Police de proximité : Installation progressive, mais sûre

Depuis quelques mois, sous l’égide du ministère de la Sécurité et de la protection civile, les ateliers se multiplient sur la thématique de la mise en place d’une police de proximité à travers le Mali. Entre le réaménagement des programmes de formation et les résultats des premières mises en œuvre de l’initiative sur le terrain, le concept d’une police plus proche des populations s’enracine progressivement.

La police de proximité n’est pas une nouvelle structure mise en place, en parallèle à la police classique déjà existante, elle est un nouveau concept des gouvernants pour mieux rapprocher les services de police des populations qu’ils sont appelés à servir. Pour ce faire, un programme complet de formation a été élaboré au niveau de l’École nationale de police à l’endroit de tous les nouveaux policiers. Ceux déjà en activité ne sont pas en reste, car des formations continues leur sont dédiées.

Rétablir la confiance

Avec l’appui de la MINUSMA, la phase concrète de mise en œuvre de la police de proximité au Mali a déjà démarré, à Bamako notamment. Les commissariats des 3ème et 10ème arrondissements ont été choisis pour servir de structures pilotes, avant l’extension vers tous les autres commissariats du District de Bamako.

Pour que les populations adhèrent à cette nouvelle approche, dont l’un des principaux objectifs est de restaurer la confiance entre elles et les forces de police, une sensibilisation préalable est essentielle. « Nous avons animé des conférences-débats avec la population, avec l’accompagnement de la mairie, en impliquant les couches juvéniles, les religieux et les autorités traditionnelles de la commune », affirme Ibrahima Soma Keita, commissaire principal chargé du 3ème arrondissement. « Aujourd’hui, la population commence à comprendre de mieux en mieux ce qu’est cette police de proximité, qui est dédiée à sa sécurité », poursuit-il.

Lutte contre l’insécurité

La police de proximité doit contribuer à réduire fortement l’insécurité, qui ne cesse de croitre, non seulement à Bamako mais à travers tout le pays. C’est du moins l’objectif affiché par le ministère de la Sécurité. « Si la population comprend et accepte la nécessité de se mettre en rapport avec les services de police pour donner des informations, nous pensons que cela pourra être très déterminant dans la lutte contre l’insécurité », souligne le commissaire Keita.

Selon une source à de l’École nationale de police, le projet de police de proximité est très large et requiert beaucoup de moyens en termes de créations de nouveaux postes de police et d’équipements pour être plus opérationnels. Mais, en attendant un déploiement national, le volet formation suit normalement son cours et les résultats sont plutôt encourageants.