UNTM : fin de règne pour Siaka Diakité

Yacouba Katilé et Maouloud Ben Kattra sont désormais seuls en lice pour prendre la tête de l’UNTM. Le premier est porteur d’uniforme et non moins le secrétaire général du comité syndical des douanes, récemment devenu secrétaire du syndicat national des fonctionnaires de l’administration d’Etat(Syntade) et le deuxième Maouloub Ben Kattra membre sortant, se livrent à  une bataille rude pour prendre la commande de l’Union nationale des travailleurs du Mali. A la bourse du travail, l’atmosphère reste tendue entre les deux camps, ce qui a poussé les autorités à  mettre l’endroit sous la haute surveillance des forces de l’ordre. Si les douaniers sont prêts à  mettre toutes leurs forces pour faire gagner leur candidat, le soutien de Siaka Diakité est un soutien de taille pour Maouloub Ben Kattra. « Notre candidat est de Maouloud Ben Kattra car C’’est un vrai syndicaliste, il connait la lutte syndicale » affirme un enseignant. Un avis qui n’est pas partagé de tous, d’aucuns pensant en effet qu’il est temps qu’une page se tourne avec une alternance générationnelle à  la tête du syndicat. Les travaux du congrès sont toujours en cours et en principe d’ici 18 heures le nouveau secrétaire général sera connu. Siaka Diakité, après 17 ans à  la tête de l’UNTM, a décidé de plus être candidat à  sa propre succession. Les critiques n’ont pas manqué à  l’approche de ce congrès, avec son intention auparavant affichée de rempiler. Népotisme, mauvaise gestion, tels sont les arguments de ses détracteurs. Ces derniers saluent d’ailleurs sa décision. « Il a eu le bon sens de prendre le devant, affirme un militant du syndicat. s’il avait été sur de lui, jamais il n’aurait renoncé. Il a compris qu’il n’avait aucune chance».

Kadhafi : la fin d‘un règne sans partage ?

C’’est un monde qui s’effondre pour la dynastie Kadhafi qui depuis près de quarante ans, règne sans partage sur la libye, terre pétrolière et o๠les rebelles, insurgés, appelez-les comme vous voudrez, ont pris d’assaut la capitale, depuis quelques jours. Les rivières de sang sont coulé en Libye, sous les bombes de l’OTAN, comme l’avait promis Seif El Islam, le fils aujourd’hui capturé. La révolution libyenne, après celle de Tunisie et d’Egypte, est entrain d’atteindre son point culminant. Les médias du monde sont suspendus à  la chute du régime de Mouammar Kadhafi, désormais l‘homme à  abattre pour le monde occidental. Et celui-ci est bien seul aujourd’hui. Négotiations en cours, disparition, Kadhafi est acculé, après avoir résisté, repoussé les assauts des insurgés de sa république pétrolière. Ces rebelles qui ont appelé l’Otan à  l’aide, tanpis pour les dommages collatéraux. On ne fait pas de bonne révolution sans faire couler le sang. C’’est la fin des privilèges en libye, ce état désertique o๠souverains et monarques africains venaient faire allégeance à  un guide mégalomane et qui se croyait éternel au pouvoir. Quelle fin indigne. Kadhafi avait-il prévu que les révolutions médiatiques et cybernétiques de Tunisie et d’Egypte atteindrait son dominium ? Sûr de son pouvoir, celui qui se considérait comme le roi des rois d’Afriques et rêvait de diriger ces états-Unis d’Afrique, grâce à  une armée digne d’Hannibal et son or noir, fait face à  un chaos sans nom et une ultimatum peau de chagrin. La puissance et la fortune, n’auront pas pesé face aux frappes de l’Otan, à  la suprématie des bombes lâchées sur ses concitoyens, ceux-là  même sui jouissaient des retombées de l’Or Noir. Kadhafi, guide controversé, suscitait l’admiration, comme la répulsion. Tout au long de son règne, il aura marqué le Maghreb de son influence, pesé dans les décisions panafricaines, crée l’ire, l’indignation, fait du terrorisme une option, ému le monde avec l’affaire des infirmières bulgares. Kadhafi, un magnat, un mégalo, un roi, un allié pour certains pairs. ATT déclarait il y a quelques jours, dans les pages d’un journal africain, qu’il ne voyait pas pourquoi il lâcherait son ami, malgré la crise qui secouait son empire. Kadhafi énerve, amuse, irrite mais il est le grand frère pour d’autres. Au Mali, il sera regretté, car sa marque est partout, ses hôtels trônent fièrement dans notre capitale, et sa cité administrative sera le temple du souvenir de celui qui présida, aux côtés de notre président, les célébrations du cinquantenaire le 22 septembre 2010. Ailleurs, nos religieux et médersas, qu’il finançait se rappelleront à  son bon souvenir. Les tribus du désert elles se souviendront aussi de son aura, pour avoir voulu réunir ces bédouins autour d’idéaux souverains… Kadhafi, porté disparu ? Celui qui jurait se mourir en martyr est introuvable, affirment les médias ce lundi matin. O๠est passé le résistant qui lachait ses quatre vérités à  l’occident ? La mort est préférable à  la honte, dit un proverbe. Alors Kadhafi ira t-il se réfugier dans un royaume lointain et mourir de honte, oublié de l’histoire, o๠résistera jusqu’au bout, par une fin tragique et à  sa dimension. La sortie par la grande porte tel le héros éternel de la révolution libyenne…