Partants volontaires à la retraite : Le dossier aujourd’hui à l’Assemblée

Sauf report de dernière minute, C’’est en principe ce jeudi 5 mai que devront s’ouvrir à  l’Assemblée nationale les échanges entre le ministre du travail et de la fonction publique et le député Oumar Mariko. Cette interpellation s’inscrit dans le cadre du dossier des partants volontaires à  la retraite. l’exercice est le deuxième du genre entre le ministre Abdoul Wahab Berthé et le député du SADI. On se rappelle, le 29 avril 2010 la confrontation entre les deux hommes avait donné lieu à  des débats houleux. Oumar Mariko avait demandé au ministre de s’expliquer sur le sort réservé aux 6.665 partants volontaires, dont 630 omis. Pour rappel, le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché le tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Ils sont délaissés et ne savent plus à  quel saint se vouer » avait déploré le député face au ministre. « Les deux milliards 500 millions accordés à  eux par le gouvernement comme aide sociale, furent aussi partagés de façon inégale par le cabinet d’étude maà®tre Dem qui s’est octroyé une part importante », avait-il ajouté. Un ministre pas informé Le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, Abdoul Wahab Berthé, avait dit n’être pas au courant de ces questions qui sont pourtant d’une extrême importance. Etait-il réellement sous informé ou veut-il fuir sa responsabilité ? C’’est la question que se sont posés de nombreux observateurs. En ce qui concerne la réinsertion des partants volontaires, le ministre avait cependant indiqué que le processus est en cours. Mais quand ce processus s’achèvera-t-il? Le ministre Abdoul Wahab était resté évasif. Ce qui fera conclure au député Oumar Mariko que le ministre a opté pour « la fuite en avant ». « Il est à  la tête d’un département qu’il ne maitrise point », s’était indigné le député devant les journalistes qui l’avaient approché sur le sujet. Une année après cette interpellation, le débat reste ouvert sur le dossier des partants volontaires au Mali. Et leurs revendications restent lettre morte dans les tiroirs. Il s’agit de l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique. En ramenant ce sujet, le député Mariko entend certainement obtenir toutes les informations sur le sort réservé à  ces milliers de maliens qui aujourd’hui semblent laissés por compte avec les conséquences sociales que cela entraà®ne pour eux et leurs familles.

Edito : Grève sociale, la jeunesse a son mot à dire !

Les Maliens de France se sentent-ils concernés par la réforme des retraites qui agite la France en ce moment ? Il semble que la contestation laisse pourtant certains de marbre, comme l’affirme Fadel, jeune étudiant. «Â Moi, J’ai déjà  acheté mon billet pour le concert au Zénith jeudi! ». «Â Et comment vas-tu faire pour y aller, puisque la grève des transports menace ? ». «Â On a prévu une voiture avec les cousins ». Autre fait, un confrère correspondant de RFI, m’informe que les Maliens se sont arrachés les tickets à  la Fnac de Paris ! 30 euros, le billet pour écouter les grandes voix du Mali chanter sur la scène du Zénith ! Au même moment, les lycéens, toutes origines confondues créent la zizanie, ils sont fermes dans la fronde contre le gouvernement français, pour la réforme de la retraite à  62 ans ! Quel rapport me direz-vous ? Et bien, le gouvernement a plus peur des lycéens que des grévistes séniors. Sans parler des délinquants qui s’infiltrent dans le mouvement pour casser ! Voitures brûlées, arrêts de bus détruits, la France chauffe. Et Sarkozy se cache derrière Fillon, son premier ministre. Ah bon? «Â Oui, le spectre de Mai 68 menace la France ! » Et ce sont les jeunes qui ont la peau dure », lâche Fatma, une algérienne installée à  Paris. Pour Fanta, malienne de France, le mot d’ordre est légitime. «Â Moi J’ai manifesté samedi et je trouve injuste de devoir cotiser jusqu’à  62 ans alors que la Retraite ne bougera pas ! Quelles garanties aurai-je une fois à  la retraire ? ». «Â Pendant ce temps, Sarkozy accorde privilèges et exemptions aux siens ! », ajoute Fatma indignée. Et Bilguissa, guinéenne d’origine et journaliste de renchérir : «Â Ca craint en France aujourd’hui ! C’est du jamais vu depuis des années ». Souvenez-vous la dernière fois que les jeunes sont massivement descendus dans la rue, c’était lorsque LePen était passé au second tour des élections présidentielles en 2002… Il est intéressant de voir cette jeunesse française qu’elle soit d’origine arabe, malienne ou de souche, manifester pour une réforme qui touche les séniors. Signe de maturité pour ceux qui se projettent déjà  dans l’avenir ou ras-le-bol d’un pouvoir qui use et abuse de ses prérogatives pour faire passer des réformes sociales, à  coup de discours sacrificiels ? Il faut rattraper le temps perdu!, lâche des ministres. Payer pour les erreurs des gouvernements précédents ! La chose déplaà®t aux socialistes visés, aux jeunes qui entendent faire entendre leurs voix face au gouvernement de François Fillon! Car C’’est eux qui feront la France de demain! Et quand la jeunesse descend dans la rue, il y a danger !

Nouveaux locaux : La CRM étend ses tentacules à Yorosso

Le joyau a été inauguré le jeudi 28 janvier 2010 par le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, en présence de la Directrice générale de la CRM, Mme Oumou Marie Dicko, les responsables politico administratives de la localité et d’une foule nombreuse. D’un coût de 59 780 599 de FCFA, ce bâtiment a été conçu par le cabinet d’architecture ARCADE et l’entreprise de construction Joseph Dembélé. Selon le Ministre Sékou Diakité, la réalisation de ce nouveau Centre de paiement consacre la poursuite de la déconcentration des structures de la CRM, constituant ainsi une mise en place des préalables de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) qui, on le sait, permettra d’offrir une couverture sanitaire aux retraités et leurs ayant droits. Yorosso dotée d’une caisse de retraites Le premier responsable du Département a remercié l’ensemble des retraités de Yorosso, notamment les représentations régionales de la FNAR (Fédérations nationales des retraités) et l’Association des Anciens Combattants, Veuves et victimes de guerre du Mali, pour leur accompagnement habituel. Le ministre Diakité a également félicité la Direction générale et tout le personnel de la CRM pour les « efforts consentis ». Il a exhorté ces deux entités à  redoubler d’ardeur pour les futurs défis à  relever à  savoir la mise en œuvre des nouveaux régimes. Enfin, il a invité le personnel du nouveau Centre à  prendre soin de cet édifice qui constitue, a-t-il dit, une parfaite illustration de la politique de solidarité et de modernisation de l’Administration. Les citoyens de Yorosso satisfaits Pour sa part, le Maire de Yorosso, Abdoulaye Goà¯ta, a qualifié de « grand » ce jour pour les populations de sa localité. « Avec ce Centre, les retraités et les ayants droits ne feront plus de longs parcours pour toucher leurs dus…Les risques de se voir dépouiller de sa pension sont désormais finis », a déclaré l’élu communal, non sans remercier les plus hautes autorités du pays pour la construction de ce Centre. Soufflant dans la même trompette, M. Zégué Goà¯ta, le représentant des retraités du cercle de Yorosso, a indiqué que l’érection de cette bâtisse va soulager les civils, militaires ou autres parlementaires retraités de la localité.

ARENA : les cadres retraités utiles à la nation

Ainsi, pour inciter l’Etat à  revaloriser des cadres retraités, l’Association pour la revalorisation de l’expertise nationale (ARENA), a été portée sur fonds baptismaux. Crée le 14 mars dernier, l’ARENA est une organisation apolitique à  but non lucratif qui s’est fixée pour objectif d’être une force de conseil, pouvant appuyer l’Etat dans les secteurs publiques et privés. Selon le président de l’ARENA et ancien premier ministre, Mohamed ag Amani, l’association est dotée de plus d’une centaine de membres issus de tous les profils. « l’ARENA est constituée d’anciens cadres désireux de mettre leur expertise et leur expérience au service du pays ». Tout en signalant les mauvais traitements réservés aux cadres retraités, le président de l’ARENA, a déploré le départ prématuré à  la retraite, de certains cadres encore aptes à  servir le pays. « C’’est pourquoi nous enregistrons de plus en plus de fuites de cerveaux. Au début de leur retraite, beaucoup de cadres ne s’estiment plus utiles à  la nation et placent leurs intérêts ailleurs. Il faut pouvoir inverser cette tendance qui porte préjudice au développement du pays ». C’’est pourquoi la jeune organisation entend aider l’Etat dans la résolution de certains grands problèmes et l’élaboration de projets. Et Mohamed Ag Hamani, de signaler que partout, l’initiative de la création de l’ARENA a été saluée. A noter que depuis son lancement, l’ARENA a déjà  été sollicité à  plusieurs niveaux. La parole des anciens Pour le Pr. Baba Akhib Haidara, également ex-ministre de l’éducation au Mali, et président d’honneur de l’ARENA, la démarche de l’ARENA est un devoir de génération. « Nous avons une dette envers l’Etat et les fonctionnaires doivent se eposer la question de savoir comment servir leur nation. Quant nous nous adressons à  la jeunesse, C’’est aussi pour éclairer leur avenir. La vie devient de plus en plus difficile et notre expertise compte, toutefois, nous ne sommes pas là  pour nous glorifier d’actes révolus » a-t-il signifié. l’ARENA doit tenir une assemblée générale le 6 Août prochain, l’occasion de lancer ses premières actions concrètes sur le terrain. Il est urgent de renforcer et d’enrichir les compétences nationales, cela passe aussi par la restauration de l’expertise des cadres retraités, une alternative à  ne pas ignorer. Ne dit-on pas que ce peut voir un vieillard assis, l’homme debout ne peut pas le voir ?