Sommet des jeunes leaders : Et après le brainstorming ?

Le C’œur de la jeunesse africaine bat depuis le 13 janvier 2013 dans la capitale sénégalaise. Jusqu’au 17 janvier, les jeunes du continent vont plancher sur le thème ô combien important du «Chômage des jeunes dans l’agenda post-2015 des Nations Unies». Ce quatrième sommet panafricain des jeunes leaders sera surtout axé sur la problématique du chômage des jeunes. Un sujet d’autant plus crucial que la couche juvénile est la plus touchée par le phénomène nonobstant son poids démographique. Les jeunes africains, de moins de 30 ans et représentent 60% de la population. La rencontre en soi est une bonne chose. Après tout, elle sera l’occasion pour les jeunes africains, acteurs et décideurs nationaux comme internationaux, de pouvoir faire des propositions concrètes et envisager des initiatives dans le sens du développement de la jeunesse africaine. D’ailleurs, l’Afrique d’aujourd’hui ne manque pas de talents dans les rangs de sa jeunesse. Ils sont des milliers de diplômés dans beaucoup de domaines du savoir, avec autant d’idées et d’initiatives qui ne demandent qu’à  être améliorées ou financées pour se concrétiser. Ce sont sans doute avec des arguments solides que ces jeunes venus d’Afrique et d’ailleurs sont en terre sénégalaise pour tenter d’impulser une autre dynamique de développement du continent. Un développement dont la jeunesse se voudra volontiers le fer de lance. « A quoi sert vraiment ce genre de sommets ? C’’est juste du tourisme pour beaucoup !». Ce coup de gueule d’une jeune malienne est malheureusement le sentiment partagé par nombre de jeunes. En effet la multiplication des sommets semble laisser de marbre nombre de jeunes africains qui continuent à  broyer du noir au quotidien en dépit de l’engagement et la profession de foi des dirigeants. Ils veulent aujourd’hui des actions concrètes et urgentes capables d’influencer positivent sur leur vie. Il s’agit par exemple de mettre en œuvre des politiques de créations d’emplois qui les exonèrent des aventures périlleuses au risque de leur vie et à  la recherche d’un hypothétique eldorado. Il est bon de se concerter pour échafauder des stratégies de développement, certes. Mais à  quoi bon si les résolutions ou recommandations restent classées dans la poubelle des bonnes intentions ? Absolument rien. Or C’’est le triste constat auquel on assiste très souvent sur le continent. O๠en sommes-nous aujourd’hui dans la mise en œuvre des recommandations des trois premiers sommets ? Les lignes ont-elles commencé à  bouger ? Autant de questions qui méritent des réponses claires avant d’engager un énième brainstorming.