboisement a été élargie à  toutes les autres régions du pays. Reboisement actif, repousser le désert Pour la troisième fois consécutive, la Région de Koulikoro a accueilli le lancement de ce programme spécial de reboisement. Le slogan de la présente campagne est : « A chaque citoyen son arbre du Cinquantenaire ».Ce thème est plus qu’évocateur, dira le président de la Commission nationale d’organisation du Cinquantenaire. « Le Cinquantenaire de l’Indépendance est l’occasion pour nous de faire le bilan dans tous les domaines de la vie de notre pays, a dit Oumar Hamadoun Dicko. Pendant 50 ans, nous avons déboisé nos forêts sans pour autant planter des arbres. Il nous faudra maintenant renverser cette tendance pour freiner l’avancée du désert et garantir un environnement viable et durable pour la postérité »Pour les organisateurs, le choix du site de la forêt classée de la Faya est un symbole fort. En effet, la Région de Koulikoro compte 11 forêts classées couvrant une superficie de 183 983 ha. La moitié de cette surface a été détruite par la surexploitation pour la satisfaction des besoins en énergie domestique des grands centres urbains. Chaque année, le Mali perd plus de 500 000 ha de forêts, selon Tiémoko Sangaré. Cependant, la 2ème Région constitue un des poumons du pays. C’est pourquoi, il faut concentrer tous les efforts de restauration des forêts dans cette région.Le Programme national de reboisement prévoit la plantation de 35 millions de pieds d’arbres sur une superficie de 60 000 ha. Augmenter le lit végétal, conserver les écosystèmes Ce qui permettra de donner une bonne couverture végétale à  notre pays dans les années à  venir, a indiqué le ministre Sangaré. Aujourd’hui, toutes les mesures doivent être envisagées pour inculquer la plantation d’arbre dans nos habitudes, préconise le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement. Pour ce faire, il a été demandé aux maires d’exiger à  chaque couple de planter un arbre après la célébration de son union devant lui. De même, une campagne de sensibilisation sera menée en direction des parents qui célèbrent le baptême de leurs nouveaux-nés. Chacun de ces parents doit planter un arbre au nom de son nouveau-né. « Il faut cultiver l’amour de la patrie et l’esprit de citoyenneté chez les jeunes. C’est à  ce prix que l’on réussira à  reverdir nos forêts et procéder à  bonne gestion de nos terres », estime Tiémoko Sangaré.En appui, les agents du service des eaux et forêts ont été invités à  redoubler d’efforts et de vigilance dans l’exercice de leur mission. Aucune indulgence ne doit être faite aux coupeurs illégaux de bois et à  ceux qui mettent le feu à  la forêt, a instruit le ministre Sangaré. En retour, les agents doivent observer un comportement loyal vis-à -vis des usagers dans l’exercice de leur fonction. C’est comme cela qu’ils mériteront de la confiance placée en eux par les citoyens et les autorités du pays.

Journée Mondiale de l’Environnement, le Mali ouvre la 10è édition de sa quinzaine écologique.

« Agis, ta planète a besoin de toi » ! Voilà  le thème de cette journée de l’environnement au Malo. Vêtues de pagnes verts, piqués dudit slogan, les éco-citoyens maliens ont assisté à  la cérémonie d’ouverture dans les jardins du Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako. Sous un beau soleil, l’ombre rafraichissante des filaos, a rendu les sketchs de sensibilisation, sur les dangers qui menacent l’environnement, plus agréables à  écouter. Les humoristes n’ont pas manqué de souligner les problèmes d’assainissement, qui touchent Bamako, les écoulements d’eaux usées ou encore les reliquats d’eau utilisées pour la confection des basins et fortement polluants pour la nature et dangereux pour les hommes… Quant au Maire de la commune V, Boubacar Bah, il a appelé ses concitoyens à  faire preuve de sens civique ! « Préserver l’environnement doit être une constante chez chacun de nous ». Pourtant, lorsqu’ on voit les déchets qui jonchent la ville de Bamako, les sacs plastiques qui volent dans les rues, notamment à  l’ACI 2000, une zone en plein essor immobilier, on se demande si cette seule quinzaine suffira à  imprimer les gestes citoyens dans l’esprit de tous ! Ne faudrait-il pas installer des poubelles à  chaque coin de rue, mais, cela résoudra t-il le problème définitviment ? Car l’odeur pestilentielle qui se dégage des ordures brûlées le soir, reste insupportable ! Malgré tout, cette quinzaine a le mérite d’exister et de précéder l’ouverture de la 15è campagne Nationale de Reboisement. Le Premier Ministre et les membres du gouvernement se sont ainsi rendus à  Niamakoro, un quartier en commune VI de Bamako, pour planter quelques arbres et réduire le dioxyde de carbone. La campagne de reboisement, prévoit une production de 8.582.620 plants toutes espèces confondues, la formation de 75 pépiniéristes privés ou encore la fixation de 2790 hectares de dunes…Comme l’a souligné le Ministre de l’Environnement Tiémoko Sangaré : « il est important que chacun entretienne ses arbres, face aux dangers qui menacent le Sahel ». Ils sont nombreux : la désertification galopante, la baisse des précipitations annuelles, qui entrainera elle une baisse des ressources en eau, l’aridité des cultures et les mauvais rendements agricoles. Au point de provoquer les pluies…. Le constat est alarmant, on ne le dira jamais assez !, ajoute, Philippe Poinsot, le Représentant résident du PNUD ( le programme des Nations Unies pour le développement) à  Bamako : « Les pays pauvres subiront les conséquences néfastes du changement climatique, il y aura moins de pluies et d’espaces verts… » D’ o๠la nécessité urgente de mesures d’atténuation de ces effets. La conférence de Copenhague en Décembre, sera l’occasion de solliciter les gouvernements des pays concernés à  plus de vigilance et en prélude à  la Journée Mondiale contre la Désertification. « Unissons-nous pour le changement climatique » ! Voilà  un leitmotiv, à  imprimer dans les esprits. Et certains déjà , prennent des initiatives, comme la jeune société Cycloville Afrique, fabricante d’un nouveau mode de transport écologique et qui utilise l’énergie solaire… Lancée, en 2000, la quinzaine de l’Environnement malienne en est à  sa 10è édition et le résultat reste insuffisant. Les jeunes générations qui subiront les conséquences négatives de sa dégradation permanente, l’auront sans doute compris : un environnement plus sain permet un avenir plus serein et aussi une meilleure santé !