3 questions à Mary Moussa Coulibaly, directeur du cabinet de recrutement Antarès

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez avec les personnes que vous employez ou recrutez ?

La ressource humaine est difficile à trouver. Ceci dit, il reste de véritables problèmes dans la formation des jeunes. Je ne veux pas dire que tout le monde n’a pas le droit d’aller à la  faculté, mais si c’est pour aller y faire de la sociologie, de la philosophie ou de la géographie, à quoi cela nous sert ? C’est à ce genre de problèmes que nous sommes confrontés. Aujourd’hui, tout le monde va à la faculté pour étudier ces matières et se trouve après sur le marché du travail sans emploi.

C’est donc la formation que vous remettez en cause ?

Ce que je remets en cause, ce n’est pas tant la formation mais son inadéquation avec les besoins de notre économie. Ceux qui sortent des écoles sont mal formés. Il y aura toujours besoin de professeur de philosophie, de géographie. Mais je me demande pourquoi tous les étudiants vont dans ces filières tout en sachant que les débouchés sont peu nombreux. Il y a un problème d’orientation.

Que préconisez-vous face à cette situation ?

Il faut mettre en oeuvre un véritable travail de fond pour que l’opinion puisse comprendre que le véritable problème est le système d’orientation.Aujourd’hui, ceux qui sont sur le marché du travail ne répondent pas aux attentes de notre économie, et nous sommes obligés d’aller chercher dans la sous-région.

Fonction publique : 1132 postes à pourvoir

Le concours de la fonction publique porte sur les cadres de l’administration générale, les ressources humaines, l’action sociale mais aussi l’agriculture, le génie rural, les arts et la culture, les finances, l’industrie et les mines. Autant de secteurs o๠le Mali a besoin de cadres compétents et pour un total de 1132 postes à  pourvoir pour 2014. En outre, le concours portera aussi sur le recrutement des cadres du ministère des affaires étrangères, des statistiques, des constructions civiles, des eaux et forêts, les vétérinaires, les informaticiens et même les journalistes, les assistants de presse, et de réalisation, les techniciens supérieurs de la santé, et les surveillants des centres de détention. Pour postuler, il faut être de nationalité malienne, être âgé d’au moins 18 ans et 32 ou 35 au plus selon les catégories. Les candidats au concours doivent posséder un diplôme national ou étranger de niveau équivalent donnant accès à  l’une des catégories citées ci dessus. Le dépôt des dossiers( qui a débuté depuis le 1er juillet) devra se faire au Centre National des examens et concours à  Bamako et dans les gouvernorats des régions, excepté Kidal. Date limite de dépôt des dossiers : 31 juillet. Pour les documents à  fournir, il faut un timbre de 200CFA, une copie certifiée du diplôme ou une attestation, une copie de la lettre d’équivalence pour les diplômes étrangers : un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif. Bonne chance aux candidats !

Intégration dans l’armée : Ganda Izo crie à l’injustice

Cette information a été donnée lors d’une conférence de presse organisée par le président Aba Kantao du mouvement ce lundi 6 mai à  la maison de la presse. La rencontre avait pour objet d’apporter des clarifications à  l’agression de Sévaré le 29 avril dernier, faire le bilan de leur parcours sur le terrain, dénoncer la mauvaise gestion et l’injustice dont le mouvement Ganda-Izo est victime. Pour la circonstance, les miliciens étaient massivement à  coté de leur président. Un rôle de premier plan Parlant de leur bilan sur le terrain, le président Kantao dira que Ganda-Izo a joué un grand rôle dans l’arrestation de djihadistes. Car il en a beaucoup arrêté et contribué pour l’arrestation de certains par l’armée malienne grâce aux renseignements fournis à  celle-ci. Malgré sa vision et ses actes patriotiques, le mouvement Ganda-Izo se dit aujourd’hui mis à  l’écart. La décision d’intégration de ces combattants dans l’armée bien qu’elle soit signée reste jusqu’à  présent sans suite. Alors que d’autres mouvements ont bénéficié de ces recrutements et ont des éléments désormais en formation dans les rangs de l’armée. « Cette décision avait été signée le 6 mars 2012 par le chef d’Etat major d’alors, le Général Gabriel Poudiougou. Après le coup d’Etat, la même décision restait en vigueur. A la grande surprise des responsables de Ganda-Izo, elle est mise en application sans qu’aucun élément de ganda-Izo ne soit retenu. Alors qu’en son temps, les combattants de Ganda-Izo figuraient sur ladite décision et disposaient même d’un numéro matricule » deplore le président de Ganda Izo. Aujour éléments de Gandaizo n’enregistre aucun combattant d’hui, aucun éléments de Ganda-Izo ne figure parmi les nouvelles recrues qui seront bientôt à  Markala dans la région de Segou. Rien à  voir avec l’incident de Sévaré Les autorités et les responsables de l’armée doivent justice pour ces jeunes milices déterminés à  défendre le pays contre les envahisseurs, affirme le président de Ganda Izo. « l’armée ne pourra être encore la chasse gardée de fils à  papa si le pays veut sur le champ de bataille des éléments prêts à  mourir pour la cause de la Nation. Les jeunes éléments de Ganda-Izo doivent aujourd’hui être des modèles. En ce qui concerne l’agression du 29 avril à  Sévaré, le président de Ganda Izo a dégagé toute la responsabilité des éléments de son mouvement dans cet accrochage dans la ville mopticienne. Il précise que depuis le début du mois de mars dernier, tous ses éléments ont été déployés dans les zones occupées pour la sécurisation de ces villes. Là  bas, ils ont procédé à  l’arrestation de beaucoup des djihadistes. « Ceux qui s’agitent à  Sévaré au nom du mouvement sont des élements de Ibrahim Maiga tous exclus du Ganda Izo. Nous ne sommes pas responsables de cette agression » explique –t-il.

Armée: les milliers de jeunes voulant partir au nord devront attendre

Débuté il y a une dizaine de jours, le recrutement des 2000 militaires avait suscité beaucoup d’intérêt auprès des jeunes Maliens. Parmi eux beaucoup se sont dit motivés pour la reconquête du nord. L’annonce du report a fait l’effet d’un coup de massue. l’armée…contre le chômage C’’est à  l’Ecole de gendarmerie de Faladié que sont reçus les candidats. Il y a foule, en majorité des jeunes gens ont l’âge varie de 18 à  22 ans. Ils sont pour la plupart des recalés du bac, DEF et mêmes des jeunes diplômés sans-emplois. Coincés dans un rang fourni, ils acceptent volontiers de parler de leurs motivations. Pour quelques-uns, C’’est la réalisation d’un rêve : être porteur d’uniforme. Mais pour les autres, les plus nombreux, C’’est avant tout pour partir au nord pour libérer les trois régions occupées afin de laver l’affront du Mali. Enfin, C’’est tout simplement une solution pour avoir un emploi, en ces temps difficile… Au milieu du rang sous le soleil du vendredi dernier se trouve Mohamed Habib Koné. « Je suis chauffeur, ma motivation réelle pour déposer ma candidature est le manque du travail. J’ai fait le DEF deux sans succès. Avec ce recrutement je pense profiter d’une opportunité à  saisir ». Même motivation pour Mamadou Diarra qui a passé le baccalauréat trois fois sans succès. « Nous n’avons pas le choix. J’ai été exclu de l’école et aujourd’hui, je pratique du sport. Entant que sportif je me vois en mesure de faire l’armée » affirme –t-il. Son voisin aussi met tous ses espoirs dans ce recrutement. « C’’est la deuxième fois que je suis candidat pour entrer dans l’armée. En 2010 J’ai payé 150 000 FCFA à  quelqu’un qui s’est volatisé avec mon argent, sans que J’aie gain de cause. Je pense avoir de la chance cette fois-ci» confie–t-il avec le sourire sur les lèvres. s’engager pour libérer le Nord Mais il n’y a pas que des chômeurs dans la queue. Parmi ces jeunes candidats, on retrouve également des étudiants, des employés et même des propriétaires structures privées. Ibrahim Kanté est fils de magistrat. à‰tudiant en licence dans une université privée de la place, il a décidé de devenir militaire pour sauver son pays des envahisseurs rebelles et terroristes. « Je suis meurtri de voir mon pays sombré dans la crise dont le responsable est l’apatride rebelle réclamant son indépendance. J’ai décidé de tout laisser tomber pour devenir militaire avec un seul objectif d’aller me battre au nord». Si Kanté est issu d’une famille aisée, Adama Diarra 22 ans est quant à  lui apprenti chauffeur. Mais ils partagent le même objectif, «libérer le pays ». l’occasion a fait des larrons Ce recrutement de 2000 militaires a été une opportunité pour certains de se faire de l’argent. A cette occasion certains esprits très malins ont créé des parkings des motos et d’autres vendent les cartes de recharge, les sandwiches pour ceux qui passent toute la journée place. Des jeunes militaires se sont convertis en intermédiaires. Ils collectent les dossiers des candidats, en échange d’un certain montant, et se chargent de les déposer. C’’est du moins ce qu’affirment les jeunes postulants, mais cette information a été fermement démentie par un militaire que nous avons approché. « Les militaires qui déposent les candidatures sont des parents et des proches de certains candidats » affirme notre interlocuteur qui est béret vert. Au moment o๠nous quittons le site, 5007 dossiers avaient été enregistrés mais la queue à  l’extérieur laisse présager une augmentation substantielle de ce nombre. Il faut signaler que ce recrutement ne concerne pas les femmes. Un report mal compris Vers midi, samedi dernier, alors que de longues files étaient encore visibles dans la cour de l’à‰cole de gendarmerie, une infirmation est tombée de la part des organisateurs du recrutement: suspension de l’opération et report à  une date ultérieure. Accueillant cette nouvelle avec désespoir et tristesse certains candidats se sont dit révoltés, surtout qu’aucune raison n’a été avancée pour justifier cette décision.

Fonction publique : 263 agents radiés

Cette décision du ministre, rendue publique le 2 octobre 2012, fait l’objet des vives réactions à  Bamako. Pour Bacary Soumaré, le moment est mal choisi pour un tel toilettage : « le pays est en guerre, cette décision de radiation pouvait attendre. Le gouvernement a deux missions : libérer le Nord du pays et organiser les élections transparentes Pour Cheikna Tounkara , commerçant, ce n’est que justice. Il fallait un coup de balai dans la fonction publique qui était réservée uniquement aux enfants de fonctionnaires : «Â Je suis comptable de formation, J’ai fait le concours de la fonction publique 4 fois sans succès. C’’est pour cette raison que je suis devenu commerçant malgré mon diplôme »,explique Mr Tounkara. « Commençons par nettoyer les forces armées  » D’autres comme Mariam Sidibé, estiment que ceux qui ont été radiés sont innocents : « Cette décision du ministre est injuste. Au moment ou l’ on doit faire l’union sacrée autour de l’unité du Mali, certains citoyens se perdent leur emploi ». «Â La prudence est la meilleure des choses dans la vie », juge Djaminatou Bagayogo, juriste, cette décision de radier 263 agents de la fonction publique méritait d’être étudiée minutieusement. l’essentiel aujourd’hui est de libérer le nord Mali sous contrôle des islamistes qui impose une loi infernale à  la population ». Pour François Dembélé professeur, il faut battre le fer tant qu’il est chaud: « J’apprécie le courage, la responsabilité et la détermination du ministre à  nettoyer la fonction publique de ses corrupteurs. On devrait remonter au premier mandat d’ATT pour virer tous ceux qui ont été frauduleusement recrutés ! ». « Au niveau de la douane, C’’était devenu n’importe quoi. Un planton aujourd’hui devenait douanier le lendemain. Les hommes d’affaires, les opérateurs économiques et autres maliens d’en haut payaient des sommes faramineuses pour faire recruter leurs enfants à  la douane. Il en est de même pour les hauts gradés qui pistonnaient leurs amis à  la douane ». La décision de radiation de ces 263 agents de la fonction publique irrite certains : « que deviendront ces gens qui ont un foyer ? », s’interroge Ali Maiga, enseignant. Pour Ramata Guindo, agent commercial, la mesure devrait plutôt être appliquée au sein des forces armées. « Nous savons très bien que nos porteurs d’uniformes sont des mauvaises recrues. Preuve en est le désordre dans l’armée et la fuite de nos militaires face aux ennemis du nord. Que l’on commence le nettoyage dans leur rang d’abord ! ».

La fonction publique recrute 1207 agents

Le gouvernement malien, à  travers le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat a lancé des concours directs. Les agents à  recruter seront répartis entre 22 structures étatiques selon les profils des candidats et les besoins de l’administration publique. Date butoire au 2 mars 2010 C’’est le 2 mars qui est fixé comme délai de rigueur pour faire parvenir les dossiers de candidatures à  la direction nationale de la Fonction Publique et auprès des gouverneurs de régions. Les épreuves démarrent dès le 13 mars 2010 jusqu’au 29 mars 2010 et se dérouleront dans les centres d’examen de Bamako, Kayes, Sikasso, Mopti, Gao et Ségou. Les services de santé recrutent massivement 477 fonctionnaires seront recrutés par le service de la santé pour les présents concours directs de recrutement à  la fonction publique. Suivi par les services de constructions civiles avec 132 agents à  recruter et ensuite l’administration générale o๠le besoin exprimé se chiffre à  103 agents. Quant au domaine de l’agriculture et du génie rural, les besoins exprimés sont de l’ordre de 70 agents. Soixante agents seront recrutés dans les services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. Les services des finances recrutent 49 agents dont 29 contrôleurs de finances, catégorie B2 et vingt autres de la catégorie B1. Les services des mines, du trésor et des eaux et forêts recrutent chacun 43 agents des catégories A, B2, B1 et C. Dans les autres services Le besoin exprimé dans les services de la statistique, est de 35 agents en plus des 39 cadres de l’informatique dont douze ingénieurs informaticiens et vingt techniciens de l’informatique. Dix huit agents seront recrutés dans les services de l’élevage dont douze techniciens d’élevage de huit vétérinaires et ingénieurs de l’élevage. Douze cadres seront recrutés dans les services de la planification. Dans le tourisme, le besoin exprimé est de cinq administrateurs du tourisme. Les services de la jeunesse et des sports vont recruter trois inspecteurs de la jeunesse et des sports et six instructeurs de la jeunesse et des sports. Dans les services de la sécurité sociale, cinq contrôleurs du travail et de la sécurité sociale seront recrutés. Six autres contrôleurs des impôts catégorie B1 vont être recrutés. Les services des Affaires étrangères ont exprimé un besoin de deux agents à  recruter catégorie A. Dans le domaine des Arts et de la culture, 35 postes sont à  pouvoir dont dix administrateurs des arts et de la culture catégorie A et vingt et cinq techniciens des arts et de la culture, catégorie B2. Dans les services économiques, douze postes de contrôleurs sont à  pourvoir. Dans les services de l’action sociale, quinze techniciens supérieurs, catégorie B2 seront retenu au terme du recrutement annoncé. En fin, un seul journaliste réalisateur catégorie A sera retenu comme cadre de l’information. Les conditions à  remplir Pour participer à  ce concours les candidats doivent remplir certaines conditions.Pour les agents de la catégorie C par les concours, doivent être âgés de 18 ans au moins et de 32 ans au plus à  la date du 31 décembre 2009. l’âge des catégories B1 et B2 est de 35 ans au plus contre 40 ans au plus pour la catégorie A à  la date du 31 décembre 2009. Comme à  l’accoutumée le concours comportera deux épreuves : une épreuve de Culture Générale portant sur un sujet en rapport avec la formation des candidats d’une durée de trois heures affectée du coefficient un et une épreuve Technique portant sur le domaine de formation des candidats d’une durée de trois heures également affectée du coefficient deux. Les épreuves sont notées de zéro à  vingt. Le minimum de la moyenne d’admission est 10/20. l’appel des candidats est fixé à  07 heures et le démarrage des épreuves est prévu pour 08 heures. Les candidats admis sont classés par ordre de mérite au prorata des emplois à  pourvoir mis en concours. A noter que les épreuves se dérouleront dans les centres d’examen de Bamako, Kayes, Sikasso, Mopti, Gao et Ségou. Bonne chance à  tous les candidats.