Présidentielle : des candidats ne respectent pas la loi électorale, selon l’APEM

A l’issue de leur missionsd’observation, les responsables du Réseau d’Appui au Processus Electoral au Mali (Réseau Apem-Mali) étaient face à  la presse samedi 20 juillet dernier, à  leur siège à  ACI 2000. Cette conférence pour objectif d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur le rapport des observations menées par les observateurs du Réseau sur la période préélectorale. Ce rapport s’articule notamment autour de l’établissement des listes électorales, la distribution de la carte Nina, le dépôt des candidatures, la campagne électorale et l’acheminement du matériel électoral. C’’est dans le cadre de son programme : « Appui au processus démocratique par l’observation citoyenne de la préélectorale et des élections présidentielles et législatives de 2013 au Mali » que le réseau APEM a effectué une mission d’observation préélectorale. Au total 60 observateurs ont fait le tour des régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. C’’était du 1er Juin au 20 juillet dernier. |b De bons points pour la préparation matérielle de l’élection] Concernant l’établissement des listes électorales, sur le plan matériel et humain, tout se passe normalement selon le rapport. De manière générale, précise-t-il, les commissions administratives visitées ont été régulièrement constituées, car comprenant des éléments de l’administration, des partis politiques et de la Délégation générale aux élections. Cependant, depuis le début de l’opération, les commissions qui siégeaient dans les mairies ont enregistré de nombreuses réclamations portant sur l’absence des noms de certains électeurs sur les listes et des anomalies sur les noms, prénoms et dates de naissance d’autres. Koulikoro, la commune rurale de Cinzana enrôlée mais omise A noter aussi qu’au passage des observateurs à  Koulikoro, l’affluence pour la vérification des listes électorales était timide. A Ségou, il a été constaté que l’ensemble de la population d’un village de la commune rurale de Cinzana a été enrôlé mais omis. Quant au processus de distribution des cartes Nina, il se poursuit normalement dans toutes les régions du Mali ainsi que dans le district et cela, en conformité avec la loi électorale 2013. Au moment du passage des observateurs de réseau Apem, le taux de retrait se situait à  57 pour cent à  Bamako. A Kidal, il a été signalé 40 pour cent de retrait des cartes Nina. Concernant la campagne électorale, les observateurs regrettent la violation du code de bonne conduite et de la loi électorale par des candidats qui étaient sur le terrain en train de battre campagne. Selon les observateurs, l’acheminement du matériel électoral et de la logistique est en cours dans toutes les circonscriptions électorales. C’’est pour toutes ces raisons que le coordinateur national de Réseau Apem-Mali, M. Ibrahima Sangho, a invité « l’ensemble des Partenaires techniques financiers, en droite ligne des Résolutions 2085 et 2100 des Nations Unies, se doivent tous d’appuyer vigoureusement les organisations de la société civile malienne, en privilégiant cette trilogie dynamique : efficacité, efficience et résilience vraie ; en vue d’aider véritablement le peuple malien à  sortir de la crise. » C’’est à  ce prix, a-t-il affirmé, « que le Réseau APEM et les Organisations de la société civile malienne, fortement soutenues, contribueront vraiment à  la restauration et à  la résilience Démocratique au Mali à  travers le faire-faire des Partenaires au lieu du faire soi-même. » |b 2100 observateurs seront déployés sur le terrain le jour du scrutin] Aussi, tirant leçon des constats fait sur le terrain et pour mieux améliorer le processus, le réseau APEM fait des recommandations telles que la mise en place de structures pérennes professionnelles en lieu et place des commissions administratives, la réglementation de la période de précampagne, la sensibilisation des militants et sympathisants par les états- majors des partis politiques sur la loi régissant les lieux d’affichage, l’aménagement et la diversification des lieux et endroits requis pour les affiches, l’application rigoureuse des dispositions de la Loi électorale concernant les affichages anarchiques. Le réseau recommande en outre d’intensifier considérablement les activités de sensibilisation/éducation électorale ; pour une appropriation véritable de la démocratie par les citoyennes et citoyens du Mali. Pour ce qui est de la tenue du scrutin ce 28 juillet, M. Sangho estime sans ambages que la situation actuelle de notre pays le recommande. « Pour sortir de tutelle, il nous faut aujourd’hui des élections … », a-t-il fait savoir avant d’affirmer que le Réseau Apem déplorera 2100 observateurs sur le terrain le jour du scrutin, sans parler d’autres initiatives à  mener de concert avec ses nombreux partenaires nationaux et internationaux.