Fête de fin d’année : c’est bon pour le business

Rayons bien garnis, décorations et promotions « spécial fin d’année », tout est mis en œuvre par les commerçants pour attirer la clientèle. Les fêtes sont en effet l’occasion de faire du chiffre, particulièrement pour les grandes surfaces.

Dans le supermarché Shopreate situé à Badalabougou, c’est le branle-bas de combat ! Ici, on a misé sur le chocolat, grand produit des fêtes. Toute une allée est consacrée aux grandes marques et le client n’a que l’embarras du choix. Autres produits attractifs, à quelques heures de Noël, les jouets. Les cadeaux pour les enfants sont mis en avant et les prix, déjà très abordables selon les responsables, connaissent encore une baisse significative. Dans les allées du rayon vestimentaire, certains articles connaissent jusqu’à 50% de réduction. « Nous proposons d’acheter deux produits au prix d’un, cela incite les clients à sortir les billets », confie Cissé Doucouré, responsable de rayon. « C’est une aubaine, j’en profite pour faire des emplettes pour toute ma famille », explique Cheick Keïta, un client du magasin.

À Azar Libre Service, c’est sur la vente d’alcool que l’on mise pour booster le chiffre d’affaires. « On s’attend à un mois plein. L’alcool coûte cher et pour la période, c’est ce qui se vend le plus », explique Hisham Ali, gérant, qui précise cependant que « les jus aussi connaissent un pic de vente ». « On avait une petite crainte, depuis que les déguerpissements ont emportés plusieurs maquis, mais pour l’heure nous avons plus de trois millions de francs CFA de commandes pour la fin d’année. Et ce n’est que le début. Avec les forces étrangères, c’est un finish sur les chapeaux de roues qui nous attend », s’enthousiasme Étienne Traoré, gérant d’une brasserie.

Dans les rues marchandes installées dans les communes de Bamako, les commerçants se disent confiants en cette « saison ». « On dirait que les gens ont envie de faire la fête cette année, alors ils sont là et achètent », explique Bourama, vendeur de décorations, qui avoue que « ça marche très bien, contrairement à l’année passée ». Du côté des vendeurs de poulets, c’est aussi la grande forme. « C’est notre fête à nous. On peut avoir des achats à hauteur de 200 000 francs CFA pour la soirée du 31 décembre », explique Birango Diabaté, revendeur de volailles.

 

 

Noël et Nouvel an : prier en toute sécurité

Pour célébrer ces deux dates majeures en toute quiétude, les responsables des cultes chrétiens ont fait appel aux forces de sécurité maliennes et à des sociétés privées. « Nous tenons à la sécurité des fidèles et cela fait des mois maintenant qu’un dispositif sécuritaire rigoureux encadre les manifestations à la cathédrale », explique un responsable. Siaka Bouran Sidibé, Directeur régional de la police de Bamako l’assure, « toutes les dispositions sont prises pour sécuriser au mieux les lieux de culte pendant cette période sensible ». Comme en 2015, interdiction sera faite de garer les véhicules particuliers aux abords des églises catholiques aussi bien que des temples protestants, qui seront gardés par des éléments de la police nationale. À l’entrée, fouille systématique des sacs et des personnes. Même si ce dispositif ralentit considérablement l’accès, les fidèles se sont « fait une raison. Il vaut mieux perdre quelques minutes et ensuite vivre sa messe en toute tranquillité. La menace est là, tout le monde en est conscient, alors tout le monde se plie aux consignes », assure Pierre, un fidèle de la Cathédrale de Bamako.

 

Noël, comment fêtent les chrétiens du Mali

Elle est fêtée partout dans le monde. Au-delà de son aspect commercial, c’est bien la célébration religieuse de la Nativité de Jésus. Au Mali, qu’ils soient catholiques, protestants ou évangélistes, les chrétiens marquent à leur façon cette journée spéciale.

La communauté chrétienne ne représente qu’environ 5% de la population malienne, auxquels s’ajoutent des milliers d’expatriés qui fréquentent les lieux de culte chrétiens. Noël, ou fête de la Nativité du Christ, est une date importante du calendrier liturgique qui se caractérise par des célébrations particulières, à commencer par la veillée de minuit, à laquelle participent des milliers de fidèles dans les différentes églises et temples. Dans la famille Dembélé qui vit à Adeken en Commune 5, on est catholique. « La célébration commence la veille, c’est-à-dire la nuit du 24, lors de la grande messe à la cathédrale de Bamako. Une cérémonie de deux heures où l’on entend le fabuleux récit de la Nativité. Ensuite, place au traditionnel réveillon en famille jusqu’à l’aube avec parents et amis autour d’un repas copieux. La fête se poursuit encore toute la journée du 25 », explique Madame Dembélé. Même scénario chez les Coulibaly de Sebenikoro, d’obédience protestante. « La veille, il y a église. Tout le monde est content, et le lendemain la fête continue. On invite nos amis musulmans aussi. On se retrouve autour de très bons plats. On rend gloire au Seigneur, on donne des cadeaux aux enfants », témoigne le chef de famille. Dans les familles d’expatriés, on fête en général en communauté. « Nous cotisons et nous nous retrouvons après la messe de Noël pour partager des plats de chez nous. Ça nous rappelle le pays », affirme Firmin, un Togolais de Bamako.

Ce ne sont cependant pas tous les chrétiens qui fêtent Noël. Les témoins de Jéhovah n’en font pas cas, « car Jésus n’est pas né en décembre mais plutôt en octobre. Cette fête serait d’origine païenne » et « il n’est dit nulle part dans la Bible qu’on doit fêter sa naissance mais plutôt sa mort », explique Rachel Doucouré.

 

Réveillon, à petit ou gros budget

Il semble bien que les difficultés économiques n’aient pas refroidi la propension à la dépense en cette fin d’année. Mais la tendance est désormais à la « débrouille ». « Mes amis du « grin » et moi cotisons 6 000 francs CFA chacun pour fêter notre réveillon. Pour l’habillement on se fait beau avec ce qu’on a », explique Mamadou Kanouté, étudiant.

Pour le traditionnel poulet du 31, ce sera entre 3 500 et 4 000 francs CFA, « ce qui est assez élevé si on doit nourrir une grande famille », se plaint Aminata, ménagère. Les plats favoris restent en effet le poulet accompagné de frites, les nems, les brochettes, et bien sûr la pâtisserie pour ceux qui peuvent, sans oublier les boissons. Le tout pour un budget de 60 000 ou 70 000 francs CFA pour une famille moyenne. Pour les filles, 31 décembre rime avec grosses dépenses. « Avec les soldes, on s’en sort. Une robe de 15 000 s’obtient à 7 000 francs CFA, les escarpins entre 12 000 et 15 000 en boutique. Mais l’idéal reste la friperie, à raison de 4 000, voire 1 000 francs CFA si l’on sait bien négocier », assure Djenebou Traoré, employée à la BDM.

Achats des fêtes : attention danger !

Les fêtes de fin d’année sont une période de consommation par excellence. Sur les marchés du Mali, il y en a pour tous les goûts et tous les prix. Le prix, justement, est l’argument décisif dans le choix des produits. Produits périmés, contrefaits, impropres se retrouvent à portée de bourse pour les clients aux revenus faibles attirés par leurs prix bas. « Tout est mis sur le dos de la pauvreté alors que la pauvreté est là depuis longtemps. Avant, on ne faisait pas ces pratiques parce qu’il n’y avait pas tous ces abus dans les importations », déplore Salimata Diarra Coulibaly, présidente de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA). Beaucoup de produits, (jouets, nourriture, vêtements) sont en effet importés sans être soumis aux contrôles de qualité pourtant prévus par la loi. « Les commerçants déversent des produits qu’ils ont conservé pendant des années, ou qu’ils ont acheté dans des pays où ils ne sont plus consommables. L’occasion des fêtes, avec les grosses dépenses qu’elles génèrent, est un moment idéal pour ce commerce illicite qui se fait sur le dos du consommateur. Selon Mme Coulibaly, il faut faire attention à ce que l’on achète sur les marchés, aux abords des foires, où l’on trouve ces différents articles, à des prix défiant toute concurrence. « Malheureusement, nos messages ne sont pas entendus et les Maliens croient faire de bonnes affaires et consommer de la qualité, c’est ça le drame », conclut la présidente de l’ASCOMA, qui une fois de plus pour cette fin d’année, part en croisade pour tenter d’alerter les consommateurs peu regardant sur un fléau qu’elle estime généralisé.

 

 

Fêtes de fin d’année : doux moments et grosses dépenses

Au Mali comme ailleurs, la fin d’année est une période qui rime avec festivités, divertissements et fantaisies. Ces deux dernières semaines de l’année sont aussi synonymes de retrouvailles familiales et donc de cadeaux, de repas fastueux et de… dépenses ! Pendant le « mercato » de décembre, les Maliens dépensent généralement le double par rapport à une période normale, toutes bourses et catégories sociales confondues, de quoi passer de belles fêtes. Mais c’est surtout une aubaine pour les professionnels, qui jettent toutes leurs forces dans cette bataille pour optimiser le chiffre d’affaires de l’année.

À l’approche des fêtes il y a quelque chose dans l’air… Les décorations fleurissent sur les grandes avenues, une ambiance particulière dans les magasins, les couleurs : le rouge, l’or et l’argent, le vert des sapins, les Pères Noël qui s’affichent un peu partout dans les supermarchés, les étals qui regorgent de victuailles. Une invitation à la consommation qui ne laisse pas les Maliens indifférents. Ils se pressent ainsi chaque année pour garnir leur table et choisir des présents à offrir à leurs proches, en particulier aux plus jeunes, auxquels on accorde une attention particulière pendant ces réjouissances. Même si Noël est à l’origine une fête chrétienne, les consommateurs musulmans ne boudent pas ces festivités, car la fête est universelle. « En général à Noël, ce sont les enfants qui poussent leurs parents à acheter. Un enfant ne comprendrait pas qu’un camarade ait des cadeaux et pas lui. Que ce soit pour Tabaski, le Ramadan, Noël ou la Saint Sylvestre, quand il y a fête, les Maliens sont au rendez-vous. Crise ou pas crise, ils consomment et encore plus à Noël », analyse Cissé Doucouré, responsable de rayon, au supermarché Shopreate à Badalabougou.

Ruée sur les supermarchés Les professionnels de la distribution et de la restauration l’ont bien compris et font tout pour attirer le client pour cette période stratégique en termes de chiffre d’affaires. Depuis le début du mois, les jouets, pâtisseries, gourmandises et chocolats, sont en bonne place pour attiser les convoitises et susciter l’achat. « L’année dernière on a eu du retard pour les fêtes et tout n’était pas exposé comme il faut. Cette année, nous avons les bons produits et nous sommes dans les temps », se réjouit Ismaël, responsable achat de Shopreate. Pour ces enseignes de la distribution bamakoise qui ne désemplissent pas pendant les fêtes, le produit qui marche le mieux est le chocolat décliné en boîtes, barres, cornets et ballotins. Viennent ensuite les jouets et en troisième position la charcuterie – halal ou non – et le fromage, qui termineront sur les tables des foyers maliens.

Si en 2015, la fréquentation des magasins était bonne, pour l’année 2016, les professionnels de la distribution sont encore plus optimistes, grâce entres autres aux signes d’une reprise lente, mais sûre. « Cette année il y a une amélioration par rapport à 2015, il y a plus de clients. En 2015, nous avions une seule caisse. On en a ouvert deux autres et c’est déjà l’embouteillage. En période d’affluence, les gens demandent d’ailleurs une quatrième caisse. On a importé aussi beaucoup plus en 2016. Le magasin qui ne fonctionnait plus qu’avec la partie alimentaire au rez-de-chaussée, par exemple, génère, à présent aussi des bénéfices avec le 1er étage où l’on trouve les cosmétiques, les produits ménagers, le bricolage, etc. », ajoute Ismaël qui a ouvert, en prévision des fêtes, un rayon de produits surgelés importés qui séduit la clientèle.

 Au menu Même son de cloche au niveau des restaurants, où les équipes sont déjà à pied d’œuvre pour concocter les menus gourmands de ces fêtes. « Il y a une augmentation de la clientèle, c’est vrai », confirme Simone la gérante du restaurant Comme chez soi, une table courue de la capitale. « Je pense que c’est dû à la confiance qui revient. Les gens oublient leur peur et retrouvent l’envie de sortir », explique-t-elle. Avec un menu raffiné, arrosé de vins fins ou de champagne, le restaurant se prépare à régaler les convives qui viendront sous sa paillotte pour la nuit de la Saint Sylvestre.

Cependant, nombreux sont ceux qui passeront ces fêtes chez eux, en famille ou entre amis, autour d’une table composée de plats locaux quotidiens, le tout allégrement arrosé de sodas, voire d’alcool. Maître des menus de fêtes, le poulet, dont les prix ont d’ores et déjà pris l’ascenseur, passant de 2 500 à 3 000 ou 4 000 francs CFA sur les marchés de volailles. Les pâtisseries qui ont fleuri un peu partout dans Bamako ces derniers mois leur proposent enfin divers types de desserts, avec ici aussi, une pièce de choix, la bûche de Noël. Il faudra débourser entre 10 et 15 000 francs CFA pour la déguster.

Se parer et fêter Le ventre bien plein, la seconde partie de soirée peut commencer. C’est souvent sur des rythmes endiablés qu’elle se poursuit, dans les soirées privées ou les boîtes de nuit de la capitale. Les dames, accompagnées de leurs cavaliers, sont d’une élégance étudiée. « Il est important pour faire la fête, de se faire belle », lance Salimata, qui a ses adresses pour se coiffer et confectionner sa tenue afin d’être en beauté pour sortir en soirée. Pour l’instant, sa seule inquiétude est, qu’avec la forte affluence, elle ne puisse pas avoir sa robe dans les temps. En effet, fin décembre, les coiffeurs et couturiers sont pris d’assaut, les commandes ne faiblissent pas et Pape, un couturier sénégalais, avec ses trois employés, sait déjà que les nuits vont être longues pour répondre à la demande. « Mais c’est bon pour les affaires », soupire-t-il dans un demi-sourire.

Les fêtes de fin d’année, c’est aussi l’occasion pour certains de boucler leur valise et de se rendre dans des pays de la sous-région comme Abidjan ou Dakar, des destinations qui ont le vent en poupe à cette période de l’année. L’Europe, avec en particulier Paris la capitale française, est aussi une destination prisée des plus fortunés. Qu’ils partent en famille ou entre amis, les Maliens sont de plus en plus nombreux à faire ce choix, alliant dépaysement au plaisir d’être ensemble. Il faut aussi souligner, dans le sens des départs, les milliers d’expatriés qui vivent au Mali, dont le nombre a explosé depuis la crise, et qui rejoignent pour la plupart leurs familles pour les fêtes.

Que l’on soit à Bamako, Ségou ou Paris, les fêtes de fin d’année restent avant tout l’occasion de célébrer les moments passés ensemble et de se projeter avec optimisme et enthousiasme dans l’année qui vient. Bonne chaire, convivialité, et bonnes affaires sont donc définitivement le mix idéal pour une fin d’année réussie.

 

À Abidjan, les célébrations du réveillon tournent au drame

La Côte d’Ivoire commence l’année 2013 avec un drame. Au moins 61 personnes sont mortes et une cinquantaine au moins ont été blessées à  Abidjan dans une bousculade durant les festivités de la nuit du Nouvel an, selon les pompiers ivoiriens. Il y a eu «61 morts» dans cette bousculade survenue dans le quartier administratif du Plateau (centre), o๠une importante foule était rassemblée pour assister aux feux d’artifice du Nouvel an, a déclaré sur le lieu du drame le chef des sapeurs-pompiers militaires d’Abidjan, le lieutenant-colonel Issa Sako. «Quarante-neuf blessés ont été évacués» par les secours, mais d’autres blessés se sont rendus par leurs propres moyens dans des centres hospitaliers de la capitale économique ivoirienne, a-t-il indiqué. Le lieutenant-colonel Sako avait dans un premier temps évoqué un bilan provisoire de «60» morts et «plus de 200 blessés» après cette bousculade survenue selon des témoins après les feux d’artifices. Son origine reste indéterminée. L’accident a eu lieu près de l’entrée principale du grand stade de la ville. Les forces de l’ordre avaient installé sur la chaussée des troncs d’arbres pour canaliser les mouvements de foule. Sur place, des tas de chaussures et de vêtements éparpillés étaient encore visibles. Des militaires et des policiers ivoiriens ainsi que des éléments de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) étaient positionnés.Selon le responsable des pompiers ivoiriens, le «flux de personnes» venues contempler les feux d’artifices a créé devant le stade «une très grande bousculade». «Dans la bousculade des personnes ont été piétinées et étouffées par la foule», a-t-il raconté. De nombreux enfants parmi les blessés Parmi la quarantaine de blessés évacués à  l’hôpital de Cocody, figuraient de nombreux enfants. «Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je me suis retrouvée couchée par terre avec des gens qui me piétinaient, me tiraient les cheveux ou me déchiraient les vêtements», a confié une mère de famille venue dans un hopital retrouver un de ses enfants. Elle dit avoir perdu connaissance et n’avoir dû son salut qu’à  un jeune qui est arrivée à  l’extraire de la foule. Pour la deuxième année consécutive, la ville d’Abidjan avait offert des feux d’artifices pour marquer le passage du Nouvel an. Ces festivités, de même que les illuminations de Noà«l, étaient présentées comme un symbole du renouveau du pays célébré par le régime du président Alassane Ouattara, après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3000 morts. Dans son discours radiotélévisé de voeux lundi soir, le chef de l’Etat avait délivré un message résolument optimiste. La Côte d’Ivoire, première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone mais abà®mée par une décennie de tourmente, a devant elle «des possibilités comme rarement» elle en a connu, a-t-il assuré, promettant que les habitants toucheraient bientôt les retombées de la croissance retrouvée et des chantiers engagés.

Nouvel An: Tout pour que la fête soit belle

Dans le recueillement La Saint Sylvestre est l’une des fêtes les plus célébrées par les maliens toutes religions et appartenances ethniques confondues. C’’est la fête de tout le monde, C’’est la fête de l’année qui s’en av avec ses joies et ses peines et surtout la fête de l’espoir pour une meilleure année à  venir. En ce qui concerne le réveillon du nouvel an, il y a l’aspect festif, bien entendu mais aussi l’aspect religieux. Ainsi, une messe solennelle d’une heure et demi est traditionnellement dite en la cathédrale de Bamako, cela s’appelle la « veillée du Nouvel An ». Elle devra réunir des milliers de fidèles en quête de spiritualité. Ils viendront dire merci pour l’année qui s’achève, demander pardon pour les erreurs du passé et des bénédictions pour la nouvelle année qui s’annonce. C’’est aussi, un lieu de retrouvaille pour beaucoup qui n’ont que rarement l’occasion de se réunir. Rien de particulier n’est prévu au niveau des mosquées mais chacun passera certainement un petit moment en tête à  tête avec soi pour tirer les enseignements et prendre des résolutions. Ou/et la bombance ! La plupart du temps, beaucoup cotisent une certaine somme d’argent pour faire la bouffe et la musique du soir du 31. Ces cotisations sont surtout faites par les hommes. Elles peuvent varier entre 5000 et 15000 francs CFA en fonction des possibilités des membres du groupe. Pour les adolescents par exemple, il faut compter 5000F pour espérer faire partie de la fête, sinon, attention aux moqueries des amis. Les temps sont durs et certains parents peuvent refuser de verser la contribution de leurs bambins qui se mettent alors dans des situations difficiles pour avoir cet argent. Certains en arrivent à  commettre des vols et malheureusement se font prendre et finissent leur année dans de très mauvaises conditions. Ils prennent non seulement de l’argent pour la cotisation, mais également l’habillement, les chaussures et même, le nécessaire pour les petites copines qui exigent parfois d’être au top le jour ‘J’. Les filels investissent elles aussi beaucoup dans la coiffure, la tenue, les chausseurs, les faux cils, faux ongles, maquillages et autres accessoires pour être la plus belle de toutes. Les parents aussi font leur cotisation. Ce sont le plus souvent, des couples de mariés qui se retrouvent chez l’un d’entre eux pour festoyer. Qui veut jouer à  cache-cache ? Il n’existe pas un 31 décembre dans ce pays, o๠des filles ne sont pas plaquées par leur petit ami et vis-versa. Elles sont nombreuses celles qui prennent de l’argent à  plusieurs « amis », promettant à  chacun d’être en sa compagnie aux douze coups de minuit. Chacun de ces messieurs donnent donc ce qu’il peut mais malheur à  tous les autres, C’’est le « mieux-disant » (terme choquant, mais qui traduit bien la réalité des choses) qui voit ses efforts récompensés. Et C’’est parti pour la tournée des boites de nuit et autres grins. Espérons que vous passerez un beau réveillon, dans la quiétude et auprès de ceux que vous aimez. Sur les routes, soyez prudents et évitez le volant si vous n’êtes pas dans les conditions requises. Prenez soin de vous et Bonne Année !