Le Roi Mohammed VI et le pape François appellent à « préserver » la ville d’Al Qods (Déclaration commune)

Le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, et le pape François ont appelé samedi à « préserver » la ville d’Al Qods (Jérusalem) comme « patrimoine commun des trois religions monothéistes ».« Nous pensons important de préserver la ville sainte Al Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par dessus tout pour les fidèles des trois religions monothéistes », ont-ils souligné dans une déclaration commune signée signé lors de la visite du souverain pontife au Maroc.

Les deux parties ont appelé à ce que Jerusalem soit un « lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue ».

« Dans ce but, doivent être conservés et promus le caractère spécifique multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité culturelle particulière d’Al Qods Acharif », ont-ils plaidé, appelant à « garantir la liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte ».

Cet commun intervient alors que Jérusalem est au coeur de tensions diplomatiques, notamment depuis la décision du président américain Donald Trump d’y transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv.

L’appel intervient également au lendemain du message fort issue du sommet maroco-jordanien. Le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, et le Roi Abdallah II de Jordanie ont réitéré leur soutien total au peuple palestinien pour le recouvrement de tous ses droits légitimes et l’établissement de son Etat palestinien indépendant, dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est comme capitale, sur la base des résolutions internationales pertinentes, l’Initiative de paix arabe et le principe de la solution de deux Etats.

Pluies diluviennes: des Oulémas africains expriment leur compassion aux victimes

Des oulémas (théologiens musulmans) africains ont exprimé, vendredi à Abidjan, leur compassion aux victimes des pluies diluviennes tombées dans la nuit de lundi à mardi dans la capitale économique ivoirienne. « Face à cette triste situation, l’ensemble des participants au Colloque voudrait exprimer sa compassion à toutes les victimes et présenter ses sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’à la nation toute entière », indiquent ces guides religieux au terme du colloque scientifique pour la promotion de la coexistence pacifique, initié par la Section ivoirienne de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains.

Cette fondation dirigée par le Roi du Maroc a réuni quelque 130 guides religieux en vue de la promotion de la coexistence pacifique. Elle « s’engage à soutenir aussi bien les autorités ivoiriennes que les populations sinistrées ».

Le sujet des pluies diluviennes était également au menu de plusieurs sermons lors de la grande prière musulmane de vendredi où les conseils d’usage des autorités ivoiriennes ont été relayés.

De fortes pluies ont occasionné dans la nuit de lundi 18 à mardi 19 juin 2018, 20 décès  dont 18 à Abidjan, un à Tiassalé dans la Région de l’Agneby-Tiassa (Nord-Ouest d’Abidjan) et un  à Guiberoua (Centre-Ouest du pays).

Le gouvernement ivoirien a dégagé jeudi « une enveloppe d’urgence de 2 milliards Fcfa » suite aux pluies diluviennes qui ont fait 20 morts dans le pays. Ce montant devrait permettre la réalisation de mesures à l’endroit des victimes et de faire face aux questions d’assainissement.

Les Oulémas africains en conclave à Fès du 12 au 16 février

La Fondation Mohammed VI des Ouléma africains organise, du 12 au 16 février à Fès, sa première session de communication autour du « modèle marocain de gestion du champ religieux ».Près de 140 ouléma, dont plus de 30 femmes, de 32 pays africains où la Fondation dispose d’annexes, prennent part à cette première session, qui intervient en application des recommandations de la première réunion du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains, tenue en décembre dernier dans la capitale spirituelle, indique un communiqué de la Fondation.

Outre une pléiade d’Ouléma marocains, cette session sera marquée par la présence de représentants du Niger, Kenya, Somalie, Burkina-Faso, Tchad, Mauritanie, Iles Comores, Bénin, Mali, Djibouti, République centrafricaine, Gabon, Ethiopie, Sierra Leone, Madagascar, Guinée-Bissau, Nigéria, Rwanda, Afrique du sud, Sénégal, Côte-d’Ivoire, Cameroun, Congo, Togo, Sao Tomé, Libéria, Ghana, Guinée Conakry, Tanzanie et Soudan.

Deux axes guideront les débats de cette session. Le premier concerne « les constantes du modèle religieux marocain et le patrimoine culturel africain commun » et se décline en trois thèmes. Il s’agit de « la doctrine Ash’arite: histoire et règles », « le soufisme au Maroc et en Afrique: les origines de l’unité spirituelle » et « les écoles sunnites de jurisprudence au Maroc et en Afrique ».

Quant au deuxième, il a trait à l’analyse de la méthodologie de mise en œuvre des constantes religieuses africaines communes. Deux séances se tiendront à cet effet, en l’occurrence ‘’la méthodologie organisationnelle » et ‘’la méthodologie d’ouverture, de rayonnement et de communication ».

Au menu de cette rencontre figurent également des visites à plusieurs établissements historiques dans les villes de Rabat et Fès.