Elections  générales : quelle doit être la responsabilité des futurs électeurs ?

« La situation chaotique dans laquelle s’est empêtré le Mali est en grande partie due à  l’attitude des Maliens eux-mêmes. Ces dernières années, les Maliens ont brillé par leur attitude de suivistes, de larbins, et de griots. Ils doivent se rendre à  l’évidence, pour ne pas tomber dans les mêmes travers la prochaine fois ». La boutade est d’un compatriote au lendemain du coup d’Etat du 22 mars dernier. Notre interlocuteur, bien qu’appréciant le putsch, en voulait aux Maliens qu’il accusait de jeter leur dévolu sur des hommes peu recommandables sur le plan éthique pour diriger le Mali. Pour lui, le choix à  l’emporte-pièce ne pouvait donner qu’un résultat lamentable tel que ça se présente aujourd’hui. l’exaspération du bonhomme est plus qu’interpellatrice au moment o๠le pays se dépêtre tant bien que mal dans la crise et s’oriente vers les élections au mois de Juillet prochain, si l’on en croit le ministre en charge de l’organisation des élections, Moussa Sinko Coulibaly. «Le mal malien» La crise malienne a permis aux uns et autres de cerner le fond du mal malien, qui serait, grosso modo, la résultante de l’incurie et l’irresponsabilité des ceux-ci qui ont dirigé le pays à  divers niveaux. Ce qui a conduit à  une faiblesse de l’Etat occasionnant à  son tour une permissivité et une injustice ambiantes, qui ont fini par avoir raison de la stabilité de la Nation. Les responsables désignés sont donc ces dirigeants, à  qui les électeurs ont accordé leurs suffrages avant que les espoirs ne soient déçus. Donc, devant l’échec et la désillusion,ces hommes politiques, pourtant adulés le temps des élections, sont devant le feu roulant des critiques les plus acerbes les unes les autres. Seulement voilà , les électeurs ne vont pas loin pour opérer un nécessaire exercice d’introspection. Le seul qui vaille d’ailleurs pour ne pas être indéfiniment le dindon de la farce politicienne. Car, il est utile de le préciser, l’animal politique ne s’embarrasse pas de gêne et ne manque pas de subterfuges ou de stratagèmes pour avoir les précieux suffrages des électeurs. C’’est justement cet exercice d’introspection qui permettra sans doute aux électeurs de situer leur propre responsabilité face aux turpitudes des hommes politiques. Comme le dit si bien un proverbe de chez : «Â Au lieu d’en vouloir à  l’endroit o๠l’on est tombé, il faut s’en prendre à  l’endroit o๠l’on a trébuché ». En effet l’électeur a le pouvoir discrétionnaire de faire un choix dépouillé d’a priori, de pression… à  condition de ne pas tomber naà¯vement dans le panneau de l’achat de conscience, arme fatale des politiciens en mal de projet de société viable ou de charisme. Ce faisant, il réussira du coup à  utiliser lui-aussi son arme fatale à  savoir la carte d’électeur pour donner le coup de grâce au Président, le député, la maire… indélicat aux élections.

Candidature de Modibo Sidibé : l’Adema, le bon point de chute ?

s’il est resté silencieux depuis son arrestation post coup d’Etat par les homme de l’ex junte, les langues se délient désormais quant à  une éventuelle candidature de l’ancien Premier ministre d’ATT, sous les couleurs du Parti Africain pour la justice et la démocratie(Adema). Avant le coup d’Etat, Modibo Sidibé préparait sa candidature en tant qu’indépendant. Dauphin désigné d’ATT, qui aurait alors accepté sa démission au profit de Mariam Kaidama Sidibé, en avril 2011, Modibo Sidibé avait semble t’il, toutes les cartes en main pour l’emporter, n’eût été la hargne de quelques militaires décidés à  en découdre avec l’ancien régime, l’ancien flic, aurait-il dirigé le Mali aujourd’hui ? Quelles sont désormais ses chances de revenir au devant de la scène politique ? Si Modibo Sidibé est soupçonné d’avoir milité au sein de l’Adema, mais sans grand bruit, ce parti o๠plusieurs barons se déclareront très certainement lors des prochaines Primaires, peut-il lui servir de levier politique ? «Â La candidature de Modibo Sidibé peut se faire valoir à  elle seule ? Il est certains que des formations et des associations se lèveront pour réclamer sa candidature », précise un observateur politique. Au sein de la ruche, on demeure sceptique. Des sources au sein du premier parti malien, révèlent que pour certains cadres de l’ADEMA, l’adhésion de Modibo Sidibé serait perçue comme une provocation. Une simple machination politique pour créer la division au sein du parti. A l’instar du scénario de 2002 o๠beaucoup de candidatures indépendantes sont sorties de l’Adema. « Je ne vois pas comment une personne qui n’a ni participé à  la construction du parti ni à  la consolidation du parti peut-il bénéficier de son adhésion ?», lâche un militant de la ruche. Justement critiqué pour son manque de militantisme, sa faiblesse à  battre campagne, à  séduire ou à  haranguer les foules, la présence de Modibo Sidibé au sein de la ruche paraà®t peu probable. Pléthore de candidatures au sein de l’Adema Pour l’heure, l’Adema se dirige vers des Primaires très proches et déjà , on enregistre plus de 14 candidatures dont celle d’Iba Ndiaye, premier vice-président, Maitre Kassoum Tapo, Sékou Diakité pour ne citer que ceux-là Â… Le défi sera donc de trouver un candidat du consensus. La personnalité énigmatique de Modibo Sidibé aura bien du mal à  s’insérer parmi celles des barons de l’Adema, maintenant que Dioncounda Traoré est hors course. Si certains sont pourtant favorables à  une candidature externe au parti, l’intéressé lui-même va-t-il se donner en pâture, après avoir tant investi autour de sa personne ? Pour certains, « son positionnement ne serait pas difficile dans la mesure ou certains ténors du parti ADEMA ont quand même de bons rapports avec lui ». Rappelons tout de même qu’à  la veille des élections manquées d’Avril 2012, Modibo Sidibé avait débauché certains cadres de l’Adema tels que Zoumana Mory Coulibaly, le milliardaire ou encore la secrétaire générale du mouvement des femmes, Oumou Traoré. Mais désormais, les cartes ont changé et l’enjeu est trop grand pour sacrifier à  des manœuvres politiciennes au sein du parti de la ruche. Avec ou sans l’Adema, Modibo Sidibé trouvera bien une soupape pour se positionner dans la course aux futures présidentielles de Juillet 2013 et seulement si l’envie lui en prenait. Pour le moment, le silence de l’homme parle pour lui.

Responsabilité sociale d’entreprise : Orange Mali dresse son bilan 2009

Ce point de presse qui s’est tenu dans la salle de DFA communication, a réuni, en plus des journalistes, l’ensemble des partenaires de l’opérateur global des télécommunications. Responsabilité sociale d’entreprise Depuis maintenant 4 quatre ans la société Orange Mali s’est résolument engagée dans une démarche de « Responsabilité sociale d’entreprise » (RSE). Objectif : décliner les axes prioritaires de développement socio-économique. Ainsi, Orange entend participer au developpement socio-économique du pays en contribuant à  la création des richesses et à  la création d’emploi. Aussi, elle œuvre dans le developpement d’offres et de services de télécommunication innovants au Mali. Un autre axe est la préservation de l’environnement, notamment avec le développement de sites solaires sur le réseau. Le dernier axe prioritaire est le mécénat. Dans un large exposé, la directrice de la communication d’Orange, Sangaré Coumba Keita a présenté le rapport 2009 de la responsabilité sociale d’entreprise et celui de la Fondation Orange.Pendant l’année 2009, sur l’ensemble de ses secteurs d’interventions, la Fondation Orange a consommé un budget de plus de 565 000 000F CFA. Par rapport au métier de la société, la conférencière a indiqué qu’Orange s’est employé à  offrir des services performants, assurer la distribution des offres et produits et à  renforcer la construction du réseau. Pour ce qui est de la gouvernance d’entreprise, Sangaré Coumba Keita s’est longuement exprimée sur la collégialité de la société. En effet, dira-t-elle, Orange Mali est détenue à  70, 44% par France Télécom. Un service d’audit interne s’emploi au jour le jour pour une maà®trise optimum des risques. Création d’emplois En terme d’avancées de la Politique RSE en 2009, il faut noter la contribution au développement socio-économique du Mali.La politique d’emploi est basée sur le recrutement de jeunes cadres maliens résidents et ceux de la diaspora. Ainsi, en fin 2009, Orange a créée plus de 30 000 emplois indirects, et 437 emplois directs. En 2009, Orange Mali a contribué à  hauteur de 3% au PIB du Mali et 9% à  sa croissance. Elle a versé au compte de l’Etat (impôts, licence, taxes et cotisations sociales), plus de 187 milliards de F CFA. l’accès aux services de télécommunications s’est traduit par l’extension de la couverture réseau dans les zones rurales très enclavées. Mécénat : la fondation Orange Le volet mécénat de la société est dévolu il y a 4 ans à  la Fondation Orange. Intervenant dans les secteurs de la Santé, l’éducation, la culture, cette structure est aujourd’hui reconnu par les acteurs institutionnels et privés ainsi que par la population, comme un acteur majeur de la lutte contre la pauvreté. En partenariat avec l’Unicef et le Ministère de l’éducation de base,la Fondation Orange a œuvré à  la construction de 114 salles de classe…pour une montant de plus de 1 154 700 000 F CFA. Toutefois, la directrice du service communication d’Orange signalera qu’en 2010, les axes prioritaires seront renforcés, par le maintien des actions déjà  existantes et l’engagement sur de nouveaux projets concernant la santé, l’éducation, la solidarité, et la culture. Selon le DG d’Orange Mali, Alioune NDiaye, la stratégie d’Orange est « une démarche responsable ». Elle s’inscrit dans une perspective de renforcement et de mise en cohérence des nombreuses actions entreprises afin de répondre aux exigences de nos clients, partenaires, fournisseurs, collaborateurs et actionnaires. Aujourd’hui, plus que jamais, la démarche de RSE s’est ancrée au sein de la stratégie de developpement d’Orange.

Inondations : où se situe la responsabilité des uns et des autres ?

«Bamako tout comme l’ensemble des capitales régionales du Mali, accuse des schémas directeurs d’urbanisation inappropriés ». Georges Traoré, Consultant auprès d’un bureau d’aménagement à  Bamako, pense que la meilleure façon de prévenir globalement les inondations, est de revoir le schéma directeur des différentes villes du Mali. Ainsi ajoute-t-il, au manque de plans d’aménagement, s’ajoute la construction de quartiers spontanés, qui favorise l’obstruction des eaux.« Certaines personnes ont pris la mauvaise habitude de s’installer dans le lit des cours d’eau ». Quelles mesures pour pallier aux inondations ? En commune 5, les dispositions prises pour faire face au phénomène de inondations sont nombreuses. Elles passent par le curage systématique de l’ensemble des caniveaux et collecteurs d’eau, pour s’étendre sur des opérations de sensibilisation en faveur du changement de comportement des populations. Il faut noter qu’au lendemain des inondations du lundi 7 septembre, les autorités municipales de la commune 5 ont déclenché une vaste opération de nettoyage des dépôts de transits et curage des caniveaux. Ce qui leur a valu d’extraire 24 000 mètres cube d’ordures. Vers un changement de comportement des populations concernées Selon le Maire chargé du cadre de vie, des voiries, Amadou Ouattara, ce vaste travail en valait la peine. D’autant que l’ensemble des caniveaux dont dispose la commune, étaient systématiquement obstrués, empêchant du coup les eaux de pluies de s’évacuer. Mais, signale-il, les populations devront changer de comportement vis-à -vis de leur environnement, en se gardant de jeter des déchets dans les collecteurs. L’entretien des caniveaux est primordial Ces propos ont été corroborés par le conseiller à  la communication de la commune 4. En effet, M. Amadou Aya est animé par la ferme conviction que si les populations arrivent à  entretenir les caniveaux et collecteurs d’eaux, le problème des inondations sera partiellement résolu. Orange Mali s’implique à  hauteur de 6 millions de francs A noter que la nouvelle équipe municipale de la commune 4, dès sa prise de fonction, a consacré tout le mois d’août au curage des grands caniveaux de la commune. Ce vaste travail a été concluant grâce au partenariat de la société Orange Mali avec la collectivité. En effet, le bilan de cette opération a coûté à  la Mairie et à  son partenaire Orange Mali, la bagatelle de 6 millions F CFA. «Le dispositif a bien fonctionné, car il nous a évité des cas de sinistres que la commune connaà®t pratiquement tous les ans ».Cette mesure d’anticipation, à  en croire M. Aya, sera chaque année rééditée.