Recherche pétrolière : au point mort

Le secteur pétrolier est encore en gestation au Mali. À l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP), on rappelle que le potentiel connu du Mali comporte 5 blocs sédimentaires qui sont Taoudéni, Iullemeden, Tamesna, Gao et Nara, qui couvrent 900 000 km2 et sont découpés en 29 blocs, dont 13 sont déjà attribués à des sociétés de recherche pétrolière. Jusqu’en 2012, la signature de conventions a permis le forage de 4 565 mètres linéaires, le prélèvement et l’analyse de 1 900 échantillons. Pour le gaz, il existe à ce jour un seul et unique permis d’exploitation attribué à la société malienne Petroma dans le bloc 25 du fossé de Nara pour l’exploitation de l’hydrogène de Bourakebougou, cercle de Kati, non loin de Bamako.

Malgré le potentiel, l’exploitation pétrolière n’est donc pas une réalité à l’ordre du jour au Mali. Les évènements de 2012 ont sonné le glas des différents projets, de même que  l’insécurité ambiante, qui ne permet pas d’envisager pour l’instant la reprise des opérations. Les tentatives pour relancer l’activité n’ont d’ailleurs rien donné, comme l’illustre la non-opérationnalisation des recherches sur le bloc 6 de Taoudéni, pourtant attribué en Conseil des ministres du 10 juillet 2013 à la société Corvus Ressources Management Ltd. L’État malien a donc finalement décidé de mettre à profit cette période morte pour revoir son cadre législatif et réglementaire afin de créer des conditions plus attractives et ainsi concurrencer les autres destinations des investisseurs, à l’échelle régionale voire continentale. « Il faut maintenir cette volonté politique affichée des autorités pour amener notre potentiel à un certain niveau d’activité pour que les investisseurs puissent revenir », indique Hamed Ag Mohamed, directeur de l’AUREP.