Le football, opium du peuple

Que Karl Marx se rassure : lui et ses suivants ont rempli leur rôle. En effet, ils se sont prononcés, ils ont écrit sur les préoccupations des hommes. Parmi les sujets, la religion bien sûr. Pour Marx lui-même, « la religion est l’opium du peuple. » De nos jours, il est un autre phénomène dont on pourrait dire la même chose : le football. Le ballon crée la sensation, suscite passion et fureur. Le ballon mobilise, partout dans le monde. Si on a la chance d’accéder à  une Tv satellite, pour s’en assurer il suffit de suivre un match entre le Real de Madrid et le FC. Barcelone, appelé Classico dans le vocabulaire médiatico-footballistique. Dimanche dernier, ces deux clubs espagnols dont le nombre de supporters sur le continent africain ne cesse de grandir, devaient encore se mesurer sur le terrain. Ils entretiennent une rivalité féroce, sans merci. Une rivalité malheureuse aussi, car elle représente un potentiel facteur de dégradation de la relation entre les joueurs espagnols des deux clubs qui se retrouvent en équipe nationale. Cette rivalité, au-delà  des deux clubs, oppose aussi deux grandes stars du ballon rond : Messi et Cristiano Ronaldo. Inutile de préciser que la rivalité entre Catalans et Madrilènes est antérieure à  ces deux joueurs dont les noms sont sur toutes les lèvres, hantent le rêve des plus petits, provoquent des discussions chaudes chez les plus grands, poussent le chef de famille à  investir les frais de pitance du lendemain dans un abonnement à  Canal +, font crier d’émotion les commentateurs de match, donnent matière à  gloser à  n’en plus finir aux « éminentissimes » consultants sur les chaines et dans les émissions de radio sportives. Entendez-vous ces cris en provenance des familles quand le Real ou le Barça marque ? Ces dribbles de Messi, ces chevauchées de Ronaldo qui font sursauter de joie. Ce carton rouge de Sergio Ramos qui déclenche une engueulade. Cette supposée faute sur Ronaldo pour laquelle l’arbitre aurait dû siffler un penalty mais ne l’a pas fait au grand dam des supporters de Real. Vous rendez-vous compte que les rues sont presque désertes, hormis quelques voitures et motocyclistes ? Mais il y a mieux. Ou pire. Le classico Real VS Barça est un évènement autant attendu que le jour du 31 décembre. Des supporters des deux clubs parient, s’insultent pour une critique déplacée sur Messi ou Ronaldo, comparent Xavi Hernandez avec Xabi Alonso et Iniesta et Gareth Bale, jurent par tous les saints que Pepe neutralisera Messi ou que, C’’est selon, Messi malmènera Pepe, rient, se fâchent et… finissent le plus souvent à  en venir aux mains. Cela me fait penser à  une anecdote qui, dans les conditions normales, ne doit pas faire rire. Ce jour-là , Chelsea affrontait le Barça en ligue des champions. Le boutiquier, fan de Chelsea, suivait le match avec son ami, qui n’hésitera pas à  vendre sa mère pour le Barça. Chelsea a éliminé le Barça. Le boutiquier, voyant son ami abattu et prostré, riait dans sa barbe. Entré en fureur, son ami lui a administré une gifle brillante qui nous a tous frappés de consternation nous qui étions témoins de la scène. Ensuite, l’ami s’en est allé sans dire mot à  personne. Plus important encore, C’’est qu’après le match Real VS Barça, les enfants descendent dans la rue, tapent dans les boites désuètes, crient qui le nom d’Iniesta, Messi, qui le nom de Ronaldo, Alonso. Il y a aussi ces pères qui, en colère après la défaite, tapent dans les chaises, distribuent des coups de poing à  la femme et aux enfants. Il va donc sans dire pendant tout le temps que dure ce match, les affres du quotidien sont refoulées au sens o๠l’entend Freud, la crise économique et politique qui frappe le pays est oubliée, les enfants envoient valdinguer le cahier et les livres de lecture dans un coin. Pour tout le monde, à  cet instant, il n’y a que le Real et le Barça qui vaillent… Si Marx vivait encore, il ne manquerait pas de dire que le football est aussi l’opium du peuple !

Championnat d’Afrique de Rugby : le Mali s’illustre !

Et Pourtant, cette finale les opposait au tenant du titre. Le Niger, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est apparu méconnaissable au vue de ses prestations antérieures. Le Championnat d’Afrique de rugby de deuxième division qui s’est joué la semaine dernière au stade Ouezzin Coulibaly, a tourné à  l’avantage des Aigles XV. En finale, la sélection nationale a dominé le Niger sèchement battu 13-3. De nombreux observateurs donnaient les Nigériens favoris cette finale, mais les Aigles XV ont déjoué les pronostics en s’imposant face au tenant du titre au terme d’un match maà®trisé de bout en bout. Ainsi, dès le début de la rencontre, les deux équipes se sont lancées à  corps perdu dans la bataille. Toutefois, il faudra attendre la demi-heure pour voir les Aigles XV débloquer le tableau d’affichage grâce à  Mohamed Danté (3-0, 35è min). Après l’ouverture du score, les joueurs de Laurent Dossat (le sélectionneur malien) vont accentuer la pression sur leurs adversaires. Résultat : ils obtiennent un essai qui leur permet de porter le score à  8-0 avant la mi-temps (8-0, 44è min). Euphoriques, les nôtres aggravent le score dans les arrêts du jeu par l’intenable Mohamed Danté qui transformait ainsi une pénalité (10-0). A la reprise, les Zébus nigériens montrent un autre visage. Ils semblent retrouver leur jeu et s’appuient sur les ailiers très rapides. Logiquement, le tenant du titre obtient une pénalité qui lui permet de revenir à  10-3. Mais après cette réduction de score par le Nigériens, les joueurs du technicien français Laurent Dossat vont rapidement réagir et marquer trois nouveaux points (13-3, 62è min). C’est la solidarité et l’esprit de groupe qui semblent avoir pris le pas dans le jeu de l’équipe malienne. Notons qu’avant le coup d’envoi du tournoi, le technicien français avait clairement dit que son objectif était de remporter le titre de champion pour procurer une bonne place au Mali dans classement de la Fédération

Can/Angola 2010 : une bataille entre équipes de haut niveau

l’évènement s’est ancré dans les pratiques et les manières de vivre. Et du coup, les amateurs du ballon rond après chaque 2 ans piaffent d’impatience pour revivre les instants émouvants de la CAN.  Pour nombre d’observateurs, les équipes africaines sont entrain de gagner en maturité. Pour eux, le niveau ne cesse de croà®tre au fil des compétitions. La coupe d’Afrique des Nations 2010 offrira l’occasion de jauger le niveau des formations du continent. Depuis le 20 Novembre dernier, le tirage au sort a tracé les sillages de chaque équipe. Il a donné les groupes A, B, C, D. Le Mali dans le groupe A Classé en poule A, le Mali évoluera en même temps que le pays organisateur, l’Angola, l’Algérie et le Malawi. Le Mali saura-t-il tirer son épingle du jeu, face aux deux premières annoncées comme favoris. Selon M Sylla, ancien membre de la Fédération malienne de football, le Mali a de réelle chance d’évoluer dans sa poule. «Â Avec une défense soudée et une ligne d’attaque bien organisée, nous ferons beaucoup de surprises. Je le crois fermement » a-t-il confié Le groupe de la Mort Le groupe B mettra aux prises, les Eléphants de la Côte d’ivoire, les Etalons du Burkina Faso, les Black stars du Ghana et les Eperviers du Togo. Ce groupe, au vu des équipes qui le composent réserve un véritable derby. Quant au groupe C, il compte l’Egypte, le Nigeria, le Mozambique et le Bénin. Par compte, le Cameroun, le Gabon, la Zambie, et la Tunisie se disputeront la suprématie dans le groupe D.  «Â Le Cameroun est une grande équipe. Elle est sur la voie de livrer un bon spectacle ». Avec une défense imperméable il pourra compter sur l’efficacité dont jouissent ses attaquants » a indiqué Abdoulaye Mounkoro, grand amateur de sportif. Qualification finale A noter que C’’est les deux premiers de chaque groupe qui seront qualifiés pour les quarts de finale La Fédération Angolaise de Football (FAF) s’attèle depuis plusieurs mois à  soigner l’image de l’Angola notamment afin que la fête soit totale. Les organisateurs entendent également lancer « une réflexion sur l’importance d’un grand évènement sportif pour la société angolaise ». Pour rappel, les compétitions se dérouleront dans les quatre villes d’Angola : Luanda, Benguela, Cabinda et Lubango (province de Huà­la).