Agences agréées IATA : vers le principe du « double règlement »

Les agences de voyages maliennes réunies sous l’égide de l’AMAVT( association malienne des agences de voyages et de tourisme) auront désormais 15 jours pour payer leur factures aux compagnies aériennes au lieu d’un mois. Autrement dit, elles devront réduire les crédits consentis à  leurs clients afin de respecter cette nouvelle norme internationale décrétée par l’Association Internationale du transport aérien IATA et qui s’étend à  l’ensemble des agences de voyages de la zone Afrique de l’Ouest et du centre. Le double règlement obligera toutes les agences, à  deux versements mensuels, en adaptant leur trésorerie et leur organisation interne à  ce nouvel échéancier. Afin de mieux informer les nombreuses agences maliennes (environ 180 selon les dernières statistiques), Mme Cissé Fatimata Kouyaté, présidente de l’AMAVT, a convié la presse: « Nous avons lancé cette campagne communicationnelle pour pousser l’ensemble des agences agrées à  s’adapter à  la nouvelle norme. l’AMAVT a initié un cadre de concertation dans ce sens et nous voulons surtout anticiper d’ici le 1er juin 2015». La mesure s’applique d’abord à  l’activité « Ticketing » ou vente de billets d’avions. Mais C’’est l’ensemble des contrats de prestations de services de voyages noués entre les agences de voyages et leurs clients qui devra être révisé conformément aux nouvelles conditions décrétées par IATA. En outre, précise Olga Sanvee, communicante, il y a aura tout un travail de sensibilisation, des spots en langue nationale, des rencontres d’échanges entre les agences et leurs clients, un travail de restructuration en interne qui va permettre d’appliquer à  la lettre la nouvelle mesure. «Je n’imagine pas ne pas y arriver », ajoute Olivier Souccar, représentant du Collectif des agences de voyages agrées IATA qui rappelle que le voyage est avant tout un métier de contact et de services. « Nous ne vendons pas des voyages mais nous planifions, conseillons nos clients avant tout. Vu le contexte économique difficile, le moindre écart en montant ou sur la date, est automatiquement sanctionné par des suspensions, de lourdes pénalités et la saisie des garanties bancaires que IATA détient sur les agents. Il peut s’ensuivre un long processus de ré-accréditations avant que l’agence ne puisse émettre à  nouveau », souligne Souccar. Au Mali, les agences agrées IATA sont les suivantes. Al Madina, Al Omra, Atlas, ATS, Azur Voyages, Danaya Voyages, Delta Voyages, Elite Voyages, ESF Travel, Mali Prestige Voyages, Miles Travel, Muzdalifa, Odyssée voyages, Saphir Voyages, Satguru, Sonfatou Voyages, Tam Voyages, Tensia Voyages, Wanitour. Elles sont toutes invitées d’ici Juin 2015 à  tout mettre en œuvre pour respecter le principe du double règlement.

Assemblée Nationale : le réglement intérieur en seconde lecture

Dans sa première adoption, le texte a été envoyé à  la cour constitutionnelle pour un examen en conformité avec la loi alors que beaucoup pensaient que le texte allait passer comme une lettre à  la poste; C’’était de mal connaitre la rigueur et la vigilance de neuf sages de la cour constitutionnelle. Les raisons du rejet de ce règlement intérieur à  l’hémicycle sont les suivantes : les 9 sages, dans leur arrêt du 4 février ont estimé que « la répartition du temps de parole entre groupes parlementaires » en vertu de l’article 91 est contraire à  la Constitution. C’’est ainsi qu’ils ont suggéré que l’expression « groupes parlementaires » soit remplacée soit par « députés » ou par « orateurs » avant d’ajouter que « les députés non inscrits », ceux qui n’apparteniennent à  aucun groupe parlementaire. Ils sont dits donc « non-inscrits ». Temps de parole Selon le rapporteur final, Issa Togo, la commission a retenu la 3è proposition en formulant un amendement unique pour prendre en compte les députés non-inscrits dans la répartition du temps de parole lors des débats sur les questions d’actualité. Il faut souligner qu’ils sont nombreux à  être surpris pour le rejet de ce règlement intérieur précisément des députés de la majorité présidentielle. Certains fustigent que ce règlement ait été imposé par la majorité parlementaire. En attendant la validation de ces points du texte, les députés s’activent pour présider différentes commissions parlementaires. Le poste de questeur crée aussi des troubles dans le camp présidentiel avec de nombreuses candidatures. Ce qui est sûr, l’opposition veut rester confinée dans son groupe parlementaire même si beaucoup sont courtisés par le camp majoritaire.

Parlement : un nouveau règlement intérieur pour les députés

Dans l’ensemble, le nouveau texte a été adopté par les députés ; 124 voix contre 2 et 4 abstentions. La cour constitution le validera dans les jours à  venir. l’amendement de certains articles ont fait l’objet de discussion. Celui de l’article 20 du nouveau règlement intérieur stipule que « les députés peuvent se grouper par affinités politiques, aucun groupe ne peut comprendre moins de dix membres ». Le même article indique que les groupes se constituent en remettant au Président de l’Assemblée Nationale une déclaration politique signée de leurs membres, des députés apparentés et du président du groupe. La liste de leur membre accompagne la déclaration politique lue en plénière. Le bureau de l’assemblée nationale, met à  la disposition de chaque groupe parlementaire un secrétariat. Cependant indique l’article 20, les groupes peuvent assurer leur service interne par un personnel complémentaire dont ils gèrent eux même le mode de rétribution. Le bureau de l’Assemblée nationale peut accorder des avantages au personnel qui assure leur service interne. l’amendement de cet article a suscité des débats lors de la plénière. Sachant que seuls le RPM avec 66 députés, l’URD, 17 et l’Adema 16 peuvent former des groupements parlementaires. Par contre, les partis, CNID, Fare, CODEM, ADP Maliba, Sadi sont frappés en pleine figure par le nouveau texte. Raison pour laquelle, certains députés pensent que C’’est une manière d’exclure les petites formations politiques de la formation des groupes. Par contre, d’autre estiment que l’augmentation du nombre des députés peut contribuer à  la moralisation des dépenses publiques. Notamment l’honorable Oumar Mariko, élu de Kolondiéba qui s’insurge: « l’amendement de cet article me parait liberticide. C’’est pour obliger les partis politiques à  se mettre ensemble ensuite, ils vont se disloquer ». Selon lui , les arguments sont insuffisants pour augmenter le nombre des députés. Par contre, l’honorable Moussa Timbiné, l’élu de la commune V apprécie ce point tout arguant qu’il contribue à  la moralisation des dépenses de l’Etat. « Nous sommes tous déterminés à  faire le changement. Pour ce faire, il faut une moralisation des dépenses de l’Etat » déclare t-il. Pour lui, la formation du groupe parlementaire au nombre de 5 députés est budgétivore pour l’Etat. « Avec 5 députés, il est possible que certains groupes parlementaires se retrouvent sans bureau faute de moyens financiers » ajoute t’il. Le nombre de vices présidents et les secrétaires parlementaires réduits à  huit Par ailleurs, la plénière a amendé l’article 8 dans le règlement intérieur qui détermine la formation du bureau de l’assemblée nationale. Il a été adopté par les députés que le bureau de l’assemblée Nationale comprend, un président, 8 vices présidents, deux questeurs et 8 secrétaires parlementaires. Auparavant, C’’était Un président, dix vices présidents, deux questeurs, dix secrétaires parlementaires. La motivation réelle de l’amendement de cet article 8 est d’avoir plus d’efficacité et de rationalité suite à  un consensus politique. Autre point : l’amendement de l’article 18 portant sur le rôle des questeurs. Cet article indique que les questeurs sous la haute direction et le contrôle du président sont chargés des services financiers et administratifs de l’Assemblée nationale. Et dans ce nouveau règlement intérieur, les questeurs sont organisés en collège : « Sauf urgence, le collège des questeurs se réunit une fois par semaine. Participent à  ladite réunion, le secrétaire général et le Directeur des services administratifs et financiers qui en assure le secrétariat » indique l’article. Autrement dit, ils préparent sous la haute direction du président et en accord avec le bureau de l’assemblée nationale, le budget de l’assemblée qu’ils rapportent devant la commission des finances, de l’économie, du plan et de la promotion du secteur privé. 11 commissions parlementaires Concernant les commissions parlementaires, le nombre reste intact. 11 commissions parlementaires sont retenues. Il s’agit de la commission des travaux publics, de l’habitat et des transports -la commission de l’éducation, de la culture, des nouvelles technologies, de l’information et de la communication -la commission de la santé, du développement social et de la solidarité -la commission de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile -la commission de l’Eau, de l’Energie, des industries, des Mines, de l’artisanat, du tourisme et des Technologies -la commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions de la république -la commission de l’administration territoriale, de la décentralisation -la commission des Affaires étrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine -la commission du développement rural et de l’environnement -la commission du travail, de l’emploi, de la promotion de la femme, de la jeunesse, des sports et de la protections de l’enfant.

Tous à l’école du foot !

Saviez-vous que le football obéà®t à  des lois spécifiques ? Alors retenez que ce sport tant envié obéà®t, de sa création à  nos jours, à  17 règles fondamentales lui servant de code. La session d’initiation sur les lois du jeu, qui regroupe une soixantaine de journalistes sportifs, est une initiative de l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) et rentre dans le cadre des formations promises par l’organisation à  ses membres à  chaque début de saison. Le stage porte notamment sur les lois du hors jeu, la loi 14 portant sur le coup de pied de réparation, et la loi XI parlant du hors jeu. Moussa Ben Deka Diabaté, conférencier du jour, est véritablement dans son rôle quand il s’agit d’égrener le long chapelet de lois qui régissent le football. Ancien arbitre international, l’instructeur d’arbitre à  la Confédération africaine de football (CAF) n’hésite pas sur ses explications. Il trouve que les acteurs du football se doivent, à  l’instar des journalistes sportifs, aller à  l’école du football. «Â l’action des journaliste va concourir à  une bonne compréhension du football, et à  des meilleures interprétations par rapport à  différents phases du jeu… Ainsi, vous serez en mesure de donner l’information fiable, vrai, juste… » Que de lois ! Si la disposition première de cette loi (loi I) s’intéresse à  terrain de jeu, la seconde parle du Ballon (loi II) qui devra être sphérique, en cuir, et comporter des mentions ou encore des armoiries de la Fédération internationale de football (FIFA). En outre, chaque ballon obéà®t à  une circonférence de 68 à  70 cm. Revenant sur la loi I, à  savoir, le terrain de jeu, il convient de préciser que la longueur du terrain varie entre 120 mètres (maximum) et 90 mètres (minimum). Quant à  la largeur, elle varie entre 90 mètres (maximum) et 45 mètres (minimum). Le point de réparation, communément appelé point de penalty est situé à  11 mètres des buts. Autre précision, le poteau du gardien est long de 7,32 mètres avec une hauteur de 2,44 mètres. La loi III quant à  elle stipule par rapport au nombre de joueurs qui ne doit excéder les 11 au maximum, et 7 au minimum. Autrement dit, si l’une des deux équipes évoluant sur l’aire de jeu se retrouve dans une infériorité numérique pendant le jeu à  cause des cartons rouges ou autres, l’arbitre se voit dans l’obligation d’arrêter la partie. Il appartiendra à  une instance spécifique de décider du résultat et départager les deux équipes. Au Mali par exemple, certaines infrastructures sportives (niveau régional) n’obéissent pas à  cette loi. Des arbitres internationaux se sont vus obligés de renoncer à  l’arbitrage face au non respect de certaines normes. C’’est le cas de la fameuse ligne de tracement qui doit avoir une épaisseur de 12 cm. D’autres aspects, comme l’arbitrage, la reprise du jeu, le coup franc, le ballon en jeu, la durée du match… sont prévus dans les dispositions de la loi. l’arbitrage est un maillon essentiel mais complexe du jeu. Raison pour laquelle, il fait partie intégrante des lois régissant le football. Pour autant, les arbitres sont les plus en phase avec ses lois car ce sont eux qui veillent à  leur application dans le champ du jeu.

Crise en Libye : l’impossible compromis

C’’est la principale conclusion que l’on peut tirer après le déroulement des derniers évènements. l’impossibilité d’un retour à  la paix est désormais une réalité. Alors que les initiatives se multiplient pour une sortie de crise, l’Occident (les forces alliées France, USA et Angleterre), ne veulent rien entendre. Le président sud-africain Jacob Zuma est arrivé à  Tripoli lundi 30 mai pour rencontrer Mouammar Kadhafi afin de tenter d’obtenir un cessez-le-feu au nom de l’Union africaine. Selon Pretoria, il ne s’agit en aucun cas d’encourager Mouammar Kadhafi à  quitter le pouvoir. La question pourtant divise les dirigeants africains. Cette visite du président Zuma visait, en effet, à  relancer la feuille de route de l’Union africaine. Pour l’UA, «Â le problème auquel nous faisons face en Libye, est un problème politique. Par conséquent, nous ne pensons pas qu’une solution militaire soit appropriée ». Le président Jacob Zuma se rendait donc en Libye pour remplir la mission de l’Union africaine, qui consiste à  identifier une issue pacifique et négociée au problème libyen ». Au même moment l’arrogance s’exprime de la plus belle manière sur le sol libyen. Car, les bombardements s’intensifient en soutien aux rebelles. Alors que l’Otan accélère ses frappes en Libye, la situation est toujours très critique dans la ville de Misrata o๠d’intenses combats ont repris dimanche 8 mai 2011. Insurgés et forces de l’OTAN sont gênés dans leur tentative de libérer la ville par la présence de tireurs embusqués. Objectif, faire partir Kadhafi Tout est dit, « l’irakisation », prélude à  la partition, est inéluctable. l’objectif des Etats unis et de leurs alliés est d’y installer un régime fantoche et placer leur marionnette afin de faire main basse sur les réserves pétrolières de la Libye estimées à  plus de 44 milliards de barils ; de renforcer l’hégémonie d’Israà«l et de faire une répétition générale pour la grande agression en préparation contre le l’Iran, le Vénézuela, et la Bolivie, etc. Comme lors de la guerre d’Irak en 1990 ou de l’invasion américaine en 2003, ce sont les milieux les plus ultraconservateurs et réactionnaires du Congrès et du Département d’Etat américains transformés en porte-parole des lobbies pétroliers, du complexe militaro industriel et bancaire et puissamment soutenus par les médias, qui donnent la charge. En clair, les bombardements sur le sol libyen ne cesseront jamais tant que les alliés n’auront pas chassé Kadhafi du pouvoir. Il n’y a pas de doute, l’objectif de l’application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité n’est donc pas de « protéger les civils libyens ». Mais de s’attaquer à  un régime avec lequel leurs intérêts sont menacés.

Nord Mali : Aqmi exécute un guide douanier

Le mardi 10 Août dernier, la branche islamique d’Al Qaeda au Maghreb avait procédé à  l’enlèvement d’un agent de la garde nationale et un collaborateur de la douane malienne. l’opération s’est déroulée dans la région de Kidal, au nord-est du Mali.Selon une source proche des services de sécurité du Mali, AQMI avait ciblé les deux hommes depuis quelques mois. Ainsi, à  peine deux jours suivant le rapt, Al Qaeda exécute le guide douanier surnommé Merzuk. Les raisons probables de l’exécution Une attaque a été lancée contre AQMI il y a quelques années dans la zone séparant le Mali de l’Algérie. Au cours de cette attaque, à  laquelle avait participé le guide douanier Merzuk, l’homme de main d’un des chefs de l’organisation islamique avait trouvé la mort. l’exécution de Merzuk semble visiblement être une revanche des islamistes qui n’ont pas du tout accepté la perte d’un des leurs. Selon des sources proches du dossier, un document portant la mention d’une ambassade occidentale aurait été retrouvé sur le corps de Merzuk. Cette situation n’a pas du arrangé les choses pour lui car, ses ravisseurs en ont probablement déduit qu’il s’agissait d’un traà®tre au service d’autrui. Quand le passé refait surface Il faut dire que Merzuk était un touareg de la tribu des Tegermet. Dans les années 1990, il avait participé à  l’armée révolutionnaire de l’Azawad, l’un des mouvements rebelles touaregs du Mali à  l’époque. Après le retour à  la paix, il était plutôt redouté et connu pour être proche de certains élus de la région de Kidal. Tout porte à  croire que son passé a refait surface et a contribué à  le précipiter dans le gouffre. Par ailleurs, on est toujours sans nouvelle du second otage, notamment l’agent de la garde nationale.

Transrail face à son destin

Pour faire part de la décision d’avoir mis Transrail sous règlement préventif, la Direction générale a rencontré la presse ce jeudi. Le DG Erick Peiffer a expliqué la portée juridique d’un tel statut.  » Depuis 2006, Transrail a cumulé un déficit qui a englouti tout son capital social. Et la solution d’une sortie de crise passe nécessairement par le contexte du règlement préventif ». Depuis un peu plus de 2 ans, Transrail traverse une crise sans précédent, qui se manifeste par un déficit sérieux. l’usage de la voie ferrée revêt une importance capitale face à  l’état défaillant du pont de Kayes. Et des milliers de villages riverains (du trajet Bamako- Dakar) tirent leurs revenus des activités ferroviaires de Transrail. Transrail ou l’axe Bamako-Dakar Opérant depuis 2003 sur l’axe ferroviaire Dakar-Bamako, l’entreprise Transrail qui s’était assignée de remplacer l’ancienne régie du Chemin de fer, connaà®t aujourd’hui de réelles difficultés. Et C’’est la poursuite même de ses activités qui est menacée à  long terme. Une crise de longue date Les responsables de la société ont reconnu la rupture (depuis belle lurette) du dialogue avec les syndicats. Mais le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Berthé, a nié les accusations du PDG, selon lesquelles, le syndicat aurait fermé la voie du dialogue. Et, poursuit-il, l’instance dirigeante est la principale responsable de la crise que connaà®t Transrail. « Aujourd’hui, nous syndicats, ne réclamons que le départ d’ Errick Peiffer, DG. Il n’est pas l’homme de la situation. Pourtant C’’est bien lui qui est à  la base des problèmes. Il continue d’ignorer le point de vue des partenaires sociaux, et maà®trisent bien des paramètres pour aider le processus de redressement… ». Quelles mesures pour le redressement de Transrail SA ? Face à  la situation, les responsables de la société, ont élaboré un plan de sauvetage qui s’articule sur quatre axes principaux: à  savoir, la récapitalisation de la société, l’achèvement du cadre légal et contractuel de la concession pour la sécurité juridique ; le programme d’investissements d’urgences (près de 4 milliards de F CFA) pour relever la capacité de production ; la réduction des charges d’exploitation et le plan de réduction des effectifs. Licencier pour relancer la locomotive… L’axe relatif à  la réduction des charges de la société s’avère être la véritable pomme de discorde, car il prévoit le licenciement pour « motif économique » de 376 travailleurs. Et parallèlement, la direction de Transrail a introduit une requête auprès du Tribunal de Commerce de Bamako afin placer la société en situation de règlement préventif. Cette démarche, selon les responsables de Transail, s’instruit dans la volonté de conduire le redressement de la société en assurant un cadre juridique adéquat et des mesures de restructuration. A en croire le DG, cette étape juridique devra aider la société à  apurer son passif et à  régler toutes ses créances. Il a également assuré que la société parviendra à  payer ses dettes… dans un délai de 3 ans au maximum.

Commune de Yognogo : la maire assassinée dans un règlement de compte ?

Le même jour, l’auteur présumé a été arrêté par la gendarmerie de Koutiala. Réélue à  la tête de la commune, Madame Maà¯ga Salamata Dembélé était à  son troisième mandat successif. Militante de l’Union pour la République et la Démocratie URD, elle était membre de l’association des municipalités du Mali. C’’est la seule femme réélue maire dans toute la région de Sikasso à  l’issue des dernières élections communales. Dans cette région o๠l’activité principale reste l’agriculture, les populations accordent peu d’importance à  la politique. C’’est seulement les deux dernières décennies que bon nombre d’habitants se sont impliqués dans la vie politique. Même là  la politique reste l’apanage d’une minorité. Un crime passionnel ? Madame Maà¯ga a été assassinée avec un fusil de chasse. La maire URD Union pour la République et la Démocratie) était assise à  moto derrière son premier adjoint. Suivi du secrétaire général de la mairie, les trois personnes étaient de retour de Koutiala o๠ils venaient de régler quelques affaires de la commune. En pleine brousse, un homme masqué leur ordonna de s’arrêter. Les conducteurs exécutèrent l’ordre donné sans discuter. Et le tueur pris tout son temps en échangeant avec sa cible avant de commettre son acte malgré les supplications de celle-ci. « Prenez la moto et laissez-moi en vie avec mon bébé », demanda l’élue à  l’homme armé. « C’’est pas la moto ou l’argent qui m’intéressent », répondit l’auteur qui tira sur la détente du fusil. Le maire succomba séance tenante sous les balles. Informée, la gendarmerie de Koutiala s’est aussitôt investie dans l’affaire. Elle arrêta le tueur présumé Soungalo Dembélé, un enseignant contractuel qui avait proféré des menaces de mort à  Maà¯ga Salamata Dembélé pour l’avoir licencié de son poste d’enseignant. Les forces de l’ordre retrouvèrent Soungalo dans son champ en possession d’un fusil qui sentait encore la poudre. Interrogé par les gendarmes, il affirma qu’il venait d’abattre une perdrix qu’il a alors vendu à  400FCFA au premier passant. Le commandant ordonna qu’on le fouille, ne trouva 250F que sur lui au lieu de 400FCFA. Son alibi n’ a pu tenir longtemps puisque la gendarmerie a retrouvé quelques minutes plus tard, le masque et les lunettes de soleil qu’il portait sur le lieu du crime comme décrit par l’adjoint du maire, témoin oculaire de la scène. Immobilisé, il a aussitôt été conduit à  la maison d’arrêt de Koutiala et deux autres personnes (Drissa Dembélé le vrai propriétaire de l’arme du crime et son frère aà®née). Les trois accusés seront entendus par le procureur de la république de première instance de Koutiala. Un assassinat politique ? l’enquête se poursuit et d’autres têtes risquent de tomber. Selon des informations, l’assassinat du Maire pourrait avoir un mobile politique. On se souvient, au lendemain des élections communales du 26 avril dernier, un conseiller avait été enlevé dans la localité. l’auteur présumé était la maire défunte. Tous laissent à  croire que cet acte pourrait être un règlement de compte entre hommes politiques. Après l’assassinat du maire, le Président de la république a condamné avec détermination cet acte. Dans la journée de jeudi, les femmes de Koutiala se sont mobilisées pour protester contre la mort de Mme Maà¯ga. « Plus jamais çà  », pouvait-on entendre lors de la marche des femmes