UEMOA, une nouvelle étape dans la marche de l’intégration : Le discours d’ ATT

A cette occasion, le président de la République, Amadou Toumani Touré, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA s’est adressé au pays membres de l’Union. Dans ce message, le chef de l’Etat explique l’esprit et le sens de la réforme. Nous vous proposons le texte intégral de l’intervention. « Message du président Touré à  l’occasion de l’entrée en vigueur des réformes institutionnelles de l’UMOA et de la BCEAO. » « Chers concitoyens de l’Union monétaire ouest-africaine, Mesdames, Messieurs, A compter de ce jeudi 1er avril 2010, la réforme institutionnelle de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) entre en vigueur. En effet, le Traité de l’UMOA, adopté par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement le 20 janvier 2007, a été ratifié par l’ensemble des Etats membres et les instruments de ratification transmis à  la République du Sénégal, Etat dépositaire. En cette importante circonstance, permettez-moi d’exprimer à  leurs excellences messieurs, les chefs d’Etat des pays membres de l’Union, ainsi qu’aux parlements nationaux, mes vives félicitation pour avoir permis la ratification de ce traité. Par cet acte, les pays membres de l’Union réaffirment leur engagement, de consolider les acquis de l’intégration monétaire et de continuer à  agir dans la solidarité, pour relever les défis de la mondialisation. Chers concitoyens de l’Union monétaire ouest-africaine, l’architecture institutionnelle de l’UMOA, mise en place en 1973, a permis d’atteindre des résultats appréciables, en termes de stabilité monétaire et de financement du développement. Cependant au fil du temps, il est apparu nécessaire de rationaliser notre organisation, pour l’adapter aux mutations de l’environnement, marquées au cours des dernières décennies par l’accélération du processus de libéralisation financière et de globalisation de l’économie. La réforme institutionnelle qui entre en vigueur aujourd’hui, répond en particulier au souci de bâtir une Banque centrale dotée d’outils de travail et de normes conformes aux standards internationaux, et apte à  relever les défis de l’intégration sous-régionale et de la mondialisation. Avec l’entrée en vigueur des nouveaux textes, les différents chantiers entrepris par la Banque centrale depuis la fin des années 1980, notamment en matière : * de politique monétaire et de financement de l’économie, * de supervision bancaire et de modernisation des systèmes de paiement, s’insèrent désormais dans un cadre institutionnel rénové leur permettant d’atteindre plus efficacement leurs objectifs.Ainsi, la réforme donne à  l’UMOA et à  la BCEAO les moyens de renforcer la crédibilité et l’efficacité de leurs actions. Cette réforme permettra à  l’UMOA et à  la BCEAO, J’en suis persuadé, de contribuer davantage aux efforts de développement de nos Etats à  travers la mise en œuvre d’une politique monétaire visant un objectif fondamental de stabilité des prix, propice à  la préservation de la valeur de la monnaie et de la compétitivité de nos économies, ainsi qu’à  la réalisation d’une croissance saine et durable. Aussi, je lance un vibrant appel à  nos concitoyens, aux institutions communautaires de l’Union, ainsi qu’à  nos partenaires techniques et financiers, afin que tous ensemble, nous œuvrons pour la réussite de cette réforme, qui marquera une nouvelle étape décisive dans la marche de nos pays, vers un espace économique intégré et plus solidaire ».

Exécrables conditions de vie des étudiants maliens

La création en 1996 des différentes facultés du Mali,(la faculté de lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH),la faculté des Sciences juridiques et politiques, la faculté des Sciences économiques et de gestion, la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), la faculté des sciences et techniques(FAST)), fut à  l’époque accueillie avec enthousiasme. La plupart des étudiants maliens étaient obligés d’aller poursuivre leurs études à  l’extérieur du pays dans les années 70, notamment en Russie ; Hélas, la création de ces structures universitaires n’ a pas pris en compte la capacité d’ accueil des étudiants. Certains étudiants de la faculté des sciences politiques et économiques, prenaient leurs cours au cours au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako, à  cause du manque de salle de classes. Et malgré la construction au mois de juin dernier de deux nouveaux bâtiments trop petits pour contenir les effectifs, certains étudiants continuent de suivre leurs cours à  la salle Bakaina de Magnambougou (Un quartier de Bamako). Pour les étudiants de la FLASH (Sciences Humaines), certains cours se font à  l’école normale supérieure (ENSUP ), à  la FAST ( Sciences et Techniques ) et au supermarché Azar Center. Dure réalité pour ces jeunes obligés de s’entasser comme de vulgaires marchandises dans des locaux initialement destinés au commerce. l’épreuve est surtout terrible en période de chaleur et devient invivable; A tel point que certains professeurs refusent catégoriquement d’y dispenser leurs cours. Résultat : les performances des étudiants, s’en trouvent réduites et leur avenir professionnel par la même occasion ! Les salles de classes, elles ne disposent pas de conditions normales d’étude. En 2008, une étudiante désespérée, s’est ouvert les veines en voulant sauter par la fenêtre de la salle B9 de l’ENSup. Les fenêtres en verre abà®mé ont fait le reste ! La vétusté des salles entraà®ne chaque matin une véritable bousculade et d’autres s’ asseyent à  l’extérieur pour tenter de suivre les cours. C’’est dire à  quel point les autorités de ce pays doivent être informés de cette situation. Le faible niveau des étudiants maliens empire Pendant longtemps, le Mali est resté un exemple d’éducation dans la sous région. Il a formé de hauts cadres Africains qui venaient y étudier pour la qualité de l’enseignement. Mais depuis la chute du 1er régime après l’indépendance, l’éducation a connu un déclin important. Le diplôme malien n’est quasiment plus reconnu dans la sous région, associé à  une baisse de niveau éducatif. Souvent, les cours débutent au mois Mars et se terminent en Août. 5 mois de cours au lieu de neuf. Rares sont les étudiants maliens capables de construire une phase correcte en français. A croire que la langue de Molière leur fait peur… Le forum National sur l’éducation Le forum national sur l’éducation organisé au mois de novembre dernier avait pour but de réviser l’ensemble du système éducatif malien. Il n’en est rien ressorti de nouveau. Les grèves continuent, tantôt orchestrées par les étudiants ou les enseignants. Jusque là , aucune amélioration notable des conditions de vies et de travail des étudiants n’a eu lieu. Les bourses d’études prennent du temps à  être délivrées. Nombreux sont ceux qui vivent uniquement de ces bourses. Les parents n’étant pas là , ils sont obligés de payer le loyer, l’électricité, la nourriture et les fournitures avec seulement 25000fcfa. La qualité des études s’en trouve gravement affectée. La réforme de l’éducation,de l’enseignement supérieur, l’accompagnement des jeunes maliens et leur avenir professionnel sont des questions cruciales auxquelles le gouvernement prête une oreille trop distraite. Pourquoi ne pas écouter les plaintes de ces apprenants qui constitueront l’élite du Mali de demain ? On parlera aujourd’hui de survivants de la connaissance !