L’Université de Bamako auditée par le BVG

Conformément aux dispositions de la Loi n°2012-009 l’instituant, le Vérificateur Général a effectué une mission de vérification financière portant sur les opérations de recettes et de dépenses effectuées par l’Université de Bamako (UB) pendant les exercices 2010, 2011 et 2012, avant sa scission en quatre universités distinctes. A l’issue des travaux de la séance contradictoire ayant permis la prise en compte des observations de l’UB, le rapport définitif de ladite vérification a été transmis au Président de la République, au Premier Ministre, au Président de l’Assemblée Nationale ainsi qu’au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et au responsable de l’entité vérifiée. Pendant la période sous revue, l’Université de Bamako a bénéficié de la part de l’Etat d’importantes subventions totalisant 35,06 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 11,68 milliards de FCFA ; en plus des recettes propres qu’elle génère elle-même. Cependant, selon le Vérificateur Général « cet effort financier contraste avec les dysfonctionnements importants relevés en termes d’insuffisances et d’irrégularités financières, aussi bien dans le processus de contrôle interne et dans la collecte des recettes, que dans l’exécution des dépenses ». En effet, la vérification des opérations de recettes et de dépenses de l’UB a mis en évidence « l’importance et l’intérêt de la maitrise, par les organes dirigeants, des outils et instruments de gestion moderne, la valeur et la portée du contrôle hiérarchique et du contrôle a priori. Ainsi, les graves irrégularités constatées sont essentiellement frauduleuses et n’ont pu se réaliser que par l’inefficacité et l’ineffectivité du contrôle interne public, un outil de management indispensable pour s’assurer que cet établissement supérieur de formation et de recherche est dans une logique d’atteinte des résultats », a-t-il ajouté. Il a précisé que « les constatations auxquelles sont parvenus les travaux de cette vérification ont fait l’objet d’analyses approfondies par des méthodes et techniques éprouvées ». Elles restent d’autant plus inquiétantes qu’ « elles surviennent au moment o๠la gestion universitaire et post universitaire demeure au C’œur des préoccupations des pouvoirs publics, comme en témoignent les récentes concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur » a déploré le Vérificateur Général. En guise d’illustration, sur la période 2010-2012, l’Etat a consenti à  l’UB un montant de 5,73 milliards de FCFA au titre des heures supplémentaires dont la gestion n’a été entourée d’aucun texte juridique. Au demeurant, aucune pièce justificative ne supporte l’effectivité de ces heures supplémentaires. Ainsi, un Doyen de Faculté a pu bénéficier de 56 heures supplémentaires par semaine pendant 36 semaines, soit 11 heures supplémentaires par jour, et ce, malgré ses obligations administratives quotidiennes et ses travaux de recherches. Il y a lieu de rappeler que ces frais d’heures supplémentaires sont versés aux bénéficiaires sans prélèvement de s Impôts y afférents. Outre la mauvaise gestion constatée autour des heures supplémentaires, les irrégularités révélées par cette vérification ont coûté à  l’Etat et aux contribuables des pertes financières se chiffrant à  2,40 milliards de FCFA dont 533,83 millions de FCFA au titre de la fraude. On entend par fraude des montants dus mais non perçus en raison notamment d’usage de faux, de détournement, de dépenses sans pièces justificatives, etc. A titre d’exemple, dans le cadre du paiement d’une prestation de service, l’UB a payé les frais d’aménagement du jardin de la cour de la Faculté des Sciences et Techniques avec une facturation du sac de ciment à  35 000 FCFA l’unité, malgré le rejet de l’engagement par le Contrôleur Financier. Selon le Vérificateur Général, « ces faits révèlent la forte dichotomie entre les orientations stratégiques, basées notamment sur la promotion d’un espace éducatif et formateur accessible, et les mauvaises pratiques qui s’exercent dans une sphère censée former l’élite malienne ». Pour lui, « les conclusions de cette vérification appellent à  une prise de conscience générale dans le sens o๠il n’est pas rare d’entendre la population active se plaindre du niveau de nos étudiants. Avec un tel gâchis de ressources financières, ils sont condamnés à  ne pas recevoir un enseignement de bonne qualité. Il s’agit là  d’une perte à  deux niveaux. D’une part l’Etat perd une quantité inestimable de ressources qui auraient pu servir à  renforcer d’autres secteurs de développement prioritaires, et d’autre part, l’avenir de la future génération se trouve hypothéqué par de tels comportements irresponsables dans la gestion des deniers publics. Toutefois, à  travers les entretiens réalisés pendant les travaux de vérification, il est heureux de constater que, malgré tout, certains professeurs restent en marge de ces différents écarts ». Le Vérificateur Général tient à  remercier les autorités de la République du Mali ainsi que les responsables de l’Université de Bamako et les invite à  la mise en œuvre des différentes recommandations formulées afin de contribuer, tous ensemble, au renforcement de la réforme en cours concernant l’enseignement supérieur au Mali. Il a rappelé que les responsables des cas de fraude signalés sont clairement identifiés et feront l’objet de dénonciations, par ses soins, au Procureur de la République en charge du Pôle Economique et Financier de Bamako qui appréciera les suites à  donner.

Commission Ad’Hoc : le ministère des Sports joue à Mr Propre

Au département de la jeunesse et des sports, la rupture semble de plus en plus s’instaurer avec l’ancien système. Pour une meilleure organisation et rentabilité des rencontres internationales de football à  Bamako, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, et la Fédération Malienne de Football ont procédé à  la mise en place d’une nouvelle Commission Ad’Hoc. Après trois matchs-test, ladite Commission a tenu ce mardi un point de presse sous la Coprésidence du Ministre de la Jeunesse et des Sports et du Président de la Fédération Malienne de Football. Le Ministre et ses collaborateurs étaient là  pour rendre compte de la gestion de la Commission ad hoc mise en place suite à  la suspension de l’ancienne commission d’organisation des matchs de football accusée de malversations. Déficit Alors que les précédents matchs accusaient des déficits, les 3 matchs test organisés sous la houlette de la Commission Ad’ hoc ont généré 32 millions de FCFA. En effet, si les matchs Djoliba-Stade et Djoliba-Léopard du Congo ont respectivement généré 13 millions dont plus de 4 millions de dépenses, et plus de 6 millions dont 3 millions de dépenses, la rencontre Mali-Botswana a procuré à  l’Etat 19 millions de F CFA. Soit, pour les 3 matchs, un total de 32 millions de F CFA. Un pactole que ne pouvaient atteindre les recettes annuelles. Un flou émaillait la gestion de l’ancienne Commission d’organisation accusée de malversations et de détournement. Conséquence de sa révocation. « Depuis mon arrivée à  la tête du département, un seul match n’a pu couvrir les dépenses. Tous les matchs sans exception étaient déficitaires », regrette le nouvel homme fort du département des sports. Et Hamèye Founé de poursuivre, « Je vais gérer ce problème sans état d’âme. Quiconque se rendra coupable de détournement ira s’expliquer devant la justice », menace le ministre qui rappelle que l’Etat veut reprendre toute sa place dans la gestion du football au Mali. Sans afficher une volonté de chasse aux sorcières, le ministre pense avoir pris la décision la plus draconienne en balayant purement et simplement ladite Commission. « Je ne peux pas situer les responsabilités individuellement ». La nouvelle Commission, rassure le ministre, « travaillera à  la mise en place d’un système fiable de contrôle des billets ». Outre la sécurisation des lieux, la nouvelle Commission veillera à  la confection et à  la vente des billets. Se réjouissant des mesures du département de tutelle et du fait que le football concoure à  la sécurité et à  la paix sociale, le président de la Fédération malienne de football, Amadou Kolado Cissé, invite les amoureux de ce sport à  s’investir matériellement pour son développement. « Si nous voulons une politique de développement du foot il faut accepter de débourser. Au Mali, chacun aime le spectacle mais personne ne veut payer », indique-t-il.

Impots: Plus de 100% pour les 6 premiers mois de 2011

Au cours du premier semestre de l’année 2011 , la direction générale des impôts a réalisé 211,503 milliards de FCFA de recettes sur une prévision initiale de 210,910 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 100, 3% et des recettes additionnelles de 593 millions de FCFA par rapport à  la prévision. Par rapport à  la prévision corrigée de 207,870 milliards, le taux de réalisation est 101,7% et les recettes additionnelles se chiffrent à  3,633 milliards de FCFA . La direction indique que cette performance s’explique par les efforts de recouvrement réalisés au cours du 2ème trimestre , effort qui ont permis, non seulement de réaliser les objectifs de recette du trimestre évalués à  112, 821 milliards de FCFA mais aussi de combler l’écart de 12,8 milliards du 1er trimestre. Evoquant des recettes records de quarante cinq milliards sept cent trente cinq millions de franc CFA( 45 735 000 000), la DGI relève le mois de juin a été d’un apport déterminant dans la réalisation de cette performance. Il est indiqué qu’au-delà  des chiffres globaux, il faut aborder les réalisations de la DGI suivant les trois grandes masses d’impôts, à  savoir les impôts directs, les impôts indirects et les droits d’enregistrement et de timbre. Concrètement, il est expliqué dans la catégorie des impôts directs , un enregistrement 124,447 milliards de FCFA de recettes, soit un taux de réalisation de 111,3% par rapport aux objectifs fixés à  11,806 milliards de CFA et des recettes additionnelles de 12,641 milliards de FCFA . Ce qui représente une augmentation de 11, 3 % par rapport à  la même période de 2010. Les impôts indirects en légère baisse Dans le même temps, les réalisations des impôts indirects sont en légère baisse par rapport aux impôts directs. Elles se chiffrent à  78,431 milliards de FCFA sur une prévision de 90, 651 milliards de FCFA, soit un taux de réalisations de 86,59% et un gap de 11 ,845 milliards par rapport à  l’objectif. Le gap des impôts indirects s’explique par le volume des exonérations de TVA prévues dans les marchés sur financement extérieur. Il convient de souligner selon la note d’analyse que le retard pris dans l’informatisation des centres des impôts de Koulikoro, Kati, Kayes, Kita , Ségou et San a influé négativement sur les résultats de la DGI . Le cas de Koulikoro et Ségou est caractéristique en ce sens que les constructions sont terminés depuis un an mais le branchement au réseau électrique se fait toujours attendre. Par ailleurs, le retard dans le règlement des fournitures de biens et services faites à  l’Etat a pesé sur le mécanisme de la retenue à  la source de la taxe à  valeur ajoutée(TVA) . l’achèvement de l’informatisation des trois directions régionales des impôts dans un bref délais et le démarrage des programmes de contrôle fiscal aideront la DGI à  redresser la barre et combler son gap en matière d’impôts indirects. Malgré la non atteinte des objectifs en matière d’impôts indirects, ces impôts affichent la plus forte augmentation par rapport à  leur niveau de 2010 avec un taux de croissance de 16 ,5% . Les droits d’enregistrement et de timbre ont engrangé 8, 625 milliards de FCFA comme les réalisations, soit un taux de réalisations de 102% et une augmentation des recettes de 8 ,8% par rapport aux réalisations de 2010. Les perspectives de recette pour le 3ème trimestre 2011 , les prévisions de la DGI sont fixées à  107,818 milliards de FCFA . Pour réaliser ces prévisions, la DGI devra mobiliser en moyenne 35,939 milliards de FCFA par mois. Selon la note d’analyse, ces perspectives n’ont rien de rédhibitoire pour la DGI qui saura, une fois de plus, se mobiliser pour conforter la bonne tendance du 2ème trimestre et relever le challenge des 425 milliards de la fin de l’année.

Le DG de l’Omatho dénonce la cabbale anti-touristique au Mali

Face à  la menace terroriste dans le Nord du Mali, le secteur du tourisme connait en ce moment une véritable descente aux enfers. En réponse, le ministère du tourisme, à  travers l’Office malien de tourisme et de l’hôtellerie, OMATHO, envisage la mise en œuvre de plusieurs mesures pour relancer l’activité touristique. Le directeur nous a dévoilé le contenu de ce nouveau programme. Entretien. JournalduMali.com  : Ces derniers temps le terrorisme et le trafic de drogue ont occupé le devant de l’actualité dans le nord de notre pays. En tant qu’autorité, que pensez-vous de cette situation ? Mahamadou Keita  : C’’est une situation absolument dramatique. C’’est vrai que depuis plusieurs mois, le Nord de notre pays vit au rythme des prises d’otages spectaculaires, du brouhaha médiatique qui les accompagne et des interventions musclées de certaines troupes sous-régionales pour, dit-on, pour circonscrire la «menace terroriste». Cette situation a porté un coup dur sur plusieurs d’activités économiques, notamment le tourisme. Et nous les acteurs, nous en souffrons énormément. C’’est une publicité dont le Mali n’avait pas besoin. Journaldumali.com : En parlant de «Â brouhaha médiatique » que pensez-vous du fait que certains médias ont extrapolé la situation ? Mahamadou Keita : Tout à  fait. Car depuis l’éclatement de la crise, le Mali, particulièrement son tourisme, est victime de lynchage médiatique de la part de la presse occidentale. Ce qui, du coup, a poussé les Chancelleries européennes à  dissuader leurs ressortissants de choisir le Mali comme destination touristique. Mais en oubliant que le tourisme malien ne s’arrête pas au Nord seulement, et qu’il existe plusieurs autres sites touristiques vers les régions sud du pays. Mais il y a véritablement une volonté de nuire à  l’image du Mali et d’affecter un secteur porteur de son économie comme le tourisme. Journaldumali.com : De façon concrète, quels ont été les impacts de la situation sur l’activité du tourisme ? Mahamadou Keita : Les évènements au Nord de notre pays ont eu des conséquences énormes sur le secteur du tourisme. Au Mali, la saison touristique est marquée chaque année par la fréquentation des sites par les visiteurs internationaux ainsi que leur présence aux différentes manifestations touristiques et culturelles (festivals, cérémonies rituelles, etc.). Mais depuis deux saisons touristiques, la visite du Mali est déconseillée par des chancelleries occidentales réduisant ainsi la fréquentation de nos sites et manifestations par les visiteurs internationaux. De 250.000 visiteurs en moyenne chaque année, nous sommes actuellement à  120.000 touristes seulement depuis 2009, soit une réduction de plus de 50% du taux de fréquentation. Ceci a eu des conséquences dramatiques pour nous. Car, on a assisté à  un arrêt des vols charters en direction de Mopti et de Gao ; une annulation des réservations d’hôtels par des organisateurs de voyages ; la réduction des dépenses liées à  la visite des sites (guidage, location véhicules, restauration, achats de cadeaux, etc.) On a aussi subi comme conséquences, les difficultés pour les entreprises touristiques (agences de voyages, hôtels, locations de véhicules, etc.) et les artisans de payer le salaire du personnel, les impôts et taxes, les prêts constatés auprès des institutions de financement ; la baisse du niveau des investissements touristiques ; l’arrêt de certains projets, surtout hôteliers ; le désespoir de nombreux prestataires informels, etc. Journaldumali.com : Face à  la situation dramatique que vous décrivez, quelles ont été les mesures adoptées par votre département ? Mahamadou Keita : En réponse à  la crise, les acteurs (les opérateurs privés et publics) ont eu de nombreuses concertations et ont adopté certaines mesures. Les exploitants attendent de l’Etat des mesures d’aide se traduisant par l’exonération totale ou partielle temporaire des charges fiscales et sociales auxquelles ils sont soumis : impôts et taxes, TVA, factures d’eau et d’électricité, prêts bancaires, etc. Pour atténuer davantage les efforts négatifs de cette crise sur l’économie malienne en général et sur le secteur du tourisme en particulier, il a été suggéré, à  l’issue des concertations, de mettre l’accent sur la communication en redynamisant la cellule de communication du département. Aussi, il est question pour nous désormais de communiquer à  l’attention de nos consultants à  l’étranger (France, Espagne, Allemagne, USA, Canada) toutes les informations aux rencontres et manifestations de tout genre programmés ou organisées au Mali pour diffusion auprès des Tours opérateurs, de la presse spécialisée et des médias. Comme mesures, nous avons jugé utile de fournir les mêmes informations à  la diaspora malienne, aux acteurs du tourisme (agences de voyages, hôtels, associations), aux institutions (Présidence, Primature, Affaires étrangères) et aux partenaires (Ambassades, consulats, PNUD, UNESCO, Union européenne, OMT, OCI, UEMOA et CEDEAO). Dans le même temps, il est recommandé d’informer les prescripteurs de la destination Mali des mesures de sécurité engagées par l’Etat dans le septentrion et surtout sur le trajet Douentza –Tombouctou. Dans le domaine de la promotion, il est demandé une réorientation des activités sur les marchés porteurs comme : les Etat unis, le Canada, l’Allemagne, le Japon, l’Europe de l’Est, la Corée du sud et la Chine). Parallèlement à  cette action, il est conseillé de promouvoir les sites faiblement exploités au Mali (Sikasso, Kayes, Ségou, Koulikoro) par les organisations d’Eductours et des voyages de presse. Journaldumali.com : Avez-vous un appel particulier à  lancer ? Mahamadou Keita : l’appel s’adresse aux acteurs du tourisme. Notre secteur vit l’un des moments les plus difficiles. Nous ne devons pas tomber dans la résignation. Nous devons retrousser les manches pour une relance très rapide de l’activité touristique. Car, il n’y a pas de raisons que nous ne puissions surmonter les obstacles. J’ose espérer que très bientôt, notre tourisme retrouvera ses lettres de noblesses et que le Mali redevienne l’une des destinations touristiques les plus enviées.

Douanes du Mali: 301 milliards pour 2011

Selon le directeur Général des Douanes du Mali, la tenue du conseil de Direction élargi est désormais une pratique ancrée dans la tradition de l’Administration des Douanes du Mali. Le Colonel Amadou Togola a réaffirmé sa profonde gratitude à  l’endroit des autorités pour l’attention particulière qu’elles accordent aux services des Douanes du Mali. Quant au Ministre de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré, il a souligné que son département restera attentif à  toute sollicitation susceptible d’améliorer l’atteinte des objectifs budgétaires des Douanes du Mali. Des chiffres à  la hausse pour 2011 Pendant les deux jours de travaux, les échanges ont porté sur les résultats de l’exercice écoulé. Ainsi, la Douane malienne a engrangé un excédent de recettes de plus de 3 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 101,12% des objectifs fixés. La part allouée au fonds routier est de 14,8 milliards FCFA. Celle destinée à  la Caisse des Retraites s’élève à  78,5 millions FCFA. Les montants liquidés au titre du PCS-UEMOA et perçus pour le compte du budget de l’UEMOA s’élèvent quant à  eux à  6,7 milliards FCFA. Ceux liquidés au titre du PC-CEDEAO et perçus pour le compte du budget de la CEDEAO s’élèvent à  4,2 milliards FCFA. Les montants liquidés et perçus au titre de l’ADIT sont de 37,6 milliards FCFA. Le Directeur des Douanes du Mali, Colonel Amadou Togola, a félicité l’ensemble des agents des Douanes du Mali pour ces résultats très encourageants. Les importations globales de marchandises au Mali en 2010 sont de 4 255 284 tonnes, pour une valeur de 1 447,780 milliards FCFA contre 3 692 695 tonnes et une valeur de 1 260,2 milliards FCFA en 2009. Il faut souligner que 42,6% des importations proviennent de la zone UEMOA, 45,1% de la zone CEDEAO, 22,2% de l’Union Européenne et 14,% de l’Asie. A noter également qu’au cours du deuxième trimestre de l’année 2010, les importations du Mali ont atteint leur maximum en volume à  1 193 053 tonnes et en valeur à  399,644 milliards FCFA. Par ailleurs, la Douane malienne s’est dite très fière de déclarer qu’en 2010, le Mali a exporté 267 306 tonnes de marchandises pour une valeur de 389,769 milliards FCFA. Ces exportations se répartissent ainsi : Coton, 26 212 tonnes pour 15,150 milliards FCFA ; Or, 51 tonnes pour 299,507 milliards FCFA ; Autres marchandises, 241 043 tonnes pour 75,112 milliards FCFA. Rappelons qu’en valeur, les exportations du Mali sont constituées de 76,8% d’or, 3,9% de coton et 19,3% d’autres marchandises. En hausse de 6% par rapport à  l’année 2009, les résultats des recouvrements de 2010 ont battu un nouveau record de 283 milliards FCFA. Et les services des Douanes du Mali précisent que les recouvrements de 2010 pouvaient connaitre de meilleurs résultats si la fiscalité appliquée aux produits pétroliers avait été à  la hauteur des prévisions. S’agissant des prévisions de recouvrement au titre de l’année 2011, la Direction des Douanes du Mali compte sur 301 milliards FCFA dont 91 milliards sur les produits pétroliers et 210 milliards sur les autres marchandises. Les 301 milliards en vue pour l’année 2011 supposent une réalisation moyenne mensuelle d’environ 25 milliards FCFA, sans oublier que les résultats, déjà , sont en hausse de 7,5% par rapport aux recettes prévisionnelles de 2009.

Douanes Maliennes : des recettes record cette année

En effet, depuis son avènement il y’a à  peine 2 ans à  la tête de la Douane malienne, le Colonel Amadou Togola a enclenché une vaste offensive de recouvrements. Jamais les caisses de la Douane n’ont connu un tel niveau de renflouement. Recettes record en Juin Ainsi, pendant le mois de juin la Douane malienne a réalisé un résultat spectaculaire. Elle s’est taillée en recettes près de 26 milliards F CFA. Les raisons de cette performance sont entre autres, la maà®trise de la situation des importations, l’empêchement par les bases de l’importation frauduleuse de produits de contrebande, la rigueur dans la gestion interne… Cette réalisation intervient à  un moment o๠les services des douanes du Mali, de la période allant de Janvier à  Mai dernier, ont souffert d’un gap financier de 2, 5 milliards de F CFA sur les prévisions. Ainsi, le grand défi était d’atteindre l’absorption de ce déficit abyssal. Selon une source douanière, la Direction générale des Douanes se retrouve du coup à  100% de réalisations par rapport aux prévisions pour le 1er semestre. Chasse à  la corruption financière Plusieurs structures douanières sont reconnu pour avoir été à  la base de cet remarquant exploit. Il s’agit entre autre de la Direction régionale de Bamako avec ses trois bureaux principaux (aéroport, Faladjè et la gare) pour plus de 6 milliards F CFA. La Direction régionale de Kayes pour plus de 3 milliards F CFA, le Bureau des Régimes économiques pour plus de 2, 5 milliards F CFA. Par ailleurs, il faut signaler que les actions de l’intrépide dispositif de lutte contre la contrebande mis en place par l’autorité douanière, en est pour beaucoup dans le rayonnement des prouesses réalisées par les gabelous. Mieux, plusieurs stratégies ont été mises en œuvre par le Colonel Amadou Togola pour stopper l’introduction frauduleuse des produits de contrebande sur le territoire malien. Parmi elles, on peut noter, la mise sur le terrain de brigades mobiles, le balayage régulier des façades supposées d’infiltration, la surveillance des carrefours et axes routiers et fluviaux…

Coupe du monde 2010 : La FIFA fait recettes !

Le 11 juin s’est ouverte en Afrique du Sud la dix-neuvième édition de la Coupe du monde de football. Avec près de trente milliards de téléspectateurs prévus en audience cumulée et environ 73 000 heures de retransmission dans 214 pays, à  raison de soixante-quatre matchs, le Mondial est l’événement le plus médiatisé de la planète. C’’est aussi une véritable manne financière pour la FIFA. Entre les droits de retransmission, les contrats publicitaires, la billetterie et les partenariats avec des entreprises, celle-ci espère engranger près de trois milliards d’euros de recette globale, dont une partie est destinée aux joueurs. Des retombées de 3,3 milliards pour la FIFA Avec une audience cumulée de plus de 30 milliards de téléspectateurs, les droits audiovisuels sont estimés à  deux milliards de dollars; plus d’un milliard pour le marketing et 124 millions pour l’hébergement. Fondée en 1904, la FIFA a dégagé, en 2009, un bénéfice de 147 millions d’euros et augmenté ses fonds propres, qui atteignent désormais la coquette somme de 795 millions d’euros. « l’avenir semble tout aussi réjouissant, exulte M. Julio Grondona, président de sa commission des finances. En ces temps d’instabilité économique, notre compétition phare s’avère être une valeur sûre qui combine suspense, divertissement et sport de haut niveau, et qui constitue une excellente plate-forme pour les marques commerciales. » De ce point de vue, la Coupe du monde 2010 constitue « un excellent tremplin vers les marchés africains, comme celle de 1994 le fut pour le marché américain et celle de 2002 pour le marché asiatique », commente le sociologue Patrick Vassort, spécialiste des rapports entre football et politique. Sponsoring de la coupe 2010 : Une belle vitrine pour les entreprises La Fédération internationale de football association est la plus puissante et la plus riche institution liée au sport de toute la planète. Elle ne cesse de lier de nouveaux partenariats féconds avec les entreprises et fait évoluer sa stratégie marketing. Les partenaires de la FIFA se répartissent en trois catégories bien distinctes. Les FIFA partners sont ceux qui détiennent des droits sur tous les événements organisés par la FIFA. Ce sont Adidas, Coca-Cola, Emirates, Hyundai – Kia Motors, Sony et Visa. Les FIFA World Cup sponsors détiennent, quant à  eux, des droits sur la Coupe du monde et la Coupe des confédérations qui, elle aussi, a lieu tous les quatre ans. Il s’agit de Budweiser, Castrol, Continental, McDonald’s, MTN et Satyam. Enfin, les National supporters sont les entreprises qui se trouvent dans le pays organisateur du Mondial et de la Coupe des confédérations, et qui ne détiennent que des droits locaux. On peut citer entre autres FNB et Telkom. Marketing social de la FIFA Selon Thierry Weil, le directeur marketing de la FIFA. La fédération internationale de football va promouvoir davantage les nouveaux types de partenariat avec ses entreprises partenaires. « Il existe aujourd’hui un nombre croissant de sociétés soucieuses de respecter une certaine éthique et la responsabilité sociale des entreprises est une donnée prise en compte de plus en plus souvent par la FIFA. Par exemple, une entreprise peut devenir partenaire de la Coupe du monde de football en offrant son espace de communication à  une œuvre de charité », soutient-il. La FIFA a aussi signé des partenariats avec des compagnies minières qui préfèrent parler de leurs actions pour améliorer la sécurité de leurs employés que de leurs activités proprement dites. Des avantages inestimables Le football est, selon toutes les études menées sur la question, le sport le plus populaire au monde et le Mondial est de loin l’événement sportif le plus regardé à  la télévision. En tenant compte de cela, les avantages liés au fait de devenir partenaire officiel de la FIFA sont bien évidents. Pour une société cherchant à  toucher un maximum de consommateurs, il y a trois priorités selon Thierry Weil : le marketing, l’image et la hausse des ventes. En termes de marketing, la reconnaissance de sa marque augmente, elle trouve des connections avec d’autres compagnies-clefs de leur secteur et elle bénéficie d’un contrat d’exclusivité pour son secteur de marché, ce qui est de plus en plus rare. En termes d’image, l’entreprise peut améliorer la sienne grâce à  des actions éthiques et profite d’un transfert d’image positif via les missions humanitaires de la FIFA et celles d’autres grandes entreprises. Enfin, en termes de hausse des ventes, la FIFA offre une plateforme d’hospitalité exceptionnelle, invite des clients importants et assure des hausses de ventes, via des promotions pour les consommateurs. Le luxe, nouveau créneau pour la FIFA Le football a énormément évolué et la Coupe du monde aussi. Avant 1998, elle n’était qu’un tournoi de football. Aujourd’hui, C’’est un événement au sens propre du terme. C’’est pourquoi toutes les entreprises, quel que soit leur domaine d’activité, sont les bienvenues pour signer des partenariats avec la FIFA. « Nous pourrions, par exemple, devenir partenaires de sociétés évoluant dans le domaine du luxe ou des produits féminins. Le luxe est très présent dans une Coupe du monde et lors du Mondial 2006 en Allemagne, 40 % des spectateurs présents dans les stades étaient des femmes. Nous ne nous fixons pas de limites a priori, et sommes prêts à  promouvoir tous types d’entreprise », conclue Thierry Weil, le directeur marketing de la FIFA

Douanes-Entreprises: «un partenariat gagnant-gagnant»

Améliorer la performance par le partenariat Dans le cadre de la célébration de la journée du 26 janvier, consacrée Journée internationale des douanes, la direction générale des Douanes du Mali a organisé la première édition du colloque douane entreprise au CICB. Le thème central était : « douanes- entreprises : améliorer la performance par le partenariat ». En effet, pour les douaniers, le 26 janvier est une journée spéciale qui permet de souligner les efforts des hommes et des femmes travaillant dans les administrations douanières du monde entier. Aussi, elle donne l’occasion de rappeler le rôle fondamental des douanes à  assurer la sécurité et la prospérité des nations. Ainsi, selon le DG des Douanes, Amadou Togola, les administrations douanières constituent le pivot de toute transaction transfrontalière et sont, par définition, responsables de l’application de nombreuses réglementations dans les domaines fiscaux, sanitaires, environnementaux, sécuritaires et économiques. Cette position qu’elles occupent dans le commerce international, pour lui, explique tout le rôle qu’elles peuvent et doivent jouer dans l’épanouissement des entreprises. Réforme au niveau de la douane du Mali Consciente de cette réalité, à  en croire M. Togola, la direction générale des douanes a entrepris depuis un certain nombre d’années un ensemble de réformes. Comme l’informatisation, qui concerne toutes les procédures douanières, et permet aujourd’hui aux entreprises d’effectuer en ligne un plus grand nombre de formalités douanières à  partir de leurs locaux, a-t-il souligné. En outre, selon la notation du Directeur général des douanes du Mali, les récentes visites effectuées dans certaines unités industrielles, aux sièges de corporations ou d’organismes professionnels pour s’enquérir de leurs attentes sont autant de preuves concrètes de la volonté de l’administration des douanes pour bâtir un partenariat avec les opérateurs économiques. Et le DG de préciser que l’organisation de ce colloque est assurément pour la douane une invite à  aller plus loin dans ce partenariat. Ainsi, l’objectif recherché à  travers ce partenariat est multiple. Il s’agit, en tout premier lieu de mettre en place un cadre adéquat et dynamique, permettant de cerner les difficultés auxquelles les opérateurs économiques se heurtent dans l’exercice de leurs activités. Aussi, de chercher les solutions appropriées aux difficultés identifiées. Et enfin d’envisager des dispositions novatrices, en termes de facilitation et de simplification des procédures, aptes à  soutenir le développement des entreprises. Main dans la main pour l’essor du Mali s’exprimant sous le même angle, le président de l’Organisation du Patronat et des Industrielles (OPI), Cyrile Aschcar, soutient que l’entreprise industrielle malienne a besoin de la douane pour son épanouissement. Puisque, selon lui, C’’est une entreprise qui souffre énormément. Pour Jeamille Bittar, président de la CCIM, non moins président du Conseil économique social et culturel, ce colloque constitue le signe de l’objectif du renouveau de l’action publique pour le souci d’asseoir un partenariat gagnant- gagnant avec le secteur privé. « Ce partenariat est une donnée incontournable pour le renouveau de l’action publique », a mentionné, pour sa part, le ministre de l’Economie et des Finances Sanoussi Touré. Avant d’exhorter la douane à  être à  l’écoute des opérateurs économiques et que toutes les parties s’engagent à  travailler ensemble pour l’essor de notre pays. Le rendez vous est pris pour l’année prochaine.