Internet : le Mali à la traîne

La quatrième édition du Digital Quality of Life Index (DQL) parue le 15 septembre 2022, classe le Mali au 102ème rang mondial en matière de bien-être numérique, sur 117 pays, soit 92% de la population mondiale.

Sur les 5 piliers d’analyse du DQL, c’est sur le coût d’accès que le Mali réalise son pire score (115ème au plan mondial) et son meilleur score sur la sécurité électronique (80ème mondial).  Quant aux infrastructures, le Mali arrive à la 98ème place et en ce qui concerne la qualité d’internet et l’administration numérique le Mali se classe respectivement à la 101ème et 112ème.

Par rapport à l’année 2021, le Mali perd 3 places. Selon les auteurs du rapport, l’internet haut débit est devenu encore moins accessible dans le monde pour la deuxième année consécutive, creusant davantage la fracture numérique.

L’étude menée par la société de cybersecurité Surfshark note que le Mali qui arrive à la 13ème place au niveau africain se situe à la limite inferieure de l’indice, ne figurant pas dans le top 100 de l’indice.

Accessibilité en cause

Comparé au pays le mieux classé en matière d’accessibilité (Israël), le Mali doit s’améliorer de 17 800% pour égaler le score du meilleur.

Concernant la qualité d’internet qui inclut la vitesse, la stabilité et la croissance, le Mali se classe au 101ème rang mondial, inferieur de 27% à la moyenne mondiale.

S’agissant uniquement de la vitesse d’internet mobile, le Mali se classe plus haut que le haut débit fixe, fonctionnant à 32,4 Mbps/s (73ème rang mondial). Tandis que pour l’internet haut débit fixe il arrive en 99ème rang (22,1 Mbps/s).

Les habitants de Singapour ont bénéficié d’une vitesse mobile allant jusqu’à 104 Mbps/s et fixes jusqu’à 261 Mbps/s, faisant de ce pays celui qui a l’internet le plus rapide au monde cette année.

L’internet mobile du Mali est deux fois plus rapide, comparé à l’Algérie, tandis que le haut débit est deux fois plus rapide selon l’étude. Mais le coût pour l’accès est 9 fois plus élevé qu’en Algérie. Depuis l’année dernière, le Mali a enregistré une baisse de la vitesse de l’internet mobile de 18,5% (7,4 Mbps) et la vitesse du haut débit fixe a augmenté de 9,6% (1,9 Mbps). Le Mali, 102 ème arrive derrière la Côte d’Ivoire (100 ème), le Sénégal (95ème).

Sur les 10 premiers pays, 7 sont de l’Europe et parmi les moins bien classés figurent le Cameroun, l’Ethiopie, la RDC, le Mozambique et le Yémen.

Entrepreneuriat : les Maliennes, ces femmes challengers

Pour entamer la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qui se tient du 13 au 17 novembre 2017, l’incubateur Jokkolabs, basé à Bamako, a mis à l’honneur les femmes dans ce secteur d’activité. Ce lundi, le Journal du Mali est allé à la rencontre de Maliennes ayant contracté le virus entrepreneurial.

L’entrepreneuriat féminin en Afrique, représente 25 % à l’échelle mondiale, ce qui le place en pôle position. Mais entreprendre, n’est pas une mince affaire. D’où la thématique retenue pour le lancement d’une série d’ateliers organisé par l’incubateur Jokkolabs, « Nouveaux défis de l’entrepreneuriat féminin au Mali ». À cet effet, un panel de femmes entrepreneuses s’est constitué afin de parler des enjeux liés à leurs activités. Trois défis sont revenus de façon récurrente.

Réseauter pour gagner en visibilité

Initier un certain public, voici l’un des défis Massira Touré, plasticienne et promotrice de la plateforme Agansi. « Il faut utiliser une autre méthode pour proposer nos créations à un public qui ne s’y connaît pas. Lorsque j’ai voulu créer ma plateforme, j’ai compris que le défi que je devais relever, c’est de trouver des gens qui comprennent ce que je veux faire. J’ai eu la chance d’être dans des communautés », précise la jeune femme. En effet, ces communautés lui ont permis de se faire voir et connaître, d’où sa présence en tant qu’intervenante à Jokkolabs. L’importance du réseau a également été soulignée par Mariam Inna Kanouté, à la tête de la start-up Potentiel, spécialisée dans le coaching personnel et professionnel. Et cela, est valable aussi bien pour le Malien que pour l’Africain, « notre milieu malien et africain a de nombreux défis dont le premier défi, c’est le réseautage que nous ne mettons pas suffisamment en avant », déplore-t-elle.

Face à ce constat, des initiatives sont menées pour offrir un cadre de rencontres et d’échanges entre entrepreneuses. « Il y a des difficulté dans l’entrepreneuriat, surtout quand on ne connaît personne. C’est pourquoi, j’ai initié « le brunch des entrepreneurs » dont le but est de parler, en plus de leur structure et projet(s), mais qui vont surtout parler des difficultés qu’ils rencontrent. C’est compliqué et on n’en parle pas souvent. Le second objectif, c’est le réseautage. Seul, on va vite, mais ensemble on va plus loin », estime Diénaba Traoré plus connue sous le nom de Gabougouni, lauréate du prix Orange Entrepreneur Social 2017.

Valoriser les produits locaux

« Avec Seynabou Dieng – autre membre du panel et fondatrice et directrice de Maya Marinades, NDLR – nous avons décidé d’organiser des concours de cuisine en mettant à disposition des produits locaux afin que les gens puissent connaître les produits et les utiliser dans les recettes », surenchérit Diénéba Traoré. En vantant les mérites des produits maliens, cela contribue à alimenter l’économie nationale. Ce qu’elle regrette, c’est le manque de moyens qui est une perte non négligeable et qui laisse le pays sur le pas de la porte. « Au Mali, cela me dérange vraiment de voir que le Burkina vient s’approvisionner en mange et le transforme au Burkina et revenir nous les revendre. Dans toute la chaîne agricole, on vient prendre nos produits, on va les transformer ailleurs et on vient nous les revendre à des prix excessifs ». Même observation pour Mariame Inna Kanouté, coach professionnelle et personnelle qui, en plus du réseautage comme premier défi, évoque ce manque de reconnaissance des produits made in Mali. « Un autre défi, c’est de mettre en valeur nos produits. Certains de nos produits plaisent à l’étranger, mais chez nous, ils ne suscitent pas d’intérêt. Le soucis, c’est que beaucoup de personnes n’ont pas accès aux personnes dont le dont le métier est de mettre en valeur les atouts d’un produit. »

Ce constat amer a été l’une des motivations pour Seynabou Dieng pour la création de sa structure. « 90 % de ce qu’on mange est importé. J’étais indignée en revenant au Mali de voir que le produit le plus consommé – le riz et le lait – est importé. La chapelure, ce n’est que du pain sec, pourquoi la chercher au Sénégal ou en France ? C’est à partir de là que j’ai compris qu’il y avait un réel besoin », affirme-t-elle.

Le financement, « le nerf de la guerre »

« Il y a plusieurs sortes de financements. D’abord, l’interne, c’est-à-dire, vous-même. Cela peut être des fonds personnels et/ou des fonds prêtés par la famille. Et le financement externe qui exige que des critères doivent être remplis pour avoir les fonds », déclare Bintou Camara, experte-comptable au sein de son cabinet, Maeco. Ayant plus de 30 ans d’expérience, elle n’hésite pas à dire que le financement est le « nerf de la guerre », d’autant plus que de nos jours, les conditions pour recourir à un prêt sont de plus en plus nombreux. D’après la Banque mondiale, l’aspect financier constitue l’un des principaux obstacles à l’entrepreneuriat féminin. Pourtant, le Fonds de développement pour les Nations unies pour les femmes (UNIFEM) a démontré que l’entrepreneuriat féminin a des répercussions positives sur la réduction de la pauvreté des ménages. Avec toutes ces difficultés, les micro-entreprises ont tendance à avoir recours au micro-crédit. Pourtant, rien ne dis que ce type de financement soit un outil d’émancipation.

En juillet dernier, lors du G20, la Banque mondiale a fait part de son intention de mobiliser un milliard de dollars, soit 876 millions d’euros, par le biais de son « Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs ».

C’est dire à quel point l’institution bancaire est convaincue du pouvoir entrepreneurial des femmes. Madame Camara a baptisé de « queen boss », les entrepreneuses présente dans la salle. Fou rire et applaudissements sont venus faire écho à cette appellation empruntée d’une célèbre émission de télé-réalité américaine, sur l’entrepreneuriat, bien sûr.

Orange-Mali met la main sur un réseau de fraude à Bamako

Dans le cadre de la lutte contre la délinquance économique dans le domaine de la télécommunication, la Brigade d’Intervention Judiciaire (BIJ) avec le soutien hautement technique d’Orange Mali a démantelé avant-hier soir un réseau de fraude sur les communications mobiles en provenance de l’International. C’’est à  l’issue d’investigations minutieuses depuis plusieurs mois que la BIJ sous le commandement de l’inspecteur divisionnaire Papa Manbi Keà¯ta et avec l’aide technique d’Orange Mali que ces délinquants ont été arrêtés et placés en garde à  vue. Dans les faits, cette pratique frauduleuse est l’œuvre d’un jeune homme camerounais résidant aux USA. Il est entré en contact avec les frères Touré, tous deux diplômés sans emplois, gérants de Cyber café, à  qui, il proposa d’établir une sorte de cabine de télécommunication à  un prix nettement bas pour tout appel à  l’international. Cette pratique à  la fois ingénieuse et criminelle est possible à  l’aide d’un box appelé le bypass téléphonique connu également sous le nom de SIMBOX doté de 32 ports carte SIM. Les puces Orange ainsi insérées dans le bypass, les appels à  l’international sont émis comme si C’’était des appels locaux. Ainsi, le Camerounais, cerveau de la bande empoche le capital sensé revenir de droit à  Orange Mali et au Trésor public malien. Les frères Touré quant à  eux n’en sortent pas bredouille car ils perçoivent la modique somme de 200 000 Fcfa par mois si l’on sait à  combien est estimé une opération criminelle d’une telle envergure. La BIJ à  travers la division Cyber criminalité promet de rentrer en contact avec Interpol pour traquer le cerveau de la bande aux USA. Le début d’une traque contre la cybercriminalité Le Mali à  l’instar des pays de la sous-région tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal est à  ses débuts en matière de cybercriminalité. La preuve en est que la division de lutte contre cette infraction existe seulement deux mois. Toutefois, il est à  rappeler qu’au 21è siècle toutes les traces sont suivies via internet de telle sorte qu’aucune pratique illégale comme la fraude sur les communications ne peut passer inaperçue, a confié Papa Manbi Keà¯ta. En d’autres termes, d’autres réseaux de fraude font actuellement objet d’une piste d’investigation. C’’est dire que tout n’est que question de temps avant que ceux-ci ne soient mis aux arrêts.

Expositon Art Séléction: la qualité à l’honneur

La toute première édition des Expositions « Art Sélection » s’est ouverte ce mardi après-midi au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah de Bamako. Elle a pour objectif d’augmenter à  travers la démarche qualité, la compétitivité des produits artisanaux maliens, aussi bien sur la marché national qu’international. Trois jours durant, le public mais aussi les différents acteurs de l’artisanat du Mali vont pouvoir visiter cette exposition placée sous le thème générique de la « femme dans la société malienne ». Cadre commercial mais aussi de réflexion, la manifestation permettra de mettre en avant les efforts des artisans présents pour adapter leur production aux exigences de l’heure. Celles-ci ont pour nom normes de qualité, respect de l’environnement,entre autres. De l’agro-industrie artisanal à  la confection de vêtements en passant par la fabrication d’engins lourds ou encore d’encens traditionnel..autant de produits à  découvrir au cours de cette exposition. Le chef de cabinet, représentant le Ministre de l’emploi de la formation professionnelle a félicité les membres du réseau pour cette initiative qui participe aux efforts de l’à‰tat de rendre l’art et l’artisanat malien compétitifs. Dr Tembely Mamadou a appelé les participants à  travailler davantage pour exceller dans leur domaine, seul gage de reconnaissance et de succès. Le parrain du salon, Directeur Général du Fonds d’Appui à  la Formation Professionnelle et l’Apprentissage (FAFPA), Mohamed Al Bachar a rappelé que les exposants ont bénéficié auparavant dans le cadre du réseau, à  une formation en management et en marketing, financée par sa structure. « Cette exposition est l’occasion pour nous de voir les fruits de cette formation. C’est une première de faire le suivi des acquis des formations que nous dispensons » a-t-il déclaré en félicitant les initiateurs. Il faut noter que les produits exposés seront également l’objet d’un concours. Une compétition qui permettra de choisir ceux qui répondent à  des critères stricts et précis. Les produits retenus feront partie de la Collection 2014 des produits artisanaux du Réseau et recevront d’autres distinctions telles que « le prix du jury » ou encore le « meilleur projet de l’année ». L’exposition Art Sélection prendra fin le 26 juin prochain.

Culture et paix; le Réseau Kya ouvre le débat

La rencontre a réuni un parterre de participants, acteurs culturels, femmes et hommes de médias et un public de curieux qui ont répondu à  l’invitation du Réseau culturel « Kya ». Pour les organisateurs de cette activité, la crise que connaà®t le Mali est politique mais aussi identitaire et les valeurs culturelles, véritables repères dans la vie humaine doivent être utilisées pour promouvoir le dialogue et la paix. Réconcilier et reconstruire « De Kidal à  Kayes, chaque peuple a sa particularité. Et C’’est cette mosaà¯que qui a toujours fait le charme de ce pays. C’’est plus facile de gagner une guerre que de construire une paix durable axée sur la diversité culturelle. Après la guerre, s’engage un autre combat, celui de la réconciliation et de la reconstruction. Ce combat pour la paix durable constitue un défi majeur, mais aussi une véritable opportunité ». Tel est message qu’ont voulu partager les différents conférenciers qui ont échanger avec le public sur les voies et moyens de mettre en exergue les valeurs sociétales maliennes pour amener la réconciliation et cicatriser le tissu social mis à  mal par ce conflit. Comment vivre ensemble dans la complémentarité? Comment passer d’un « choc des cultures » à  un véritable dialogue interculturel ? Comment amorcer le changement, pour l’émergence d’un nouveau Mali ? Dans ce contexte, le monde des arts et de la culture doit se mettre au premier plan et assumer sa mission historique en ralliant tous les fils du pays autour de la préservation et de la sauvegarde du patrimoine culturel du Mali.Telles sont les interrogations qui ont été évoquées lors de cette rencontre dont les échanges se sont déroulés en français et en bambara. Le Concept des causeries-débats Les acteurs culturels du Réseau KYA, conscients du fait que C’’est par une bonne compréhension des notions de « Dialogue » et de « Diversité culturelle » que la jeunesse saisira mieux les enjeux de la construction d’un nouveau Mali, et évitera de reconduire les erreurs du passé. Ainsi conformément à  son programme : « Une action et une vision pour bâtir l’avenir », le Réseau KYA se propose de tenir une série de causeries-débats à  Bamako, Ségou et Mopti, avec la jeunesse et les intellectuels maliens, pour contribuer à  la recherche d’une paix durable, accompagner le changement, la réconciliation nationale et aider à  la renaissance du Mali. Les recommandations issues des différentes rencontres seront largement diffusées et transmises aux plus hautes institutions de la République. Cette activité du Réseau Kya est réalisée en partenariat avec le ministère de la culture, la Jeune Chambre Internationale du Mali et soutenu par le centre norvégien Mimeta pour la culture et le développement.

WASH-JN pour porter la voix des sans-voix

A l’issue d’une assemblée générale de trois jours a pemis de mettre en place une nouvelle organisation sous-régionale. Elle regroupe les journalistes qui s’interessent et écrivent sur ls questions d’Eau potable, d’hygiène et d’assainissement. Racine Kane dirige le comité de coordination mis en place à  l’issue des travaux. Il nous présente le WASH-JN. Journaldumali.com : Mr Kane, faites nous la genèse de votre réseau. Racine Kane : Tout est parti de l’initiative de deux organisations qui s’activent dans le secteur Eau Hygiène Assainissement (WASH, en anglais). Ce sont Water Aid, dont le bureau Afrique de l’Ouest est à  Accra, o๠nous avons tenu notre assemblée générale et la WSSCC qui met l’accent particulièrement sur l’assainissement. Ce sont donc ces deux structures qui s’appuyant sur des réseaux de journalistes nationaux qui existent déjà  dans les pays o๠WaterAid est présent, ont émis l’idée de la création de ce réseau sous-régional. Pour cela, ils ont invité d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest pour unir les capacités de sensibilisation, de plaidoyer, avec un champ d’action beaucoup plus élargi. La première étape a été une rencontre à  Bamako en novembre dernier. Nous y avons fait le point de tout ce qui touche à  la nécessité de mettre en place ce réseau, à  sa mission pour que nous puissions atteindre autant de cibles que possible, décideurs, populations, etc. A Accra, du 27 au 29 avril dernier, nous avons mis sur pied le Réseau des Journalistes en Eau Potable, l’Hygiène et l’assainissement de l’Afrique de l’Ouest. Treize pays en sont membres, représentés ici par les réseaux existants ou en création de journalistes qui se sentent concernés par cette question de développement qui est cruciale pour notre continent et en particulier l’Afrique de l’Ouest. Journaldumali.com : Quels sont les objectifs de WASH-JN? Racine Kane : Nous nous sommes fixés trois principaux objectifs. Le premier, C’’est de porter la voix des pauvres au niveau le plus élevé possible. Parce que le journaliste doit communiquer, éduquer mais avant tout informer. Donc, il faudra qu’on fasse entendre à  travers nos plumes, nos micros, la voix des sans-voix. Deuxièmement, il s’agit de capitaliser les capacités des journalistes pour atteindre les cibles, les sensibiliser et obtenir en retour les attentes des populations. Le troisième objectif est de fédérer les actions des médias pour arriver à  un changement de comportement pour arriver à  une véritable promotion des questions d’eau potable et assainissement, et ce à  travers un plaidoyer à  l’endroit de toutes les cibles. C’’est ce qui justifie qu’on mette en place ce réseau qui a fini de se structurer et qui va maintenant passer à  l’action. Journaldumali.com : Comment va s’articuler le plan d’action du réseau ? Racine Kane : Notre stratégie tourne autour de ce que les journalistes savent faire. Il s’agit de la sensibilisation et de l’information aussi bien des populations qui devront changer de comportement, que des décideurs pour qu’ils tiennent leurs engagements et prendre en compte les besoins pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. On sait que parmi les OMD, la question de l’eau potable est centrale. Beaucoup d’autres objectifs, d’ailleurs, ne sauraient être réalisés si la question de l’eau et de l’assainissement n’est pas réglée. l’autre axe de travail ce sera le plaidoyer envers des cibles qui sont connues. Nous voulons également, à  travers nos actions, intéresser les médias internationaux aux questions WASH pour qu’ils portent encore plus haut le combat du Réseau mais surtout des populations qui sont concernées. Nous avons prévu aussi une série d’autres actions comme des caravanes par exemple, mais cela se fera de concert avec les réseaux nationaux parce qu’il ne faut pas oublier que WASH-JN est l’émanation des réseaux dans les différents pays, qui font déjà  un travail appréciable sur le terrain. Journaldumali.com : Un appel aux confrères, aux partenaires ? Racine Kane : Il faut d’abord que nous journalistes, nous nous rendions compte du rôle qui est le nôtre. Il nous faut nous intéresser aux questions qui peuvent nous faire jouer le rôle premier qui est le nôtre, C’’est-à -dire, des acteurs de développement. Il faut que les décideurs que le réseau est venu pour les accompagner. Mais aussi en tant que partenaire. Parce que de nombreuses activités sont menées mais qui ne sont pas connues et encore moins dupliquées parce qu’il n’y a pas cette chaà®ne d’information qu’il faut pour les mettre en lumière. Il faut que nous unissions nos efforts à  ceux de la société civile, des décideurs, pour que nous arrivions tous ensemble on puisse arriver à  résoudre les problèmes auxquels nos populations sont confrontées. La machine est lancée et il ne dépend que de nous de dépasser nos propres attentes.

Cheriff Sy : « La liberté de la presse est le seul moyen d’assurer la démocratie ! »

JournalduMali.com : Quel bilan tirez-vous de cette 3è rencontre du TAEF à  BAMAKO ? Chériff Sy : Ce fut un succès à  tous points de vue. vous savez, dans notre corporation, pouvoir réunir autant de monde n’est pas chose aisée d’autant plus quand il s’agit de la crème de la profession. Le fait que les gens soient venus de 38 pays pour être ensemble quelques jours, discuter, s’échanger des expériences, des cartes de visite est déjà  positif. Chacun a donné et reçu et les contacts évolueront dans le respect des intérêts des uns et des autres. Par rapport à  la conférence, nous avons pris un certain nombre de résolutions sur « Les Médias et le défi de la paix en Afrique » et comment les médias africains couvrent les efforts d’établissement et de maintien de la paix de l’Union Africaine, sur la Sécurité des journalistes en temps de paix et en temps de guerre, et sur la qualité et normes du journalisme en Afrique. Ce sera le challenge du bureau entrant. Comme vous le savez, cette conférence qui s’est tenue au bord du Djoliba était aussi élective. Et les participant ont décidé à  l’unanimité de laver ma modeste personne avec « Moghoya-Dji » en me confiant la présidence de l’organisation. Permettez moi aussi de rendre salut à  Hameye Cissé, président du Comité d’orgnisation et à  toute son équipe particulièrement mes frères, Sadou Yattara, Sambi touré, Makan Koné, Alexis kalambry. Ces gens là  ce sont des Messieurs, des « Horons » comme on le dit chez nous. Ensuite, il y’a le Président sortant du TAEF, mon camarade Mathatha Tsedu et notre trésorière Elizabeth Barrat, qui ont mis toute leur intelligence en oeuvre pour mobiliser les fonds nécessaires à  la tenue d’une manifestation de cette envergure. Enfin, je ne saurais passer sous silence l’implication du gouvernement malien qui au sortir des festivités du cinquantenaire à  fait l’effort de nous aider à  réaliser le voyage des conférenciers à  Tombouctou en démontrant ce qu’est que le « Djatiguiya » malien. Au-delà  du Gouvernement, le Chef de l’Etat, son excellence le Président ATT, s’est personnellement impliqué par de sages conseils et des facilités de tout ordre. Du reste vous avez vu que malgré son agenda chargé, contournant des pseudo-conseillers au discours folklorique et autres occupants de stapontins à  l’esprit nécrosé, le Président à  pris la mesure de l’evenement et à  honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture. Je ne reviendrais pas ici sur l’allocution magistrale qu’il a prononcée tant c’est no comment! JournalduMali.com : Ere journaliste en Afrique, est-ce facile aujourd’hui ? Cheriff Sy : Est-il facile d’être africain en en Afrique? Les conditions d’existence matérielle et psychologique de nos populations laissent à  désirer. Le journaliste ne vit pas en dehors de la société donc il subit les mêmes choses. Mais plus que les autres composantes de la société, son métier étant d’informer, je parle de vrais journalistes, il se trouve souvent en face de forces organisées qui n’ont pas intérêt à  la mission de service public qu’il exerce. D’o๠la pression, la répression, le bâillonnement et l’exécution. Cependant, il y’a des facteurs d’espoir qui prennent en compte l’amélioration de la gouvernance dans nombre de pays, l’adoption de lois plus favorables à  l’exercice du métier, à  la professionnalisation croissante des acteurs du secteur. JournalduMali.com : Journalisme et politique vont souvent de pair en Afrique, pourquoi ? Cheriff Sy : Vous savez, dans les pays dépendants comme le sont la plupart des pays africains, le bon journaliste est en vérité un altruiste qui pense avec sa plume, son micro ou sa caméra pour apporter sa pierre dans la construction d’une nation libre et prospère. Sans être un politicien, sa mission de service publique en tant qu’oeuvre citoyenne est politique d’ou l’antagonisme récurrent avec les acteurs politiques. Mais regardez l’évolution de nos pays depuis les années 90 et imaginez un seul instant qu’il n’y ait pas eu la presse! Vous voyez ? En vérité qu’il soit scientifique, économique, politique, culturel, tout progrès suppose la liberté d’extérioriser la pensée génitrice de ce progrès, parce qu’autrement elle resterait indéfiniment au stade de l’abstrait, et la seule façon d’en mesurer la vérité théorique est de la confronter aux autres pensées, également et tout aussi librement publiées. La liberté de la presse est le seul moyen incontournable d’assurer la démocratie en ce sens que : Le multipartisme, trait caractéristique de la société démocratique, ne peut fonctionner que si chaque courant d’idées dispose de moyens pour exposer ses vues et requérir le plébiscite du peuple. Ensuite, elle a pour fonction d’alerter directement le peuple lorsque le pouvoir menace ses intérêts fondamentaux. l’une des tâches essentielles de la presse est d’empêcher l’existence d’un monolithisme trompeur. Et dans la mesure o๠elle est essentielle à  la liberté politique des citoyens, la presse libre assure du même coup la liberté d’entreprise et, par voie de conséquence, le développement économique, scientifique et social. JournalduMali.com : Quelles sont les perspectives du TAEF, les prochaines rencontres ? } Cheriff Sy : La conférence de Bamako a permis dans la déclaration finale de porter le nouveau bureau de missions spécifiques qui viennent s’ajouter aux missions traditionnelles. Nous travaillerons à  les mener à  bien. Avant notre prochaine conférence qui aura lieu en 2012, nous auront d’autres occasions de rencontre notamment en Novembre 2011 à  Ouagadougou ou en Marge du festival international de la Liberté d’expression et de la Presse. JournalduMali.com : A quand un prix du TAEF ? Cheriff Sy : Cela dépend de ce que vous entendez par prix. A Bamako, le 14 octobre nous avons organisé une soirée de remises d’Awards au cours de laquelle nous avons honoré des personnalités africaines amies des médias ( Nelson Mandela, John Kuffor, Alpha Oumar Konaré, thabo Mbeki, Ellen Johnson Sirleaf etc…) et certains de nos confrères disparus (Norbert zongo, Deyda hydara, Chief Maneh, Pius Njawé, Jean Rugambage etc.). Cette approche nous sied pour le moment.

Enseignement supérieur : L’excellence en Afrique occidentale et centrale

Qu’est-ce que RAMSES ? Créé depuis plus dizaine d’années, RAMSES bénéficie d’un soutien de l’Union Européenne, dans le cadre du programme EDULINK de la coopération ACP-UE pour un montant de 500.000 euros. Le réseau donne la priorité à  des technologies qui ont un impact direct et fort sur l’environnement socio-économique. Il s’agit entre autres de la qualité académique et des retombées attendues en matière de recherche et développement. Les professionnelles africains à  Bamako Le représentant local du réseau RAMSES, M. Mamadou Kaba Traoré indique que le réseau se développe grâce au soutien de l’université Blaise Pascal de Clermont Ferrand. Celle-ci lui apporte l’appui à  l’installation de laboratoires de recherches, met en place des diplômes et certificats co-labellisés et soutien aussi les filières pédagogiques et formations doctorantes. M.Kaba Traoré explique par ailleurs que le projet RAMSES vise à  développer un réseau de 5 pôles technologiques, situés dans ces quatre universités ci-dessus citées et, spécialisées en génie informatique et simulation, plantes aromatiques et médicinales, géosciences et mines, alimentation et nutrition, puis en génie mécanique et civil. l’objectif visé au bout de ces huit jours d’échange, C’’est de chaque université dans un ou plusieurs domaines spécifiques o๠elle est capable d’être compétitive sur le plan international. Aussi, de créer une cohérence régionale inter université, dans le souci d’asseoir d’une part au plan local, la qualité académique et d’offrir d’autre part, au plan régional, plus d’alternatives de professionnalisation. Pourquoi cinq pôles d’excellences en Afrique occidentale et centrale l’enseignement supérieur sub-saharien fait face depuis des décennies, à  de nombreux défis liés à  la dégradation académique et à  la justice sociale. Egalement, les réformes entreprises dans les systèmes universitaires en Afrique occidentale de centrale, ont prouvé l’efficacité des pôles d’excellence à  instaurer une véritable communauté universitaire régionale et à  créer les conditions propices à  l’émergence d’un espace universitaire de qualité. C’’est donc dans cette optique que s’inscrit le projet RAMSES. Avec ces cinq pôles technologiques, le coordinateur Traoré précise que la gouvernance du réseau sera collégiale, via les responsables légaux des institutions. Les bénéficiaires directs sont les enseignants, les étudiants, les chercheurs, les professionnels, les techniciens, entreprises et services dans ces secteurs et dans la région. A long terme, C’’est tout l’espace régional qui tirera bénéfice du capital humain et des produits générés. Le recteur de l’université de Bamako, Mr Amadou Diallo estime que « face aux défis actuels de l’enseignement supérieur dans nos espaces éducatifs, l’approche par réseau d’excellence est une voie porteuse de promesses. Elle a déjà  prouvé son efficacité en Afrique australe et orientale o๠les résultats obtenus au plan académique et scientifique, sont d’ampleur internationale.»

Films-Afrique-Réseau : Pour une meilleure visibilité du cinéma africain

Le cinéma africain il faut le reconnaitre, connait d’énormes difficultés de distribution et circulation. Le problème présent depuis des décennies, constitue un véritable casse-tête au niveau de la circulation en Afrique et en Europe. Réseau Films- Afrique-Cinéma Le réseau films-Afrique-cinéma est né en novembre 2009 à  Angers (France), sous l’impulsion de certains professionnels de la France, du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso. Ces hommes et femmes professionnels de la distribution et de la diffusion cinématographique, sont présentement à  Bamako. Le réseau à  Bamako Le représentant malien du réseau, Mr Sanon Sanogo indique :  » qu’en créant ce réseau, les professionnels du 7e art ambitionnent de renforcer leurs compétences et d’améliorer la libre circulation et la diffusion des films africains sur le continent et en Europe. Nous évaluerons et analyserons également l’expérience des films burkinabés. » Les burkinabé sont effectivement, les meilleurs en matière de réalisation, de production et de promotion cinématographique. Il faut préciser que le réseau est financé par l’Union européenne et le programme ACP films. Ainsi, pour la promotion et la vulgarisation des films et cinéastes africains, cinq films seront diffusés dans les différents pays membres du réseau. Parmi lesquels ‘le fauteuil’ du réalisateur burkinabé Missa Hébie. Ce film a remporté le prix du public au festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Il a déjà  été projeté au Sénégal et au Burkina Faso le mois écoulé. Sa projection est prévue ce mois-ci au Centre culturel français de Bamako. Circuit Africain Mr Sanogo précise par ailleurs que  » ce projet vise à  construire un circuit de diffusion de films africains sur une base économique saine et l’émergence d’une véritable industrie du cinéma en Afrique. Il s’agit d’augmente la présence des films africains en Europe et en Afrique. » Le réseau est selon ses dires, ouverts à  tous les professionnels du cinéma. Pour le renforcement du cinéma malien Le Directeur Général du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM), Mr Moussa Ouane, se réjouit de « cette heureuse initiative qui permettra à  nos jeunes cinéastes de se faire connaitre dans le monde. Mais aussi, à  tous professionnels du secteur, de faire connaitre la richesse et la beauté du cinéma malien ». En effet, l’industrie cinématographique malienne est au plus mal ces dernières décennies. Néanmoins, d’énormes efforts ont été consentis afin de faire de notre cinéma, non seulement une richesse culturelle, mais aussi, un moteur de développement économique. En témoigne la récente rénovation du CNCM et l’allocation du budget 2010 s’élevant à  environ 709.591.856 FCFA. Aussi, le centre a réalisé pour la première fois, deux longs métrages en 2009. Ce sont ‘toile d’araignée’ de l’écrivain et historien malien Ibrahima Ly et ‘Damonzon’.

Insécurité à Bamako : Un réseau de bandits démantelé

La semaine dernière, les agents de la brigade de recherche de police du 7e arrondissement ont mené une lutte sans merci pour le démantèlement d’un réseau de bandits armés. Parmi les malfaiteurs composés d’une dizaine de personnes, figurent quatre femmes. Signalons que ces dames leur servaient d’appât et de couverture dans l’exécution de leurs actes malintentionnés. Quand la simulation de folie sert de couverture Les malfrats opéraient parfois dans la journée, mais ils signaient la majeure partie de leurs forfaits pendant la nuit. Et, celui qui leur servait de guetteur se faisait passer pour un fou. Toutes les opérations se faisaient à  partir de leur base qui était tout simplement un tunnel. Oui, un tunnel situé sur le prolongement du super marché Azar Center à  Badalabougou, en allant vers Faladié, juste après l’échangeur. Signalons que la police a retrouvé un important lot de motos Jakarta, d’ordinateurs, d’armes blanches, lourdes et légères, de multiples stupéfiants, de bijoux et de toutes sortes de petites de marchandises perçues à  l’issue de cambriolages et de braquages. Pour en revenir au « fou », le bonhomme faisant croire à  tous qu’il était fou mais il était en réalité, le chef de gang. Selon certaines sources, C’’est le plus grand dealer de la capitale. Des témoins expliquent que « parfois, il faisait semblant de quémander de l’argent à  des mecs friqués qui circulent dans leurs véhicules. Ceux-ci s’arrêtent en réalité, pour prendre leur came en donnant l’argent au « fou ». Mais ils opèrent de façon si subtile que les autres ne se rendent pas compte de ce qui se passe. » Un agent de police du 7e arrondissement explique : « la nuit tombée, « le fou » gardien, s’assure que tout le monde est couché et qu’il n’y a plus personne dans les environs, avant de faire signe à  ses compères. Ceux-ci cachés dans le tunnel, sortent à  ce moment là  pour aller opérer. Nous avons retrouvé sur lui, huit cent mille France CFA en espèce. ». Il salue l’aide et le courage de la population grâce à  qui, ils ont démantelé le gang. Ce sont en effet les habitants exaspérés qui sont allés voir la police en leur faisant état des faits qui se produisaient continuellement. Quatre jours de traque Les policiers ont passé quatre jours et quatre nuits à  traquer les bandits cachés dans leur tunnel avec les fruits de leurs forfaits. Ils ont selon eux, utilisé de l’eau bouillante à  une température extrêmement élevée. l’eau était ensuite déversée dans le tunnel. C’’est ainsi qu’ils ont réussi à  les faire sortir de leur cachette. Toute la bande a été mise aux arrêts et croupit en ce moment même au 7e arrondissement. Ces dernières années, l’insécurité est de plus en plus grandissante à  Bamako. Et les bandits arrêtés sont le plus souvent relâchés à  peine quelques semaines ou quelques mois après leur arrestation. Une attitude dénoncée par les habitants qui restent impuissants face à  cette situation. Il est temps que les forces de l’ordre prennent leur responsabilité et agissent.

Traffic de faux : la brigade territoriale démantèle un réseau.

La Brigade territoriale de Bamako Coura a effectué un coup de force. En effet elle a procédé au démantèlement d’un puissant réseau de fabricants de fausses cartes grises, permis de conduire et plaques d’immatriculation de véhicules. Arrestation d’un homme volant d’un véhicule suspect l’affaire remonte au 19 août dernier, ou la brigade, service de référence du dispositif sécuritaire de la gendarmerie, a été alertée sur un véhicule (en circulation),comportant une fausse plaque d’immatriculation, répondant au sigle S 5113 MD, et repéré au niveau du parking d’Ecobank, au quartier du fleuve. La mission conduite par l’adjudant chef Wouis Dicko a très vite investi les lieux en tendant une embuscade au propriétaire du véhicule stationné. Il a été immédiatement appréhendé par l’Adjudant Chef Dicko et ses hommes. Au cours de l’interrogatoire, les pièces que le propriétaire du véhicule détenait, n’étaient pas conformes au chassis du véhicule. Mais la carte grise semblait être bonne mais suspecte. Remonter la filière… En vue de retracer la provenance des fausses pièces, un certain Abdoulaye Sinayoko (informaticien de formation) a été cité avec l’appui des intermédiaires, que le bureau ou ce dernier opérait, a rapidement identifié. Cet homme dont la personnalité prêtait à  confusion n’était ni plus ni moins que le véritable protagoniste decette affaire. l’opération conduite par l’Adjudant Chef Wouis Dicko, a procédé à  la perquisition du bureau. Là , ils ont découvert la lourde artillerie du suspect dans l’affaire. Lors de la perquisition, un important lot de cartes grises vierges (cachetées) et des cartes grises « dûment remplies » (qui attendaient leurs propriétaires, et d’autres pièces frauduleuses ont été découvertes. Lui-même détenait une fausse carte d’identité doublée d’une fausse carte de gendarme. Aux dires du Commandant de Brigade, Alhadary Maiga, la carte de gendarme que détenait le suspect n’avait en réalité, rien à  envier à  une officielle. Ce joli coup de grappin, bien réussi de la Brigade territoriale, mérite d’être salué car en dépit des maigres moyens logistiques et matériels dont il dispose, ce service de sécurité arrive à  circonscrire des affaires souvent difficiles, et d’une réelle complexité. Ainsi, l’équipe de la brigade a pu mettre la main sur le vrai protagoniste dans cette affaire. Il avait pour démarcheur un certain Mamadou Diarra, (domicilié à  Dialakorobougou) et revendeur de pièces détachées. Le hic est que Abdoulaye Sinayoko et sa bande se faisaient passer (aux yeux des clients) pour des agents de l’office national des transports (ONT). Faux et usage de faux Selon le Commissaire Maiga, le suspect possède un savoir faire impressionnant en la matière. « Et n’eut été les techniciens de l’ONT, les mentions frauduleuses de certaines pièces seraient difficilement établies ». Il se trouve que la plaque d’immatriculation que portait le véhicule, était celle d’un autre véhicule stationné dans un vieux garage et complètement hors d’usage (calciné). Le propriétaire du véhicule calciné a porté plainte contre le réseau de Mamadou Sinayoko. L’affaire est pendante au niveau de la Brigade territoriale de Bamako coura, qui entend réunir tous les éléments pouvant aider la justice à  faire son travail. « Car, notre mission, a dit, le CB Maiga, est de parvenir au démantèlement total du réseau ». Un chef d’œuvre accompli par la brigade territoriale, va plus que jamais alerter les malfrats, car a indiqué le CB Maiga, la brigade entend ouvrir une chasse aux personnes détentrices de pièces contre-faites par ce réseau.

Le Recotrad explique le nouveau code des personnes et de la famille

Depuis quelques jours maintenant, le nouveau code des personnes et de la famille ratifié par l’Assemblée Nationale pose de sérieux problèmes au sein de la population malienne. Explications sur les points qui fâchent Les points qui alimentent la polémique sont surtout les articles relatifs au mariage et à  la succesion. Le Directeur National des Affaires Juridiques Tidiane Dembélé, est l’un des rédacteurs de ce code. Le Recotrade a jugé nécessaire de faire appel à  lui afin d’éclairer d’avantage l’opinion publique. Il précise : ‘ceux qui ont élaboré cet article ne sont ni animistes ni athées, comme s’évertuent à  le faire croire certaines personnes’. Selon l’article 279, pour la première fois au mali, les fiançailles sont une convention par laquelle un homme et une femme se promettent le mariage, en accord avec les deux familles. l’article 281 : le mariage est un acte laà¯c et public auquel un homme et une femme sont consentants. Mr DEMBELE cite ces deux articles suite à  une question concernant l’homosexualité. ‘il n’y a pas de mariage homosexuel dans le code de la famille’ précise-t-il. Toujours à  propos du mariage, Mr DEMBELE dément les propos selon lesquels la femme a le droit d’épouser autant d’hommes qu’elle souhaite. Puis, l’article 314 stipule :  » le mari est le chef de la famille ». Il perd ce titre en cas d’absence prolongée et injustifiée. Si le mari est malade et incapable de faire quoi que ce soit, C’’est la femme qui devient chef de famille. L’article 314-alinéa 4 : Le choix de la résidence de la famille appartient au mari. La femme est tenue d’habiter avec lui. l’homme et la femme se doivent fidélité, protection, secours et assistance. Ils s’obligent à  la communauté de vie, sur la base de l’amour réciproque. Apporter des éclaircissements Ces éclaircissements apportent un réconfort à  la majorité des hommes qui s’inquiétaient d’une émancipation et d’une révolte de la gente féminine. Concernant le mariage religieux, il est bel et bien reconnu dans le code. Mr DEMBELE affirme : ‘le code n’exige aucun papier de régularisation pour le mariage religieux, donc, les enfants issus de ce mariage sont reconnus par la loi. Quant à  l’enfant naturel, c’est-à -dire, conçu en dehors du mariage : ce dernier a le même droit que les autres enfants, au cas o๠le père le reconnait avant sa mort. Il bénéficie donc des mêmes droits que les autres enfants. l’article à  polémique l’opinion publique voudrait une modification de l’article 3 qu’elle trouve floue. Article 3 : « nul ne peut faire l’objet de discriminations en raison de ses caractéristiques de génération». Beaucoup estiment que cet article approuve et encourage l’homosexualité. Reste à  savoir quelles décisions prendront les autorités face au mécontentement général. Signalons que de vives protestations secouent l’opinion publique malienne en vue de l’abrogation de ce nouveau code de la famille.