Le rhume: maladie banale, jusqu’où?

La rhinopharyngite communément nommée rhume banal est une infection fréquente et généralement bénigne de la cavité nasale et du pharynx. Il est causé par un virus, principalement les picornaviridés (dont les rhinovirus) ou les coronavirus. Les symptômes principaux du rhume banal se manifestent par une rhinite avec éternuements, toux, congestion et écoulement nasal, une pharyngite, une conjonctivite, des myalgies, de la fatigue, des maux de tête, voire de la fièvre et une perte d’appétit. Les symptômes du rhume apparaissent graduellement, et persistent habituellement durant cinq à  sept jours, deux semaines tout au plus. De nombreuses personnes attrapent des rhumes tout au long de l’année. « Je suis constamment enrhumée, je crois que C’’est une allergie. Même sis je ne soigne pas mon rhume, ça disparaà®t au bout d’une à  deux semaines souvent même dix jours ou moins » confie Aminata Cissé, étudiante malienne. Le rhume est une maladie contagieuse. Pour pouvoir provoquer un rhume, les virus du rhume doivent d’abord se fixer sur les muqueuses de notre nez, de nos yeux ou de notre bouche. Contrairement à  la peau, les muqueuses ne forment pas une barrière très étanche contre les microbes. Elles constituent plutôt un milieu accueillant pour ceux-ci. Les virus peuvent atteindre les muqueuses si l’on inhale de fines gouttelettes contaminées, émises par exemple lorsqu’une personne qui a le rhume tousse ou éternue. Le rhume peut aussi se propager par le contact des mains avec une personne infectée ou un objet contaminé par exemple des verres, des ustensiles, des jouets, etc., lorsque les mains sont ensuite portées à  la bouche, au nez ou aux yeux. La période d’incubation varie d’une douzaine d’heures à  quelques jours, selon le virus. Un rhume n’est plus banal si… Généralement, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin en cas de simple rhume. Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en une semaine environ. Cependant, en présence de l’un ou l’autre des symptômes suivants, qui sont le signe d’une complication telle qu’une otite ou une sinusite, un problème de santé plus grave que le rhume, il vaut mieux consulter un médecin. Des symptômes intenses qui atteignent tout l’organisme, par exemple, une fièvre de 39,5 ºC (103 F) ou plus, des frissons ou des sueurs, des maux de tête sont une raison évidente de consultation médicale. Par ailleurs, des sécrétions nasales qui persistent plus de dix jours, qui deviennent parfois jaunâtres et plus épaisses ; des douleurs persistantes à  une oreille, l’apparition d’une conjonctivite ou des douleurs intenses au visage ou au front, C’’est à  dire une sinusite sont des complications graves et dans ces cas là , le suivi par un médecin est nécessaire. Il faut noter également qu’une toux qui persiste plus de sept jours après la disparition des autres symptômes est un signe qui nécessite la consultation d’un spécialiste en la matière. Chez l’enfant, il faut consulter un médecin rapidement en cas de pleurs persistants ou une respiration très rapide; les lèvres bleues ; une toux si grave qu’il s’étouffe ou vomit ; une respiration sifflante. La survenue d’un rhume chez un bébé de moins de 4 mois est grave car il existe un risque d’insuffisance respiratoire. Certains virus responsables du rhume tel que le coronavirus sont souvent mortels. C’est le cas de ce dernier qui a déjà  causé la mort de dizaines de personnes en Arabie Saoudite et en Europe depuis quelques mois. La vigilence est de rigueur…

Sinusite, savoir la reconnaître

Nez qui coule, yeux qui pleurent, toux… Le rhume est une infection virale très fréquente que ce soit par temps de chaleur (o๠on a tendance à  se découvrir et boire trop froid) que par temps frais o๠un courant d’air a tôt fait de nous fragiliser. Mais de nombreuses personnes soignent des rhumes alors qu’elles sont victimes d’une affection plus grave, la sinusite. Qu’est-ce que C’’est et comment le distinguer d’un rhume ? Quand l’infection née dans les fosses nasales ou sur une dent se propage vers les sinus, la muqueuse qui tapisse ces derniers s’enflamme à  son tour. L’orifice étroit qui les sépare des fosses nasales se bouche et le piège se constitue. Le sinus s’infecte. C’est la sinusite. Les sinus sont des cavités osseuses presque refermées sur elles-mêmes, en arrière des fosses nasales, avec lesquelles elles communiquent. Les principaux sinus se situent au-dessus des sourcils : ce sont les sinus frontaux, et sous les orbites : ce sont les sinus maxillaires. A la suite d’une rhinite, d’un état grippal ou d’une infection dentaire, on sent « qu’il reste quelque chose ». La voix est nasillarde, on avale en permanence des sécrétions, on ressent une pesanteur sous les orbites, on a l’impression que la tête pèse une tonne lorsqu’on la penche en avant, etc. Poussées de fièvre, coups de fatigue et maux de tête complètent le tableau. Il ne faut pas laisser traà®ner ainsi un rhume car la sinusite peut évoluer assez vite vers la chronicité et poser de délicats problèmes de traitement. Les sinusites commencent, dans la plupart des cas, par une rhinopharyngite virale qui entraà®ne une altération des capacités épuratoires de l’appareil cilié naso-sinusien et peuvent évoluer vers une authentique sinusite bactérienne. Les sensations de pression que peut ressentir le malade sont dues à  la surpression provoquée par l’obstruction des sinus. La sinusite peut être de deux types. Aiguà« elle est provoquée dans la plupart des cas par une infection virale du type rhume, elle se soigne en deux ou trois semaines. Elle peut également être provoquée par des allergies ou des abcès dentaires. Chroniques, elles sont la conséquence d’épisodes infectieux insuffisamment traités et sont souvent favorisées par des facteurs anatomiques ou allergiques. Un traitement rapide et puissant Il existe des moyens locaux de traiter la sinusite. Entre autres, gouttes nasales, pulvérisations, aérosols assèchent les sécrétions et désinfectent localement. La prise orale d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires s’avère souvent indispensable pour juguler le cercle vicieux de l’inflammation et de l’infection. En cas de passage au stade chronique, il faudra recourir aux ponctions sous anesthésie locale, voire à  l’ouverture chirurgicale des orifices. Ces techniques se font maintenant sous endoscopie, ce qui augmente considérablement leur efficacité. Quelques conseils : • Soignez-vous aussitôt que vous attrapez un rhume ; • Mouchez-vous doucement et évitez de bloquer l’une de vos narines lorsque vous le faites ; • Buvez beaucoup de liquide pour amincir le mucus, lui permettant ainsi de mieux s’écouler ; • Ne fumez pas ; • Buvez un verre d’eau ou de jus par heure lorsque vous êtes réveillé ; • Inspirez de l’air humide. Pour ce faire, vous pouvez prendre une douche ou remplir un évier d’eau chaude et inspirer la vapeur qui s’en dégage ; • Prenez un décongestionnant oral ou en vaporisateur nasal, mais n’utilisez ce dernier que pour un maximum de trois jours. Essayez de ne pas prendre de médicament contenant des antihistaminiques ; • Pour soulager votre mal de tête, prenez de l’aspirine, de l’acétaminophène (Tempra, Tylenol ou marque générique) ou de l’ibuprofène. Ne prenez cependant pas d’aspirine ou d’ibuprofène si vous prenez des anticoagulants. Si vous avez des doutes, consultez votre médecin ou un pharmacien ; • Si vous sentez que le mucus s’écoule dans votre gorge, vous pouvez vous gargariser avec de l’eau tiède pour prévenir le mal de gorge ; • Dormez la tête soulevée.