Réforme du secteur de la sécurité : plusieurs acteurs informés sur la stratégie RSS et son plan d’action

Le commissariat à la réforme du secteur de la sécurité a organisé, jeudi 30 juin, un atelier national d’information de la stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité au profit de plusieurs acteurs. C’était en présence du ministre de la sécurité et de la protection civile.

Validée le 06 juillet 2018 par le Conseil national de la réforme du secteur de la sécurité, la Stratégie nationale  de la réforme du secteur de la sécurité vise à procurer au citoyen malien des conditions de vie honorables et décentes, puis de garantir la satisfaction des besoins essentiels pour tous. Son objectif général est de contribuer à la mise en place d’institutions de sécurité et de justice efficaces, apolitiques, responsables, respectueuses des droits de l’homme et de l’Etat de droit et attentives aux besoins de justice et de sécurité des populations et de l’Etat. Il s’agit spécifiquement de promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur de la sécurité, de renforcer la capacité de l’Etat à répondre aux attentes des populations en matière de défense, de sécurité et de justice et de restaurer la confiance entre les populations et des institutions de défense, de sécurité et de justice.

C’est pour expliquer  cette vision que porte la Stratégie nationale  de la réforme du secteur de la sécurité que le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité a tenu un atelier de sensibilisation à l’intention du monde de la sécurité, des acteurs de la justice et des organisations de la société civile. « Quand on parle de la réforme du secteur de la sécurité, il ne s’agit pas seulement des armes. Elle englobe toutes les activités de l’Etat. C’est pourquoi on parle de participation inclusive de tous les Maliens même si le premier pilier pour atteindre d’autres objectifs de développement c’est la sécurité. Il faut une nouvelle manière de penser la sécurité. Elle n’est pas que l’affaire des hommes en armes », explique le général de division Abdoulaye Coulibaly, commissaire à la réforme du secteur de la sécurité.

Le Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité (CNRSS), a été créé le 14 août 2014 par décret, placé sous l’autorité du Président de la République. Ce décret a été relu le 09 juin 2016 afin de prendre en compte les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (APR). Ce second décret place le CNRSS sous l’autorité du Premier ministre.

 Boubacar Diallo

Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité : le plan annuel d’opération adopté

L’atelier d’élaboration du plan opérationnel 2018 du Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) s’est tenu sur deux jours (7-8 mars 2018) à l’Azalai Grand hôtel de Bamako. Rassemblant plusieurs acteurs autour de la table de réflexion, les travaux se sont achevés jeudi 8 mars par l’élaboration d’un nouveau plan annuel d’opération.

Les travaux de l’atelier se sont ouverts mercredi par les mots du Commissaire à la RSS, l’Inspecteur Général Ibrahima Diallo, qui a tenu à rappeler le caractère primordial de la rencontre. « Nos discussions vont indiquer de façon concrète les taches qui permettront au Commissariat d’avancer  vers la réussite de ses missions, y compris celles relatives à la mise en œuvre des dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. » a-t-il déclaré.
Anne Bennet, représentante du Centre Suisse pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF en anglais) s’est pour sa part réjoui de constater que des progrès significatifs ont été accomplis durant ces deux dernières années de la mise en œuvre du processus de RSS au Mali.
Après des heures de discussions et de débats constructifs dans les différents groupes, les participants sont parvenus unanimement à l’adoption du plan d’opération 2018 dont les principaux axes stratégiques sont le renforcement des capacités des membres du Conseil national à la réforme de la sécurité, l’élaboration de la stratégie nationale de la RSS, l’appropriation du processus par les acteurs nationaux, la coordination des acteurs nationaux et internationaux, le suivi-évaluation du processus de RSS et du système de défense et de sécurité, la collaboration avec la commission DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) et la commission d’intégration et enfin la nomination du personnel de l’unité technique.
Ces différents axes stratégiques visent l’atteinte des objectifs tels qu’entre autres la participation effective de toutes les parties prenantes nationales au processus d’élaboration de la stratégie nationale de la RSS, la création d’une synergie d’action entre les interventions d’acteurs nationaux et internationaux tout au long du processus d’élaboration de la RSS et la contribution efficace du DDR et de la commission d’intégration.
« Les recommandations essentielles de cet atelier sont d’abord la finalisation de la stratégie nationale et ensuite faire en sorte que le Commissariat soit véritablement opérationnel en le dotant d’un cadre organique qui permettra aux cellules d’être efficace » a indiqué l’Inspecteur Général Ibrahima Diallo à la fin des travaux.
Ce plan opérationnel désormais établi sera prochainement présenté lors d’un nouvel atelier les 27,28 et 29 mars sur la réforme du secteur de la sécurité, qui verra la participation non seulement des membres du Conseil national à la réforme de la sécurité et de ceux du Commissariat, mais aussi d’experts nationaux et étrangers.