USA: Ce sera donc Trump ?

Ce qui était improbable il y a de cela quelques mois aux Etats-Unis, l’est moins aujourd’hui: l’investiture de Donald J. Trump pour la présidentielle du 08 novembre 2016 prochain. La victoire écrasante du magnat de l’immobilier dans les primaires de l’Indiana, le 3 mai, a amoindri les derniers espoirs de barrer la route à  celui qui, jusqu’ici, par ses prises de position aussi bien clownesques qu’extravagants, son ton brutal et provocant, s’est créé bien d’ennemis, au sein du parti républicain compris. Néophyte de la politique, jamais candidat aux primaires n’avait été pressenti pour la nomination autant que Donald Trump. Sa victoire dans l’Indiana a sonné le glas de la course pour son farouche adversaire, Ted Cruz, Sénateur du Texas, qui a obtenu 37% des voix contre 53% (pour Trump), avant d’annoncer son retrait au grand désespoir de ses alliés. « Je suis désolé de dire que la voie vers l’investiture s’est refermée. Nous avons donné tout ce que nous avions », a déclaré Ted Cruz à  Indianapolis, alors qu’il s’était pourtant allié avec le troisième candidat, John Kasisch, gouverneur de l’Ohio, pour bloquer Trump. A 45 ans, issu de l’immigration cubaine, Ted Cruz avait pourtant bien démarré les primaires au sein du Grand Old Party (parti républicain), en gagnant en Iowa en février. Mais rien ne semble résister à  cette vague de « Trump-mania » qui emporte tout sur son passage. La preuve, John Kasisch a aussi décidé de se retirer. Du coup, Trump reste seul dans la course et le parti n’a même pas hésité à  appeler à  l’union sacrée autour de lui, après avoir cherché à  dérouter sa candidature en vain. Aujourd’hui, la question qui tombe de toutes les lèvres est de savoir qui sera le prochain adversaire, face à  Trump, dans le parti de l’âne (parti démocrate) à  la présidentielle. Malgré la victoire de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont, en Indiana, Hilary Clinton dispose encore d’une large avancée notamment en termes de délégués (2165). Bernie Sanders n’en dispose que 1357 là  o๠il faudra 2383 pour être investi. Décidément, presque tout porte à  dire que l’on s’achemine vers un duel Hilary-Trump.

Boukary Daou, libre!

Le directeur de publication du journal Le Républicain, Boukary Daou, a été acquitté ce mardi 30 avril 2013, par le tribunal de la commune IV de Bamako. Toutes les poursuites à  son encontre ont en effet été levées. Vice de procédure Il a fallu moins d’une minute au président du tribunal pour prononcer le verdict : nullité de la procédure, le journaliste est relaxé. Très ému, Boukary Daou a déclaré à  la fin de l’audience: « Je remercie l’ensemble de la presse pour son soutien. Je remercie mes avocats. C’est une victoire pour la liberté de la presse au Mali ». Un des ses avocats, Amidou Diabaté, s’est félicité de la décision de la justice, qui « a estimé que la procédure engagée contre (son) client est nulle. Donc, pas de procès, pas de condamnation, mon client est libre ». « Je rends hommage à  la justice de mon pays, qui malgré les pressions, est restée digne » a-t-il ajouté. Boukary Daou avait été arrêté le 6 mars à  Bamako par les services de renseignement, puis inculpé le 18 mars de « publication de fausses nouvelles » et « incitation à  la désobéissance ». Il a été remis en liberté provisoire le 2 avril. Précisons que son arrestation faisait suite à  la publication d’une lettre ouverte au président malien par intérim Dioncounda Traoré, dans laquelle des « soldats au front » dans le nord du Mali, « révoltés par les avantages accordés » au capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur d’un coup d’Etat en mars 2012, menaçaient de déserter.

Affaire Daou : « le procureur veut rejouer un match déjà terminé »(Me Mamadou Camara)

La prolongation continue dans l’affaire Boukary Daou. Le tribunal de 1ère instance de la commune IV a remis le verdict du procès du journaliste Boukary Daou au 30 avril 2013. A la fin de l’audience, Mes Lamissa Coulibaly, Mamadou Camara et Hamady Karembé ont échangé avec la presse. En effet, les avocats de la défense avaient soulevé du 16 avril 2013 l’exception de nullité. Pour la défense, il s’agissait d’annuler la poursuite contre son client car n’ayant pas reçu de citation à  comparaitre comme le veut la loi sur la presse. Contre toute attente, le procureur a voulu rouvrir hier les débats sur les débats. Ce à  quoi se sont refusés les avocats avant de décider de suspendre leur participation tant que la forme ne sera pas respectée. Une stratégie de défense, selon Me Lamissa Coulibaly, qui vise à  ne pas cautionner la décision du parquet. Me Mamdou Camara, l’un des 17 avocats du directeur de publication du journal Le Républicain, estime que le procureur veut rejouer un match déjà  terminé. « On est dans un match de football o๠une équipe après le coup de sifflet final revient voir l’arbitre pour dire qu’elle a oublié de faire une passe ou un tir et demande de rejouer le match », ironise l’avocat. Les avocats ont déclaré avoir foi en l’indépendance de la justice malienne et affichent une confiance quant à  une issue heureuse du procès. Ils estiment d’ailleurs que la mise en délibéré de l’affaire pour le 30 avril prochain est la preuve que le juge n’a pas suivi le parquet dans sa tentative de violer la loi.

Affaire Boucary Daou : le boycott des institutions continue jusqu’à nouvel ordre

Devenue une tradition, le comité de crise qui se réunit régulièrement depuis l’arrestation du Directeur de la publication du Républicain, a tiré de nouvelles conclusions. l’assemblée générale de ce mardi 19 mars à  la Maison de la presse a fait le point sur la procédure judiciaire déclenchée. Selon Birama Fall, Directeur de publication du journal « Le Prétoire », a précisé certaines choses : « Boucary Daou n’est plus sur un terrain criminel mais sur un fait délictuel. Il est accusé de deux chefs d’inculpation : incitation de troubles à  l’ordre public et diffusion de fausses nouvelles. Ces sanctions figurent dans la loi spéciale de la presse malienne précisément aux articles 35 et 37 » explique l’imminent journaliste. Auparavant, Boucary Daou était dans les mains de la sécurité d’Etat. La mise sous dépôt de mandat de notre confrère est survenue lorsque ces avocats sont passés devant le procureur de la commune IV sur la base d’un procès verbal que Boucary a lui-même écrit étant à  la BIJ. En principe, les avocats du confrère vont introduire une requête au parquet du tribunal de la commune IV pour demander sa mise en liberté provisoire. A ce niveau Hameye Cissé, président du comité de crise, estime que le confrère a trop payé pour être illégalement détenu à  la sécurité d’Etat pendant 9 jours. « Il mérite une liberté provisoire. On ne se bat pas contre l’impunité mais pour que justice soit faite ». Le procès du journaliste est prévu pour le 16 avril prochain. A cet effet l’Assemblée a retenu le boycott de la couverture d’évènements institutionnels jusqu’à  nouvel ordre et la mobilisation entière des journalistes pour la libération du confrère.

Liberté de la Presse : Boucary Daou toujours aux arrêts !

On croyait l’ère des interpellations musclées et arrestations arbitraires de directeurs de journaux au Mali, derrière nous. Après la journée morte sans Presse du 17 décembre 2012, C’’est tout le corps de la presse malienne qui avait battu le pavé pour protester contre le tabassage de Saouti Haidara, Directeur de l’indépendant, mais aussi les interpellations de Birama Fall du Prétoire, de Chahana Takiou du 22 septembre ou encore d’Abdramane Keita de l’Aurore également molesté par des hommes en civils etc.. Cette fois, il s’agit de Boucary Daou, Directeur de publication du Républicain, mis aux arrêts mercredi par la Sécurité d’Etat. On lui reproche d’avoir publié la lettre du capitaine Touré, militaire au front et critiquant les avantages accordés gracieusement au Capitaine Sanogo, dernièrement investi à  la tête du Comité de suivi et de réformes de l’armée, par les autorités de transition. Dans cette lettre, certains militaires se demandent pourquoi le Capitaine Sanogo touche des émoluments avoisinant les 4 millions de CFA, alors que d’autres risquant chaque jour leur vie au front. La lettre dudit Capitaine Touré, basé à  Gao, aurait ainsi été déposée à  la rédaction du Républicain, qui l’a aussitôt publiée. On croyait les ardeurs des hommes de Kati calmées. On se demande bien pourquoi au moment tout semble rentrer dans l’ordre, une nouvelle sommation vient viser l’un de nos confrères, qui n’a fait que son travail. Quel rapport avec Sanogo ? Le poste nouvellement confié à  lui, serait-il qu’une couverture ? Sans toutefois pointer du doigt du doigt Kati, on se demande surtout si les autorités de transition, ont la pleine mesure de leur rôle dans un climat o๠règne encore la suspicion contre de simples civils. Et pourquoi le citoyen malien ne se sent décidément toujours pas en sécurité ! Du reste, s’il n’a toujours pas été libéré, Boucary Daou garde toute la solidarité du corps de la presse, qui n’entend pas en rester là  ! Affaire à  suivre..

ADEMA-PASJ : Un bureau dédié à la conquête du pouvoir

Placé sous le signe de la refondation et de la maturité, le 3e congrès ordinaire du mouvement national de la jeunesse du Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) tenu, les 23 et 24 janvier, au palais de la culture Amadou Hampathé Bah s’est achevé le dimanche tard dans la nuit. La cérémonie de clôture des travaux était placée sous la présidence du président du parti, Pr. Dioncounda Traoré. Un nouveau bureau pour la jeunesse Adema Elle s’est déroulée en présence de l’ensemble des cadres du parti, des délégués venus du district, de l’intérieur et de l’extérieur, des représentants des partis amis et frères et des invités de marque. Les présentes assises se sont soldées dimanche par l’élection d’un nouveau bureau composé de 71 membres pour relever les défis de la jeunesse du parti au cours des trois (3) prochaines années particulièrement aux échéances électorales de 2012. Après l’adoption par acclamation d’un bureau consensuel par la commission d’organisation, le nouveau bureau a été approuvé par une majorité écrasante des délégués présents. Sur 307 délégués, 18 seulement ont voté contre et zéro abstention. Deux jours durant, les participants se sont penchés sur un certain nombre de sujets variés qui ont abouti à  différentes résolutions, notamment la formation des cadres et des jeunes du mouvement national de la jeunesse, la limitation de l’âge d’appartenance au mouvement à  35 ans, l’interdiction de tout système clanique au sein du parti, l’application strict du contenu de l’article 55 des statuts et du règlement intérieur du parti. Adresse du nouveau président Lazare Tembely Dans son adresse, le nouveau président du mouvement de la jeunesse, M. Lazare Tembely, a tout d’abord félicité le bureau sortant pour son abnégation et son courage dont il a fait preuve durant les mandats écoulés. Il a aussi invité ses camarades jeunes à  se mobiliser davantage et de s’engager avec détermination en vue de fortifier les instances du parti. A ce propos, il a lancé un appel solennel à  ses camarades à  beaucoup de passion pour servir le parti en tant que militants actifs du mouvement national de la jeunesse. Par ailleurs, il a exhorté les responsables à  une synergie d’actions afin que le parti puisse reconquérir sa place normale aux échéances électorales de 2012 pour le bien être de la nation malienne toute entière. Pour sa part, le président du parti, Pr. Dioncounda Traoré, a assuré les congressistes que les souhaits formulés seront examinés de très près. « à‰prouvons-nous un véritable sentiment de soulagement pour la tenue de ces assises dans un climat de convivialité. Mon assurance aujourd’hui est le fait d’avoir une jeunesse engagée pour la cause du parti. Je suis assuré et je pense que les militants sont aussi assurés », a expliqué le président, Pr. Dioncounda Traoré. « Je veux qu’on revienne à  nos valeurs cardinales. Donnez-vous la main car nous avons pour ambition de récupérer le pouvoir que nous avons perdu il y a quelques années. Chaque fois que nous nous unissons, les résultats sont spectaculaires mais quand le contraire se produit il y a l’échec. J’espère que ce ne sera pas le cas en 2012 », a conclu en substance le président du Parti africain de la solidarité et de la justice.