Événementiel : Le régisseur général, véritable chef d’orchestre

Le régisseur général travaille dans l’ombre. C’est pourtant lui qui conçoit et supervise la mise en œuvre des dispositifs techniques nécessaires à la conduite d’un spectacle, d’un tournage ou de tout autre évènement culturel.

Selon Abdrahamane Sanogo, responsable technique de la chaîne de télévision TM1, la régie désigne un lieu qui rassemble les équipements qui permettent de bien produire, dans le cadre d’une réalisation cinématographique, d’une émission de télévision ou de radio ou même lors de la réalisation d’un spectacle ou d’autre évènement. Le régisseur général concrétise une idée. C’est grâce à son travail que « le public pourra jouir d’un confort visuel et auditif ».

Adje Wilson-Bahun est un régisseur vidéo de spectacles au Mali. À la base diplômé en communication, il a aujourd’hui des compétences en régie générale grâce au mentorat de régisseurs généraux comme Castro Ali Traoré ou le Sénégalais Babylas N’diaye. Il explique que « le travail du régisseur général est essentiellement constitué de planification, de coordination et d’exécution des tâches dans le cadre de la réalisation d’évènements culturels. Le régisseur général coordonne les solutions techniques en réponse aux exigences de sécurité, aux demandes des organisateurs et des artistes et aux fiches techniques des lieux ».

Musique, lumières, effets spéciaux, décors, etc., le régisseur général est le premier responsable de la partie technique de l’événement. Il est le premier à arriver sur place, pour s’assurer des installations, et le dernier à partir afin que rien ne soit oublié. Il est un chef  d’orchestre qui a en charge plusieurs autres régisseurs spécialisés afin de garantir la qualité de la prestation. C’est pourquoi on distingue le mixeur, l’éclairagiste, le régisseur de plateau (qui s’occupe du décor et du timing des émissions), le régisseur vidéo, le metteur en scène, etc.

Que ce soit en télé, en radio ou en matière d’événementiel, la régie est presque toujours la même. « Il n’y a pas de grandes différences, vu qu’à la base le travail du régisseur est la planification, la coordination et l’exécution des tâches. Il s’adapte donc au milieu dans lequel le besoin se fait sentir », poursuit Adje Wilson-Bahun.

À côté de la régie de production, il existe la régie de diffusion. « C’est là que le produit fini arrive. Tout ce qu’on produit est monté en live, habillé et prêt à diffuser », explique Abdrahamane Sanogo. Cependant, production et diffusion forment un tout, même si souvent on décide de la production d’un événement qui ne sera pas diffusé comme il aurait dû l’être.

Boubacar Diallo