Résultats du DEF : du progrès

Au départ, ils étaient 204.954 candidats dans les starting-blocks. Ils sont 70. 801 à  franchir la ligne d’arrivée. Ce qui donne un taux de réussite estimé à  36, 54%. Ce taux ne prend pas en compte les candidats des régions occupées qui doivent composer au mois d’octobre à  la faveur d’une session spéciale. Dans la capitale, avec un taux d’admission de 38,33 % l’académie d’enseignement de la rive droite dame le pion à  la rive gauche qui totalise 33,26 %. Dans les cours d’école et les rues de Bamako, C’’était la grande agitation. Les cris de joie uns se mêlaient aux sanglots et lamentations des autres. Rencontré dans la cour de l’école fondamentale du fleuve de Djicoroni-Para, Fatoumata Traoré qui vient de voir son nom au tableau saute au cou de son amie. «Â  Je rends grâce à  Dieu, C’’est le plus beau de ma vie », lâche-t-elle. Moussa Konaté a connu une fortune toute autre. Affalé devant sa famille, il est inconsolable après son deuxième revers au DEF. Commentaire sévère d’un professeur de Physique- Chimie : «Â Les sujets étaient abordables cette année, mais le problème est que les enfants ne fournissent plus d’efforts. Ils comptent toujours sur les coups de main dans la salle d’examen » Le taux d’admission de cette année connaà®t une amélioration par rapport aux deux années précédentes. Les résultats enregistrés en 2010 et 2011 étaient respectivement de 32, 89% et 33%. Les autorités en charge de l’éducation se réjouissent des bonnes conditions d’organisation de l’examen en dépit de la crise. Le Diplôme d’études fondamentales couronne les études du cycle fondamental et donne droit aux études secondaires.

Présidentielle gabonaise : l’annonce des résultats sème le trouble

La voix des urnes était attendue depuis mercredi soir. Des milliers de personnes s’étaient d’ailleurs rassemblées devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), o๠ils ont passé toute la nuit sans obtenir aucun résultat. Parmi eux figuraient l’opposant Pierre Mamboundou, candidat de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), élu avec 25,22% des suffrages et André Mba Obame, candidat de l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR), élu avec 25,88% des suffrages. Libreville et Port-Gentil sous haute tension Après la proclamation des résultats ce jeudi, des mécontents se sont révoltés en menant des casses un peu partout dans la capitale, avec des dégradations de voitures, des barrages dressés ça et là . Non loin de là , à  150 km, le Consulat de France à  Port-Gentil a été brûlé et la prison centrale attaquée, entraà®nant la fuite de plusieurs détenus. Signalons que Port Gentil est le fief de l’opposant Pierre Mamboundou qui a d’ailleurs été grièvement blessé après avoir reçu un coup de crosse sur le visage, pendant que les policiers essayaient de disperser les manifestants. Le Secrétaire d’Etat à  la coopération de la France, Alain Joyandet, appelle au calme et assure que tous les ressortissants de France au Gabon, seront protégés. Il leur recommande de rester chez eux. Au lendemain des élections, les trois favoris s’étaient tous autoproclamés Président de la République. Ces déclarations n’ont pas arrangéles choses. Il fallait donc s’attendre à  ces troubles. C’’est d’ailleurs après ces déclarations que la présidente par intérim, Rose Francine Rogambé a demandé à  tous les candidats qui ne seraient pas élus, d’être de bons perdants. Certains s’accordent à  dire que le retard pris pour la sortie des résultats, est fait sciemment, dans le but de truquer les résultats en faveur du candidat du parti au pouvoir le PDG d’Ali Ben Bongo. Le parcours d’un homme Alain Bernard Bongo est devenu Ali Ben Bongo en 1973, après sa conversion à  l’Islam. Premier fils de son père et de la célèbre musicienne gabonaise Patience Dabani, il est né le 9 février 1959 à  Brazzaville (Congo). Après des études secondaires à  Neuilly-Sur-Seine (France), il a suivi des études supérieures à  l’Université de la Sorbonne (Paris). Ali intègre le PDG en 1981 et devient à  29 ans, Ministre des Affaires Etrangères du Gabon en 1988. l’année suivante, il est élu député de Bongoville, une province du pays. En 1999, il revient au gouvernement en tant que Ministre de la Défense jusqu’à  sa récente démission du Gouvernement pour se présenter aux élections de dimanche dernier. Après la proclamation des résultats, l’heureux élu a déclaré : « Je serai le Président de tous les Gabonais et je respecte mes concurrents car ils ont contribué à  l’expression de la démocratie ». Par ailleurs, les partisans de Pierre Mamboundou et André Mba Obame affirment que Bongo fils n’a pas gagné à  la régulière. Ils n’ont pas caché leur mécontentement.