Sjaak Rijke est à Bamako

Sjaak Rijke, longue barbe grisonnante et démarche hésitante, aura été retenu trois ans et six mois par ceux qui l’avaient enlevé le 25 novembre 2011 sur la terrasse de son hôtel. Le conducteur de train en vacances se trouvait à  Tombouctou quand un groupe d’hommes armés a fait irruption et kidnappé plusieurs Occidentaux. Au nombre desquels un Sud-Africain, Stephen Malcolm McGown, et un Suédois, Johan Gustafson, qui sont toujours en captivité. Un Allemand ayant tenté de résister au rapt avait été tué. Sa femme, présente à  l’hôtel, avait réussi à  échapper aux ravisseurs. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué cette opération avait diffusé en novembre 2014 sur internet une vidéo dans laquelle il s’exprimait à  l’occasion de son 1.000e jour de détention. C’’est heureux qu’il est arrivé ce mardi à  Bamako, après avoir été libéré la veille par une opération des forces Barkhane dans la zone de Tessalit, dans le nord du Mali. « Liberté! », a lancé Sjaak Rijke, 54 ans, à  sa sortie de l’avion qui l’a transporté de Gao, o๠il a été accueilli par plusieurs ministres maliens, dont Hamadoun Konaté (Solidarité et Action humanitaire) et Sada Samaké (Intérieur) ainsi que des diplomates néerlandais et français. Il s’est ensuite rendu à  la présidence, sur les hauteurs de Bamako, o๠il a eu un bref entretien avec le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Le Néerlandais, qui était accompagné de son épouse, Tilly Kettner, a ensuite déclaré aux journalistes présents, son bonheur d’avoir retrouvé la liberté et remercié l’armée française pour avoir conduit l’opération « risquée » qui le lui a permis. « Je me porte bien, je n’ai pas été tout le temps maltraité » durant cette captivité, a-t-il indiqué. L’intervention des militaires français était très risquée. Je les remercie. Je suis content d’être libre », a-t-il dit, avant de quitter la présidence pour l’aéroport, en vue de son retour en Europe attendu plus tard dans la journée de mardi.