Gestion des finances publiques : « l’appui budgétaire doit être une exception »

Il s’en est fallu de peu, pourrait-on penser. A voir les récents appuis budgétaires octroyés par les partenaires techniques et financiers au Mali, à  hauteur de 94,5 milliards de FCFA, cela montre que notre pays, s’en sort plutôt bien, après avoir frôlé le pire. Des accusations de détournements de fonds des bailleurs, alimenté par l’achat d’un avion présidentiel, ont certainement donné des nuits blanches et des soucis à  certains membres du gouvernement, tout comme ces dossiers brûlants ont donné du grain à  moudre à  la presse nationale. Mais à  entendre Mme Fily Bouaré Sissoko, ministre de l’économie et des finances, lors de la dernière revue conjointe 2014 de l’appui budgétaire général, des leçons sont désormais à  tirer : Le renforcement des structures de contrôle, celui des inspections des ministères et de l’inspection générale d’Etat. En clair la moralisation des dépenses publiques, après une année sous le signe du soupçon. Quant aux dossiers révélés par le récent rapport du Bureau du vérificateur Général, ils ne resteront pas sans suite, et les sanctions pénales devraient les coiffer au poteau. Mobiliser plus de ressources internes Mais la grosse leçon à  tirer de cette crise de confiance avec les bailleurs internationaux, comme l’a si bien exprimé le Directeur des opérations de la Banque Mondiale, Paul Noumba Um, serait de renforcer la mobilisation des ressources internes: « l’appui budgétaire doit être l’exception et non une règle », une manière de dire que le Mali reste encore trop dépendant de l’aide extérieure. Et qu’il faut une plus grande mobilisation des fonds d’Etat, avec l’aide notamment du secteur privé, un des leviers de la croissance à  deux chiffres… l’Union européenne et le FMI et la Banque Mondiale ont certes à  nouveau décaissé, mais sous des conditions bien plus spartiates qu’auparavant. Ce qu’il faut savoir C’’est que l’argent qui sera donné au Mali, sera débloqué sous des procédures très complexes, cela afin d’éviter les détournements de fonds et autres surfacturations dans les ministères et institutions publiques. l’aide est fatale. C’’est la réflexion de l’économiste zambienne Dambisa Moyo. Ailleurs, il est dit que la main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit. Alors il faudrait que notre pays, s’assure désormais une gestion transparente des ressources financières octroyées, afin de ne plus être le « mauvais élève » des PTF. Si la confiance est renouvelée avec le FMI et autres, elle n’exclura pas certainement pas le contrôle dans le futur…

PGRNCC : pour une gestion intelligente des ressources naturelles

Pour faire aux phénomènes que sont la baisse de la pluviométrie ces dernières années, la sécheresse persistante dans le Sahel, mais aussi les mauvaises pratiques agricoles tels que les feux de brousse ou le surpaturage qui affectent les équilibres écologiques et la fertilité des sols en dégradant les ressources naturelles, le Mali a initié un projet de gestion des ressources naturelles, financé par la Banque Mondiale, d’un montant total de 21,4 millions de dollars US. Les domaines visés par ce projet (PGRNCC) sont notamment la gestion durable des terres, la diversité biologique et les changements climatiques. un projet qui s’inscrit en droite ligne d’une politique de réduction de la pauvreté et appuiera par ailleurs l’initiative de la Grande Muraille verte. Le projet s’étale sur une durée de 5 ans( 2014-2018) et couvre 14 communes sensibles des deux régions de Kayes et Koulikoro). Kadiaba Kadiel, Yéréré, Guetema pour le cercle de Nioro et Dilly, Koronga, Dabo, Guire, Fallou, Ouagadou, Niamana pour le cercle de Nara. Boron, Sebete, Toubakoro, Kiban pour le cercle de Banamba sont les communes visés par le proget de gestion durable des terres. Il s’agit d’ancrer dans les pratiques quotidiennes des communautés conernées, la gestion durable des terres, d’améliorer le couvert végétal fortement menacé et de sensibiliser ces communes aux risques et dangers des changements climatiques au Mali. Le projet est piloté aussi bien par le ministère de l’environnement et de l’eau que l’agence pour l’environnement et le développement durable(AEDD) et plusieurs autres ONG et associations de la société civile malienne, tout comme avec l’appui des Partenaires techniques et financiers.

L’Université de Bamako auditée par le BVG

Conformément aux dispositions de la Loi n°2012-009 l’instituant, le Vérificateur Général a effectué une mission de vérification financière portant sur les opérations de recettes et de dépenses effectuées par l’Université de Bamako (UB) pendant les exercices 2010, 2011 et 2012, avant sa scission en quatre universités distinctes. A l’issue des travaux de la séance contradictoire ayant permis la prise en compte des observations de l’UB, le rapport définitif de ladite vérification a été transmis au Président de la République, au Premier Ministre, au Président de l’Assemblée Nationale ainsi qu’au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et au responsable de l’entité vérifiée. Pendant la période sous revue, l’Université de Bamako a bénéficié de la part de l’Etat d’importantes subventions totalisant 35,06 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 11,68 milliards de FCFA ; en plus des recettes propres qu’elle génère elle-même. Cependant, selon le Vérificateur Général « cet effort financier contraste avec les dysfonctionnements importants relevés en termes d’insuffisances et d’irrégularités financières, aussi bien dans le processus de contrôle interne et dans la collecte des recettes, que dans l’exécution des dépenses ». En effet, la vérification des opérations de recettes et de dépenses de l’UB a mis en évidence « l’importance et l’intérêt de la maitrise, par les organes dirigeants, des outils et instruments de gestion moderne, la valeur et la portée du contrôle hiérarchique et du contrôle a priori. Ainsi, les graves irrégularités constatées sont essentiellement frauduleuses et n’ont pu se réaliser que par l’inefficacité et l’ineffectivité du contrôle interne public, un outil de management indispensable pour s’assurer que cet établissement supérieur de formation et de recherche est dans une logique d’atteinte des résultats », a-t-il ajouté. Il a précisé que « les constatations auxquelles sont parvenus les travaux de cette vérification ont fait l’objet d’analyses approfondies par des méthodes et techniques éprouvées ». Elles restent d’autant plus inquiétantes qu’ « elles surviennent au moment o๠la gestion universitaire et post universitaire demeure au C’œur des préoccupations des pouvoirs publics, comme en témoignent les récentes concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur » a déploré le Vérificateur Général. En guise d’illustration, sur la période 2010-2012, l’Etat a consenti à  l’UB un montant de 5,73 milliards de FCFA au titre des heures supplémentaires dont la gestion n’a été entourée d’aucun texte juridique. Au demeurant, aucune pièce justificative ne supporte l’effectivité de ces heures supplémentaires. Ainsi, un Doyen de Faculté a pu bénéficier de 56 heures supplémentaires par semaine pendant 36 semaines, soit 11 heures supplémentaires par jour, et ce, malgré ses obligations administratives quotidiennes et ses travaux de recherches. Il y a lieu de rappeler que ces frais d’heures supplémentaires sont versés aux bénéficiaires sans prélèvement de s Impôts y afférents. Outre la mauvaise gestion constatée autour des heures supplémentaires, les irrégularités révélées par cette vérification ont coûté à  l’Etat et aux contribuables des pertes financières se chiffrant à  2,40 milliards de FCFA dont 533,83 millions de FCFA au titre de la fraude. On entend par fraude des montants dus mais non perçus en raison notamment d’usage de faux, de détournement, de dépenses sans pièces justificatives, etc. A titre d’exemple, dans le cadre du paiement d’une prestation de service, l’UB a payé les frais d’aménagement du jardin de la cour de la Faculté des Sciences et Techniques avec une facturation du sac de ciment à  35 000 FCFA l’unité, malgré le rejet de l’engagement par le Contrôleur Financier. Selon le Vérificateur Général, « ces faits révèlent la forte dichotomie entre les orientations stratégiques, basées notamment sur la promotion d’un espace éducatif et formateur accessible, et les mauvaises pratiques qui s’exercent dans une sphère censée former l’élite malienne ». Pour lui, « les conclusions de cette vérification appellent à  une prise de conscience générale dans le sens o๠il n’est pas rare d’entendre la population active se plaindre du niveau de nos étudiants. Avec un tel gâchis de ressources financières, ils sont condamnés à  ne pas recevoir un enseignement de bonne qualité. Il s’agit là  d’une perte à  deux niveaux. D’une part l’Etat perd une quantité inestimable de ressources qui auraient pu servir à  renforcer d’autres secteurs de développement prioritaires, et d’autre part, l’avenir de la future génération se trouve hypothéqué par de tels comportements irresponsables dans la gestion des deniers publics. Toutefois, à  travers les entretiens réalisés pendant les travaux de vérification, il est heureux de constater que, malgré tout, certains professeurs restent en marge de ces différents écarts ». Le Vérificateur Général tient à  remercier les autorités de la République du Mali ainsi que les responsables de l’Université de Bamako et les invite à  la mise en œuvre des différentes recommandations formulées afin de contribuer, tous ensemble, au renforcement de la réforme en cours concernant l’enseignement supérieur au Mali. Il a rappelé que les responsables des cas de fraude signalés sont clairement identifiés et feront l’objet de dénonciations, par ses soins, au Procureur de la République en charge du Pôle Economique et Financier de Bamako qui appréciera les suites à  donner.

Eau potable: nos enfants vont la payer 5 fois plus cher

l’Afrique de l’Ouest est relativement bien pourvue en ressources hydriques avec plus de mille milliards de mètres cubes d’eau douce renouvelés chaque année à  travers le cycle hydrologique normal de la région. De l’eau, il y en a donc assez pour tous les usages. Outre l’eau de boisson, l’agriculture, l’élevage et l’industrie, entre autres, disposent d’une réserve suffisante pour assurer le développement de la sous-région. Or, les conflits liés à  l’eau sont légion et l’accès à  la ressource encore difficile pour des dizaines de milliers de personnes. Le problème se trouve sans doute au niveau de la répartition de la ressource, de sa gestion ainsi que de sa préservation. « De nombreuses initiatives ont été prises pour étudier la question et dégager des pistes de solutions, force est de reconnaà®tre que la marche vers l’équité dans la gestion et la préservation de la ressource en eau est encore longue et semée d’embuches », reconnait M. Maxime Somda de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, UICN. C’’est pour faire face aux défis divers de la gestion au quotidien de la ressource en eau que les sociétés de distribution d’eau potable en Afrique se sont réunies au sein d’une organisation dénommée l’Association Africaine de l’Eau. Elle s’est donnée pour mission entre autres de faciliter l’échanges d’expériences entre les différents acteurs, la formation, la recherche, d’assurer la gouvernance de l’eau et de protéger l’environnement afin de garantir la quantité et la qualité des eaux. Cette dernière mission est l’une des plus importantes et sur laquelle se concentrent les efforts depuis quelques années maintenant. Car, si rien n’est fait, il n’y aura plus de source correcte pour donner de l’eau en quantité et en qualité. Le captage et le traitement des eaux raréfiées et polluées reviendront plus cher et par ricochet le coût de l’eau. « Nos enfants risquent de payer l’eau cinq fois plus cher que nous » assure même Olivier François Gosso, directeur de la production de la Société des Eaux de Côte d’Ivoire (SODECI), membre de l’AAE. Quand on sait que les usagers ont déjà  du mal à  faire face au coût actuel et que l’on va inexorablement vers la fin de l’utilisation non tarifée de l’eau en Afrique. Les sources d’eau sont en danger l’eau, C’’est la vie. A force de le dire, on finit par se demander si ce n’est pas devenu un argument creux tant ceux-là  même qui en ont besoin au quotidien en sont les premiers fossoyeurs. l’exemple des ressources en eau du Bassin du Niger est frappant. Principale source pour les différents besoins de la vie humaine, le fleuve Niger n’en est pas moins agressé par les activités de ses usagers. Dégâts auxquels s’ajoutent les effets des changements climatiques que sont la baisse de la pluviométrie, la dégradation des terres, l’ensablement, etC’… La population qui exploite les eaux du Niger est estimée à  100 millions de personnes, ceci représente une pression énorme sur la ressource. En Guinée, château d’eau de l’Afrique de l’Ouest avec plus de dix sources de cours d’eau internationaux sur son territoire, les riverains du Tinkisso, le plus important affluent sur la rive gauche du fleuve Niger, meurent de soif. Situation paradoxale s’il en est mais qui s’explique par le fait que le cours d’eau a particulièrement souffert de la rapide et profonde dégradation des écosystèmes de son bassin. Selon une récente étude de l’UICN, son débit a tellement diminué qu’il ne parvient même plus aujourd’hui qu’à  satisfaire le 1/5 des besoins qu’il couvrait il y a encore quelques années. La situation du Tinkisso est celle de bien d’autres cours d’eau et les différents acteurs s’en rejettent la responsabilité. « Au niveau des sociétés distributrices, notre rôle va du captage au robinet. Nous assurons la sécurité, la qualité de l’eau que nous livrons au consommateur. C’’est à  l’Etat de prendre en charge la préservation de la ressource, qu’elle soit en surface ou souterraine » se défend l’AAE, à  travers son secrétaire général, M. Sylvain Usher. Selon lui, les sociétés d’eau ne sont pas écoutées par les politiques. A la SODECI, on affirme avoir « tiré sur la sonnette d’alarme depuis au moins quinze ans ». « Nous avons dit à  l’Etat de Côte d’Ivoire qu’il fallait prendre en compte la protection de la ressource pour en assurer la pérennité », affirme M. Gosso. « La pollution chimique causée par les industries, la pression démographique, l’assèchement naturel des nappes, nous avons parlé de tout ça en son temps. Mais on ne nous a pas écouté et aujourd’hui, nous réagissons dans l’urgence pour faire face aux pénuries, alors que les données sont connues » ajoute-il. La balle uniquement dans le camp de l’Etat ? Dans la plupart des pays ouest-africains, en Côte d’Ivoire comme au Mali, la protection de la ressource eau est du ressort de l’Etat. l’importance des moyens à  mettre en œuvre poussent les autres acteurs à  se décharger sur les gouvernants qui ont, eux, la capacité de mobiliser des fonds importants. Les investissements infrastructurels sont donc à  la seule charge de l’Etat qui détient en quelque sorte la « souveraineté de l’eau ». Les municipalités, les sociétés distributrices, les acteurs de l’environnement, les usagers, tous pointent du doigt l’Etat qui ne joue pas ce rôle et laisse de nombreux risques peser sur l’approvisionnement à  long terme en eau. l’inexistence ou la non application des textes (principe du pollueur-payeur par exemple), la faiblesse des ressources allouées à  la préservation des sources d’eau, autant de manquements relevés du côté des autorités. Mais, il y a un mais. Si tous, consommateurs, industriels, agriculteurs, sociétés de distribution, etc. trouvent leur compte dans l’exploitation de l’eau, tous devraient se sentir solidairement responsables de sa préservation. Tous sont d’accord qu’aujourd’hui « le problème, ce n’est pas la ressource qui existe en quantité suffisante ». Même si tous n’y ont pas accès de manière équitable justement à  cause des coûts de traitement et des infrastructures à  mettre en place pour cela. La situation risque d’être encore plus difficile si des mesures courageuses ne sont pas prises maintenant pour préserver la ressource contre toutes les agressions qui pourraient rendre ces coûts plus importants et les frais d’accès insupportables à  plus une grande partie de la population. Elles Ces mesures vont de la protection des sources d’eau que sont les nappes phréatiques et les fleuves à  la gestion efficace de l’eau distribuée en évitant le gaspillage. Laisser couler le robinet, ou fermer les yeux sur un barrage illicitement installé par un particulier ou même faire des forages de manière anarchique est tout aussi coupable que de verser de la boue de vidange dans le fleuve. La conjugaison des efforts de tous les acteurs est la seule voie pour assurer la préservation de la ressource, la sauvegarde de cette eau si nous voulons en assurer la disponibilité dans de bonnes conditions pour nous et pour les générations futures.

Agriculture biologique : Une autre alternative pour atteindre la sécurité alimentaire

l’agriculture biologique est un système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, la biodiversité, et des cycles adaptés aux conditions locales plutôt que sur l’utilisation d’intrants aux effets néfastes. En octobre 2010, sur recommandation de la conférence des ministres de l’Agriculture, le Conseil exécutif de l’Union africaine s’est prononcé en faveur de l’intégration de l’agriculture écologique biologique dans les politiques agricoles. En décidant de s’engager dans la promotion de cette forme d’agriculture, l’Union africaine demeure convaincu qu’elle est un moyen efficace de pour assurer la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté et l’adaptation au changement climatique. C’’est dans cette dynamique que la Conférence africaine de Lusaka en mai 2012, son institutionnalisation a été examinée par l’Union africaine. Innovation et tradition Avec l’accompagnement de Helvetas-Mali, des résultats encourageants ont été réalisés. A la croisée des chemins, l’agriculture biologique allie tradition, innovation et science au bénéfice de l’environnement commun tout en faisant la promotion des relations justes et une bonne qualité de vie pour tous les acteurs impliqués. Quatre principaux principes sous-tendent la l’agriculture biologique. Il s’agit des principes de santé, d’écologie, d’équité et de précaution. Qui plus, elle s’articule autour de six piliers stratégiques. Au ombre de ceux-ci, l’on retenir le réseautage, l’information et la communication, la recherche, la formation et la vulgarisation, le développement de la chaine de valeur et la commercialisation. Les vertus du coton bio La porte d’entrée de l’agriculture biologique au Mali a été le coton biologique en 1998 suite à  la crise du coton conventionnel. A l’accompagnement de Helvetas-Mali, des résultats encourageants ont été réalisés. Une étude gouvernementale a été réalisée en 2010 par le secrétariat permanent du Conseil supérieur de l’agriculteur, chargé de la mise en œuvre de la loi d’orientation agriculture, sur la qualité des produits agro-alimentaires. Cette étude a manifesté l’intérêt du gouvernement malien pour l’agriculture biologique dans un contexte d’insécurité alimentaire et de changement climatique. A noter que le coton biologique est cultivé par plus de 220 000 petits agriculteurs dans 22 pays dans le monde. Si la fibre biologique ne représente que 0,76% de la production mondiale de coton, il est loisible de constater qu’elle a progressé de 20% entre 2008 et 2009.

Les scolaires à l’assaut des « petits boulots »

Vendredi 21 août au «Â Rond-point Samory Touré », sous un soleil de plomb, trois garçons se pavanent entre les véhicules. Sur un tronçon d’un trafic aussi intense, inutile de s’interroger sur le risque qu’ils encourent, notamment en terme d’accidents de circulation. Mais visiblement, ces enfants dévoués à  assurer leur gain quotidien à  travers le petit commerce, s’en moquent. A la recherche de clients pour leurs produits, ils pensent que «Â C’’est Dieu qui les protègent ». Parmi eux Sidiki Ballo, portant en main des porte-clés de fabrication artisanale made in Mali. Il dit être élève en classe de 8ème année. Pour lui, la vente des porte-clés constitue «Â un commerce florissant » qu’il n’abandonne pas pendant les vacances scolaires. «Â Mon grand frère est artisan au grand marché, il fabrique ce produit et me donne une partie pour vendre à  raison de 200 à  250 francs. Il y a des jours o๠le marché est très fleurissant. Souvent, explique Sidiki, entre lundi et vendredi je peux vendre jusqu’à  hauteur de 2.500 à  3000 francs CFA par jour ». Pour ce jeune scolaire, C’’est cet argent qui permet à  son grand frère (avec lequel il vit avec sa mère), de subvenir aux besoins de la famille. «Â Sur les ventes réalisées pendant la semaine, il me réserve une part, qu’il cumule en vue de la rentée. Depuis le décès de notre père, quand J’étais très jeune, C’’est comme cela qu’on achète mes fournitures scolaires et des habits pour la rentrée » a expliqué notre interlocuteur. Dans beaucoup de services et au bord des axes routiers, il n’est rare de voir des enfants s’adonner aux petits boulots, comme le cirage des chaussures. Notre promenade nous a permis de rencontrer Daouda Sylla à  la sortie du Commissariat de police du 1er Arrondissement. A 15 ans ce jeune scolaire en classe de 8ème année rêve «Â d’avoir beaucoup d’argent ». Logiquement ce n’est pas surprenant. Les Sarakolé, dont il est descendant, sont toujours animés de cette ambition depuis le bas âge. Daouda dit avoir entrepris cette activité pour se faire économiser de l’argent en attendant de grandir pour aller à  l’aventure. Pourquoi décider d’aller à  l’immigration alors que tu es à  l’école ? A-t-on demandé. Pour lui, il est difficile d’avoir du boulot après les études. «Â C’’est pour cela, ajoute-t-il, il est important d’aller cherche de l’argent ailleurs pour aider les parents ». Contrairement à  Sidiki et Daouda, Benké Diakité a décidé de s’investir dans l’apprentissage des métiers. Rencontré dans un garage près du Centré Islamique d’Hamdalaye, il apprend depuis trois ans la mécanique-auto pendant les grandes vacances. Elève en classe de 9ème année, il a échoué cette année à  l’examen d’obtention du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF). Si son souhait a toujours été d’aller en vacances chez un de ses parents à  intérieur du pays, depuis quelques années son père en a décidé autrement. «Â Mon père pense qu’à  côté des études, nous dit Benké, il est important d’apprendre un métier. Car, explique-t-il, dans un pays comme le nôtre o๠l’accès à  l’emploi après les études est un vrai casse-tête, il faut avoir un second appui ». Selon le jeune Benké, si au début il n’approuvait pas l’option de son père de le laisser partir en vacances, aujourd’hui il est convaincu d’avoir fait «Â le meilleur choix ». Car, dit-il, il apprend non seulement la mécanique, mais également il parvient à  se faire de l’argent pour préparer la rentrée. A la question de savoir s’il ne serait pas tenté d’abandonner les études au profit de cette activité, notre interlocuteur est formel. Pour lui et pour son père, il s’agit d’une approche de complémentarité. D’ailleurs, poursuit Benké, avec le dépassement de mon âge d’entrée au lycée, après l’obtention du DEF je serai sans doute orienté dans une école professionnelle. «Â Un grand frère me conseille de choisir déjà  la filière mécanique auto. Et je crois qu’il n’a pas tort ». Par ailleurs, il n’est pas rare de voir des jeunes scolaires qui accompagnent leurs parents dans des ateliers pour, disent-ils, apprendre comme eux. Fatoumata Danioko en fait partie. A 17 ans, il a obtenu cette année son DEF. N’étant pas prête, selon elle, à  faire des études longues, elle dit avoir choisi de devenir secrétaire de direction. Cependant, consciente de la dure réalité du marché du travail, elle dit prendre les devants. Cela en profitant du repos des vacances pour se faire utile en accompagnant sa mère dans son atelier de teinture. «Â Avec les fêtes et la rentrée scolaire, je peux aider ma mère à  satisfaire plus de commandes. Et lorsqu’il y a plus de commandes, il y a forcement plus d’argents pour couvrir les besoins de notre famille » remarque notre interlocutrice. Qui n’exclut pas l’idée de prendre la relève de sa mère dans l’atelier. On imagine alors toute la motivation de ces jeunes scolaires à  entreprendre pendant ces vacances. Comme pour dire que ces vacances scolaires au Mali sont une affaire de petits boulots pour les enfants. Les défenseurs de la lutte contre le travail des enfants ne diront pas le contraire.

Transparence zéro dans les industries extractives

A la suite de la campagne d’information tenue hier à  l’Hôtel Nord Sud, les membres de la coalition malienne PCQVP ont organisé une conférence de presse pour fustiger l’attitude des sociétés minières vis à  vis des populations riveraines qui ne bénéficie que de la portion congrue de l’exploitation. Association regroupant plusieurs structures de la société civile, la Coalition PCQVP/Mali s’est donnée comme but de promouvoir la transparence dans toute la chaà®ne des activités en rapport avec industries extractives, la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. La campagne visait à  faire un plaidoyer sur les allocations du secteur minier affectées au secteur primaire et aux services sociaux de base dans les sites miniers. Ce point de presse visait à  faire l’état des informations de la coalition PCQVP recueillis sur le terrain des sites miniers. En effet, la coalition a envoyé des délégués dans les régions de Sikasso (Fourou et Sanso) et Kayes (Sitakili et Sadiola). Après plusieurs échanges sur le terrain, les membres de la coalition ont relevé entre autres une faible couverture sanitaire des deux communes visitées et un faible taux d’emploi des jeunes, malgré l’engagement des sociétés minières à  recruter la main d’œuvre qualifiée parmi les jeunes des zones minières. S’y ajoute le manque d’enseignants dans les établissements scolaires… Tranparence dans les industries extractives La Présidente de la coalition, Mme Barry Aminata Touré, dans son intervention, a mis l’accent sur les questions de transparence dans les revenus du secteur minier et pétrolier au Mali. Elle a indiqué que si les allocations se faisaient dans les normes, les communautés minières allaient atteindre un seuil de développement considérable. En effet, dit-elle, les sociétés minières extraient plus 50 tonnes d’or par an au Mali. Sans oublier que l’activité minière représente 80 à  85% des recettes du pays d’o๠l’importance de la transparence. « La Mali regorge de nombreuses ressources naturelles (minières, pétrolières, forestières) qui peuvent être le levier du développement. Pour contribuer à  la relance économique en Afrique les communautés et Africaines doivent s’informer et former pour une meilleure maitrise de l’environnement des ressources naturelles », conseille Mme Barry. Dans la synthèse du rapport de contre expertise du Rapport d’audit « Initiative pour la transparence dans les industrie extractives » 2006, les flux de payements effectués par les entreprises minières et les revenus perçus par l’Etat ont été jugés insuffisants par la coalition malienne. La coalition malienne PCQVP lance donc les défis de changement de pratique et de politique dans l’exploitation minière et pétrolière au Mali en amenant le Gouvernement et l’accès du public à  l’information autour du secteur minier.

EU-Mali : Gagnant-gagnant grâce à l’AGOA

l’agence pour la promotion des investissements (API), en collaboration avec le ministère de l’industrie, des investissements et du commerce du Mali, tient les 26 et 27 janvier, un atelier de formation pour le renforcement des capacités des entreprises exportatrices maliennes. Les secteurs cibles pour cette session sont l’artisanat et le karité. Notons que l’AGOA est une loi qui a été mise en place en 2000 par les Etats Unis, dans le souci d’aider certains pays africains à  avoir un accès facile au marché américain. Ces pays sont actuellement au nombre de 38 dont le Mali. Et il y a trois mois, un centre de ressources AGOA a été créé à  Bamako. C’’est cette nouvelle structure, dans le cadre de son plan d’action 2011, qui a initié cette formation. Pendant ces deux jours, une cinquantaine d’entreprises maliennes verront leurs capacités renforcées dans le domaine de la gestion d’entreprises, la certification, l’emballage, l’étiquetage, le sanitaires et le phytosanitaire, la préparation à  l’exportation, les nouvelles techniques de l’information et de la communication. En plus de ces généralités, des thèmes seront développés autour des opportunités qu’offre l’AGOA et des procédures d’exportation sous son régime. Améliorer la compétitivité des exportations Des groupes de travail seront formés à  l’issue de l’atelier. Ils auront pour tâche de définir des pistes pour lancer des stratégies sectorielles d’exportation et améliorer la compétitivité des exportations maliennes. La directrice de l’USAID Mali, Mme Rebecca Black rappelle que les 38 pays africains bénéficiant des programmes de l’OGOA exportent plus de 6400 produits vers les Etats unis.. Au compte de l’année 2010, l’Afrique a exporté plus de 50 milliards de dollars de produits. l’AGOA a sans aucun doute, profité aux pays africains en accordant à  des milliers d’entrepreneurs, des opportunités d’exportation pour le développement de leurs entreprises. Celles-ci ont a leur tour, créé des milliers d’emplois dans divers secteurs. Rebecca Black estime que « le fait d’encourager la collaboration entre les secteurs public et privé et la mise en œuvre des stratégies d’exportation, boosteront la compétitivité du Mali sur les marchés internationaux. » Pour l’atteinte de ces objectifs, il est impératif que tous les acteurs jouent leur rôle. Le gouvernement doit créer un environnement favorable à  l’industrialisation et les entrepreneurs de leur côté, doivent développer leurs exportations. La directrice de l’USAID explique que malgré les défis auxquels le Mali fait face, notamment les coûts élevés de transaction, il faut assurer l’approvisionnement des acheteurs et des investisseurs en produits. La directrice de l’organisation West Africa Trade Hub rappelle les opportunités d’accès au marché américain. « Nous reconnaissons tous les difficultés du secteur privé. Ces difficultés de décroissance économique posent des contraintes», a-t-elle déclaré avant d’indiquer que ces contraintes peuvent être résolues à  travers la collaboration entre gouvernement et secteur privé. Les milieux d’affaires du Mali sont mieux imprégnés des avantages de l’AGOA et des possibilités d’assistance qu’offre le centre des ressources à  leur endroit. Les structures bénéficiaires sont entre autres : le centre national de promotion de l’artisanat, l’assemblée permanente des chambres des métiers du Mali, le programme de compétitivité et de diversification agricole, l’initiative intégrée pour la croissance économique au Mali…

Conventions locales : Halte aux cafouillages !

Des règlementations au niveau local Les conventions locales constituent aujourd’hui pour les collectivités territoriales l’outil le plus important de gestion décentralisée et e gouvernance locale des ressources naturelles. Dans la plupart des localités de notre pays, elles régissent la gestion de toutes les ressources : forestières, pastorales, aquatiques, etc. Cependant , la multiplicité des approches dans l’élaboration des conventions locales, souvent à  des niveaux de maitrise d’ouvrage différents, fait que leurs termes ne prennent pas forcément en compte tous les aspects d’une gestion durable des ressources naturelles des collectivités. Cette diversité des approches pose d’énormes problèmes d’o๠la nécessité d’harmoniser. l’atelier, organisé par la toute nouvelle Agence de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec ses partenaires, doit permettre aux différents acteurs d’échanger et d’élaborer un cadre propice à  cette harmonisation. Deux jours durant, les participants, cadres des services de l’environnement, représentants des collectivités territoriales et de la société civile, plancheront sur la possibilité d’élaborer des textes qui consacrent les conventions locales dans le paysage institutionnel et administratif de notre pays. Ils devront également proposer un plan de finalisation et de diffusion de la démarche. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Conseiller Technique Souleymane Cissé, représentant le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement empêché. Les partenaires techniques et financiers avec à  leur tête leur chef de file la GTZ prennent également part à  la rencontre. Légalité versus Légitimité Des recherches ont montré une diversité des conventions locales existant depuis l’époque précoloniale. Il s’agit entre autres des ‘ben kan’ traditionnels, des conventions coloniales et des conventions négociées. En ce qui concerne les conventions locales actuelles, on est tenté de poser le débat en termes de légitimité contre légalité. Personne ne doute cependant de la nécessité des conventions comme outil de gestion des ressources naturelles. Face aux difficultés de l’Etat à  gérer efficacement les ressources, les communautés concernées sont en droit de prendre des mesures de sauvegarde. De ce point de vue, la légitimité des conventions locales ne fait aucun doute. Elles doivent être comprises comme une entente entre acteurs locaux, pour contourner les pesanteurs et les incohérence de la législation en vue d’une gestion rationnelle des ressources naturelles locales, de gérer et de prévenir les conflits. Elles sont ainsi légitimes du point de vue des acteurs et de leur objectif. Selon Amadou Kéita, consultant, il ne faut pas opposer la légitimité à  la légalité. Il faut plutôt les concilier. Pour ce faire, on dispose à  ce jour de trois approches de validation/stabilisation des conventions que sont la validation administrative, la mutation de la convention en réglementation de police administrative et l’homologation par les tribunaux. Les opportunités offertes par la décentralisation doivent être exploitées au mieux. Dans le cadre de la gestion efficace des ressources naturelles, les conventions locales sont aujourd’hui l’un des outils les plus efficaces pour une prise en charge par les communautés à  la base des questions environnementales. Il est donc indispensable de définir une approche nationale pour leur donner toute leur substance et surtout force de loi dans un contexte de dégradation accélérée des ressources.

Coopération : Mali-Japon pour la conservation du Delta central du Niger

Un ambitieux projet Le Japon, à  travers son agence de coopération internationale, a lancé depuis le mois d’avril 2010, un ambitieux projet au Mali dénommé : Projet d’Etude sur la Conservation du Delta Central du Niger à  travers l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. En somme, ledit projet d’étude vise comme objectifs : Elaborer un schéma directeur (S /D) et un plan d’action permettant la conservation du delta central du Niger ; opérer un transfert de technologies afin de renforcer les capacités des techniciens maliens et des populations bénéficiaires dans la zone de l’Etude. C’’est dans la dynamique de partager avec ses partenaires le rapport d’avancement dudit projet, que l’agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a organisé en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, une rencontre avec les différentes structures concernées par l’Etude. Dans son discours d’ouverture, le Directeur National adjoint des Eaux et forêts Baà¯koro Fofana, a remercié et félicité Agence Japonaise de Coopération Internationale pour la pertinence du projet en général et particulièrement sur la qualité du rapport d’avancement. Des échanges fructueux Pour sa part, Mme Junko Masuda, chef du Bureau de l’Agence Japonaise de Coopération internationale au Sénégal, a tenu à  rappeler aux participants, toute la pertinence du projet.« Ce projet, en plus d’être ancré dans la logique de développement durable, permet également de lutter contre le changement climatique qui passe par la lutte contre la désertification et la préservation de la diversité biologique, richesse considérable dans le Delta Central du Niger » a-t-elle affirmé. M FuKà®, le chef du projet l’Etude au Mali a fait un exposé liminaire sur le rapport d’avancement dudit projet, enrichi des propositions, qui n’ont pas resté indifférents les participants. Ceux-ci ont par ailleurs, fait des observations et suggestions pouvant améliorer le projet d’Etude sur la Conservation du Delta Central du Niger à  travers l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de la DNEF. Elle était présidée par Baikoro Fofana directeur adjoint des Eaux et Foret en présence des représentants des services centraux du Ministère de l’Environnement et de l’assainissement, des associations, ONG, du chef de bureau de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale et un grand nombre de partenaires techniques et financiers, dont les ambassades des pays Bas et du Japon au Mali.

Gestion décentralisée des ressources forestières et des terres : la Coalition « Initiative des Droits et Ressources » plaide pour une implication du genre

C’’était sous la présidence de Mme Maà¯ga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de la coordinatrice régionale de RRI, Mme Solange Bandiaky, du représentant du Ministère de l’Environnement… La rencontre qui a duré deux jours avait pour objectif de partager les résultats d’une étude entreprise par la coalition dénommée « Initiative des Droits et Ressources » sur l’état des lieux de la prise en compte du genre, droits et tenure dans la gestion des ressources forestières et des terres dans les politiques, lois et décrets d’application dans notre pays et de faire des propositions d’amélioration pour amorcer le plaidoyer. Dans son exposé, Mme Solange Bandiaky, a cité les objectifs que RRI entend atteindre d’ici 2012. Il s’agit de créer des espaces avec les institutions locales et les communautés pour qu’elles puissent revendiquer leurs droits notamment par la promotion des conventions locales, influencer le processus d’élaboration des textes d’application de la décentralisation notamment l’effectivité du transfert de compétences en gestion des ressources naturelles et de veiller à  une application des dispositions législatives et réglementaires pour une gestion (accès, usage, contrôle, bénéfices) équitable selon le genre des ressources foncières et forestières. Dans le cadre de la foresterie communautaire et de la décentralisation, malgré les disparités de genre sur les plans juridique, institutionnel et traditionnel qui persistent, les femmes collectivement organisées, auront plus d’opportunité d’accès à  la propriété foncière et de s’investir dans la valorisation des produits forestiers non ligneux et des produits agro forestiers, a-t-elle ajouté. Aussi, selon la coordinatrice les femmes collectivement doivent faire le lobbying et plaidoyer au niveau des gouvernements et organisations internationales pour une prise en compte dans les réformes et l’inscription dans leurs agendas, des besoins, contraintes, et intérêts spécifiques des femmes ainsi que leurs droits de propriété sur les ressources foncières et forestières. Pour sa part, Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, dira que, cette initiative de la Coalition RRI est à  saluer, car elle crée les conditions pour une meilleure compréhension et revendication des droits en faveur de l’équité du genre dans la mise en œuvre du processus de gestion décentralisée des ressources forestières et des terres au Mali en attendant le transfert de compétences de l’Etat aux collectivités locales. « Malgré l’évolution des textes laissant une certaine responsabilité aux acteurs locaux, l’aspect genre et le droit spécifique des femmes pour l’accès sont faiblement évoqués ou inexistants dans certains textes même et s’il en existe, l’application demeure très faible », a signalé Mme Maà¯ga Sina Damba. Notons que plus d’un milliard d’individus dépendent de façon significative des forêts pour leur alimentation, énergie et revenu, d’o๠la nécessité de les préserver et d’associer toutes les composantes sociales en sa gestion.

Réunion de reconstitution des ressources de l’IDA 16 : le Mali accueille les bailleurs de fonds

La rencontre de Bamako se tient à  quelques mois de l’échéance fixée pour l’atteinte des objectifs du millénaire. Pendant 3 jours, le Mali sera la capitale financière des Etats à  faible revenu, notamment ceux de l’Afrique. Plusieurs raisons préside au choix du Mali. En effet, les interventions de l’IDA couvrent tous les secteurs clés du developpement économique et social. Mieux, l’Association a investi plus de 2, 5 milliards de dollars US dans l’économie malienne, contribuant à  améliorer les conditions de vie des populations. Dans sons allocution, le ministre de l’Economie et des finances, Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, a rappéllé que l’IDA demeure la source principale d’aide multilatérale au développement de l’Afrique « tant par son capital d’expertise et conseils, que par sa capacité de mobilisation de ressources financières.». Sur le plan économique, dira-t-il, « les similitudes sont grandes entre le Mali et ses pays frères d’Afrique : faible niveau d’industrialisation, monoculture d’exportation, très faible niveau d’intermédiation financière ». Pour le ministre, l’ampleur des défis de développement du Mali est saisissante : 43, 7% (taux de prévalence de la pauvreté en 2009), 59, 8 ans (l’espérance de vie), 96 décès pour 1 000 naissances (le taux de mortalité infantile). Fort de ce qui reste à  faire dans le cadre du developpement, le ministre Touré a plaidé afin que l’IDA améliore son aide. Contexte oblige ! Les trois chefs d’Etats, après avoir parlé des réalisations faites sur la base de l’aide de l’IDA dans leurs pays respectifs, ont fait l’inventaire des besoins toujours croissants de leurs pays. Le président Wade, dans ses propos, n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer que la croissance des pays développés est intimement liée au développement des pays pauvres. « Notre développement est une composante de la croissance des pays développés » dira-t-il. Pour ATT, l’aide de l’IDA devra se muer en investissementS dans les milieux ruraux. Tout comme le président Wade, ATT a insisté sur le développement des infrastructures. l’IDA à  la rescousse des pays pauvres Dans les perspectives de coopération, l’Association internationale de développement (IDA) accordera une part importante au secteur des Mines. Ainsi, elle entend stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM). Notons que l’IDA est le partenaire privilégié des pays à  faibles revenus dans le processus de développement économique et social. Créée en 1960 pour suppléer la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) dans la mission du groupe de la Banque mondiale de promouvoir le développement économique, elle vise à  réduire la pauvreté en accordant des dons et des financements concessionnels aux pays pauvres. Toutefois, ces prêts et dons sont destinés à  financer des programmes en vue de stimuler la croissance économique, d’atténuer les inégalités et d’améliorer les conditions de vie des populations dans ces pays. l’IDA intervient dans des secteurs clés tel que l’énergie et l’eau, l’agriculture, l’environnement, le transport, l’artisanat et le tourisme, le développement industriel… Dans les perspectives de la coopération, l’IDA accordera une part importante au secteur des Mines. Elle projette de stimuler la recherche et l’inventaire minier et diversifier les ressources minières à  travers la mise en œuvre du Programme africain d’appui à  la gouvernance dans le secteur minier (PAAGSM).

Ressources en eau au Mali : assurer l’accès à l’eau potable

Après les dures années de secheresse, l’Etat a trouvé que la nécessité de doter tous les villages de système d’adduction d’eau potable. Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable.Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mises en place par les collectivités manquaient de professionnalisme. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Gestion de l’eau : un service payant Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité.Sur la base de ce principe, le système d’adduction ainsi laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée des plus complexes, le rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. « C’’est pourquoi le service est payant ». Toutefois, le directeur national adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Ainsi, avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivi technique des points d’eaux. Cette cellule avait pour vocation d’assurer un suivi technique très rapproché de la gestion. Centres d’adduction d’eau Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Ce qui lui a valut d’être une référence en matière de gestion de système d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Après s’être rendu compte que ce système présente des insuffisances, des appels d’offres ont été adressé aux privés, qui ont un professionnalisme avéré dans le secteur.Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés. Inégale répartition En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse complètement à  désirer. Le payement du service de l’eau relève d’une nécessité. Dans la mesure ou une partie est réservée aux charges courantes (entretiens réparations). La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau, C’’est celle liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, force est de signaler que des ONG se sont aussi investies dans le secteur de l’eau. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salué le cadre de concertation établie entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ». l’EDM essoufflée ? Mais là  o๠le bas blesse, C’’est l’incapacité de la société EDM SA, à  absorber la demande intérieure en eau et électricité. Les présentes coupures d’eau et d’électricité témoignent fortement de cela. Selon le chargé de communication de la société, Tiona Mathieu Koné, la demande est trop forte face à  l’offre. Pour l’instant, les populations sont astreintes à  prendre leur mal en patience en bravant les coupures intempestives…très répétitives.

Didier Acouétey : « Ce sont les hommes qui font les entreprises ! »

Le président du groupe Afric Search, Mr Didier Acouétey, était à  Bamako la semaine dernière. Sa visite avait pour objet de participer au forum de Bamako (achevé le 20 février ) et de promouvoir celui de Singapour (5 et 6 avril prochain). Le forum de Singapour A Singapour, il s’agira d’un forum économique ayant pour objet de rapprocher les chefs d’entreprises africains et ceux d’Asie du Sud-Est (Singapour, Mali, Indonésie.) Mr Acouétey explique ce choix ainsi : «les montées en développement d’entreprises les plus abouties se trouvent en Asie du Sud-Est, et sont d’une excellence remarquable. Et comme on veut que les entreprises africaines aient un modèle d’excellence, nous tenons absolument à  ce que ces entreprises internationales apportent leurs stratégies aux notres. Cela dans le souci que les dirigeants puissent échanger pour favoriser l’investissement en Afrique, via la plate-forme d’Asie du Sud-Est. » Mr Acouétey estime que le forum de Bamako est un espace riche en terme d’échanges d’abord, de force de propositions et de réflexionS pour l’Afrique. Selon lui, ce forum qui est aujourd’hui, à  sa 10e édition, est devenu une référence en matière de carrefour intellectuel, mais aussi culturel. Il permet un brassage intercontinental, sous régional et socio-économique. Que propose Afric Search aux jeunes diplômés revenus au bercail ? Didier Acouétey explique qu’en tant que cabinet de recrutement, selon les emplois proposés par les potentiels clients, Afric Search offre la possibilité de postuler à  ces postes et de rentrer sereinement au pays. Par ailleurs, il explique que lorsque la structure organise un salon tel que ‘Mali talent’, C’’est dans l’optique d’offrir aux jeunes cadres maliens, des opportunités d’emplois. Un bilan satisfaisant après 14 ans d’existence Le président d’Afric Search constate un bilan assez positif de la structure, après 14 années d’existence. En effet, en 1996, comme il le précise, il n’y avait aucun cabinet de recrutement spécialisé sur l’Afrique et les africains. Et il se réjouit du fait que les cabinets se développent chaque année. Ce qui signifie que le continent se modernise en terme de gestion puisque davantage d’entreprises, font appel à  ces diplômés. « Ce sont les hommes qui font les entreprises et de plus en plus d’entreprises africaines font appel à  ces compétences. Nous ne pouvons qu’en être satisfaits. » Le siège du cabinet d’Afric Search est basé à  Paris (France) et certaines représentations sont en Afrique du Sud, au Sénégal, au Caméroun, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Kenya. Et bientôt au Mali.

Environnement : quelle gestion des ressources en eau au Mali ?

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d’eau potable s’imposait. Selon le directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable. Entretien des infrastructures Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi et de maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mis en place par les collectivités manquaient de sérieux. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité. Sur la base de ce principe, le système d’adduction laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée plus complexe, la rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. «Â C’’est pourquoi le service est payant ». Gestion de l’eau Toutefois, le Directeur national Adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivie technique des points d’eaux. Elle avait pour vocation d’assurer un suivi technique rapproché de la gestion. Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés Accès à  l’eau Il reste que certaines collectivités ne bénéficient toujours pas de la touche souhaitée. l’Etat doit donc multiplier les stratégies afin de faciliter aux populations l’accès à  l’eau. Car jusqu’à  preuve de contraire, des localités souffrent du manque d’eau potable. Assoiffées, elles n’ont pour seul recours, que les points d’eau les plus insalubres, avec leur corollaire de maladies hydriques… Pour eux, l’eau potable demeure un vrai luxe. En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse à  désirer. Politique étatique ? La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau reste liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, à  signaler que des ONG se sont aussi investies dans le domaine. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salue le cadre de concertation établi entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ».

13e conférence sur le pétrole à Bamako

Le thème retenu pour cette édition est : «Â Développement des ressources naturelles, valorisation par l’information.» La cérémonie d’ouverture officielle était conjointement présidée par les présidents malien Amadou Toumani Touré et, Fradik De Ménézes de Sao-Tomé-et-Principe. Le ministre des mines, Abou Bacar Traoré, salue le rôle fondamental que la conférence des nations unies pour le commerce et le développement, a joué dans la confection de cette conférence. Il estime que cet évènement constitue aujourd’hui, un cadre de dialogue sur les questions de financement et d’impact sur les économies africaines, des secteurs de l’énergie et des mines. Le ministre rappelle : «Â  La 2e édition de cette conférence s’est tenue en 1996 au Zimbabwe, dans le but de faciliter le dialogue entre les différents acteurs du secteur de l’énergie en Afrique. En particulier, sur la question des risques liés à  la non activité des pays dans le secteur hydraulique. » Il affirme par ailleurs que les thématiques couvrent aujourd’hui, tous les aspects liés à  la gestion et au développement durable des secteurs énergétiques et miniers. La stratégie de croissance accélérée vise à  l’amélioration de la contribution en faveur des secteurs miniers et économiques, le suivi et le contrôle du secteur ornifère, l’amélioration de la fabrication artisanale de l’or, la diversification de la recherche, l’exploitation des ressources minérales, l’intensification de la recherche pétrolière, la relecture du code minier… Formation professionnelle «Â Un accent particulier doit être mis sur la formation professionnelle des acteurs du secteur minier, le développement communautaire des zones périphériques minières, la transparence pour assurer une meilleure visibilité des impacts en industrie minière », selon le chef de l’Etat malien ATT. La coordinatrice du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), indique que «Â Les ressources minières constituent une opportunité pour les pays africains, qui disposent de matières telles les métaux, le pétrole, aussi et surtout d’audace. » Elle déplore le fait que, seulement 35 % des pays africains ont accès à  une énergie commerciale, avec le charbon, le gaz, l’uranium, et moins de 10 % ont accès à  l’électricité. Il convient donc pour elle, d’encourager les initiatives des acteurs nationaux. Cela devrait se faire à  travers la mise en œuvre des possibilités d’accès de financement. Egalement à  travers des partenariats privé/public, qui entraà®neront certainement, des améliorations de capacités de part et d’autre. Ainsi, quatre jours durant, les acteurs feront un lien entre le commerce, le pétrole du financement, le gaz, et l’or. Le développement des ressources naturelles est important et pour le Mali, et pour l’Afrique. Elle constitue un vecteur de développement économique certain qui mérite d’être soutenu par le gouvernement. Il faut une politique plus approfondie pour mener à  bien, une stratégie de politique minière améliorée et exportable dans tout le continent. Cette 13e conférence enregistre la présence de nombreuses entreprises et banques, intervenant dans le secteur minier. Ils sont venus du Mali, d’Algérie, du Burkina Faso, de France… Ils exposent dans plus d’une cinquantaine de stands, des produitsfinis tels que les bijoux et autres produits issus de ressources naturelles. La conférence s’achève le 13 novembre.

Opération  » Sanji »: Augmenter l’impact sur les ressources agricoles au Mali

Pour réduire l’impact des déficits pluviométriques sur la sécurité alimentaire et les ressources en eau, le gouvernement du Mali s’est engagé dans le programme des « pluies provoquées », une stratégie globale de gestion et de maà®trise des ressources en eau, à  l’instar des pays voisins à  tendance aride. Adopté en Conseil des ministres, le programme « pluies provoquées », a débuté le 28 septembre 2005 et s’étend sur une période de 5 ans. Comment ça marche ? : « l’ensemencement des nuages accélère le processus de développement des masses orageuses et crée des précipitations. Cette opération entraà®ne alors la chute des pluies avant dissipation totale des nuages », explique Mamadou Adama Diallo, Directeur du programme à  la Direction Nationale de la Météorologie Alternative au déficit pluviométrique Le 18 août 2006, la première opération a été réalisée 68 fois sur les zones de Koulikoro, Ségou, Mopti, Kayes, et Sikasso. Une seconde phase a totalisé 127 bombardements en 5 mois, dans les mêmes régions y compris Tombouctou, réputé pour sa sécheresse naturelle. Gao a suivi, et face au succès de l’opération, les bombardements de pluie se sont multipliés (au total 205 opérations en 2008 ).Ces opérations sont menées dans des localités o๠les conditions d’ensemencement des nuages sont favorables, conditions déterminées grâce aux images radar et satellites. l’opération « pluies provoquées » a permis une augmentation d’environ 15% de la pluviométrie entre 2005 et 2007 et 18% en 2008, atteignant par endroit 40 à  50 %. l’impact sanitaire Durant la campagne agricole 2008/2009, des échantillons d’eau de «pluies provoquées » ont été fournis au laboratoire national des Eaux pour examen. Les résultats ont indiqué qu’ils correspondaient à  l’eau de pluie normale. Les produits d’ensemencement des nuages utilisés pour « l’opération Sanji » n’affectent en rien la qualité de l’eau recueillie, et n’ont aucune conséquence négative sur la santé et l’environnement au Mali. Les produits sont à  base d’Iodure d’argent ou de chlorure de calcium. Des recherches aux Etats-Unis ont prouvé que l’iodure d’argent n’a d’impact négatif ni sur l’homme, ni sur les écosystèmes. Le second produit est tout simplement le sel de cuisine. Le budget prévisionnel pour la conduite des opérations de pluies provoquées pour la campagne agricole 2008/2009 est d’environ 3 millions. Selon la Direction Nationale de la Météorologie, le programme de pluies provoquées a été salué par l’ensemble de la population. Après trois ans de mise en œuvre, le programme « SANJI » confirme son efficacité. Les apports d’eau ont permis aux cultures de bénéficier de conditions favorables et d’augmenter l’impact sur l’excédant céréalier réalisé cette année. Au terme de sa 3e année, le programme a acquis 4 radars assurant le suivi précis des systèmes nuageux sur l’ensemble du pays.