Pénurie de cartes de recharges: Orange s’explique

Un problème de répartition de commission est à  l’origine de la grève entamée par les revendeurs des cartes de recharges depuis le 10 juillet dernier. Théoriquement, la chaà®ne de distribution des cartes de recharge est composée de trois réseaux à  savoir les grossistes, les demi-grossistes et les revendeurs ou détaillants. D’après Mamadou Lamine Traoré, directeur commercial grand public à  Orange Mali, C’’est depuis février 2003, que la compagnie de téléphonie verse 10% de commission à  l’ensemble de son réseau de distribution. Cette commission se répartit comme suit : 3% pour les PDG, 2% pour les demi-grossistes et 5% pour les revendeurs. Une carte de recharge de 1000 FCfa par exemple est cédée par Orange à  900 FCfa à  la chaà®ne de vente des cartes. Cet ensemble de distributeurs se partagent les 100 FCfa restants : trente francs pour les grossistes, 20 francs pour les demi-grossistes et 50 francs pour les détaillants Concurrence déloyale entre PDG « Depuis une dizaine d’année, on ne parvient pas à  les revendre au prix initial. Certains les revendent à  901 ou 902 francs. Il y a une concurrence déloyale entre les PDG alors que ce n’est pas ce que stipule le contrat. Nous avons décidé de saisir Orange pour qu’on applique intégralement ce qui se trouve dans le contrat. » a indiqué Abdoullah Seck, grossiste. Pour le directeur commercial grand public à  Orange, il s’agit d’un problème de redistribution de marge entre demi-grossiste et revendeurs. « à‡a fait onze ans que Orange n’a pas changé la commission des 10% qu’il verse à  toute la chaà®ne de distribution. » a-t-il indiqué. Il y a eu beaucoup d’intermédiaires qui se sont installés dans la chaà®ne de distribution et qui ne respectaient pas les marges selon Moussa Fofana, un autre grossiste. Cette concurrence déloyale entre « les grossistes et les intermédiaires nous poussaient à  la sortie. Dans certaines régions, les cartes étaient vendues à  100 francs. Et certains grossistes ont arrêté. On a donc décidé de se réorganiser et demander à  Orange de faire une rétention sur notre marge, C’’est-à -dire nous reverser les 30 francs à  la fin du mois. » a précisé Moussa Fofana. Pour les grossistes, en travaillant de façon formelle, tout le monde peut gagner convenablement sa part.