La prison de Douentza en cours de réhabilitation

« C’’est suite à  la demande des autorités pénitentiaires maliennes et les constats de nos propres missions sur le terrain que nous avons élaboré et financé la réhabilitation de la maison d’arrêt de Douentza », a déclaré Mme Melvina Thomas de la Minusma. Le lancement solennel des travaux a été fait en présence du Capitaine Lamissa Berthé, Directeur Régional de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée de Mopti. En réhabilitant la Maison d’Arrêt de Douentza, l’objectif de ce QIP est de faciliter le retour de l’état de droit dans la région afin de contribuer à  la lutte contre l’impunité; promouvoir la reprise du travail du personnel pénitentiaire et améliorer les conditions de détention pour rendre la prison conforme aux normes internationales des droits humains en vigueur. Selon M. Nasser Zakr, le responsable de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti, « La prison de Douentza se trouve dans un état alarmant. Par exemple, la clôture est délabrée, elle est trop faible, ce qui pose des risques de sécurité. La prison n’a pas de tours de guet, aucune zone de recherche, pas de parloir et pas de cuisine ; les toilettes sont inexistantes. La maison d’arrêt avait été détruite par les djihadistes lors de l’occupation. C’’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de prendre en charge ce projet.» Les travaux qui ont débuté vendredi dernier vont concerner la construction de nouvelles toilettes, la rénovation des six cellules, la construction de la fosse septique, la construction de la salle de visite et enfin la rénovation de la cuisine ainsi que l’achat de divers équipement. La réalisation de ce projet est prévue pour une durée de 5 mois. « Nous remercions très sincèrement la Minusma pour être intervenue dans le cadre de la réhabilitation de la maison d’arrêt de Douentza. Nous les avions contactés pour nous aider. Et la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti vient de répondre à  notre demande et aujourd’hui nous avons eu le financement ainsi que le début des travaux » a déclaré le Capitaine Lamissa Berthé, Directeur régional de l’Administration pénitentiaire de Mopti. Au-delà  des prisonniers et des autorités qui en sont les premiers bénéficiaires, ce projet va également profiter aux communautés. En effet, C’’est entreprise locale qui a été retenue pour assurer les travaux, avec à  la clef, des emplois et des retombées directes et indirecte pour l’économie de la locale. « Je remercie grandement la Minusma. Avant son arrivée nous avions tout perdu. Il n’y avait plus d’économie. Quand J’ai décroché ce marché J’ai remis en place mon entreprise ! » a confié Hama Sawadogo l’entrepreneur chargé des travaux. La Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la Minusma de Mopti envisage aussi de réhabiliter très prochainement, toujours dans le même cadre, les maisons d’arrêt de Ténénkou et de Djenné.

La réhabilitation des bibliothèques se poursuit à Tombouctou

Il y a un peu plus d’un an, une importante charge explosive avait éclaté à  proximité de la mosquée Djingareyber, causant des effets néfastes sur la mosquée elle-même, sur la bibliothèque Ben Essayouti, la bibliothèque Al Wangari, mais aussi sur de nombreux bâtiments remarquables de la ville. C’est dans le cadre du projet à  impact rapide, que la Minusma, à  travers son unité Environnement et Culture a décidé de soutenir la réhabilitation de 4 bibliothèques de manuscrits anciens à  Tombouctou, à  savoir celles de l’Imam Ben Essayouti, d’Al Wangari, d’Ahmed Baba Aboul Abass, et de Hamed Boularaf Badjindé. Les travaux sont menés sous la supervision technique de l’Unesco et portés par la Mission culturelle de Tombouctou, un service étatique rattaché à  la direction nationale du patrimoine culturel. Une fois les bibliothèques réhabilitées, les manuscrits pourront réintégrer leurs lieux de conservation et cela contribuera à  la reprise de la vie culturelle à  Tombouctou. « (…) Dans ces anciens manuscrits se trouve une bonne partie de l’histoire du Mali, celle de l’Islam ainsi que les sciences et les poésies de différentes époques. Leur dimension est universelle parce qu’ils témoignent aussi d’une partie de l’histoire mondiale » explique Sébastien Diallo, architecte spécialisé dans la réhabilitation de l’architecture de terre, et superviseur des travaux. Fin des travaux en mars 2015 Les travaux de la bibliothèque Ben Essayouti devraient s’achever en janvier. La réhabilitation de celle de Al Wangari commencera avant la fin décembre 2014, et progressivement les travaux des deux autres bibliothèques démarreront dans les semaines suivantes. Selon l’architecte, les travaux seront complètement réalisés vers la moitié du mois de Mars 2015. Ce projet à  impact rapide s’inscrit dans le cadre du mandat d’appui à  la sauvegarde du patrimoine culturel de la Minusma, qui pour rappel est la première mission de maintien de la Paix, dont le Conseil de Sécurité de l’ONU a confié à  une telle mission à  travers ses résolutions 2100 et 2164.

Le Zoo de Bamako a réouvert

Après 2 ans de travaux de réhabilitations et d’extensions par le Trust Aga Khan pour la Culture à  travers un partenariat public-privé avec l’Etat malien, le nouveau zoo national du Mali a été inauguré le 20 juin dernier par le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa représentant le Président de la République. C’’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers. Réhabilité dans le domaine du parc national de Bamako (17 hectares) à  hauteur de 12 milliards de F CFA, ce nouveau zoo national du Mali long de 6 hectares abrite plus de 100 espèces animales dont 17 espèces de mammifères, 21 espèces d’oiseaux, 13 espèces de reptiles et 58 espèces de poissons. Avec son image verdoyante, ses roches et oasis, le zoo national est non seulement le nouvel espace qui constitue un lieu de détente et de loisirs pour les visiteurs, mais C’’est aussi et surtout un outil indispensable pour la préservation, la protection et la conservation des espèces animales dans un environnement sain et propice. Cette œuvre a été rendue possible grâce au partenariat public-privé entre l’Etat malien et Trust Aga Khan pour la Culture. l’objectif est d’aménager des espaces adaptés à  chaque espèce animale qui s’y trouvent et d’assurer la sécurité du personnel et des visiteurs. Après avoir rassuré sur la sécurité des visiteurs, le représentant du maire de la commune III du district de Bamako, a souligné que ce nouveau zoo est une chance pour sa commune, pour Bamako et pour tout le Mali. Selon Luis Monreal, Directeur de Trust Aga Khan pour la Culture, le parc national et le nouveau zoo national du Mali constituent un intérêt important et social qui permet aux visiteurs de vivre des moments de loisir. Il s’est dit satisfait de la réussite de cette mission qui consiste à  conserver les espèces animales dans un environnement bien adaptés. « Le Mali dispose des jalons dont les Maliennes et Maliens doivent prendre grand soin », a précisé le ministre Ousmane Ag Rhissa. Selon lui, le zoo national du Mali est l’un des zoos les plus adaptés en Afrique de l’Ouest.Avec comme slogan : « une aventure pour tous », ce nouveau zoo constitue une ressource importante pour l’éducation surtout celle des écoliers et il emploie aujourd’hui environ 50 personnes.