L’ONG Mali-Folkecenter Nyètaa célèbre les femmes

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, l’ONG Mali-Folkecenter Nyètaa a organisé le 10 mars 2018 dans le village de Bougoula, à 60km de Bamako, une cérémonie de distinction dont les lauréates sont en majorité des femmes ayant fait preuve d’innovation dans le cadre de leurs actions en faveur du développement durable et de la protection de l’environnement.


L’objectif visé est non seulement la reconnaissance de l’effort de ces femmes et hommes dans la préservation de l’environnement pour un développement économique local, mais aussi et surtout la promotion de la femme comme pilier central du développement.
Au total, vingt personnes dont 16 femmes et 4 hommes ont reçu des attestations de reconnaissance et des prix symboliques. Elles font toutes parties d’une coopérative de femmes dénommée « Sinsibéré » née à partir d’un projet de l’ONG Mali-Folkecenter Nyètaa en 2007 et qui compte aujourd’hui plus de 300 femmes venant de 15 villages dans la commune de Bougoula.
Le choix de Bougoula pour la première édition de cette cérémonie de distinction n’est pas anodin. « Notre première activité envers les femmes, deux ans après notre création a été le programme « Sinsibéré », appuyé les femmes afin qu’elles puissent se prendre en charge elle-même et être le moteur de l’économie local. Ici dans cette commune qui est la seule dans l’ex arrondissement de Sanankoroba où les populations ont décidé de ne pas couper le bois. C’est symbolique, il fallait encourager ces femmes. » A expliqué Dr Ibrahim Togola, Président de Mali-Folkecenter Nyètaa.
La cérémonie a réuni plusieurs officiels de la commune notamment le maire de Bougoula, M. Zoumana Coulibaly et le chef du village Hamidou Coulibaly qui se sont dits réjouis par l’intérêt porté par l’ONG à leur localité. Nahawa Doumbia, la chanteuse a rehaussé l’éclat de l’événement par une prestation à la fois chaude et ambiancée.
La coopérative « Sinsibéré » a produit en 2017, plus de 6 tonnes de Beurre de karité amélioré. Trois ans plutôt, son beurre a été désigné meilleur à Abidjan lors du Global Share, conférence globale du beurre de karité. Elle produit aussi le savon, organise les formations pour les autres femmes opérant dans le même domaine et dans la construction des foyers améliorés et sensibilise la population par rapport à des aspects environnementaux.
Pour Mme Coulibaly Aminata Barry, chargée du genre et du développement à Mali-Folkecenter Nyètaa, ces braves dames méritent encore mieux. « Elles travaillent pendant toute la journée. Pendant toute l’année, elles sont là au four et au moulin. Si aujourd’hui, on leur donne un trophée, vraiment elles le méritent. » A-t-elle indiqué à la fin de la cérémonie.
Cette première cérémonie de distinction ne sera pas la dernière, à en croire Dr Ibrahim Togola. « Je suis fier de Mali-Folkecenter qui a pu organiser cela et moi en tant que président du conseil d’administration, je ferai toujours tout pour l’accompagner, pour que cela soit institutionnalisé et que l’année prochaines d’autres institutions puissent se joindre à nous » conclut-il.

Merci aux pays contributeurs pour la paix au Mali!

Les enfants et les femmes des membres des forces armées et de sécurité maliennes ont témoigné par la remise de trophées et de tableaux leur reconnaissance envers les pays et organisations qui ont contribué à  la restauration de l’intégrité du territoire et au retour de la paix au Mali, dans la salle de conférence de l’Ecole de Maintien de la Paix, Alioune Blondin Beye de Bamako, ce jeudi 29 août 2013. «Â Cette cérémonie symbolique est un témoignage de reconnaissance et de remerciement de l’ensemble des enfants et épouses des membres des forces armées et de sécurité du Mali à  l’adresse des pays et organisations pour les soutiens exceptionnels à  nos pères pour le retour de la paix et la sécurité dans notre pays », a déclaré Oumou Sangaré, fille du général Pangassy, porte –parole des enfants des camps. La Force Serval, la Misma, l’EUTM, le Tchad, la Chine et la Minusma ont reçu tour à  tour des tableaux et des trophées en guise de reconnaissance pour service rendu à  la nation malienne. La cérémonie de reconnaissance coparrainée par le Président de la Commission Dialogue et Reconnaissance, Mohamed Salia Sokona et le Chef d’Etat-major général des armées, le Général Ibrahima Dahirou Dembélé, a enregistré la présence du Ministre de la Culture, Porte-parole du gouvernement, Magan Dembélé, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial du Président de la Commission de la CEDEAO, Chaka Aboudou Touré . «Â Je mesure l’importance décisive de la prompte intervention des armées étrangères et singulièrement de celle de la France, quand nos positions défensives ont été attaquées à  Konna et Diabaly. Je salue également l’engagement et la bravoure des troupes tchadiennes à  qui je rends un hommage particulier, mais merité. J’associe à  ces hommages toutes les Forces des pays frères de la CEDEAO qui ont été engagées d’abord sous le drapeau de la Misma, et qui évoluent aujourd’hui sous celui de la Minusma », a salué le Chef d’Etat-major général des armées, General Ibrahima Dahirou Dembélé. Le Président de la Commission Dialogue et Réconciliation, Mohamed Salia Sokona a salué l’initiative, précisant qu’après, les douloureux évènements que le Mali a connu, cette cérémonie constitue un acte significatif, surtout lorsqu’il est initié par des jeunes, des enfants dont les parents, les frères et sœurs ont été des acteurs ou des victimes d’une situation qui leur a été imposée. «Â Au-delà  de la symbolique, la cérémonie doit constituer un cadre propice de réflexion et de médiation sur la contribution de chaque malien à  la gestion des effets de cette période de crise marquée par des violations graves de droits de l’homme, des vols et de traumatismes subis par les populations. Je me joins aux jeunes pour remercier vivement tous les pays amis, les organisations sous régionales, régionales et internationales, qui au moment opportun, n’ont ménagé aucun effort, pour permettre à  notre pays, de rétablira sa souveraineté et l’intégrité de son territoire », a remercié, le Président de la Commission Dialogue-Réconciliation, Mohamed Salia Sokona. -30-

Mali: un avion de reconnaissance inquiète les islamistes de Tombouctou

à€ Tombouctou, les islamistes qui tiennent la ville ont tiré des coups de feu en l’air jeudi matin. Ils répliquaient contre le survol de la ville par un avion. Selon des responsables d’Aqmi, il s’agit d’avions de reconnaissance occidentaux. l’organisation promet de répliquer en cas d’intervention militaire d’une force internationale. Il était tôt jeudi matin lorsque les habitants de Tombouctou ont entendu des rafales de tirs. Elles étaient dirigées vers le ciel, o๠un avion survolait depuis plusieurs minutes la ville sainte. l’appareil est reparti sans dommages. Dans la matinée, Radio Bouctou, la radio locale de la ville aujourd’hui aux mains des salafistes, a diffusé un message pour rassurer les populations. Ce sont les avions qui étaient visés, leur a-t-elle déclaré. Selon plusieurs habitants de Tombouctou, C’’est la première fois que les islamistes répliquent à  de tels survols. « Depuis un mois, C’’est au moins la troisième ou quatrième fois que des avions passent au petit matin. Mais C’’est la première fois qu’on a les a vus tirer sur des avions », raconte un habitant. Pour les hommes d’Aqmi, il n’y a aucun doute : ces avions sont des appareils de reconnaissance au profit d’une force militaire étrangère. Oumar Ould Hamaha est le second du chef d’Aqmi, Moktar Bel Moktar. C’’est un un homme important dans la nébuleuse al-Qaà¯da au Mali. Pour lui, cette provocation ne restera pas sans réponse. « Nous savons que ce sont des avions espions. Ce sont des avions qui sont en train de photographier. Dites-leur que nous sommes sur le terrain et nous les attendons. On est venu pour défendre l’islam et on va combattre jusqu’au dernier degré », prévient Oumar Ould Hamaha. La menace s’adresse à  la communauté internationale. Elle a déjà  fait part de sa disponibilité à  soutenir ses partenaires africains dans la mise en place d’une éventuelle intervention armée contre les islamistes au Mali.

ATT à propos de la Libye : “ La reconnaissance du CNT par le Mali n’est qu’une question de temps”

Monsieur le président bonjour, est-ce que votre participation à  la Conférence de Paris sur la Libye vaut reconnaissance du CNT ? Non. Vous savez que d’abord, J’ai été invité par le président de la République française et vu les relations et les privilèges que nous avons avec la France et au plan de la courtoisie d’abord, il faudrait répondre. Nous reconnaissons la Libye et nous avons notre ambassadeur qui est resté en Libye, malgré tout, avec sa famille, qui est resté solidaire au peuple libyen pendant toute sa lutte. Jusqu’à  aujourd’hui, notre ambassadeur n’a pas bougé. D’autre part, en tant que membre d’un comité qui est chargé de la médiation, vous imaginez, nous ne pouvons pas être juge et partie. Nous respectons également une ligne qui été dégagée par l’Union Africaine : accélérer la mise en place d’un Gouvernement inclusif. A partir de là , nous allons procéder également à  l’acceptation de ce gouvernement au sein de l’Union Africaine et J’ai été réconforté par le président du CNT, hier, qui a dit également les mêmes choses. Donc, je pense que la reconnaissance n’est qu’une question de temps. Vous n’avez pas de doute sur le projet de société du CNT par exemple ? Je n’ai aucune raison de douter. Je pense ou en tout cas J’ai vu des gens de très bonne volonté. Ensuite, ce n’est pas ma première fois de rencontrer le CNT. A chaque fois qu’il y a eu une réunion, je me suis toujours permis de les rencontrer et J’ai toujours échangé avec eux. Ensuite, je me suis rendu à  Benghazi pendant les heures chaudes et donc, pratiquement, je les connais. Nous attendons que l’UA change de position pour reconnaà®tre, à  votre tour, si J’ai bien compris, le CNT. Mais, est-ce que vous n’avez pas l’impression que l’UA s’est arcboutée sur une position dépassée ; qu’elle n’a pas su s’intégrer à  une dynamique internationale concernant la Libye ? Je ne crois pas. Je pense que l’UA, d’abord, il faut le reconnaà®tre, a été l’une des premières organisations à  s’intéresser à  la situation en Libye. D’autre part, l’UA, en tout cas, a dégagé une feuille de route. Et aujourd’hui, nous voyons que les éléments essentiels de notre feuille de route ont été pris en compte. Je ne pense pas que l’Union Africaine soit en retard. Je pense que C’’est une démarche et je comprends parfaitement cette démarche. Sur ce dossier libyen, les pays africains sont particulièrement divisés une quinzaine ont reconnu le CNT. D’autres, non. Est-ce qu’il n’y a pas, aujourd’hui, un manque de leadership au sein de l’Union Africaine ? Je ne pense pas. Je pense tout simplement, il faut reconnaà®tre une chose : le fait de ne pas reconnaà®tre le CNT est un sujet dépassé. Moi, J’ai dit à  certains amis du CNT :  » ne perdons pas du temps à  la reconnaissance ; maintenant, voyons les actions nouvelles comment les uns et les autres peuvent s’y engager ». Il y a un fait qui est là  : C’’est le CNT. Ils sont là , ils sont installés ; ils travaillent, on travaille avec eux, on parle avec eux. Donc, moi je pense que l’Union Africaine, C’’est beaucoup plus les textes qui l’enferment et non une autre volonté politique. Monsieur le président, qu’allez-vous faire pour les Maliens qui vivent toujours à  Tripoli qui, pour beaucoup, sont coincés chez eux, n’osent pas sortir et sont pris pour des mercenaires. Est-ce que votre mission diplomatique sur place a des contacts avec eux. Savez-vous combien sont concernés ? Qu’est-ce qui est prévu ? D’abord, Il faut dire qu’il y a un nombre particulièrement important de Maliens qui sont rentrés. Il y a pas moins de 20 000. Et je suis surpris de savoir qu’il a encore presque le même nombre qui est resté. Jusque là , nous n’avons appris aucune exaction et nous n’avons appris aucun problème à  un Malien. l’ambassadeur, qui est là -bas à  que J’ai commis de rester tant qu’il y aura un seul Malien, est là  et chaque jour nous recevons des comptes rendus. Mais C’’est vrai, J’ai profité de cette réunion pour rappeler quand même qu’il y avait un point très important qui avait été déjà  souligné avec insistance par le Premier ministre du CNT qui disait  » nous prendrons toutes les dispositions pour les Etrangers « . Nous avons dit que ça nous rassure. Ils ont besoin de reprendre les choses en mains et je pense que ça ira bien. Et concernant les Maliens qui sont rentrés au Mali dans le dénuement… Est-ce que des financements vont être débloqués pour ces personnes qui sont revenues sans aucun sou ? Je comprends le drame que vivent ces compatriotes rentrés les mains vides ou avec la couverture et les enfants. Vous ne pouvez pas imaginer les flux financiers que ces Maliens envoient au pays. .. Ce que nous avons pu faire, C’’est de les accueillir, C’’est de leur exprimer notre affection, C’’est de prendre en compte certains petits soucis. Mais en vérité, pour les réinsérer, cela est extrêmement important et C’’est un des sujets avec lesquels nous allons discuter, avec, non seulement certains partenaires mais essentiellement avec la partie libyenne. Ce n’est pas suffisant ce qui doit être fait. Mais, nous pensons que C’’est une situation provisoire. Confirmez-vous la circulation d’armes françaises venues de Libye au Mali, comme l’a dit un officiel sous couvert d’anonymat ? Armes françaises, je dis tout de suite que ce n’est pas vrai. Je suis officier, donc, je connais quand même les armes. Je n’ai vu aucune arme qui porte une mention  » Made in France « . Mais, je sais que la Libye est une poudrière, un magasin d’armes et je pense qu’avec les désordres qui sont autour des différents affrontements, certainement, nous sommes sûrs que des armes ont quitté certaines zones pour se déverser dans la bande sahélo-sahélienne. Nous sommes convaincus que certains anciens combattants ou autres sont retournés dans la bande sahélo-sahélienne. Il y a des Maliens ; il y a d’autres nationalités. Et nous savons également que certains sont revenus avec armes et bagages. Est-ce que vous craignez le retour de Touareg qui auraient pris les armes en Libye et qui reviendraient au Mali ? Nous n’avons aucune crainte. Tout dépendra de leur volonté. Il y a des touareg d’origine malienne qui sont libyens. Il y a des Touareg libyens également. Mais, si quelqu’un vient et qui doit retourner un jour dans son pays d’origine, avec la bonne volonté devenir faire l’élevage, la pêche ou autre pour s’intégrer dans la société qu’il avait quittée, il n’y a aucun problème. Interview transcrite par Bruno Djito SEGBEDJI