L’Invité de la rédaction : Ras Bath à cœur ouvert

Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath était l’invité de la rédaction de ce mercredi 21 mai 2014. l’homme se résume comme juriste de profession, rasta de conviction et musulman de foi. Fidèle à  sa tradition, le doctorant en Droit des affaires n’a pas porté de gants pour assener ses vérités sur l’actualité au Mali qui a dominé son entretien avec la rédaction. Il apprécie à  sa juste valeur la visite du premier ministre, Moussa Mara à  Kidal la semaine dernière et s’inscrit en faux contre l’opinion de ceux qui parlent de mauvais du timing du voyage. Selon Ras Bath, cette visite a permis de mettre à  nu les insuffisances des accords de Ouagadougou et la mauvaise volonté de ceux qui sont chargés de veiller au respect et l’application des accords. Allusion faite aux forces Serval et à  la Minusma. Selon l’analyse du porte-parole des Sofas, l’armée était cantonnée avec un nombre réduit pendant que le MNLA se renforçait militairement et humainement. « Les armes utilisées par les groupes armés l’autre jour n’étaient pas répertoriés pendant les Accords de Ouagadougou. Comment ont-ils pu avoir ses armes ? O๠étaient la Minusma et Serval quand les armes entraient à  Kidal », s’interroge-t-il. Le MNLA, une création de la France, appel à  boycotter les produits français au Mali Mohamed Bathily est formel : le MNLA est une création de la France et elle s’en sert comme un instrument de chantage ou de domination contre le Mali. C’’est par la volonté de la France que l’armée malienne a été bloquée à  Kidal et C’’est par sa volonté que les capacités militaires du MNLA ont été renforcées et distillées furent des informations sur le caractère revanchard et haineux de l’armée malienne, vue comme capable des pires atrocités à  Kidal en représailles au massacre d’Aguel’Hoc. Il est illusoire, selon lui, de combattre le MNLA sans combattre ses parrains que sont des pays comme la France et la Suisse. C’’est pourquoi, il appelle à  un boycott des produits français au Mali. Il s’agira par exemple de Orange Mali, d’Air France, des stations d’essence appartenant à  la France et bien d’autres produits alimentaires. C’’est du moins le message fort qu’il compte lancer à  l’occasion de la marche, le samedi prochain, organisée par le collectif dont il est le porte-parole. Une liste des produits français sera établie et partagée sur les réseaux sociaux. Des gens seront postés à  l’entrée des stations Total par exemple, explique-t-il pour leur faire savoir que l’achat d’essence contribue à  renforcer l’Etat français, le financement de Serval et à  affaiblir l’Etat du Mali. l’homme s’inspire ainsi de la méthode non-violente de Mahatma Gandhi en Inde, qui avait boycotté les produits anglais en guise de protestation. Le porte-parole du collectif pour la défense de la République appelle la Minusma au respect de son mandat sous peine d’être désavouée, avant que son renvoi ne soit demandé par le peuple malien. « A défaut de nous servir ,on ne va pas vous permettre de nous desservir », tonne-t-il à  la mission onusienne. Faut-il faire la guerre ou aller au dialogue ? La réponse du Rasta est ambivalente. En effet, l’homme de Droit se dit favorable aux deux options. Si la guerre peut permettre aux autres parties de respecter leurs engagements, « La guerre demeure l’option indispensable pour aboutir à  une paix sincère et durable face aux bandits armés et leurs complices ». Ce qui n’exclut pas l’option du dialogue : « Aucune guerre, aucune crise ne s’est pas terminée par la guerre définitive », conclut-il.

Dérive du rap malien, les Sofas de la République attaquent

La rencontre à  laquelle étaient conviés des représentants de l’Etat, de la justice et des leaders religieux s’est tenue au Carrefour des Jeunes de Bamako. Elle avait un triple objectif, selon le porte-parole des Sofas, Mohammed Bathily alias Ras Bath. Il s’agissait premièrement, d’informer l’opinion sur les déviances et les atteintes aux mœurs dans le milieu des rappeurs maliens, d’appeler ensuite les différents acteurs à  une réaction rapide face à  ce qui est en train de devenir un fléau social. Et enfin, de lancer une pétition qui sera signée et déposée accompagnée d’une plainte pour que cessent les pratiques incriminées. Drogue, alcool, violence, la descente aux enfers du rap malien On se souvient du groupe Tata Pound sur scène lors de la seconde investiture du président Amadou Toumani Touré. Une consécration pour ces jeunes qui avaient, à  travers leurs textes, aidé à  la conscientisation de la jeunesse. Moins de dix ans après, le rap malien en est bien loin. Aujourd’hui, même si quelques uns font encore la différence, C’’est plutôt en prison que devront finir ceux qui en sont les figures, tant leur comportement laisse à  désirer, pire est un danger pour leurs fans. l’agression à  l’arme blanche, il y a quelques semaines de « Snipper » a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des Sofas. « Comment on peut imaginer que des jeunes aillent chez l’un d’entre eux, avec des couteaux et des machettes, pour le tuer ? Tout ça à  cause de chansons ? » s’interroge Ras Bath. Il était temps, selon lui que l’opinion soit informée de ce qui se passe dans les familles, les écoles, dans la rue, et surtout lors des concerts des rappeurs maliens. Intimidations, agressions physiques, insultes, abus de drogue et d’alcool, incitation à  la haine, invocations sataniques, tel est le triste spectacle qu’offrent ceux auxquels la jeunesse malienne, dans sa grande majorité s’identifie aujourd’hui. « Il est urgent d’agir, sinon notre jeunesse ira à  sa perte. Nous nous battons pour reconquérir Kidal aujourd’hui… Ces enfants là , ils la vendraient pour se payer de l’alcool ! », dixit le Sofa. l’Etat doit prendre le taureau par les cornes En commençant par interdire les salles de spectacles et les stades à  tous ceux qui se sont rendus coupables d’actes délictueux. Et ils sont connus. Ras Bath cite les noms de Gaspi, Talbi , Sidiki Diabaté, Snipper et Iba One. Il appelle également à  dénoncer toute autre personne qui aurait les mêmes agissements que les cinq compères qui passent leur temps à  « injurier leur mère, faire la promotion de la consommation de la drogue et de l’alcool, à  appeler leurs fans à  s’adonner à  des pratiques religieuses dangereuses ». Le tout par clip vidéo interposé. Car, l’une des difficultés de toute cette affaire, C’’est que les enregistrements audio et vidéo se diffusent sous le manteau, par téléphone ou par cd, le tout échappant au contrôle des parents et même de l’autorité publique. « C’’est pour que plus personne ne dise qu’il n’était pas au courant que nous les avons appelés pour leur montrer, preuve à  l’appui, ce que font leurs enfants » affirme Ras Bath. Dans l’assistance, C’’est le tollé général et la stupéfaction face à  l’ampleur du phénomène. « Je n’aurai jamais imaginé cela », s’est écrié le 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale, Amadou Thiam, en visionnant les images du dernier concert de Gaspi, o๠il faisait la promotion d’une certaine marque de bière, réputée hyper alcoolisée et même dangereuse pour le jeune public. Une autre vidéo montrant le même rappeur en train de fumer du cannabis devant un plateau rempli de stupéfiants, ainsi que des morceaux injurieux ont également été diffusés. « Et ce sont ces gens qui sont des références pour la jeunesse. Nous sommes tombés bien bas. Nos enfants ne sont pas capables de rendre une leçon de géographie mais ils peuvent chanter de bout en bout un morceau o๠un rappeur insulte la mère de son camarade… » se lamente Ras Bath. Les responsables de la police, de la gendarmerie, de la justice présents ont promis que des mesures seront prises. Mais les Sofas entendent prendre les devants et obliger les pouvoirs publics à  l’action. Ils ont ainsi lancé une pétition qui a été distribuée dans la salle. Ils appellent le maximum de personnes à  la signer d’ici le mardi 1er Avril prochain. Elle sera ensuite déposée accompagnée d’une plainte au niveau de la justice. « En France, C’’est le ministre de l’intérieur qui saisi la justice face aux dérives racistes de l’humoriste Dieudonné. Ici, il faut que l’Etat prenne ses responsabilités pour protéger notre jeunesse. Elle est vulnérable et ceux qui sont ses repères aujourd’hui la conduisent à  sa perte » conclut Ras Bath. Qui rappelle que selon l’article 176 du code pénal malien, l’usage d’alcool et de drogue dans un stade ou une salle de concert ou l’appel à  la haine lors d’une prestation publique sont passibles de 2 ans de prison assortis d’une amende de 200 000 francs CFA. Une infraction qui n’est pas prescrite avant 5 ans. Les Sofas espèrent que leur cri sera entendu car « le combat doit être collectif, parce que tout le monde est concerné ».

Marche à Bamako : trois sympathisants de Sanogo arrêtés

Ils ont été cueillis comme des malfrats par les policiers dans leur course pour s’échapper avant d’être conduits au commissariat du 1er arrondissement. Il s’agit de Rokia Sanogo, Présidente du mouvement populaire du 22 mars, Mohamed Tabouré et un autre jeune militant. On leur reproche d’avoir infiltré la marche du collectif pour la défense de la République, pour indexer la libération d’Amadou Haya Sanogo, détenu en prison et qui médite à  son sort à  la gendarmerie du camp de Faladié. «Nous portons plainte contre le gouvernement pour l’arrestation de notre mentor, le général Amadou Haya Sanogo » scandaient ces trois là  au niveau du monument de l’indépendance. C’’est alors qu’un policier remarqua l’agitation de ces sympathisants de Sanogo, loin de l’objet même de la marche. Mohamed Bathily dit Ras Bath, le porte du collectif, a ensuite précisé que leur marche n’avait rien n’avoir avec l’arrestation de Sanogo à  plus forte raison sa libération. Il faut rappeler que la marche a quitté la place de la liberté jusqu’au monument de l’indépendance. Ils étaient quelques centaines de jeunes à  dénoncer la situation de Kidal en rejetant toute négociation avec les groupes armés. Autre leitmotiv : dénoncer le jeu de la communauté internationale, principalement de la France, sur la gestion de Kidal. Ledit collectif est composé de l’Association des Sofas de la République, du Syndicat National des Transporteurs et Commerçants Détaillants, du Réseau National des Handicapés du Mali, de l’Association des Tailleurs du Mali, du Réseau “lahidouton” et beaucoup d’autres organisations sympathisantes, républicaines, attachées à  l’intégrité territoriale du Mali et au respect de sa souveraineté. Selon le porte-parole du collectif Mohamed Bathily dit Ras Bath, pour une fois les Maliens se reconnaissent dans la politique de leur Gouvernement sur le cas de Kidal du fait que celui-ci agit conformément à  la volonté populaire, en hissant la souveraineté comme crédo principal. Pour les fauteurs de trouble du MP22, il faudra en répondre avec les forces de l’ordre.

Ma lettre au Président de la République…

Monsieur le Président, à€ l’occasion de toutes vos sorties médiatiques, aux Nations-Unies, en Europe et au Mali, notamment, vous avez pris à  témoin le peuple malien et le peuple africain pour affirmer deux déterminations ; à  savoir : l’intégrité territoriale du Mali par le refus toute compromission sur l’autonomie ni le fédéralisme, encore moins sur l’indépendance de la région de Kidal, la lutte drastique contre la corruption. Le Mali et l’Afrique n’attendaient pas moins de vous, vous ayant accordé toute leur confiance pour éradiquer à  jamais ces deux maux qui font se perpétuer dans notre pays et en l’Afrique l’image de peuples qui, par ignorance de leur Grandeur d’hier, d’aujourd’hui encore et de demain, se complaà®t à  tenir un rôle de marchepieds de l’univers auquel le destine le reste de l’humanité. C’’est dire que tout le peuple malien, ou presque, toute l’Afrique, ou presque, vous soutiendront de toutes leurs forces intellectuelles, spirituelles et, au besoin, physiques dans l’accomplissement honorable de cette double mission. Seuls font encore défection et continueront peut-être de le faire, les quelques hommes et femmes qui, par insuffisance de réflexion et/ou par aveuglement passionnel, ont choisi de servir des intérêts antagoniques à  ceux de leur peuple. Monsieur le Président, Votre connaissance parfaite des deux dossiers, compte tenu des hautes fonctions que vous avez si longtemps occupées à  la tête de l’à‰tat, ne peut souffrir pas l’ombre d’un doute. Pour cette raison, les Maliens commencent à  se poser des questions sur votre lenteur à  poser des actes significatifs de votre détermination à  traduire vos paroles dans la matérialité des faits. Le langage diplomatique qui édulcore la vérité que l’on doit asséner lorsque les circonstances l’exigent, la tradition négro-africaine à  la philosophie de tolérance souvent inappropriée dans son application, expliquent-ils cette attitude d’attentisme ? La crainte de décevoir vos soutiens occidentaux prometteurs d’aide au développement jamais suivie d’effet, ou presque, mais toujours au bénéfice final de leurs entreprises et toujours en confirmation de la diplomatie de mendicité particulière aux à‰tats africains en est-elle une autre source ? Pourtant, le «Â dire vrai et le faire » sont seulement plus gratifiants pour votre personne du fait des sentiments reconnaissants du peuple malien et du peuple africain, mais ils sont aussi une motivation forte pour la mobilisation de nos ressources internes, immenses à  faire pâlir d’envie toutes les nations de ces Partenaires Techniques et Financiers, véritables mercenaires de la haute finance. Monsieur le Président, En vous élisant, les Maliens ont nourri et continuent de nourrir le secret espoir de pouvoir vous comparer, positivement, au lendemain de votre gestion du pays, à  Sunjata Keà¯ta l’unificateur, à  Modibo Keà¯ta le rassembleur, deux homes du «Â dire vrai et du faire vrai ». En votre qualité de Yerewolo, le «Â dire vrai et le faire vrai », dans les circonstances actuelles passent par un certain nombre d’actions qui sont les suivantes : Révéler ouvertement et publiquement, et répéter ou faire répéter aussi souvent que nécessaire, la véritable nature et les motivations réelles du prétendu Mouvement de Libération de l’Azawa. Ce mouvement terroriste est fondé sur des revendications racistes clairement exprimées dans les années 80, dans les colonnes du journal Jeune Afrique, notamment ; elles sont connues de tous, sauf de la grande majorité des Maliens, et soutenues par tout l’occident et par les pays arabes dans un réflexe de conscience de race. Ce mouvement, qui revendique hypocritement le témoignage de l’histoire, pour justifier son antériorité d’installation, a pour ancêtres des peuples nomades qui ont bénéficié de l’accueil d’autres peuples autochtones et négro-africains ayant agi dans la pure tradition négro-africaine d’hospitalité ; il s’agit particulièrement des Sonrhay, Banmana, dogon, etc. Ce mouvement veut ouvrir une ère nouvelle de conquête coloniale et religieuse ; C’’est un mouvement d’occupation. Révéler ouvertement et publiquement, et répéter ou faire répéter aussi souvent que nécessaire le rôle véritable des faux frères Alassane Ouattara et Blaise Compaoré, complices, depuis le début de nos malheurs, des envahisseurs et hommes liges de la France. Désavouer ouvertement et publiquement, et répéter ou faire répéter aussi souvent que nécessaire cette récusation de ces deux faux frères de toute participation à  la gestion du dossier de Kidal. Révéler ouvertement et publiquement, et répéter ou faire répéter aussi souvent que nécessaire le rôle véritable de Serval et de la Minusma, chargés par la France, au nom des pays occidentaux prédateurs, et toujours par réflexe de conscience de race, de protéger de toute action des Forces Nationales de Défense et de Sécurité pour mettre hors d’état de nuire les envahisseurs du Mnla, qui n’existe que sur le terrain médiatique mais insignifiant au plan militaire. Demander ouvertement, ce qui est à  la fois votre droit et votre devoir, la mobilisation générale du peuple malien pour faire savoir à  la face du monde, que notre peuple n’est pas un peuple à  se faire manipuler pour joindre sa pression à  celle de nos ennemis en vue de vous amener à  organiser un référendum sur un statut particulier de Kidal. Demander ouvertement, ce qui est à  la fois votre droit et votre devoir, la mobilisation générale du peuple malien pour réclamer à  la face du monde le départ, dans les brefs délais, de ces troupes étrangères partisanes de nos ennemis. Rappeler ouvertement, ce qui est à  la fois votre droit et votre devoir, que les accords internationaux signés par Dioncounda Traoré sont nuls de nullité absolue, simplement parce que la fonction intérimaire de ce dernier n’a été attribuée et validée ni par la Constitution, ni par l’Accord Cadre, ni par une quelconque forme d’élection ou de consensus national. Imposé au Mali par la CEDEAO dans une conspiration franc-maçonnique, cet homme n’a jamais représenté que des intérêts inavoués au détriment de son propre pays. Monsieur le Président, Les forces centrifuges, relais de leurs maà®tres à  penser étranger, brandiront l’argument inconsistant du manque de moyens financiers pour équiper nos Forces de Défense et de Sécurité afin de les rendre pleinement opérationnelles. Si vous accordez votre confiance à  vos compatriotes, au patriotisme avéré, spécialistes de l’économie, de la finance, de la géopolitique et de la défense (dont nous ne sommes pas) qui la méritent plus que les assistants techniques étrangers, pour avoir suivi les mêmes cursus avec brio, ils vous feront la démonstration éclairée du contraire. Rien qu’avec les gisements d’or, éparpillés un peu partout sur le territoire national, vous avez assez de ressources potentielles pour faire face à  une grande partie des besoins de nos Forces Nationales de Défense et de Sécurité. Animé de la conviction de cette réalité et de bien d’autres, que vous apprendront nos spécialistes ci-dessus nommés, et instruit de la souplesse de nos traditions, qui ne sont pas figées dans leur enseignement et qui acceptent que leur pratique soit adaptée aux circonstances, nous gardons l’espoir justifié que vous essaierez de comprendre les faits suivants afin de réagir en conséquence : Pourquoi, pendant neuf longs mois durant, Dioncounda Traoré, Cheik Modibo Diarra et Django Sissoko ont abandonné les populations du nord à  leurs souffrances sans nom et nos Forces de Défense et de Sécurité sans armement aucun pour entreprendre la conquête du nord envahi ? Sachant qu’actuellement aucune transaction en matière d’armement, compte-tenu des coûts exorbitants ne se paie cash mais à  crédit, pourquoi ses trois hommes se sont ils gardés d’explorer le marché ? Quelle motivation antipatriotique a-t-elle nourri ce désintérêt total du sort de leur peuple alors qu’à  la lecture de toute l’histoire militaire de l’humanité, aucun peuple n’a attendu le délai d’une semaine à  un mois pour mobiliser ses ressources internes et l’aide de pays amis afin de tenter de circonscrire les humiliations de l’occupation subie ? l’intervention de Serval, la distribution provisoire de Kidal aux envahisseurs pour le compte de la France et d’autres pays occidentaux prédateurs ont-elles été le projet final par eux défendu ? O๠donc est-elle passée l’énorme somme glanée par eux grâce à  la contribution généreuse et patriotique à  l’effort de guerre des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur ? O๠sont les armes et les équipements militaires qui devaient être achetés grâce au sacrifice consenti par nos compatriotes ? Pourquoi l’ancien ministre des Finances Tiena Coulibaly a-t-il été limogé au profit d’un collègue plus «Â cool » dans la gestion de ce portefeuille dont aucun audit n’a encore été fait ? Monsieur le Président, Par la pratique, jamais prise en défaut, du «Â dire vrai et du faire vrai », nos Ancêtres Méritants affirment ceci «Â  s’il y a quelques chose de plus précieux que la vie, C’’est bien l’honneur ». Nous avons la faiblesse de croire que vous ne serez pas le chef de l’à‰tat sous lequel la partition de notre pays et la «Â mauritanisation » de Kidal seront opérées pour mettre la domination d’une minorité blanche sur la majorité noire. Puissent le Créateur, dans toutes ses déclinaisons, et nos Vénérables Ancêtres vous inspirer toujours, en toute circonstance, la Pensée Juste, la Parole Juste et l’Acte Juste. Amon ! Amin ! Amen ! Avec mes remerciements anticipés pour l’attention que vous porterez à  la lecture de cette lettre ouverte, Je vous prie de croire, Excellence, Monsieur Ibrahima Boubacar Keà¯ta, Président de la République, en l’assurance de mes sentiments respectueux.

Voeux du nouvel an : IBK reçoit les institutions de la République

La salle des banquets de Koulouba abrite cette cérémonie de vœux. Ce rituel de fin d’année est surtout l’occasion, avec sa tradition bien malienne, de formuler les acquis, les perspectives entre le chef de l’Etat et le gouvernement du Mali. Au sortir de la crise qu’a traversé le Mali et au terme d’un processus électoral presque achevé, en attendant la proclamation des résultats de la Cour constitutionnelle, pour le 2è tour des législatives, IBK, va pouvoir gouverner avec la majorité et des coudées un peu plus larges. Il s’agit d’asseoir définitivement la feuille de route de la reconstruction d’un Mali déchiré, divisé et qui cherche vainement à  retrouver une paix durable, mais aussi une unité nationale solide, et des frontières infranchissables pour la sécurité de ses citoyens. Bonne gouvernance Les vœux sont donc une manière de formuler, de remercier, d’ouvrir l’horizon. Dans son adresse, le chef du gouvernement Oumar Tatam Ly a insisté sur la bonne gouvernance, au travers d’une justice plus impartiale. La lutte contre la corruption selon le chef de l’exécutif figure en bonne place de l’action nationale. « Aussi, le slogan « tolérance zéro à  la corruption, n’est pas un vain mot », a assuré Oumar Tatam Ly, en promettant que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour débarrasser notre administration des mauvaises pratiques. Les défis sont vastes, mais le retour des partenaires et bailleurs financiers est un bon signal pour assainir l’environnement des affaires au Mali. Selon le dernier classement de Transparency International, le Mali a chuté de 22 places, en passant de la 105è à  la 127è placce sur un total de 177 pays en matière de corruption. Beaucoup reste donc à  faire dans ce sens. Mais, « Toute citoyenne et tout citoyen est justiciable. Nul n’est au dessus de la loi. Je l’ai dit et redit », a répondu le président de la République. Autre bonne nouvelle, les chantiers reprennent, annonce Oumar Tatam Ly, avec l’ouverture de nouvelles unités, notamment deux mines aurifères dans la Région de Kayes, une nouvelle cimenterie et la reprise du projet sucrier de Markhala. Enfin la route Gomacoura-Tombouctou dont la reprise des travaux est prévue pour le mois de Janvier 2014 . IBK déterminé pour le retour de l’autorité d’Etat « La feuille de route du Mali restera actuelle tant que l’Etat malien n’aura pas le plein contrôle de la Région de Kidal, que son autorité ne s’exercera pas avec sa souveraineté contestée par une minorité de rebelles», a déclaré IBK en réponse aux vœux du gouvernement. Il va sans dire que la situation à  Kidal a de quoi donner davantage de cheveux blancs au Président de la République, qui a récemment manifesté son indignation sur la situation de cette partie du Mali en marge du sommet sur la sécurité de l’Elysée à  Paris, début décembre. Dans un entretien au quotidien Le Monde, le président Keita y disait que « la communauté internationale oblige le Mali à  négocier avec un groupes armé ». Une déclaration qui vient à  point nommé au moment o๠l’indignation sur le cas de Kidal, va crescendo au sein de l’opinion nationale. « Il est illusoire de croire que le Mali a les mains libres et tant que les soldats français seront sur notre sol, nous devrons composer avec les volontés de la France », prévient un diplomate. Malgré tout, les Maliens ont besoin d’entendre des messages forts, de retrouver cette dignité perdue. C’est à  cela que servent les vœux de la République au Président, parfaitement conscient des défis de l’heure, de la situation  » intolérable » au nord o๠persiste l’insécurité liée aux attentats. Si la mort des deux casques bleus sénégalais l’a rappelé cruellement, IBK se veut déterminé à  fixer un nouveau cap pour 2014;

Baba Akib Haidara, nouveau Médiateur de la République

Né le 28 octobre 1933 à  Brazzaville (Congo), le tout nouveau Médiateur de la République est un scientifique chevronné, doté des qualités de sagesse nécessaires pour diriger cette institution pour 7 ans. ll fait partie des tout premiers cadres nationaux ayant répondu à  l’appel lancé par le président Modibo KEIàA à  tous les Maliens de l’Extérieur à  rejoindre ceux de l’intérieur pour participer à  la construction de la jeune République du Mali. Dès la fin de ses études supérieures, il s’est mis au service de son pays comme enseignant. Au plan national : Dans les années l960 et début 1970, il a participé très activement au développement du nouveau système éducatif national. En plus de ses tâches d’enseignement au Lycée Askia Mohamed, il contribué à  la conception et à  la mise en œuvre de la Réforme de 1962. Il est le premier auteur Malien de manuels scolaires, en physique et chimie, adaptés aux programmes officiels issus de cette Réforme. La sortie du premier manuel fut saluée par les autorités nationales de l’époque, notamment le Président Modibo Keita. Par la suite il a été, successivement, Directeur de l’ancienne Ecole des Travaux Publics (ETP) dont il assurera la transformation en Ecole Nationale d’ingénieurs (ENI), puis Directeur général de l’Enseignement technique et professionnel et enfin Directeur général des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique. Après sa retraite prise en 1993, il continue de mener diverses activités intellectuelles et culturelles. Ainsi, il dirigea en 2005/2006, un groupe de réflexion sur l’enseignement supérieur au Mali qui a produit un Rapport intitulé : « l’Enseignement supérieur en question » ; il présida et anima le Comité national d’organisation pour l’élection de Tombouctou parmi les Nouvelles Sept Merveilles du Monde en 2007; et membre et Président du Conseil Supérieur de l’Education en 2009. Sur le plan international, il dispose d’une longue et riche expérience en matière de coopération régionale et internationale acquise, pour l’essentiel, au sein de l’UNESCO o๠il a assumé des responsabilités larges et variées, dans le secteur de l’Education, tant au siège de l’Organisation à  paris que sur le terrain en Afrique, basé à  Dakar (BREDA); Coordonnateur Régional de l’UNESCO pour l’Afrique; Représentant du Mali au Conseil Exécutif de cette Organisation (1993 à  1997) dont il présida la Commission administrative et financière jusqu’à  la 29è session de la Conférence générale de I’UNESCO sur le droit de vote des Etats membres. Au plan régional, il a présidé, en 1995, le Jury international de recrutement de l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest). Au niveau de I’UNESCO, il a eu à  assumer des fonctions spéciales, d’abord, comme Secrétaire général de la quatrième Conférence internationale sur l’éducation des adultes (Maison de l’UNESCO, 1985) ; de la Conférence intergouvernementale sur l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, en vue de développer un état d’esprit favorable au renforcement de la sécurité et au désarmement (Maison de l’UNESCO, 1983); aussi, comme Membre de l’équipe du Secrétariat de l’UNESCO, à  la deuxième Conférence des Ministre chargés de l’application de la science et de la technologie au développement en Afrique, CASTAFRICA ll ( Arusha, Tanzanie, 1987). Membre de l’US RDA Politiquement, il est membre du Parti de l’Indépendance l’US RDA et, à  ce titre, a été candidat à  l’élection présidentielle de 1992. Nommé Président d’honneur de l’USRDA en 2009, il a été vice président d’honneur de 2006 à  2009 et Secrétaire général de la section USRDA de Tombouctou de 1997 à  2007. Il préside depuis 2011 le conseil des sages de l’UM RDA. Cette riche carrière s’appuie sur un solide parcours universitaire sanctionné par plusieurs diplômes, notamment, un Doctorat en sciences physiques obtenu à  l’Université de Paris-Jussieu en 1968, d’un diplôme d’études approfondies en Spectronomie à  Paris- Jussieu, d’une licence d’enseignement de physique-chimie à  l’université de Grenoble, et d’un diplôme d’études supérieures de mathématiques, physique et chimie à  l’Université de Paris Sorbonne. Comme distinctions honorifiques, M. Baba Akhib Hà€|DARA est Commandeur de l’Ordre National du Mali (2010), Officier de l’Ordre National du Mali (2003), Chevalier de l’Ordre National du Mali (1973). Il est aussi Commandeur de l’Ordre du Lion du Sénégal (1996), et Commandeur de l’Ordre National de la Guinée (1981). M. HAIDARA est père de six enfants

Avec IBK, un autre protocole d’Etat…

Lors du tout premier conseil extraordinaire des ministres du gouvernement Tatam Ly, lundi 9 septembre, l’heure était solennelle mais précise. Une réunion qui avait pour objectif de donner la ligne de conduite ou feuille de route, aux nouveaux membres du gouvernement… Alors que tous tablaient sur un conseil de cabinet lundi matin à  la primature, celui-ci avait eu lieu de manière brève, le dimanche à  la Primature, tout juste après l’annonce du gouvernement. « Personne, ni même les gens de la primature n’étaient au courant de ce conseil, », mentionne un journaliste habitué des réunions de présidence.  » Le PM l’a annoncé de façon brève ». Et ce lundi matin, l’un des chargés à  la Communication de la présidence n’a tout bonnement pas été informé de ce conseil extraordinaire.  » Je vous assure que je n’étais pas au courant », a répété l’intéressé, qui n’a pu jouer son rôle le jour J. Il convient malgré tout de revenir sur un autre fait de ce premier conseil extraordinaire des ministres de la République au palais de Koulouba. Après l’entrée du Président de la République face aux ministres déjà  installés, les photographes se sont mis à  crépiter. Au moment o๠le chef de l’Etat entamait son discours de bienvenue aux ministres, nos chers confrères se sont littéralement transformés en paparazzi, ce qui a eu le don d’énerver le patron de la nation. Qui a fait évacuer la presse. On retiendra de cet incident, une nouvelle ligne. Fini le temps o๠chacun arpentait les marches de Koulouba. Le protocole de la République devra rigoureusement contrôler les allées et venues des uns et des autres, la presse comprise. Désormais, seul l’ORTM, la télévision nationale sera habilitée à  filmer. Et ça s’arrêtera là . Plus de désordre, ni de manquements. Comme l’a demandé le Président au protocole. D’ores et déjà  à  Koulouba, le changement a commencé. Au secrétariat Général de la Présidence, Toumani Djimé Diallo, qui vient d’être nommé devra mettre le cap sur la rigueur et la bonne organisation. Vous avez dit protocole de la République ?

Général Sanogo: les Sofas ne sont pas d’accord

La décision de porter le putschiste Amadou Haya Sanogo au sommet de la hiérarchie militaire du pays en lui attribuant le grade de général de corps d’armée est toujours au centre de l’actualité nationale. Les Sofas de la République s’adressent à  leur tour au président de la transition Dioncounda Traoré est au centre de toutes les accusations à  l’intérieur comme à  l’extérieur du Mali. En conférence de presse hier mardi 20 aout au carrefour des jeunes, les Sofas de la République (gardien traditionnelle de la République)composé des jeunes rappeurs, artistes et des hommes de droits ont demandé l’annulation de la promotion à  titre exceptionnelle accordé au Capitaine et à  Moussa Sinko Coulibaly. Selon les Sofas, cette promotion est une violation flagrante de procédure de l’avancement dans l’armée malienne. « Cet acte est anti-républicain et n’a aucun fondement juridique . Nous demandons l’annulation de ce décret présidentiel  » a déclaré Mohamed Bathily dit Ras Bath. Dans la disposition particulière applicable aux officiers généraux , l’article 45 indique  » les nominations et promotions peuvent être prononcées à  titre exceptionnel pour récompenser les actes d’éclats et services exceptionnels sans considération de la durée minimum de service fixé pour l’accès au grade supérieur  » . Ce qui fait dire Mohamed Bathily que cette nomination du capitaine Amadou Haya Sanogo n’est que de la forfaiture militaire qui ne correspond à  aucun de ses actes. En prenant cette décision « le président Dioncounda Traoré n’a pas mesuré la conséquence qui peut encourager autre coup d’Etat  » déclare –t-il. « C’’est le Mali qui sera désormais exposé à  des coup de forces militaires toujours quand s’il s’agit de prendre des armes pour être récompensé » ajoute-t-il. Bravo pour l’organisation de l’élection, mais pas suffisant Le groupe Sofa de la république a apprécié l’organisation brillante de l’élection présidentielle de la part de Moussa Sinko Coulibaly avant d’ajouter qu’il ne mérite pas d’être général car l’acte qu’il a posé est un acte civil. « Il y a d’autres manières de le récompenser » estiment les sofas qui se réjouissent cependant de la nomination de Didier Dackouo général qui a été toujours au front depuis le début de cette crise. Cette promotion devrait aussi concerner les colonels Elhadji Gamou et Neima Sagara, l’unique femme officier présente sur le front au nord du Mali. Pour faire aboutir leur combat d’annulation de ce décret ,les Sofas de la République s’engagent à  sensibiliser la population sur l’inutilité de cette promotion. Il faut souligner que Corinne Dafka, chercheuse senior à  Human rights watch a qualifié cette nomination du capitaine Sanogo, une décision scandaleuse. Selon elle la promotion du capitaine Amadou Haya Sanogo au rang de général est une décision scandaleuse. Sanogo et les forces qu’il contrôle ont été impliqués dans des violation très graves des droits des humains, parmi lesquelles des détentions arbitraires des disparitions forcées, des attaques contre des journalistes et des actes de tortures. La plupart de ces crimes ont été commis pendant les mois ayant suivi le coup d’Etat de mars 2012 . « Au lieu d’être récompensé par cette nomination Amadou Haya Sanogo aurait du faire l’objet d’une enquête pour sa responsabilité présumée dans ses actes  » déclare –t- elle.

Présidentielle 2013 : les 11 critères pour être président de la république

C’est à  l’occasion d’une rencontre avec la presse le samedi dernier 22 juin que la société civile malienne a dressé le portrait-robot de l’homme ou de l afemme qu’il faut à  la tête du Mali. la conférence de presse a eu lieu à  son siège à  Faladjè – Sokoro. Selon le président du Forum des organisations de la société civile, Mamoutou Diabaté, C’’est dans un contexte particulier que le Mali s’apprête à  organiser ce mois de juillet le premier tour de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national. Il importe dès lors, a-t-il souligné, de réussir cette élection en mettant en œuvre des démarches individuelles et collectives pour une plus grande participation des citoyens au scrutin. l’interpellation des candidats vise à  informer et à  sensibiliser les populations sur les propositions de programmes des personnes désirant briguer la magistrature suprême. l’enjeu est de mettre en lumière les projets de société proposés par les candidats et de chercher à  les engager sur les enjeux prioritaires des organisations de la société civile. Les 11 critères à  remplir Selon les Organisations de la société civile, le candidat idéal à  l’élection présidentielle de 2013 doit remplir onze critères : 1-un candidat porteur de changement capable de proposer des alternatives dans le domaine socioéconomique et qui fera du Mali un pays émergent ; 2- un candidat qui a des connaissances approfondies du Mali et qui est proche des populations ; 3-un candidat qui a le sens affiché de l’intégrité territoriale et de la sauvegarde de l’unité nationale et capable de mettre à  la disposition du pays une armée républicaine forte ; 4-un candidat n’ayant pas été membre (ministre, secrétaire général, chef de cabinet, conseiller) des gouvernements de transition issus de la crise de 2012 ; 5-un candidat exempt de tout reproche de corruption et de délinquance financière. Il ou elle n’a jamais été associé à  des scandales financiers, de détournement d’argent ; 6-un candidat qui jouit d’une bonne moralité : n’ayant jamais été associé à  des abus sexuels ou autres comportements immoraux. C’’est une personne dont l’éthique (sens de respect) du bien commun n’a jamais été contestée publiquement ; 7-un candidat doté d’une bonne culture démocratique: ayant toujours publiquement défendu les valeurs sociétales, de la laà¯cité, des libertés religieuses et des acquis démocratiques du Mali (respect des la constitution et de la séparation des pouvoirs) ; 8-un candidat qui a un bon background et une audience nationale et internationale avec un niveau académique d’au moins Bac plus 4, et des compétences techniques avérées, ainsi qu’une expérience très solide de la gestion des affaires de l’Etat et ayant fait ses preuves tant au niveau national qu’international ; 9-un candidat n’ayant pas effectué de transhumance politique mais étant resté fidèle à  ses idéaux et convictions : n’avoir pas passé d’un parti à  autre en tant qu’élu ; 10-un candidat qui a une bonne capacité managériale : avoir du charisme, savoir diriger une équipe et disposer d’une capacité d’écoute des autres y compris ses propres adversaires, que ce soit en matière politique ou autres ; 11-un candidat sensible aux questions de droits de l’homme et de l’approche genre

Une pelle et une carte d’électeur, les armes des SOFAS…

C’’est au marché Dossolo Traoré de Médine que l’opération des SOFAS de la République a commencé lundi 24 septembre. Façon commando. Des pelles, des gants, des masques anti-odeurs…et des gros bras. Les commerçants et les passants du marché ont tous été surpris et admiratifs de voir une poignée de jeunes s’attaquer aux caniveaux pestidentiels qui polluent la vie et la santé des habitants. « Ma carte d’électeur, mon arme » L’assainissement, un besoin vital foulé au pied par de mauvais élus, estiment les SOFA. Ils militent en amont via leur campagne «Â Ma carte d’électeur, mon arme », pour sensibiliser la population à  l’importance du vote et inciter les jeunes des quartiers à  prendre le relais. «Â Ni les élus qui vous promettent ciel et terre avant les élections, ni l’Etat ne le feront. Car ils sont loin d’être les premiers concernés par ces problèmes », a dénoncé Mohamed Bathily, membre du collectif, dont la vaste campagne civique les conduira partout o๠se trouvent les jeunes du Mali. «Â Nous irons partout o๠nos moyens nous permettront d’arriver. Nous ne comptons que sur nous même », témoigne Ras Bath. La mairie réagit Les jeunes, des complices involontaires de la mauvaise gouvernance, selon les SOFAS. « Les mauvais comportements des dirigeants sont rendus possible par l’ignorance des populations. Inconsciemment et malheureusement, la jeunesse a toujours eu une attitude de foule et non de citoyen au moment des élections : seul le désir, la passion des choses éphémères commandaient ses actes et choix. ». Leur opération au marché de Médine a visiblement fait réagir la mairie de la commune II, qui a promis d’aider le marché via des dons de matériels d’assainissement. « Nous invitons la mairie à  honorer ses engagements. Nous n’avons pas besoin d’argent, seulement de matériel, a précisé Ras Bath. Nous voulons que les candidats aient désormais en face d’eux des citoyens avisés et conscients de leur droits et devoirs, et qui ne sont plus prêts à  troquer leur voix contre du thé, des t-shirts ou d’autres biens éphémères. » Les commerçants et les riverains avec les SOFAS Le président du marché de Médine, Abdoulaye Cissé, a fortement apprécié l’initiative. « Nous demandons à  tout le monde de nous aider. ». Idem pour les responsables de la coordination des Associations et GIE des marchés Dossolo Traoré et M’Boboly Niarén qui se disent encouragés par l’initiative des SOFAS. Pour de nombreux commerçants desdits marchés, l’exemple des jeunes est à  suivre. « Nous assistons à  une vraie démonstration qui prouve que le travail d’assainissement est à  notre portée. Nous avons souvent pensé qu’il ne faut pas attendre l’intervention des élus, qui ne viendront jamais », a commenté un commerçant. Après le marché M’Boboly Niaré de Bozola, les SOFAS mettront le cap sur le quartier de Banconi.

63 printemps pour la République populaire de Chine…

C’’est en 1949 qu’a été proclamé la République populaire de Chine ! Après plusieurs années d’une sanglante guerre civile opposant le gouvernement nationaliste aux communistes, le président du Comité central du Parti communiste chinois, Mao Zedong, proclame la République populaire de Chine à  Beijing. Officiellement critiqué et dans une certaine mesure condamné par le PCC après sa mort, Mao garde toutefois le bénéfice de la libération du pays et de la fondation de la République populaire de Chine. Dans son discours lors de la réception donnée à  l’Ambassade de Chine au Mali, le 15 septembre, l’ambassadeur, Cao Zhongming, a lui rappelé que le 18e Congrès national du Parti communiste chinois revêt une importance capitale et décidera l’orientation du futur de la Chine. Sur le plan économique, la Chine s’est toujours développée à  un rythme assez rapide. En 2011, le PIB de la Chine a enregistré une croissance de 9,2% par rapport à  l’année précédente pour atteindre 7 mille milliards de dollars américains, soit 10,5% du PIB mondial. l’augmentation de la richesse sociale permet aujourd’hui à  la population chinoise de partager les fruits du développement et d’améliorer leurs conditions de vie. Mais en même temps, avec les défis tels que les déséquilibres du développement entre les milieux urbains et ruraux, l’écart entre les riches et les pauvres, les disparités régionales et les problèmes de l’environnement, la Chine doit déployer des efforts plus ardus dans son développement. Amitié sino-malienne Présente à  travers une coopération longue et durable, la Chine a beaucoup fait au Mali. l’occasion était belle de réaffirmer le soutien de la Chine à  son partenaire de longue date, particulièrement dans le contexte de crise, ainsi son excellence Cao Zhongming a précisé que le peuple chinois partageait la douleur du Mali. Le gouvernement chinois soutient fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali, et considère le Mali comme un et indivisible et apprécie les efforts de la CEDEAO et l’Union Africaine visant à  résoudre la crise que traverse le Mali. Par ailleurs, la Chine pour aider le Mali à  faire face à  la crise, va apporter au gouvernement malien une aide en alimentation, en médicaments et équipements sanitaires. Une aide humanitaire aux réfugiés du Nord à  travers le Haut Conseil Islamique du Mali et la Croix-Rouge Malienne. Côté infrastructures, les travaux de l’aménagement de la route Bamako-Ségou ont été relancés, la première pierre du Centre pilote agricole a été posée; les préparatifs du lancement des travaux de la voie d’accès au 3e pont de Bamako sont en cours; Un groupe d’experts chinois est arrivé au Mali pour examiner sur place le projet de la Cité Universitaire de Kabala. Malgré la crise, la Chine reste un partenaire clé au développement du Mali, ce qui a été réaffirmé lors la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine tenue à  Beijing en juillet dernier, et o๠le Président chinois HU Jintao a annoncé une nouvelle série de mesures sur la coopération avec l’Afrique en vue de relever le niveau des relations sino-africaines en renforçant la construction du mécanisme du Forum. Une bonne nouvelle à  l’heure de nombreux bailleurs ont suspendu leur aide au Mali.

Citoyenneté : les « Sofas de la République » en remettent une couche

Les SOFAS de la République, un mouvement militant composé de jeunes leaders, estime que la question du nord si elle est complexe, n’empêche pas une bonne préparation des futures élections au Mali. l’organisation a tenu une conférence de presse jeudi 13 septembre, au Carrefour des Jeunes de Bamako pour lancer un appeler la jeunesse malienne au sursaut. Esprit civique Convaincus que la crise malienne est la conséquence d’élections frauduleuses, les SOFAS de la République estiment que pour maintenir la paix et de la démocratie, il faut la tenue d’élections libres et crédibles. Avec une meilleure implication des jeunes qui ont trop souvent été instrumentalisés par les politiques. «Â Ce mauvais comportement des dirigeant a été dicté par l’ignorance. Inconsciemment , la jeunesse a toujours eu une attitude de foule et non civique lors des élections », rappelle l’un des leaders. [«Â  Ma carte d’électeur, mon arme civique » ] Pour remédier à  tout ca, les SOFAS ont initié une vaste campagne civique intitulée «Â Ma carte d’électeur, mon arme civique ». Elle vise à  apporter aux jeunes des connaissances pour «Â mesurer la valeur du bulletin de vote et de sa portée sur l’avenir du citoyen et son pays », précise Mohamed Bathily, porte-parole du Mouvement. Le combat de Rass Batch et de ses amis, est d’aller à  la rencontre des jeunes pour cultiver en eux l’esprit de civisme. «Â Nous irons partout o๠nos moyens nous permettront d’arriver. Nous ne comptons que sur nous même », ajoute-t-il. l’ ignorance des populations sur les institutions de la République (telle l’Assemblée nationale), le sens du vote sont autant de phénomènes auxquels les SOFAS de la République veulent s’attaquer. Sur la question de la rétention des armes du Mali à  la frontière guinéenne, et qui fait les choux gras de la presse, Rass Batch s’est montré ferme, indiquant que la CEDEAO doit se ressaisir pour ne pas constituer un obstacle aux intérêts du Mali : «Â Il n’y a aucune raison qui puisse justifier la rétention des armes » a t-il déclaré. Organisation politique du point de vue philosophique, les SOFAS ne veulent plus cautionner «Â l’attitude passive de la jeunesse malienne ». Elle doit se faire entendre !

Politique nationale : L’URP plante le débat

D’entrée de jeu le président de la formation politique, Dr Modibo Soumaré, a exprimé son souci pour des élections libres et transparentes en 2012. Pour ce faire, ajoute le conférencier, il est important d’organiser les prochaines élections sur la base des données issues du RAVEC (recensement administratif à  vocation état civil). Sur la question de sa participation aux élections de 2012, l’URP a décidé de la renvoyer au congrès qui se tiendra en décembre 2011. Cependant, prévient Dr Modibo Soumaré, l’URP sera porteur de valeurs démocratiques qui luttent contre la fraude et la corruption électorale. «Â Il faut moraliser les élections au Mali », a déclaré le responsable politique. Qui regrette que les élections se caractérisent de nos jours par l’achat de conscience des électeurs. Aussi, selon le bureau national de l’URP, l’actualité reste dominée sur le plan national par la crise de l’école ayant longtemps paralysé le monde scolaire et universitaire. A ce sujet, le président de parti s’est réjoui de la signature, la semaine dernière, du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur. «Â Nous recommandons vivement une trêve patriotique pour sauver l’année scolaire et souhaitons la mise en place d’un panel de discussions qui devrait entendre toutes les parties et rendre ses conclusions en fin septembre », a souhaité le président de l’URP. Les réformes entreprises par le Mali ont également retenu l’attention du conférencier. A ce sujet, l’URP, par la voix de son président, propose que les textes soient mis en à  la disposition de la classe politique et que des discussions sérieuses soient menées pour déterminer la voie à  suivre. La question de la sécurité n’a été pas occultée au cours des discussions avec la presse. Abordant la question, le conférencier est formel : «Â il faut renforcer la coopération sous-régionale pour pacifier la bande sahélo-saharienne ». La formation politique a ainsi exhorté le gouvernement malien à  mieux communiquer avec les représentations diplomatiques dans notre pays sur la question. Le processus de mise en application de l’Assurance maladie obligatoire, AMO, a souffert d’un déficit criard de communication ainsi que le manque de concertation des acteurs de la santé, pense le l’URP. Qui exhorte à  un dialogue franc avec la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali). «Â l’URP a en effet recommandé que le droit à  choisir librement son médecin traitant soit respecté, mais souhaite aussi l’implication des acteurs de la médecine privée au Mali » a déclaré Dr Modibo Soumaré. La conférence de presse de samedi a offert également l’occasion aux responsables de l’URP de rendre hommage aux victimes des tremblements de terre et catastrophes naturelles survenus au Japon, en Haà¯ti, en Espagne, etc. Par ailleurs, exprimant son regret face aux violences dues aux évènements en Libye, en Tunisie, en Syrie, et en Egypte, le bureau national du l’URP s’est félicité du «Â dénouement heureux dans la crise en Côte d’Ivoire » et a exhorté le peuple ivoirien à  «Â un sursaut national ».

Abdoulaye Sall fait le tour des Institutions de la république

La première étape de cette série de visite a concerné l’Assemblée Nationale, o๠le ministre a été reçu par le président de l’institution Dioncounda Traoré. Les deux personnalités se sont entretenues sur les axes de collaboration et ont affirmé leur disponibilité à  évoluer en étroite collaboration. A l’Assemblée nationale, les échanges ont porté essentiellement sur les excellentes relations qui existent entre les Institutions de notre pays en général, et plus particulièrement entre l’Hémicycle et le Gouvernement. Le ministre Sall a émis le souhait de renforcer ces relations intenses et cordiales avec l’Assemblée Nationale. Aussi, l’occasion était bonne pour lui de présenter la requête du gouvernement concernant les réformes constitutionnelles que le Mali s’apprête à  effectuer. L’objectif de cet exercice étant de corriger les lacunes afin de renforcer notre démocratie. Ensemble, le président de l’Assemblée nationale et le ministre  ont passé en revue la situation politique générale du pays. Les deux personnalités ont aussi salué la stabilité politique du Mali et l’enracinement progressif de sa démocratie. Toute chose qui constitue une avancée remarquable pour le ministre et le président Dioncounda Traoré. Pour des élections libre et transparentes Le ministre a poursuivi sa séance de travail lundi au Haut Conseil des Collectivités. Une Institution que le nouveau ministre connaà®t parfaitement pour avoir été un des acteurs clé de sa mise en place. Pour cette étape, le Dr Sall était accompagné par son homologue en charge de la Décentralisation et des Collectivités locales. L’objet de cette séance était de s’enquérir des attentes de cette Institution à  la lumière des consignes données par le président de la République au gouvernement pour la satisfaction des besoins essentiels des populations, à  travers leur implication et une plus grande participation à  la gestion de la Collectivité. Le président du Haut Conseil des Collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haà¯dara, et ses visiteurs du jour, ont largement échangé sur les contraintes et les défis majeurs à  relever par son Institution, qui joue un rôle important en tant que représentation nationale des Collectivités territoriales. Séparation des pouvoirs La  Cour Constitutionnelle a été la troisième Institution à  recevoir. Cette visite a eu lieu également le lundi, o๠le ministre Sall et son équipe technique ont eu des échanges fructueux. Un pays démocratique se définit par la séparation des trois pouvoirs : l’exécutif (le président de la République et le Gouvernement), le législatif (l’Assemblée Nationale), et le pouvoir judiciaire (les Cours et Tribunaux), lesquels sont indépendants des deux autres pouvoirs. Dans ce dispositif démocratique, la Cour Constitutionnelle joue un rôle éminemment stratégique d’autant plus qu’elle veille sur la constitutionnalité des lois. Ceci explique en effet toute l’importance de cette visite. Le président de la Cour et ses conseillers ont recueilli les attentes du ministre par rapport aux enjeux et défis que le Mali doit relever sur le chemin des élections générales de 2012. Les deux parties ont souhaité à  notre pays des élections apaisées, transparentes, justes et crédibles pour la stabilité de notre pays. Partout o๠il est passé, le ministre Sall a assuré que son équipe reviendra dans les jours à  venir pour approfondir les réflexions autour des différentes préoccupations soulevés. Le ministre et son staff ont poursuivi leur visite ce mardi à  la Cour Suprême pour le même exercice. Comme à  la Cour constitutionnelle, il a été question de mettre l’accent sur la nécessité de renforcer la complémentarité en le gouvernement et les institutions de la république.

In Mémoriam Mbam Diatigui Diarra, une grande dame s’en est allée…

Mbam Diatigui Diarra, que ton âme repose en Paix. Grande Dame de C’œur, de poigne, au caractère bien trempé, tu laisseras un vide immense derrière toi. Et voilà  que la route, t’a enlevé à  nous. Je me souviens de ce jour o๠tu m’as souri dans la grande salle Jelli Ba Sissoko du Palais des Congrès de Bamako et o๠tu m’ouvris tes bras, parée de ton bazin scintillant. Et je te revois, au Musée National parmi les femmes de poigne, du Mali, ces femmes qui veulent changer le monde et avec qui tu débattais ardemment de la condition de la femme. Tanti Mbam ! Tu étais de la trempe de ces femmes, ardentes, engagées, militantes, sans fards ni concessions. Ah Tanti Mbam et pourtant, notre rencontre ne fut pas des plus simples. C’’est dans un salon feutré, endeuillé, que je te connus lors du décès d‘un autre proche. Usant de la parenté à  plaisanterie, tu me jetais en pature à  la foule nombreuse, sans imaginer que je venais d’arriver à  Bamako. Je ne maà®trisais pas alors les us et coutumes du pays, avant de comprendre ton humour si particulier. Et voilà  que J’apprends en ce jour, ton décès. Et la tristesse m’étreint de ne pas t’avoir connu assez. Je t’avais pourtant promis de passer à  ton bureau, à  l’ACI 2000, mais les obligations prenant, J’ai toujours repoussé ce rendez-vous. Et voilà  que tu n’es plus de ce monde. Comment une force de la nature comme toi Mbam a t-elle pu s’en aller loin de nos misères terrestres ? Tu œuvras pour le monde, de mission, en mission, avec les populations des régions du Mali, de Kayes à  Kidal, en passant par Mopti, Gao, ou Bamako, et avec les Nations-unies au Burundi ou en Guinée Bissau, et les ONG toujours au service des africains, des droits de l’homme, et ton énergie était sans failles, car voyager, cela était un quotidien pour toi. Et lorsque tu me houspillas un jour, parce que je ne t’avais pas rappelé, J’ignorais à  quel point tu étais une dame de C’œur derrière cette carapace publique… Un modèle pour nous jeunes femmes d‘aujourd’hui. Médiatrice de la République, tu occupais cette fonction avec panache, auprès des autorités. Et tes éclats de voix étaient légion. Ton élégance innée et ton aisance communicative ! Et puis, J’eus cet honneur d’écrire un article sur toi, sur ton parcours, que je ne saurais oublier de rappeler ici, tant tes attributions sont méritoires. Et me reste ce chagrin de n’avoir pas pu discuter en tête à  tête et longuement avec toi, peut être dans ton bureau, ou autour d’un bon repas. Alors, chère tante Adieu! Que ton âme repose éternellement en paix !

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Promotion des Droits Humains : le Médiateur de la République donne une conférence

Dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le Médiateur de la République a organisé une journée porte ouverte ce matin à  son siège sis à  ACI 2000 Hamdallaye (Bamako). Cette activité entre en droite ligne de « la semaine nationale des droits de l’homme » initiée par la structure dans le but de donner une large information sur la situation des droits de l’homme au Mali. Le ton de ladite semaine a été donné hier au Centre international de conférence de Bamako (CICB) à  la faveur d’une conférence débat sur « l’état des lieux des droits humains au Mali ». Ce matin il s’agissait pour le Médiateur de la République et la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de s’entretenir avec la presse. Présidée par Me Kadidia Sangaré, présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), en présence du chef de cabinet du Médiateur de la République, Abraham Bengaly, ce point de presse a été très édifiant sur différents volets. D’abord, il s’est agit pour Me Sangaré de rappeler le objectifs et missions à  la CNDH, institué il y’a à  peine un an. Citant l’historique de la CNDH, elle a indiqué que c’est en 1946 que les nations unies se sont intéressés pour la première fois à  la promotion des droits de l’homme. En 1990, dira-t-elle, il y’a eu un séminaire des droits de l’homme, avant que les principes directeurs Conseil des droits de l’homme ne soient adoptés en octobre 1991 à  Paris. Ces principes posés à  Paris ont permis aux Etats de s’y s’intéresser. Ainsi, le Mali, créa par décret un comité en charge des droits de l’Homme, qui n’a pas fait long feu. Plu tard, en 2006, par un autre décret, le Mali échoué sur une seconde fois dans la mise sur du comité. Promotion des droits de l’hommes Ce n’est qu’en novembre 2009 que l’Etat malien réussira à  mettre en place la CNDH. Une institution qui a pour mission de promotion les droits de l’homme à  travers des propositions, et qui veille au respect des droits et libertés fondamentales. Mieux, la CNDH se donne comme mission l’élaboration des rapports que l’Etat doit présenter auprès des nations. Aussi, chaque année, l’institution s’attelle à  dresser la situation des droits de l’homme dans la pays. Par ailleurs, elle organise des visites régulières dans les centres de détention dans le but de prévenir les traitements inhumains et dégradants que peuvent subir les détenus… Pour Me Sangaré, l’un des rôles de la CNDH est l’éducation aux droits humains. Il faut noter que l’instance dirigeante de la CNDH est composée de représentants de l’Etat et de la société civile. « La question des droits de l’Homme est transversale, et doit impliquer tout le monde ». Dans sa présentation sur le Médiateur de la République, Gaoussou Haidara, Chargé à  la communication dans ladite structure, a soutenu que la médiation est un phénomène à  la mode qu’il faille entretenir. Rôle de la médiation Pour lui, la médiation a toujours existée dans le monde. « C’est un outil de protection du citoyen contre la toute puissance de l’Etat… ». Aujourd’hui, dit-il, plus de 150 médiateurs nationaux existent à  travers le monde. Au Mali, c’est la loi N 97-022 du 14 Mars 1997 qui institue le Médiateur de la République. Le rôle de ce dernier c’est d’aider les citoyens à  résoudre les problèmes qu’ils rencontrent avec une administration, une collectivité publique, ou tout autre organisme chargée d’une mission de service public, et qui n’a pas fonctionné conformément à  sa mission. Notons que la journée porte ouverte a été marquée par une visite guidée des locaux du Médiateur de la République.

Basket-ball : les Aiglonnes au championnat du monde féminin

Le championnat du monde féminin de basket-ball 2010 qui a démarré hier (pour finir au 3 octobre 2010) en République Tchèque verra la participation des Aigles du Mali. Au total, c’est seize pays (dont le Mali et le Sénégal) qui prennent part à  cette prestigieuse compétition qui se déroule à  Ostrava et Brno. Enrolé dans le groupe C, le Mali en decoudra avec la Corée du Sud, le Brésil et l’Espagne. Selon nos informations, les Aigles sont à  Brno depuis le 21 septembre 2010, o๠elles affronteront l’Espagne, le Brésil. En France depuis début août 2010, le Mali a bouclé sa préparation par 3 matches contre l’équipe professionnelle de Mondeville (France) avec 1 victoire et 2 défaites. La victoire du 14 septembre et les 2 défaites (durant lesquelles les Aigles menaient à  chaque fois à  la mi-temps) ont «montré une équipe du Mali qui avait trouve son style et commençait à  bien respecter son plan de match», souligne M. Hervé Coudray, le coach des Aigles dames. Le technicien français précise que lors de ces rencontres, il n’a pas cherché à  trop solliciter ses «joueuses majeures». Il a donc naturellement profité de ces opportunités pour faire jouer toute ses joueuses afin de les faire progresser en prévision des championnats du monde et de l’Afrobasket féminin de 2011 que le Mali doit abriter. «L’Equipe nationale aborde cette compétition dans de bonnes conditions sans blessures importantes», assure M. Coudray. Lors de la remise officielle des maillots pour les championnats du monde, à  l’issue du dernier match de préparation, les joueuses se sont engagées à  donner le meilleur d’elles-mêmes et de faire en sorte que l’ensemble des Maliens soient fières de leur Equipe nationale féminine de basket. «Vu le travail effectué depuis le début du mois d’août, les joueuses ont la volonté de rentrer dans l’histoire en remportant au moins un match», souligne leur entraà®neur. Le coach a régulièrement insisté auprès de ses protégées sur la mission qui leur était confiée en leur précisant toujours que celle-ci n’était qu’une étape devant les mener à  l’Afrobasket 2011 à  Bamako. Etre fières de porter le maillot national ! Telle est la grande motivation des Aigles en arrivant en République Tchèque. Avant de s’envoler pour la compétition, la capitaine Hamchétou Maà¯ga Ba a remis un message fort à  Boubacar Traoré, chef de la délégation depuis le 9 aout 2010 et qui devait rentrer à  Bamako. Ce message est destiné au Ministère de la Jeunesse et des Sports et à  la Fédération malienne de basket (FMBB).

Rapport 2009 du Médiateur de la République : L’administration malienne épinglée

Il est de coutume pour le médiateur de la République d’élaborer annuellement un rapport. Celui de 2009 a donc été officiellement remis Lundi au Chef de l’Etat ATT à  Koulouba. Recommandations du Rapport Le rapport rappelle que les recommandations ou propositions de réforme du Médiateur de la République ont pour but d’amener l’Etat dans ses rapports avec les administrés à  se soumettre lui-même à  la légalité, à  justifier son action par des règles de droit préalablement établies, à  respecter les décisions de justice et tous les engagements et à  mieux respecter les droits des concitoyens. Ledit rapport contient plusieurs propositions et recommandations dans ce sens. « Elaboré en application de l’article 17 de la loi du 14 mars 1997 instituant le Médiateur de la République, il reflète les activités réalisées au cours de cette année de notre mandat », a indiqué le médiateur MBam Diatigui Diarra en présentant le document. 333 réclamations en 2009 Ainsi, dira-t-elle, en 2009, l’institution a géré 333 réclamations allant de la gestion domaniale (90) à  l’éducation (4) en passant par la protection sociale (70), la justice (67), les litiges d’ordres privés (8), et les contrats et marchés publics (19), la gestion des carrières (46)… Au cours de son intervention, MBam Diarra a déploré les dysfonctionnements relevés durant la période de référence qui ont mis en cause toutes les catégories d’administrations. « J’invite l’Etat à  se soumettre lui-même à  un régime de droit, à  justifier son actions par des règles de droit préalablement établies et à  respecter les décisions de justice », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, le Médiateur de la République a déploré le fait que l’institution n’est pas toujours informée de la suite réservée aux différentes recommandations ou propositions de reformes exprimées depuis 2003 et qui sont rappelées dans le rapport. Litiges fonciers Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avéré, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’ad Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avérés, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’administration, l’exécution des marchés publics et les demandes de régularisation de situation administrative. Recours pour le citoyen, le Médiateur de la République ambitionne de prendre toute la place qui est la sienne dans la promotion de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit, de la paix sociale et du respect des textes fondamentaux nationaux et internationaux sur les droits de l’homme.

Constitution Malienne : les limites de la révision

Faut-il réviser la Constitution malienne du 25 février 1992 ? l’expérience démontre qu’une constitution ne peut prétendre à  l’éternité, il est donc sage qu’un pouvoir de révision puisse compléter, actualiser ou même corriger l’oeuvre du constituant originaire, pour lui permettre de résister à  l’épreuve du temps. Mais, il serait déraisonnable que le pouvoir puisse totalement disposer comme il l’entend de la constitution, qu’il puisse défigurer la norme des normes de tout Etat de droit et de démocratie pluraliste . La Constitution malienne du 25 février 1992 ne saurait faire exception Surtout qu’elle présente nombreuses faiblesses comme le constate l’Ancien Premier Ministre et Vice-Président de l’Assemblée Nationale du Mali, Younoussy Touré, dans une interview qu’il avait accordée, le 3 octobre 2007, à  un confrère de la place : « La constitution malienne présente beaucoup d’insuffisances. Ce n’est pas seulement ce problème de nommer le Premier ministre dans la majorité. Il y a le fait également que des institutions importantes comme la Cour des Comptes n’est pas prévue par la constitution alors que tous les pays voisins sont en train de s’acheminer vers l’organisation d’une Cour des Comptes qui permet de faire un contrôle assez strict des Finances publiques. Il y a également d’autres aspects du contrôle qui ne sont pas pris en compte par la constitution… ». De même, le Club perspectives et développement (CPD), lors de son Symposium International tenu les 8 et 9 décembre 2007 au Centre International des Conférences de Bamako, s’est appesanti sur certaines faiblesses de la Démocratie et de l’Etat de Droit au Mali. Autant de faiblesses que le Président d’alors de la République, le Professeur Alpha Oumar Konaré avait déjà  constaté. Aussi, avait-t-il, dès le 22 Octobre 1999, saisi l’Assemblée Nationale d’un projet de loi portant révision de la Constitution du 25 Février 1992, projet de loi d’ailleurs adopté par l’Assemblée Nationale, en sa séance du 21 juillet 2000 par 120 voix pour ; 7 voix contre et 0 abstention. Même si la cour Constitutionnelle l’a finalement déclarée inconstitutionnelle. Révision constitutionnelle, un processus inévitable ? l’Etat étant une continuité, le successeur de l’émérite Professeur Konaré à  la tête de l’Etat malien, le Président ATT est revenu à  la charge. Il a ainsi engagé un processus de révision de la Constitution du 25 février 1992. l’entreprise a démarré avec la mise en place, le 28 février 2008 du Comité Daba Diawara dont le rapport a été publié le 27 novembre 2008.Deux semaines plus tard, le Président de la République a créé le Comité d’Appui aux Réformes Institutionnelles par décret n°08-732 du 11 décembre 2008. Aussi, annonce-t-il pour bientôt une révision constitutionnelle, notamment, dans son adresse à  la nation à  l’occasion du nouvel an 2010 : « à€ l’issue de ce processus de larges concertations, J’ai décidé de soumettre au peuple malien les propositions qui, à  mon sens, peuvent contribuer fortement à  consolider notre démocratie. Dans ce cadre, je prendrai très prochainement l’initiative d’une révision de la Constitution du 25 février 1992. ». La nécessité d’une révision constitutionnelle au Mali n’est donc plus à  démontrer. Ce qui n’empêche pas les Maliens de s’interroger sur les intentions réelles du Président ATT. L’Afrique, laboratoire des révisions constitutionnelles En 1999, le Président Sam Nujoma de la Namibie révise la Constitution de son pays en faveur d’un 3ème mandat en mars 2000. Au Burkina Faso, la modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè, le 11 avril 2000, a permis au Président Blaise Compaoré de se faire élire pour la nième fois à  la tête du pays depuis 1991, une multireélection qui peut le conduire à  se maintenir jusqu’à  2015. Il suffit pour lui de le vouloir. Le 11 novembre 2001, le Président Guinéen Lansana Conté révise l’article 24 de la Constitution le condamnant à  quitter en 2003 le Pouvoir qu’il ne quittera qu’à  sa mort en 2008. Même scénario pour le Tunisien Ben Ali qui a biffé l’article 39 de la Constitution de la Tunisie, le 26 mai 2002. Une manœuvre frauduleuse qui lui permet d’aller au-delà  des trois mandats légaux. En décembre 2002, le Président Gnassingbé Eyadéma se trouvera « obligé » de retailler la Constitution togolaise à  sa seule mesure en vue de se maintenir en 2003, en prenant soin de mettre à  mort son article 59. Non content d’avoir un pouvoir à  lui garanti jusqu’à  2020, aux termes, notamment de l’article 9 de la Constitution gabonaise, le Président Oumar Odingba Bongo a jugé indispensable d’imposer à  son peuple une version améliorée de l’article 9 mettant fin à  toute limitation de mandat pour lui (2003). N’oublions le cas du président Nigérien Mamadou Tandja, récemment déchu et qui a jugé bon d’imposer un référendum à  son peuple en vue de modifier la constitution de son pays à  son avantage. En tout cas, le Président Touré a toujours juré de ne s’en tenir qu’à  ce que la Loi fondamentale exige de lui. Il n’y a pas de raison donc, de ne pas faire confiance en sa bonne foi. Et puis, le Comité Daba Diawara affirme ne point toucher à  l’article 30 de la Constitution limitant à  deux le mandat présidentiel dans notre pays : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à  deux tours. Il n’est rééligible qu’une seule fois. ». Vivement donc la révision constitutionnelle. Quelle constitution pour le Mali aujourd’hui ? Quelle constitution, le Président de la République ATT propose au Mali d’aujourd’hui ? Le discours du président ATT à  l’occasion du nouvel an 2010 ne nous en donne aucune réponse, d’autant plus que celui-ci s’est juste contenté de dire : « …Dans ce cadre, je prendrai très prochainement l’initiative d’une révision de la Constitution du 25 février 1992. Elle sera l’occasion de se prononcer sur d’importantes innovations qui redéfiniront les contours de l’architecture institutionnelle de notre système démocratique pour son meilleur fonctionnement. Il s’agit, entre autres, du réaménagement du pouvoir au sein de l’Exécutif ; de la création d’un Sénat ; de la réorganisation de la Cour suprême, de la Cour constitutionnelle, du Conseil économique, social et culturel, de la Haute cour de justice et du Conseil supérieur de la magistrature ; De la création d’une Cour des comptes et d’un organe unique et indépendant de régulation de l’audiovisuel ; Du renforcement des droits et libertés avec l’extension des attributions du Médiateur de la République ; Et de l’institution du contrôle de constitutionnalité par voie d’exception. ». Et, tout porte à  croire que la révision constitutionnelle, telle que proposée par le Comité Daba Diawara, va plutôt dans le sens du renforcement de la première institution, à  savoir le Président de la République. Or, le Mali n’a vraiment pas besoin de renforcer encore l’institution présidentielle. Le président de la république, une institution forte au Mali D’autant plus qu’au plan institutionnel politique, le Mali vit en régime semi-présidentiel. Un régime semi-présidentiel dans lequel le Président bénéficies de pouvoirs essentiels. En effet, élu au scrutin majoritaire à  deux tours pour un mandat de 5 ans, (renouvelable une seule fois) le Président de la République a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale. Et l’on voit à  quel point, le simple fait pour un citoyen d’oser critiquer le moindre acte politique d’un Président peut emmener des concitoyens à  le taxer d’égoà¯ste voire à  le haà¯r pour de bon. Dans tous les cas, point n’est besoin aujourd’hui de renforcer l’institution présidentielle au Mali, mais plutôt celle parlementaire, comme le prouvent à  suffisance toute l’histoire politique de la troisième République ainsi que celle des première et deuxième République qui ont fait la part belle à  l’Exécutif.

Niger : une République impossible ?

La tension née de cette situation n’avait pas cessé depuis quelques mois de se développer pour aboutir à  une véritable crise politique Le dispositif qui entourait Tandja a manqué de discernement et n’a pas été en mesure de saisir les possibilités offertes par la médiation de la CDEAO pour arriver à  une solution acceptée par les différentes parties. Le jusqu’auboutisme des extrémistes des deux camps ne pouvait qu’aboutir à  une issue néfaste pour l’avenir du pays. Cet opportunisme conquérant engendra au fil du temps une pratique politique trop partisane rendant quasiment impossible l’émergence d’une culture de dialogue dans l’espace public. Le fil des négociations n’était pas totalement rompu. Tandja n’avait cependant ni les moyens politiques ni la marge de manœuvre économique ni même, peut-être, la volonté de s’isoler définitivement du reste de la classe politique et de la communauté internationale… Dans ces conditions, le coup d’Etat fait naà®tre légitimement une suspicion sur ses motivations. Au risque de ramer à  contre-courant, nous devons aisément admettre qu’il n’est pas indispensable de croire que la force soit la solution la meilleure pour débloquer une situation créée de toutes pièces par les seules insuffisances de la classe politique. Le recours à  l’armée est forcément dommageable pour l’Etat et pour la démocratie. Ce coup d’Etat risque de poser plus de problèmes qu’il ne peut en résoudre, car il renforce l’idée déjà  hélas fort répandue que la force est un moyen presque banal de réguler la vie politique du pays. De plus, il alourdit davantage encore le climat politique en ne pouvant effacer ni les divisions ni les crispations et déplace forcément les lignes de conflit en créant d’autres oppositions. Ce qui pourrait compliquer considérablement l’avènement d’une réelle réconciliation nationale. La Ve et la VIe République n’ont rien de fondamentalement différent qui pourrait justifier la crise majeure qui a conduit à  ce coup d’Etat. Les deux textes constitutionnels ont été rédigés surtout pour régler des problèmes de circonstance. Le peuple n’avait pas eu d’autres choix que de les « accepter ». Les leaders qui ont partagé avec Tandja la paternité de la Ve République et qui l’ont accompagné dans sa gestion pendant ces dix dernières années ne peuvent pas sérieusement nous expliquer aujourd’hui qu’ils sont les seuls « Démocrates » et que « lui » serait devenu subitement un dictateur. Tandja est l’un des acteurs importants de la vie politique nigérienne depuis le coup d’Etat du 15 avril 1974. Il a bâti sa popularité sur une vision simple, voire simpliste, de la politique et de la gestion des affaires publiques. Nos « Démocrates » se sont toujours accommodés de ses méthodes, même quand celles-ci avaient pris une tournure ouvertement dangereuse pour l’unité nationale et pour la cohésion du pays. Aujourd’hui, une difficulté de taille pour les ténors de l’ancienne opposition est d’obtenir l’arrêt des poursuites judicaires qui les visent sans donner l’impression qu’ils instrumentalisent la justice à  leur tour ! Ils doivent, en effet, se défaire de ces accusations pour envisager sereinement les prochaines échéances électorales. Il serait catastrophique pour la crédibilité du Niger que les autorités des Ve et VIe républiques aient lancé des mandats d’arrêt internationaux sans éléments tangibles pour le faire… Restaurer, C’’est semer les germes du prochain coup d’Etat Le pays a besoin d’une introspection qui établira les raisons profondes de son instabilité et démontrera l’incapacité de ses élites à  produire des règles de gouvernance partagées par l’ensemble de la population, règles ayant donc la légitimité nécessaire pour être défendues contre tout usurpateur potentiel. Le Niger ne s’étant jamais doté de ce genre d’institutions, il est tout à  faire hasardeux de prétendre que ce qui n’a jamais existé puisse mériter d’être aujourd’hui restauré ! La stabilité relative observée sous les deux mandats de Tandja était due plus à  un malentendu à  propos de l’alternance qu’à  la qualité intrinsèque des institutions… Seule une volonté politique éclairée et patriotique des responsables de cette transition pourrait empêcher que la classe politique actuelle ne continue à  patauger dans ses contradictions et à  maintenir le pays dans une instabilité chronique. La refondation de l’Etat et de la République demeure une nécessité absolue si nous voulons sortir de la confusion institutionnelle issue de la Conférence nationale. Tout dépendra de la personnalité du nouveau chef de l’Etat. De sa capacité surtout à  contenir les ardeurs de certains de ses compagnons et à  désamorcer les incompréhensions qui pourraient s’amplifier au sein de l’armée. Le nouveau chef de l’Etat doit avoir conscience qu’il engage un pari difficile avec l’Histoire en choisissant de provoquer une crise dont le caractère salutaire n’est pas gagné d’avance. Sa crédibilité se mesurera à  la capacité dont il fera preuve pour se défaire de l’image du facilitateur au service d’un clan et à  poser rapidement des actes qui montrent qu’il agit pour l’intérêt du pays. Pour cela, il devra créer les conditions d’une véritable rénovation politique qui signifierait notamment une redistribution des cartes avec un renouvellement de la classe politique. Au lieu de nous gargariser avec le mot « démocratie », sans prendre d’ailleurs la peine de définir ce que nous y mettons, essayons d’imaginer des règles de gouvernance qui feront que chaque Nigérien se sentira représenté et protégé par les institutions de son pays, même quand il ne partage pas les choix de gestion de l’équipe au pouvoir. Tant que ce préalable n’est pas établi, nous ne ferons que ce que le tamasheq appelle « Alataf fel Chilken » « faire des tresses sur des poux », autrement dit construire sur des bases dont la qualité hypothèque la pérennité de l’œuvre. Il faut absolument que l’Etat soit bâti sur des fondations qui résistent aux aléas politiques conjoncturels. Aléas qui existeront toujours au gré des ambitions et des contradictions des différents acteurs politiques. Comprendre et accepter cette nuance est déjà  un pas vers la stabilité et la consolidation du sentiment national. Une transition fondatrice d’espoir Les Nigériens ont besoin de voir que le pays avance vers des lendemains qu’ils espèrent meilleurs. Que la guerre contre la malgouvernance quitte le discours pour se répandre dans leur quotidien. Que la lutte contre la corruption institutionnalisée soit une priorité absolue à  tous les niveaux de l’Etat. Que la Justice retrouve enfin les moyens politiques de mettre fin à  la culture de l’impunité. Que le citoyen vive au plus près les décisions qui influencent directement sa vie quotidienne. Que l’appartenance à  un groupe socioculturel ne soit ni un handicap ni un tremplin pour réussir son projet de vie… Ne partageons pas la position de ceux qui insistent pour réduire au minimum la durée de cette transition, car nous sommes à  nouveau à  un carrefour qui pourrait nous mener vers le meilleur, mais le pire est toujours possible. La période de transition devra durer le temps qu’il faudra pour mener une large consultation nationale dont les conclusions serviraient à  la rédaction d’une nouvelle Constitution. Une Constitution et des institutions dont la légitimité ne saurait faire l’objet d’aucune équivoque, car elle serait le fruit d’une large concertation nationale sans tabous ni précipitation. Ces débats ne devraient pas se limiter à  des considérations techniques, car nous ne sommes pas encore au stade o๠les préoccupations de la classe politique peuvent uniquement porter sur le dosage des pouvoirs entre les différentes institutions de l’Etat. Le vrai débat devrait se situer ailleurs, notamment sur le meilleur système à  mettre en place pour que tous les Nigériens puissent se reconnaà®tre dans les institutions de leur pays. Cela passe par une mise à  plat des règles essentielles qui doivent régir le fonctionnement de l’Etat pour garantir la cohésion nationale et sociale et veiller au respect des équilibres nécessaires à  la stabilité du pays. ll s’agira notamment d’accepter, enfin, de traiter la question du Nord dans un souci de réconciliation et de construction nationale. Un groupe de travail pourrait se charger de faire un état des lieux sur cette question et proposer des pistes qui seraient débattues lors d’un forum national. Une résolution définitive de cette question est d’autant plus urgente que le contexte géopolitique devient de plus en plus menaçant et que le Niger ne peut pas se permettre d’entretenir des querelles internes qui l’exposent davantage à  toutes sortes de velléités.

60è Anniversaire de la République de Chine

La conférence était animée par son excellence Zhang Gwoging, Ambassadeur de Chine au Mali, dans une salle archicomble. Le but de cette rencontre était de présenter à  la presse les progrès socio-économiques réalisés par la Chine durant les 60 ans écoulées. La Chine, 60 ans de présence économique forte Son excellence Zhang Gwoging a présenté brièvement les progrès socio-économiques réalisés par son pays durant ces 60 ans, avant de démontrer que cela a été possible grâce à  la direction prise par le parti communiste. Selon le diplomate, la Chine a réussi à  se transformer d’un pays pauvre (o๠l’on pouvait à  peine se nourrir et s’habiller) à  un pays de moyenne aisance. Elle a également réussi à  nourrir 22% de la population du monde avec moins de 10% des terres cultivables, a souligné, M. Zhang Gwoging. Aux dires de l’ambassadeur, la stabilité politique, l’unité nationale, l’esprit travailleur de la population sont des préalables sans lesquels aucun Etat ne peut prétendre au développement. Mais, pour résoudre tous ces problèmes il faudrait développer l’économie, a-t-il ajouté. Des progrès économiques de taille Par ailleurs, son excellence Zhang Gwoging, a indiqué que la Chine malgré ces progrès, a beaucoup de problèmes à  résoudre, car il y a des secteurs qui ne sont pas harmonisés. A titre d’exemple, chaque année, la chine doit faire face à  plus de 10 millions de paysans qui cherchent un emploi en raison de la paupérisation des sols. Aussi, dira le diplomate, son pays est grand, mais n’a pas de ressources naturelles, C’’est pour cela que la Chine a mis plus d’accent sur l’éducation. A noter que la Chine est devenue le 2ème producteur d’énergie à  l’échelle du monde. Elle garantit ainsi à  90% de l’autosuffisance en énergie. s’agissant de la longueur des chemins de fer en service, elle est passée de 21000 Km en 1949 à  80 000 Km en 2008 ainsi que les autoroutes de 0 à  603 000 Km environs. En concluant, le diplomate, a indiqué que son pays entend relever tous les défis planétaire notamment en matière de protection de l’environnement et d’ amélioration de la qualité des produits exportés.

22 septembre 2009 : le Mali commémore le 49 è anniversaire de son accession à l’Indépendance

Cérémonie du Souvenir La cérémonie a eu lieu aux environs de 9h au Monument de l’Indépendance, qui orne le boulevard de l’Indépendance de Bamako et symbolise l’accession du Mali à  la souveraineté Nationale le 22 septembre 1960. Aussi, la célébration du 49e anniversaire de l’indépendance du Mali, est selon ATT, un instant privilégié de souvenirs et de communion pour tous les citoyens du pays : « Elle nous permet de rendre un hommage à  tous les ainés qui, à  travers les luttes patriotiques au sein de leurs partis politiques et syndicats, ont eu la chance et le privilège de conduire notre pays à  l’indépendance. Assurant ainsi, les premiers pas d’un nouvel Etat. C’’est le moment aussi de montrer notre profond attachement à  l’unité et à  la cohésion nationale », a déclaré le président devant le monument de l’Indépendance et devant les officiers de l’Armée. On notait également la présence des pionniers du Mali, du Premier ministre Modibo Sidibé et des membres du Gouvernement, le Médiateur de la République, des officiers de l’armée nationale et quelquees nostalgiques de l’époque coloniale. Sabs oublier, les quelques citoyens Maliens, qui ont assisté à  la cérémonie. Réitérer les défis et les promesses du futur ATT a également évoqué les aspects, positifs et négatifs de la jeune démocratie malienne. Les problèmes qui touchent la société et notamment le Code des personnes et de la famille renvoyé à  une seconde lecture après de multiples contestations ; Il a aussi rappelé l’insécurité qui secoue le nord du Mali : Pour lui, les états voisins doivent s’associer pour combattre ce fléau. Par ailleurs, il a déploré le désintérêt croissant des électeurs et l’aggravation des fraudes électorales qui résultent du mode d’inscription sur les listes. ATT promet donc une réforme en profondeur du système électoral, à  savoir de nouvelles listes seront issues des résultats du recensement administratif à  vocation d’état civil qui est en cours(RAVEC). Ce sont tous ces phénomènes qui font mal à  cette démocratie jeune et pour laquelle tant ont lutté. Concernant le cinquantenaire du pays, le président explique « Nous allons expliquer à  nos enfants comment est né le Mali ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelles sont les différentes difficultés que nous avons rencontrées ? » Cependant, ATT pense que la question qu’il faudrait se poser en premier lieu, C’’est ‘que sera le Mali dans 50 ans ?’ C’’est un défit majeur pour tout un chacun. Prélude au Cinquantenaire Sobre, cette cérémonie, o๠il n’y a pas eu de défilé, précède la grande cérémonie qui constituera le Cinquantenaire de la Célébration du Mali Indépendant, en 2010; « Nous allons expliquer à  nos enfants comment est né le Mali ? Qu’est-ce qui s’est passé dans ces année slà  ? Quelles sont les difficultés auxquelles nous avons eu à  faire face, a insisté le président. Le Cinquantenaire est en préparation active et promet d’être une belle fête, quant on sait qu’un comité d’organisation, veille au grain et chapeaute chaque aspect de ce rendez-vous incontournable. De nombreux chantiers sont en cours, dont le 3è pont de Bamako, afin de rendre la fête plus majestueuse. Que sera le Mali dans 50 ans ? En attendant, ATT s’est rendu à  Kati pour assister au défilé militaire. Il pense aussi que la question qu’il faut se poser en premier lieu, est de savoir  » Que sera le Mali dans 50 ans ? » Un défi majeur pour tout un chacun.

Amadou Toumani Touré à l’investiture du nouveau président mauritanien Ould Abdel Aziz

A la fin de son séjour en Mauritanien Att a fait le point de sa visite et a donné son point de vue sur certaines questions d’actualité à  travers l’interview de notre confrère de l’ORTM Salif Sanogo Expliquant sa présence à  l’investiture du présent mauritanien Mohamed Oul Abdel Aziz, le chef de l’Etat malien a indiqué avoir répondu à  une invitation d’un pays avec qui le Mali a des intérêts stratégiques (commerciales). Notre pays partage en effet avec la Mauritanie 200 km de frontières communes, une route bitumée relie les deux capitales et une importante communauté malienne vit en Territoire mauritanien. Il a dit d’avoir rencontré cette communauté malienne à  la maison des jeunes de Nouakchott. Amadou Toumani Touré a rappelé à  cette occasion un souvenir d’élève officier fraà®chement émoulu de l’école militaire. Apres leur sortie les élèves officiers devaient, comme il était de coutume, effectuer un voyage d’étude dans le pays profond. Dans ce cadre de sa promotion, il a joué un mach de foot amical contre les jeunes de localité de Gogui à  la frontière avec la Mauritanie. à€ la fin de la partie, un responsable de la localité lui appris que les deux équipes ont joué à  la fois en territoire malien et mauritanien, car la ligne médiane de l’air de jeu coà¯ncidait avec la frontière entre les deux pays. Amadou Toumani Touré et Abdoulaye Wade du Sénégal étaient les deux présidents de la sous région présents à  cette cérémonie d’investiture du nouveau président fraà®chement élu. Les autres pays comme la Tunisie, l’Egypte, l’Italie, l’Algérie ou la France n’ont envoyé que leurs représentants A rappeler que le président Amadou Toumani a reçu en audience son homologue mauritanien en visite de courtoisie. Les deux chefs d’Etat ont passé en revue les relations bilatérales que les deux capitales s’engagent à  approfondir. Le chef de malien a annoncé avoir proposé à  son homologue mauritanien d’effectuer à  une date qui lui conviendra un visite de travail dans notre pays. Le président a saisi cette opportunité pour expliquer à  nos compatriotes la reforme du code de famille. Cette réforme, a-t-il assuré, s’imposait en raison des impératifs que la société a voulu Il a estimé que le projet de loi adopté par l’assemblée nationale reflétait l’expression de la volonté politique et du changement social que les acteurs de la société ont voulu. Le chef de l’Etat a aussi rappelé que notre pays avait ratifié certains textes internationaux qui consacrent les droits de la personne. C’’est pourquoi il a tenu à  remercié la commission des lois de l’assemblée nationale, les députés, le gouvernement, les acteurs de la société civile « cette loi qui contient un millier d’articles, n’est ni contre les femmes ni contre les hommes. Elle n’a été imposée mais par l’évolution du temps. La loi ne porte pas atteinte à  nos traditions » a-t-il jugé. Evoquant les vacances gouvernementales du mois d’Août, le chef de l’Etat a souligné qu’une partie des ministres est en repos tandis qu’une autre évacue les affaires courantes. Lui-même, a-t-il précisé aimerait profiter de ses vacances pour effectuer une excursion en bateau de Koulikoro à  Gao.

M’Bam Djatigui Diarra a rencontré le Premier Ministre.

Un parcours au service des autres M’Bam Djatigui Diarra est née à  Dakar au Sénégal. Après son bac au Lycée des Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle obtient un diplôme d’éducatrice préscolaire en 1974 à  l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge en France. De retour au Mali, M’Bam Diarra est chargée de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao en 1975. Pour intégrer les hautes fonctions de l’ état, elle entreprend en 1981 des études de droit à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et s’inscrit en 1986 au barreau malien. Sa riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme commence au début des années 90 pendant la Transition malienne, lorsqu’elle assurera la fonction de vice présidente de la Conférence nationale. Elle est ensuite nommée membre du Comité de Transition pour le Salut du Peuple ( CTSP), la plus haute instance dirigeante à  l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d’élaboration de la nouvelle constitution du Mali. De 1991 à  1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à  1996, elle est Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies. De 1997 à  1999, elle coordonne le programme d’assistance judiciaire à  l’Office du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à  2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile. Un parcours exemplaire et riche qui l’a formé à  sa nouvelle tâche. Le rôle de médiateur de la République « Je suis allée voir le Premier ministre parce que J’ai besoin de lui pour la réussite de la mission qui m’a été confiée par le Chef de l’Etat. Les autres institutions sont nécessaires dans l’accomplissement de cette mission, mais le Premier ministre étant la personne qui coordonne l’action gouvernementale, son appui sera d’une grande utilité ». Le rôle du médiateur de la République est de faire des recommandations aux services publics après saisines des citoyens quant ceux-ci rencontrent des difficultés avec les agents de l’administration. Ensuite, dans son rapport adressé au Chef de l’Etat, au Premier ministre et au Président de l’Assemblée Nationale, le médiateur rend compte. Au fil des ans, les mêmes recommandations reviennent dans les différents rapports. Pour ce nouveau mandat, M’Bam Djatigui Diarra compte sur la Primature : « Il serait difficile de réussir sans l’appui du Premier ministre » a déclaré Mme Diarra à  sa sortie d’audience le mardi 30 juin. De son côté, le premier ministre lui a donné toutes les assurances de son appui. Le renouveau de l’action publique met aussi l’accent sur le point de vue des populations dans leurs rapports avec l’administration. « La tâche n’est pas facile, mais soyez assurée de notre disponibilité », a conclu le Premier ministre. Par ailleurs, face à  la difficulté de la tâche qui lui a été confiée, Madame le médiateur de la République a décidé de s’appuyer sur les organisations de défense des droits de l’homme, qu’elle connaà®t bien, mais aussi la société civile et les médias etc. Infatigable, M’Bam Djatigui Diarra souhaite donner une nouvelle couleur à  l’action du médiateur, en associant les légitimités traditionnelles à  la complexité de la médiation politique moderne. Source : Koulouba.pr.ml

Remise du rapport 2008 du Médiateur de République

Des litiges relatifs au foncier en passant par des demandes de régularisation de situations administratives et les problèmes de pension et de protection sociale. Voilà  les points clés d’un rapport qui se démarque de toute complaisance vis-à -vis de notre administration. A sa lecture, on s’aperçoit que de nombreux faits sont reprochés à  notre administration et C’’est l’usager qui ressent le plus ses dysfonctionnements. Cette année, le nombre de réclamations est de 284, dont 143 ont été traitées. C’’est le sixième et dernier rapport que le Médiateur de la République, Mme Diakité Fatoumata Ndiaye, remet au président, au terme d’ un mandat de 7 ans. Des réclamations tous azimuts 71% de la totalité des réclamations déposées auprès du Médiateur, sont relatives à  la régularisation de situations administratives. Elles soulèvent la réintégration de fonctionnaires en disponibilité, l’octroi injustifié à  certains agents d’une bonification exceptionnelle et le non paiement d’indemnités de responsabilité. Quant aux litiges relatifs au cas domanial et au foncier (qui s’élèvent à  60 cas, soit 24% des plaintes), ils apparaissent aux dires de Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, comme les plus complexes à  démêler. La gestion du foncier demeure un vrai problème au Mali. Dans notre pays ces questions impliquent les services de l’état et le plus souvent ceux des collectivités décentralisées. Elles traduisent une gestion opaque des patrimoines fonciers de l’état. Cette année, les litiges ont trait à  la précarité des droits conférés par la lettre d’attribution des titres fonciers. s’agissant des réclamations relatives à  la justice, il faut noter que depuis 2004, elles connaissent une évolution en dents de scie. Les principales réclamations de cette catégorie concernent les difficultés d’exécution de décisions de justice contre l’Etat et sur lesquelles le Médiateur de la République a fait des recommandations en 2007. Aujourd’hui, les comportements arbitraires de certains auxiliaires de justice règnent. Quant aux réclamations relatives aux problèmes de pension et de protection sociale, elles concernent la paralysie de deux organismes de consultation : Le Conseil National de Tutorat et le Conseil de Santé dont la nature et la portée, ne sont pas précisées, de même que l’imputation budgétaire qui en résulte. A propos de l’attribution des marchés publics et des contrats, les réclamations avaient surtout trait au paiement des factures de prestations fournies à  l’administration. Il s’avère qu’un nombre important de prestations ne respectait pas les règles de conclusion des marchés publics. Rappelons que depuis son installation en 2002, le Médiateur de la République a reçu 1 511 réclamations et présenté sept rapports. En définitive, aucune trace des multiples recommandations formulées à  l’adresse de notre administration n’a été suivie à  la lettre.