Bérets rouges: huit militaires s’évadent d’une prison malienne

Ils y étaient détenus dans l’attente du jugement de l’affaire des bérets rouges, ces soldats qui s’étaient opposés en mars 2012 au coup d’Etat du général Sanogo et qui avaient été retrouvés morts dans un charnier en périphérie de la capitale malienne. Parmi les évadés — huit militaires et un civil —, on retrouve des proches du général Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte. Comme leur mentor, ils ont été arrêtés et attendaient leur jugement dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en 2012 de plusieurs militaires parachutistes, communément appelés Bérets rouges. Mais dans le lot des hommes en fuite, il y a également des militaires maliens, qui ont été arrêtés il y a plusieurs mois pour tentative de déstabilisation des institutions de la République. Recherches intensives Un important dispositif militaire et policier déployé à  Bamako et dans sa périphérie n’a pas encore permis de retrouver toutes ces personnes en cavale. Une enquête a été ouverte et des militaires chargés de la garde des ex-détenus interpellés. La thèse de la complicité interne circule avec insistance. Quelques heures avant cette spectaculaire évasion, celui qui est présenté comme le meneur des militaires aurait notamment reçu de mystérieux visiteurs qui avaient en main un colis.

Un officier de l’armée enlevé par des hommes armés en uniforme (famille)

Bamako – Un officier malien, appartenant à  un groupe de soldats qui s’étaient opposés au coup d’Etat de mars 2012 au Mali, a été enlevé à  Bamako dans la nuit de mercredi à  jeudi par des hommes armés en uniforme, a appris l’AFP vendredi auprès de sa famille. « C’’est un piège qui a été tendu à  mon fils, le lieutenant Mohamed Ouattara. Il a été enlevé dans la nuit de mercredi à  jeudi par des individus armés qui portaient des tenues militaires », a déclaré le colonel à  la retraite Yaya Ouattara, père de l’officier enlevé. Un responsable du ministère malien de la Défense, interrogé par l’AFP, a indiqué qu’une enquête sera ouverte « très rapidement » sur cette affaire. l’officier enlevé appartient au corps des parachutistes, communément appelés « bérets rouges ». En 2012, alors qu’une junte dirigeait le Mali, quelques dizaines de ces militaires « bérets rouges », opposés au putsch du 22 mars de la même année, avaient été enlevés puis portés disparus. Depuis début décembre 2013, près d’une trentaine de corps soupçonnés être ceux de militaires disparus ont été retrouvés dans différents charniers près de Kati, ville-garnison à  15 km de Bamako, qui fut le quartier général de Amadou Sanogo et de ses hommes. Amadou Sanogo, meneur du putsch du 22 mars 2012 qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, et une vingtaine de ses proches ont été inculpés et incarcérés pour « complicités d’enlèvement, enlèvement et assassinats » dans le cadre d’une enquête sur la disparition de « Bérets rouges ». M. Sanogo est incarcéré depuis fin 2013. Dans les mois qui ont suivi le coup d’Etat, M. Sanogo et ses hommes ont été accusés de nombreuses violences à  l’encontre de « Bérets rouges » ainsi que contre des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile. Le coup d’Etat a précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, incluant des rebelles touareg et des jihadistes. Les islamistes ont ensuite pris l’ascendant sur leurs alliés touareg, les évinçant des trois régions du Nord qu’ils ont occupé jusqu’en janvier 2013, mois à  partir du quel ils ont commencé à  en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France, toujours en cours.

Découverte d’un charnier près de Kati

C’est le juge d’instruction en charge de l’affaire, Yaya Karembé, accompagné de la brigade d’intervention judiciaire de la gendarmerie malienne et du ministre de la Justice en personne qui ont procédé à  une fouille à  Diago. Cette découverte a été possible grâce aux témoignages de militaires inculpés dans le cadre de la même procédure que Sanogo. La semaine dernière, ils sont au moins sept à  avoir été inculpés. Une quinzaine d’autres font l’objet de mandat d’amener. La radio affirme que « plusieurs d’entre eux ont avoué avoir participé aux exécutions et ont donné aux enquêteurs les indications qui leur ont permis de localiser le charnier ». La semaine dernière, après avoir refusé deux fois de se présenter devant le juge Karembe, Amadou Sanogo a été inculpé de « complicité d’enlèvement » dans cette affaire et placé sous mandat de dépôt. Le 30 avril 2012, des bérets rouges ont tenté de reprendre le pouvoir lors d’une tentative de contre-coup d’Etat contre l’auteur du putsch du 21 mars 2012, Amadou Haya Sanogo. Au cours de cette opération, une vingtaine d’entre eux ont disparu.

Des « bérets rouges » sanctionnés

Le porte-parole de l’armée malienne, le lieutenant-colonel Souleymane Maà¯ga, a indiqué que les bérets rouges punis, qui ont été mis aux «arrêts de forteresse» – sanction disciplinaire restrictive de liberté dans le domaine militaire -, faisaient «du syndicalisme» dans l’armée, «ce qui est strictement interdit». «C’est un cas d’indiscipline intolérable. Un militaire ne doit pas parler dans la presse. C’est le règlement qui le dit. Ensuite, ils tenaient des propos qui pouvaient démoraliser les troupes. Voilà  pourquoi ils ont été mis (aux) arrêts de forteresse», a déclaré le lieutenant-colonel Maà¯ga, chef de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée. Un des «bérets rouges» concernés, le lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, a affirmé par à  l’AFP qu’ils étaient cinq au total à  être visés par ces mesures jeudi soir, lui ayant été conduit à  Ségou (240 km au nord-est de Bamako), «et les autres à  Kayes» (ouest, près de 600 km de Bamako). Deux mois d’arrêt «Nous avons deux mois d’arrêt de forteresse. Notre crime est d’avoir réclamé l’application du plan de paix arrêté par tous pour que la paix revienne dans le camp des bérets rouges et bérets verts (unité des auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 au Mali, ndlr). C’est une injustice totale», a-t-il affirmé. «Aucun des engagements pris par l’armée pour régler le problème n’a été respecté. Ni le paiement des primes, ni la libération de nos camarades toujours arrêtés, ni le sort à  éclaircir de 23 autres bérets rouges disparus», a-t-il poursuivi. Corps d’élite Les «bérets rouges», des commandos parachutistes, furent jusqu’à  2012 un corps d’élite de l’armée malienne. Ils avaient dénoncé une mise à  l’écart après avoir été impliqués dans des violences meurtrières avec les militaires putschistes entre le 30 avril et le 1er mai 2012. A la suite de ces attaques, plusieurs bérets rouges avaient été arrêtés – certains ont bénéficié de liberté provisoire en janvier dernier, d’autres sont portés disparus, d’après certains de leurs membres et des ONG. Après de nouvelles violences en février dernier, le Premier ministre malien Diango Cissoko avait mené des discussions avec toutes les parties concernées par la crise au sein des forces armées maliennes, qui ont abouti à  la décision de restructurer leur régiment et ramené le calme.

Journée mondiale de la Croix-Rouge : 150 ans d’actions humanitaires

« La Croix rouge malienne face aux défis humanitaires de l’heure, bilan et perspective», tel était le thème de la conférence de presse tenue hier mercredi 8 mai à  l’occasion de la journée internationale de la croix rouge. « Depuis qu’a jailli l’idée qui a donné naissance à  la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge il y a 150 ans, une chose n’a pas changé : la souffrance des millions de personnes que nos institutions s’emploient avec tant d’énergie à  alléger. Ce qui a changé radicalement, C’’est le contexte géopolitique, social et technologique dans lequel nous menons notre action. La capacité d’adaptation a été la clé de la survie et du développement des institutions que nous présidons. C’’est grâce à  elle aussi que nous sommes aujourd’hui et serons demain en mesure de servir les personnes vulnérables. » a déclaré Mme Awa DIAGNE, Représentant Régional de la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Pour Jean-Nicolas Marti Chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali, « le Comité International de la Croix Rouge (CICR) nourrit depuis un an près de 500.000 personnes, 150.000 personnes bénéficient de 6 heures d’électricité par jour dans les régions du nord, 300 détenus suite aux événements qui se sont passés au Nord , ont été enregistrés et visités par le CICR » Le Mali constitue la 2ème plus grosse opération du CICR après l’Afghanistan a-t-il ajouté. Créée en août 1965, la Croix rouge malienne a pour mission d’améliorer les conditions de vie des personnes vulnérable en mobilisant le pouvoir de l’humanité. Précisons qu’au cours de cette dernière décennie, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé plus de 160 millions de personnes à  faire face à  des situations d’urgence, liées à  des catastrophes ou à  des troubles civils dans le monde.

Malnutrition : les TICs au service de la lutte

Le Projet d’appui au ministère de la santé dans la prise en charge et la prévention de la malnutrition aigà¼e et le renforcement de l’introduction de la nouvelle technologie de Rapid SMS pour le système de suivi nutritionnel de la commune et V du district de Bamako est initié par la Croix Rouge et financé par l’UNICEF. Ce projet vise la réduction de la morbidité et de la mortalité des états de moins de 5 ans à  travers l’appui à  la prise en charge et la prévention de la malnutrition dans les commune I et V du district de Bamako. Selon Arnaud Phipps de la Croix Rouge française, ce projet a été initié en 2011 des enquêtes afin d’étudier les taux de malnutrition aigue sur 3 communes du district de Bamako, en l’occurrence les communes I 2 et 5. « Sur la base des résultats, nous avons choisi de lancer, il y a environ un an, le petit frère de ce projet, la phase pilote uniquement sur la commune V » déclare –t-il en rappelant que la crise que traverse le Mali a entrainé des difficultés surtout pour les ménages les plus fragiles économiquement. C’’est donc logiquement qu’ « il y a quelques mois lorsque la Croix Rouge est retournée voir l’UICIEF, bailleur de fonds de la phase pilote, nous avons demandé à  élargir notre dispositif à  la commune I et à  l’enrichir dans son contenu » affirme M. Phipps. Des SMS contre la malnutrition La particularité de ce projet est l’utilisation par la Croix Rouge des nouvelles technologies de la communication pour la collecte et la transmission des données de la malnutrition. Des SMS serviront aux relais qui sont sur le terrain pour signaler instantanément les enfants en situation de malnutrition, ce sont les « Rapid SMS ». En une année de phase pilote, 166421 personnes ont bénéficié des des activités du projet et 97488 enfants de 6 à  59 mois ont été dépistés. Selon les dernières enquêtes nutritionnelles réalisées en juin juillet 2011, la malnutrition aigà¼e touche environ 7, 300 enfants par an. La malnutrition sévère correspond à  1,4% des cas soit 119 cas sur 2000 cas admis chaque année en commune I du district de Bamako. Ce qui fait indiquer que la malnutrition est un problème de santé publique et de développement très grave au Mali, à  Bamako et dans votre commune. Pour la directrice régionale de la santé, ce projet permettra non seulement de renforcer les capacités du personnel de santé et des volontaires, mais aussi d’améliorer les indicateurs de prise en charge de la malnutrition.

Reconquête du nord Mali : les bérets rouges incontournables

Le 33ème régiment des commandos para est un corps d’élite de l’armée malienne. Communément appelés bérets rouges au Mali, ces hommes ont fasciné beaucoup de jeunes maliens qui voulaient devenir commandos para. Avec le leadership des bérets verts, les bérets rouges ont perdu de leur aura. Et pour cause, l’échec de leur tentative contre coup d’état du 30 avril a porté à  conséquence. Certains furent arrêtés, d’autres portés disparus. En bref le 33è régiment commando para n’existe plus dans le rang de l’armée malienne. Mais avec l’imminence d’une intervention de la communauté internationale au nord du Mali, le rôle des bérets rouges est largement revisité dans les milieux militaires et politiques. Boubacar Doumbia, ancien béret rouge témoigne : « le régiment des commandos para créé au lendemain de l’indépendance en 1961 a été au C’œur des défis auxquels les forces de défense et de sécurité ont eu à  faire face au Mali ». Ce vieux sexagénaire explique que ce régiment commandos para est composé d’éléments aguerris, formés pour les missions difficiles et doit au plus vite être restauré pour retrouver toute sa place au sein de l’armée malienne. Qui peut devenir un commando ? Face à  la complexité de la situation du Nord Mali, la reconquête du nord nécessite ces hommes formés pour occuper les premières ligne de front, poursuit notre interlocuteur, à  la retraite. Toujours, selon le lieutenant Boubacar Doumbia, le bataillon des commandos para est un corps de troupes aéroportées qui intervient dans ses situations difficiles. Dans ce corps d’élite, les candidats sont sélectionnés après la formation militaire de base de six mois. Ensuite ils sont soumis à  un test physique et moral pour intégrer le régiment. « Les candidats retenus sont ensuite soumis à  une formation rigoureuse de 45 jours à  deux mois appelée formation commandos ». Après ces différents étapes, les futurs commandos au cours de la formation doivent réussir six sauts (largage par avion) pour avoir le brevet de parachutage. Les éléments ainsi formés sont aptes et prêts à  intervenir sur tous les terrains et dans toutes les conditions pour accomplir n’importe quelle mission. La restauration de corps d’élite est une nécessité. Le président de l’assemblée nationale Younoussi Touré, lors de la session d’octobre 2011 avait souhaité l’unité de l’armée pour la reconquête du nord Mali.

Les confessions du colonel Abidine Guindo

Le colonel Abidine Guindo, du 33è régiment des commandos parachutistes, un corp d’élite de l’armée malienne aurait avoué les faits qui lui sont reprochés, à  savoir son implication dans la tentative de contre coup d’état du 30 avril 2012; Ces évènements, rappelons le, avaient opposé les bérets rouges aux bérets verts, lors d’un affrontement sanglant qui avait vu la prise de l’ORTM et de l’aéroport international. Immédiatement, Abidine Guindo, proche d’ATT, a tout de suite été visé par les hommes de Sanogo. C’est donc le 11 juillet qu’il sera arrêté et mis sous détention au camp 1 de la gendarmerie de Bamako dans un lieu sûr. Les aveux d’un colonel « Si aux premières heures de son arrestation, ni sa famille, ni son avocat n’ont pu le rencontrer aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. En effet l’homme qui était le plus recherché par les hommes d’Amadou Haya Sanogo depuis le 30 Avril, a accepté de collaborer avec les enquêteurs. Gardé dans un lieu sûr, l’ancien chef des corps des commandos parachutistes est bien traité et bien portant. Il reçoit régulièrement des visites de sa famille et de son avocat. Selon nos informations proches du dossier, l’ex- aide de camp du président déchu Amadou Toumani Touré a reconnu les faits sans ambages qui lui sont reprochés, précise l’hebdomadaire Mutation. D’après les aveux de l’homme, l’opération du 30 avril n’est pas le fait d’un seul homme. « Le colonel a affirmé avoir obtenu du soutien de plusieurs personnes dont certains responsables politiques de la place tant sur le plan matériel que financier », poursuit Mutation. Autre révélation de taille, Abdine Guindo a déclaré qu’il avait volontairement mis les noms de certains sous-officiers et officiers supérieurs dans sa liste sans les informer. C’’est dire qu’on risque d’assister à  une libération de ces personnes injustement accusés par Abdine dans les prochains jours. Ces révélations de l’ex aide de camp d’ATT, vont t’elle calmer le jeu au sein des forces de défense ? Après les évènements du 30 avril, de nombreux bérets rouges avaient été pourchassés, d’autre détenus à  Kati dans des conditions inhumaines. Les épouses de bérets rouges, sont plusieurs fois montées au créneau pour dénoncer une chasse aux soircières orchestrée par l’ex junte du Capitaine Sanogo. Et dernièrement, la tension entre policiers, a mis en exergue une division profonse au sein de l’armée malienne, dont la mission première est pourtant d’assurer la cohésion nationale mais aussi de restaurer l’intégrité

Qui a tué le béret rouge Amadou Traoré ?

Le message nous provient d’un destinaire qui souhaite rester inconnu et nous envoie régulièrement des correspondances à  la Rédaction. Notre réaction première a été de chercher à  le voir. Rien à  faire, l’expéditeur souhaite rester anonyme. Par peur de représailles de l’ex junte ? Celle-ci est ciblée dans le message qui suit et surtout, cette nouvelle affaire pourrait entraà®ner la colère des femmes de bérets rouges et de nouvelles manifestations à  Bamako. Celles-ci promettent de sortir à  nouveau et de diffuser une vidéo compromettante du capitaine Sanogo. Ici le témoignage du soldat inconnu de Kati.

Solidarité : Les Pays-Bas et la Croix Rouge, au secours des producteurs du nord

Les conditions de vie difficiles des producteurs dans les zones de conflit ont amené la Croix Rouge ainsi que le Fonds de solidarité nationale à  réagir. Alertées par les paysans de Tombouctou lors mission de donation de la Croix Rouge sur le terrain, les deux structures n’ont pas tardé à  saisir les partenaires techniques et financiers dont l’Ambassade du Royaume des Pays Bas qui s’est vite manifestée en débloquant la somme de 230 millions de F CFA. Pour le chargé d’affaire de l’Ambassade du Royaume des Pas Bas, To Tjoelker, dans des situations de crise alimentaire aigue et de baisse sensible des revenus, les populations ont le plus souvent tendance à  exploiter de manière abusive les ressources naturelles pour subvenir à  leurs besoins. « Le projet va contribuer à  minimiser ce risque», indique-t-elle. Aujourd’hui, les difficultés que rencontrent l’Etat malien pour gérer la crise sécuritaire ne permettent pas la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement pour une bonne préparation de la campagne, notamment dans les zones en conflit. Il s’agit donc de pourvoir en semences et engrais les groupements de producteurs de Tombouctou. C’’est dans ce cadre que, sous l’égide de la Croix Rouge malienne, le premier convoi de l’opération a quitté Bamako hier mardi en destination de Tombouctou. Il devra acheminer 54 tonnes de vivres, 300 tonnes d’engrais, 41 tonnes semences de riz et 100 000 litres de gasoil pour les pompes d’irrigation. 2000 producteurs gardent leur activité Ce convoi donne ainsi le coup d’envoi de la mise en œuvre par la Croix Rouge malienne et le Fonds de Solidarité nationale du « Projet d’assistance aux populations et producteurs de riz de Tombouctou » accompagné par le royaume des Pays Bas. Pour Amadou Fofana, de la Croix Rouge, « cette mission qui part à  Tombouctou démontre la volonté de la Croix Rouge malienne de mener à  bien sa mission humanitaire qui consiste à  apporter secours et assistance aux populations vulnérables ». Selon le président de l’Assemblée régionale de Tombouctou, « à  terme, l’opération permettra de fixer 2000 producteurs dans leur zone d’activité ». Le tandem Croix Rouge et FSN devrait bientôt lancer des appels à  contribution pour soutenir d’autres producteurs en difficulté dans le reste du pays.

Arrestation du béret rouge Mohamed Ouattara, sa femme témoigne

Que s’est -il passé exactement lors de l’arrestation du lieutenant Mohamed Ouattara Mon mari se rendait à  Kati pour prendre son salaire car désormais les officiers du régiment para sont payés à  Kati. A sa descente de à  la maison B, des hommes l’ont arrêté et lui ont demandé de les suivre. Il est parti avec eux, quelqu’un a conduit sa voiture. Son téléphone était sur repondeur, ne le voyant pas revenir, nous nous sommes rendus à  Kati o๠on nous a confirmé qu’il est détenu. Au début, on a pensé qu’il s’agissait juste de quelques questions et qu’il reviendrait rapidement, à  ce jour on n’a pas pu le voir Que lui reproche t-on ? Nous ne savons pas officiellement ce qui lui est reproché, ce que nous savons c’est qu’il n’avait son nom sur aucune liste, nous vivions tranquilement chez nous, sans inquiétudes car notre conscience est tranquille Certains se demandent s’il ne s’est pas rendu ? Il a été arrêté, vous vous rendez quand vous êtes recherchés ou que vous vous avez commis quelque chose.Nous vivions à  la base B parmi d’autres militaires. Il n’était pas caché. Nous avons naivement cru que les personnes non impliquées ne seraient pas inquiétées. Aujourd’hui, pensez vous qu’on en veut toujours aux bérets rouges ? La preuve… Mohamed est croyant, très pratiquant, il a bonne réputation au sein de l’armée. Il est honnête et juste. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il n’est pas impliqué. La haine aveugle ne conduira à  rien. Il y a tellement de bérets rouges qui n’ont rien eu de l’ancien régime.Je demande juste que la vérité triomphe.

Tombouctou dans le noir : la menace s’éloigne

Depuis le samedi 22 juin, la ville de Tombouctou est privée d’électricité. L’unique centrale thermique de la ville, qui alimente aussi les alentours, est régulièrement stoppée puisque qu’il n’y a pas assez de gasoil pour l’alimenter. La distribution d’eau potable, qui est dépendante de l’électricité de cette centrale, est aussi compromise. Déjà , à  l’hôpital de la ville, la prise en charge des soins était devenue difficile. Plus de chaà®ne de froid pour les vaccins et pas d’opérations chirurgicales possibles dans un bloc sans électricité. Une bouffée d’oxygène pour les habitants Le Ministère de l’Action humanitaire, de la solidarité et des personnes âgées, à  travers son Secrétaire Général, Amadou Rouamba, a remis un chèque de 20 millions de francs CFA à  la Croix Rouge. Cette somme permettra d’acheter du carburant pour alimenter la centrale thermique de la ville et ainsi fournir de l’électricité aux habitants menacés d’une rupture imminente. Le chèque a été remis à  Maurice Grundbacher, Chef de mission du Comité international de la Croix Rouge, qui l’a donné à  Tamba Doucouré, PDG de la Galerie Doucouré et Fils. C’’était ce lundi 2 juillet au département ministériel en présence du Chef de cabinet, Cheick Oumar Tall, des membres du cabinet et du Secrétariat général, et du Directeur financier et du matériel. Ce geste de solidarité va un tant soi peu soulager la population de Tombouctou qui vit des heures difficiles depuis maintenant tris mois, depuis la prise de la ville par les rebelles armés. Tamba Doucouré est un Opérateur économique installé à  Tombouctou qui a pu faire évacuer plus de 13.000 personnes lors de la prise de la cité des 333 Saints, en mettant à  disposition dix camions de transport sous forme de navettes entre Tombouctou-Douentza et Tombouctou-Mopti. Et tout cela, gratuitement. Il fait l’unanimité au sein de toutes les parties prenantes de Tombouctou, et C’’est pourquoi la Croix Rouge l’a choisi pour les besoins d’assistance aux populations.

Tâche herculéenne pour la Croix Rouge au nord

Universalité, impartialité, indépendance, neutralité, volontariat… Les principes de la Croix Rouge sont mis à  rude épreuve au Mali, sous la coupe de groupes armés, de militaires et de partis politiques aux objectifs et aux intérêts divergents depuis le coup d’Etat du 22 mars. Oeuvrer au nord du Mali se fait non sans difficultés, ont expliqué ses représentants au Mali lors d’une conférence de presse le 8 mai à  l’occasion de la Journée mondial de l’ONG. Insécurité et imprévisibilité Quand bien même ses règles et ses principes fondamentaux sont connus «Â la Croix Rouge malienne connaà®t de réelles difficultés dans sa mission d’assistance humanitaire au Nord du Mali », a expliqué son président Abdourahamane Cissé au cours d’une conférence de presse. «Â Dans l’accomplissement de cette mission, les contraintes majeures sont surtout d’ordre sécuritaire. » Un exemple en avait été donné le 12 mars, lorsqu’un convoi du CICR avait été arrêté par des hommes armés à  l’entrée de Tessalit. Ils les avaient forcés à  faire demi-tour. C’est pourtant à  l’invitation des rebelles du Mouvement national pour l’indépendance de l’Azawad qu’ils se rendaient dans la région. La preuve que les humanitaires travaillent sur un terrain aussi dangereux qu’imprévisible. Guidée par son principe cardinal, celui «Â de soulager les souffrances des couches vulnérables sans aucune distinction », la Croix Rouge malienne entend poursuivre sa tâche au Nord. Selon le président d’honneur de la Croix Rouge malienne, Adama Traoré, des vivres sont également acheminés à  Sévaré o๠arrivent tous les jours des populations déplacées de Gao, Kidal et Tombouctou. Missions sous tension Trait d’union entre les populations du Nord et les donateurs, la Croix Rouge est sollicitée pour acheminer des vivres et de produits de première nécessité à  des populations qui manquent de tout. « Dans cette région fragilisée par la pénurie alimentaire, l’accès aux soins de santé, à  l’eau potable et à  des vivres est toujours aussi problématique pour des dizaines de milliers de déplacés ainsi que pour les résidents », avait déclaré fin avril Juerg Eglin, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger. Dans les villes de Gao, Tombouctou et Kidal, l’accès à  l’eau reste très difficile. Une première intervention avait conduit des membres de la Croix rouge à  Tombouctou le 21 avril. Des dizaines de tonnes de vivres et des médicaments avaient été distribués à  l’hôpital. Adama Traoré a rapporté les difficultés qui ont jalonné cette première opération. Après avoir peiné à  convaincre les nouveaux maà®tres des lieux, le MNLA et Ançardine, le président et sa délégation avaient pu rallier Tombouctou dans la plus grande peur. l’organisation humanitaire se prépare à  un nouveau voyage tout aussi difficile à  destination des trois régions du Nord samedi 12 mai.

Aide aux réfugiés du Nord : Le FSN soutient la Croix Rouge Malienne

La cérémonie était placée sous la présidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé en présence de son homologue de la Communication (Sidiki N’Fa Konaté), de la Jeunesse et des Sports (Djiguiba Kéà¯ta PPR), du président de la Croix Rouge malienne, Dr. Abdrahamane Cissé, ainsi que du Directeur Afrique de World Lutheran Relief (LWR, USA), M. Evariste Karangwa. Ces dons sont estimés à  66 450 000 de FCFA et sont composés de 4000 couvertures, 80 cartons de pate dentifrice (soit 4840 tubes), 50 kits de toilettes et plus de 400 moustiquaires imprégnées. Selon Adama Diarra, le Directeur général du FSN, cette opération a été rendue possible grâce au partenariat qui existe entre son organisme et World Lutheran Relief depuis plusieurs années. En 2006 et 2008, dira-t-il, cette ONG américaine a offert au Fonds de Solidarité Nationale d’importants lots de couverture, de savon, de Kits scolaires et de Kits de toilettes pour une valeur cumulée d’environ 3 millions de dollars US. Ces dons, soutiendra-t-il, ont été distribués à  divers groupes vulnérables et défavorisées à  travers le Mali. M. Diarra a saisi l’occasion pour saluer l’accompagnement de cette ONG américaine. La cérémonie de donation a enregistré aussi la présence du président du Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), Abdouramane Touré qui a apprécié à  sa juste valeur cette aide qui vient à  point nommé. Il a invité l’ensemble des maliens à  venir en aide aux populations sinistrées du Nord en ces heures difficiles.

Croix Rouge Malienne : le pari de la formation paramédicale

En recevant Mme Marlène Edard, une haute personnalité de la Croix-Rouge Française dans le cadre de formation, la Croix-Rouge malienne entend améliorer les capacités de formation paramédicale de ses agents; La Croix Rouge malienne a, depuis lundi dernier, reçu Mme Marlène Edard, chargée de Formation à  l’Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale (IRFSS) – Basse-Normandie de la Croix-Rouge Française, basé à  Alençon. Prévue pour cinq jours (du lundi 12 au vendredi 16 décembre 2011), cette visite s’inscrit dans le cadre d’un financement de l’Union européenne qui a pour objectif d’améliorer les capacités de formation paramédicale au Maroc et au Mali, par l’appui à  la création d’instituts de formation paramédicale au sein du Croissant-Rouge marocain et de la Croix-Rouge malienne. Ce projet bénéficie depuis le 1er janvier 2010 d’un financement de l’Union européenne à  hauteur de 1.451.028,45€, soit 951 811 973. 79 CFA. Des conventions de jumelage ont été signées lors de l’inauguration de l’institut le 9 novembre 2011 sous la coprésidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Harouna Cissé, et du Ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine BA. C’’était en présence du Président de la Croix-Rouge Française, Professeur Jean-François Mattei, de M. l’Ambassadeur de France, M. Christian Rouyer et du Chef de Délégation de l’Union Européenne, M. Giacomo Durazzo. Il faut rappeler que ces accords de jumelage s’inscrivent dans le cadre de la mise en place d’un réseau d’Institut de Formation paramédical entre les Instituts de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge Marocain. Ils visent à  mettre en place des structures de formation paramédicale de qualité, innovantes et intégrées, et s’articule autour de trois axes, à  savoir, pédagogique, gestion et échange entre étudiants. Ces jumelages tripartites entre les Instituts de Formation Paramédicale de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge marocain s’inscrivent dans une dynamique de coopération Nord/Sud – Sud/Sud et participent à  l’émergence d’un réseau d’établissements de l’EFTP (Enseignement et Formation Techniques et Professionnels) au Maghreb et en Afrique de l’Ouest au travers des Instituts de Formation Paramédicale.

Croix-Rouge malienne : Acteur majeur de la formation paramédicale

Harouna Cissé, le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Mme Diallo Madeleine Bâ, le ministre de la santé et le Professeur Jean François Mattei, président de la Croix rouge-française, et ex ministre de la santé en France, ont procédé à  son inauguration le mercredi 9 novembre 2011. l’occasion faisait le larron avec la signature de conventions de jumelage avec l’institut de formation El de Tétouan du croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako. l’événement a enregistré la présence de l’ambassadeur de la France au Mali, le président de la croix rouge malienne, le représentant de l’Union européenne au Mali et les représentants des autorités du district de Bamako. Défis socio-sanitaires La croix-rouge malienne, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics et face aux défis de la santé au Mali, s’est investie depuis sa création le 20 Août 1965 dans la formation d’agents de santé. En collaboration avec le Croissant rouge Marocain et la Croix rouge Française et avec le soutien financier de l’union Européenne, un bâtiment été construit et équipé afin d’offrir aux étudiants un cadre décent et des conditions de formation optimales. Cet institut améliore la qualité de la formation et répond parfaitement à  la demande des structures médicales publiques, privées et communautaires. Il offre une formation socio-sanitaire à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées. Selon la directrice, avec cet institut, le cycle supérieur sera introduit pour la formation des infirmiers, et des obstétriciens. La durée de la formation reste toujours de trois ans, a ajouté la Directrice. Abdramane Cissé, président de la Croix rouge malienne a rappelé que le déficit de ressources humaines paramédicales qualifiées, la répartition inéquitable sur le territoire national, la faiblesse de la qualité des formations publiques offertes, la non adaptation des filières aux problématiques sanitaires majeures de notre pays, aggravaient les indicateurs sanitaires des populations. « A cet égard, les autorités nationales cherchent à  rationaliser la formation des professionnels et à  voir l’émergence d’un acteur non étatique. La croix rouge française entend donc à  travers ce projet aider la société nationale de Croix rouge malienne à  se positionner comme un acteur majeur de la formation paramédicale à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées ». Pour Jean François Mattei, le président de la Croix rouge française, la croix rouge française s’est engagée sous le thème «Initiative santé » à  soutenir ses sociétés sœurs à  réinvestir le champ de l’accès aux soins et à  placer la santé au centre de leurs préoccupations et de leurs activités. Cette politique d’intervention permet aux sociétés nationales de bonifier leurs actions de promotion de la santé au niveau communautaire, car complémentaires et avec une valeur ajoutée d’autant plus élevée que les services de santé seront fonctionnels et de qualité au sein de la communauté concernée. « C’’est un plaisir pour moi d’être à  vos cotés pour l’inauguration de ce joyau architectural » Après les différentes interventions, les ministres et sa délégation ont procédé à  la coupure du ruban symbolique du nouveau bâtiment de l’INFSS. La cérémonie a pris fin par la signature d’une convention avec l’institut de formation El de Tétouan du Croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako

Inauguration de l’INFSS-CRM, fruit d’un jumelage tripartite

l’inauguration du nouvel Institut National de Formation Socio-Sanitaire (INFSS-CRM) de la Croix-Rouge malienne aura lieu le mercredi 9 novembre 2011 à  Bamako sous la coprésidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Harouna Cissé, et du Ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine BA et avec l’aimable présence du Président de la Croix-Rouge Française, Professeur Jean-François Mattei, de M. l’Ambassadeur de France, M. Christian Rouyer et du Chef de Délégation de l’Union Européenne, M. Giacomo Durazzo. Cette inauguration s’inscrit dans le cadre d’un financement de l’Union européenne qui a pour objectif d’améliorer les capacités de formation paramédicale au Maroc et au Mali, par l’appui à  la création d’instituts de formation paramédicale au sein du Croissant-Rouge marocain et de la Croix-Rouge malienne. Ce projet bénéficie depuis le 1er janvier 2010 d’un financement de l’Union européenne à  hauteur de 1.451.028,45 €, soit 951 811 973,79 CFA. Lors de cet événement, la Croix-Rouge Malienne à  travers l’INFSS-CRM signera une Convention de jumelage avec le Centre S.A.R. la Princesse Lalla Malika de formation des volontaires et des cadres de la santé (CPLM) basé à  Tétouan du Croissant-Rouge Marocain et une Convention de jumelage avec l’Institut Régional de Formation Socio-Sanitaire de Basse Normandie de la Croix-Rouge Française. Ces conventions de jumelage seront signées entre M. Mohamed Assouali, Directeur du CPLM de Tétouan, Mme Christine Courty, Directrice de l’IRFSS de Basse Normandie et Dr Fatoumata Maiga, Directrice de l’INFSS de Bamako sous le patronage des Présidents de la Croix-Rouge française, Pr Jean François Mattei, et de la Croix-Rouge malienne, Dr Abdourahamane Cissé. Ces accords de jumelage s’inscrivent dans le cadre de la mise en place d’un réseau d’Institut de Formation paramédical entre les Instituts de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge marocain. Ils visent à  mettre en place des structures de formation paramédicale de qualité, innovantes et intégrées, et s’articule autour de trois axes : pédagogique, gestion et échange entre étudiants.Ces jumelages tripartites entre les Instituts de Formation Paramédicale de la Croix-Rouge française, de la Croix-Rouge malienne et du Croissant-Rouge marocain s’inscrivent dans une dynamique de coopération Nord/Sud – Sud/Sud et participent à  l’émergence d’un réseau d’établissements de l’EFTP (Enseignement et Formation Techniques et Professionnels) au Maghreb et en Afrique de l’Ouest au travers des Instituts de Formation Paramédicale. l’INFSS de la Croix-Rouge malienne basé à  Bamako offre des formations de techniciens supérieurs et techniciens de Santé

Burkina Faso : Des humanitaires français quittent l’est du pays

Depuis le début du mois de juillet, les ressortissants français résidant au Mali, au Niger, au Sénégal, en Mauritanie et en Algérie, reçoivent régulièrement des messages de leur ministère des affaires étrangères. Ces messages demandent à  tous ces français de faire attention à  d’éventuelles menaces d’enlèvement par Al Qaeda au Maghreb Islamique. Mais la psychose s’est accentuée durant ces dernières semaines avec l’exécution de l’humanitaire français de 78 ans, Michel Germaneau. Celui-ci a trouvé a été tué suite à  un raid pour tenter de le libérer. 25 humanitaires français quittent petit à  petit le Burkina Ainsi, vingt-cinq jeunes français travaillant dans entre la frontière du Burkina avec le Niger sont retournés dans la capitale Ouagadougou le week-end dernier. Ces départs feraient suite à  d’éventuelles menaces terroristes de l’organisation islamiste AQMI. Signalons que la ville frontière Fada N’Gourma, est située à  tout juste 220 km de Ouagadougou. Le gouverneur de la ville explique que « les français de Fada ont accepté de quitter la ville sur les conseils des autorités françaises. » Le consul de France à  Ouaga a précisé qu’il n’y a pas de panique à  avoir mais, mieux vaut prévenir que guérir. Les jeunes sont pour la plupart des étudiants, élèves infirmiers et scouts. Certains ont quitté le Burkina depuis le début de la semaine pendant que d’autres ont trouvé refuge chez des agents du consulats et de l’ambassade. AQMI crée la psychose en France AQMI a réussi à  créer la psychose au plus haut sommet de l’Etat français. Les islamistes qui depuis des années s’attaquent à  des occidentaux, semblent avoir restreint pour quelques temps, leurs cibles. Il s’agit notamment des français contre qui ils sont assez remontés. La cause étant la perte de sept de leurs hommes lors du raid franco-mauritanien du 22 juillet dernier. Précisons que sur le site du Quai d’Orsay, certains zones du sahel sont classées rouge et orange. Il est formellement déconseillé à  tout français de se rendre au Mali, au Niger et en Mauritanie. Cela dit, la situation est-elle arrivée à  un tel stade au point de priver ces pays de ses touristes qui sont pour la plupart, européens et américains ?

Humanitaire : Bientôt la journée internationale de la Croix Rouge

Les 8 mai de chaque année, la croix-rouge internationale commémore cette journée. C’’est dans la foulé de l’évènement que la croix rouge malienne a rencontré la presse ce mardi 4 mai. Elle a exposé les séries d’activités qu’elle mènera du 4 au 22 mai. Le président du président de la croix rouge malienne Mr Alou Badra Sacko fait l’historique du mouvement. Comment est née la Croix rouge ? Mr Sacko explique que le 24 juin 1859, un homme d’affaire Suisse du nom de Jean Harry Dounond en partance pour l’Algérie, a coà¯ncidé avec une guerre sur place. Cette tragédie a fait plus de 40 000 morts et blessés. l’homme interrompt immédiatement son voyage pour venir en aide aux victimes. Ainsi, l’église de Solférino sera transformée en hôpital. C’’est à  partir de cet instant qu’il écrira un livre sur l’aide humanitaire. Jean Harry étant né le 8 mai 1828, C’’est sa date de naissance qui sera prise comme symbole pour célébrer la journée internationale de la croix, puisqu’étant le propulseur de ce courant humaniste. Cependant, la croix rouge malienne ne verra le jour que le 20 août 1965. Mr Sacko précise que le rôle de la croix rouge, C’’est de soulager les souffrances des couches les plus vulnérables. Signalons que la croix rouge se trouve dans chaque région du Mali et chaque commune du district de Bamako. Leur priorité principale étant d’assurer une couverture médicale à  l’ensemble des Maliens. Précisons que la croix rouge est constituée selon le secrétaire général, de trois composantes ayant le même mental. Ce sont notamment la société nationale (croix rouge malienne), la fédération internationale des croix rouges et croissants rouges (FICR) et la croix rouge internationale (CICR). Au menu des festivités Pour ces semaines de festivités, une série d’activités sont prévues. Il y aura entre autre des conférences débats à  l’université de Bamako, des campagnes humanitaires et une caravane qui quittera Bamako pour rallier Gao. Cette caravane aura pour objectif principal, d’aider les populations rurales des villes et campagnes sur le long de ce chemin. Les conférenciers expliquent que les difficultés ne doivent en aucun cas constituer un frein aux activités de la croix rouge. Son essence même étant d’aider les populations à  sortir de la misère, de la précarité et des difficultés auxquelles elles sont confrontés. La croix rouge malienne accompagne l’Etat malien dans toutes ses activités humanitaires. Elle intervient dans les cas de catastrophes et autres. Le secrétaire général explique que la croix rouge est neutre et indépendante. Elle fonctionne grâce aux soutiens techniques et financiers des pays amis tels l’Allemagne, la Belgique, la France, la Suisse, le Canada… Elle évolue donc avec 85% d’aide extérieur et 15% issues de la cotisation de ses membres. Le coût global de cette série d’activité s’élève à  environ 15 millions de FCFA. Par ailleurs, la croix rouge malienne intervient dans les secteurs tels que la sécurité alimentaire. En effet, elle dispose 2 périmètres irrigués villageois dans la région de Tombouctou. Le riz et le blé sont les denrées semés sur ces terres. Il constitue donc, un projet de prévention contre la malnutrition qui sévie dans cette partie du pays. Elle dispose aussi de périmètres maraà®chers dans les régions de Kayes et Mopti. Et à  Kayes, un fonds d’aide est alloué aux femmes. Il se chiffre à  6 millions de FCFA que les femmes de la 1ere région pourront emprunter pour des projets de société. La croix rouge a aussi signé un contrat de 22 millions de FCFA avec l’USAID en vue de venir en aide aux populations de Kidal. A cela s’ajoute une assistance médicale dont les enfants de Gao et Kidal bénéficieront très bientôt. Tombouctou pour sa part, dispose d’un projet dispose déjà  d’un parc de vaccination. Le nord du Mali est beaucoup aidé par la croix rouge malienne parce que très enclavé.

Malnutrition aigue à Barouéli: plus de 300 millions pour bouter le mal

Ce projet pilote soutenu par la Croix-Rouge belge et l’Union Européenne, touchera plus de 4000 enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et allaitantes. Le coup est parti. La ville de Barouéli située à  une trentaine de kilomètres de Konobougou, a abrité le jeudi 11 février 2010, la cérémonie de lancement d’un nouveau projet initié par la Croix-Rouge malienne. En choisissant le cercle de Barouéli comme localité pilote, la Croix-Rouge malienne et ses partenaires (la Croix-Rouge belge et l’Union Européenne à  travers son programme ECHO), se sont basés sur un certain nombre d’indicateurs. Selon l’étude de faisabilité du projet, la région de Ségou compte 7 cercles dont trois ont été identifiés comme présentant le plus de cas de malnutrition et des taux de guérison estimé à  moins de 4%. Il ressort aussi que moins de 50% des CSCOM et moins de 60% des prestataires sont équipés en kits médico-nutritionnels. Un choix justifié Pour démarrer le projet de prise en charge communautaire de la malnutrition aigue, le cercle de Barouéli a été retenu pour deux principales raisons. Premièrement parce qu’il est en deuxième position sur la liste des besoins de la Direction régionale de la Santé pour l’accompagnement et l’encadrement dans le cadre de la prise en charge de la malnutrition au niveau des centre de santé communautaires.Deuxièmement, parce que la localité est bien couverte par le réseau des volontaires de la Croix-Rouge qui ne ménageront aucun effort pour accompagner l’équipe du projet qui doit s’installer bientôt ! Une couverture élargie «Le projet de prise en charge communautaire de la malnutrition aigue dans le cercle de Barouéli », s’intéressera pendant sa phase pilote à  15 aires sanitaires sur les 21 que compte le cercle. D’une aire à  l’autre, on enregistre des caractéristiques diverses. Les aires de Dioforongo et Yérébougou sont jugées non fonctionnelles. Huit autres aires présentent des difficultés d’accès aux soins. Les 5 autres qui seront couvertes par le projet sont considérées comme zones touchées par des cas sévères de malnutrition. Il s’agit de Tamani, de Dougoufé, de Somo, de Dotembougou et Gama. Ce sont 1402 enfants malnutris sévères de moins de 5 ans et 2691 cas modérés et plus de 5000 femmes enceintes ou allaitantes, concernés par le projet. Les activités sont programmées sur six mois et demi. Une cérémonie riche de couleur Les volontaires de Barouéli sous la présidence de Gagny Diawara sont sortis massivement pour accueillir les hôtes du jour. Les délégations de Bamako et Ségou sont arrivées dans une ambiance bon- enfant. Après l’installation des invités, plusieurs interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture. Dans son allocution, le Dr Tidiane Kanouté, au nom du Président national de la Croix-Rouge, a invité les bénéficiaires à  accompagner le projet. Dans son discours d’ouverture, le préfet a réaffirmé la volonté des populations à  soutenir les efforts de la Croix-Rouge et de ses partenaires. Après une suspension de quelques minutes, la journée s’est poursuivie par un atelier explicatif du projet. Les questions ont surtout porté sur la couverture partielle du cercle. Les populations de Barouéli ont demandé une couverture totale du cercle. En réponse, les responsables de la Croix-Rouge malienne ont précisé que ce n’est qu’un projet pilote dont la pérennité dépendra de la réussite de sa première phase. Le chef de projet a expliqué que cette phase pilote est comme « un gros oiseau qui a eu dix oisillons. Les dix ont tous survécu. Mais avant de mettre au monde son premier oisillon, la mère est décédée ». Il a ensuite invité l’assistance à  réfléchir sur l’histoire de l’oiseau et de sa progéniture.

Echanges avec les « Nyamakala » : la Croix-Rouge malienne explique ses missions 

Pendant une journée, le mouvement a pu être expliqué aux différents participants Un accueil chaleureux Après sa rencontre avec les leaders religieux il y a environ un mois, la Croix-Rouge malienne a fait appel à  une trentaine de communicateurs traditionnels pour discuter à  bâtons rompus du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge. Les participants à  cette journée qui a eu lieu au centre Aoua Kéà¯ta de Bamako, ont été accueillis par le Président National de la Croix-Rouge du Mali, le Dr Abdramane Cissé. Dans son mot de bienvenue, le Dr Cissé, a mis l’accent sur l’importance de la rencontre qui selon lui, permettra d’édifier les communicateurs traditionnels sur la Croix-Rouge et le Croissant Rouge et à  travers eux, les populations maliennes. Il s’agit donc d’informer les communicateurs traditionnels qui informeront à  leur tour leur entourage. Des débats fructueux « Historique du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge », « Volontariat à  la Croix-Rouge », et « Rôles des leaders communicateurs traditionnels dans le dialogue social », tels sont les thèmes exposés au cours de la journée d’échanges. A l’exposé, plusieurs questions ont été éclairées. Notamment celles relatives à  l’emblème de la Croix-Rouge, aux sources de financement de la structure et à  ses domaines d’interventions dans le pays. Modibo Thiam, Nouhoum Maà¯ga, Alioune Soumano et Abdoulaye Boré se sont prêtés aux questions des « nyamakalas » ou communicateurs traditionnels pour éclairer leurs lanternes sur le Mouvement Croix-Rouge et Croissant Rouge. Tradition et modernité A l’issue des travaux, les communicateurs se sont dits informés et se sont portent volontaires pour expliquer partout et à  tout moment les missions de la Croix-Rouge malienne créée depuis 1965. « Avant de vous écouter, moi je pensais que la Croix-Rouge intervenait uniquement dans le domaine de la santé. Mais aujourd’hui, je me rends compte qu’elle s’intéresse à  tous les secteurs », a expliqué un « djéli » (griot) avant d’ajouter qu’il communiquera désormais sur les missions de la Croix-Rouge lors de grandes rencontres et quand des questions seront posées sur la structure.

Epidémies de grippe : la Croix-Rouge prépare son personnel

Cette formation organisée par le projet H2P (un programme sanitaire initié par la croix rouge) a permis à  tout le personne de mieux cerner les questions relatives aux différentes grippes. Comment prévenir ? Comment se comporter pendant la maladie ? Comment se soigner ? Telles sont quelques questions développées pendant la formation. Entre théories et pratiques, les participants ont pu maà®triser tous les contours de la question. «Â Nous voulons à  travers cette formation, renforcer les capacités et les compétences du personnel de la croix rouge et l’ensemble de son réseau de volontaires pour qu’ils puissent riposter contre les grippes pandémiques de façon générale et en particulier la grippe H1N1 qui se propage dans le monde », a expliqué le Dr Aliou Alkaya Touré, Coordinateur du projet H2P. Mieux vaut prévenir que guérir La croix rouge est une structure qui intervient auprès des populations en situation difficile. En cas de catastrophes naturelles ou d’épidémies, elles apportent son appui aux populations affectées. Pour se faciliter le travail sur le terrain, elle forme régulièrement son personnel sur tous les aspects de secours. Face à  de situation telle la menace de la grippe A, elle prend toujours le devant en formant son personnel qui a pour rôle d’informer et de sensibiliser les populations. C’’est dans cette optique que se situe cette formation de deux jours sur les grippes humaines. Comme à  l’armée ! La deuxième partie de la formation consistait pour les participants à  élaborer une stratégie d’intervention et un mécanisme de coordination avant, pendant et après la pandémie. à‡à  se passe à  côté, dans une ville virtuelle. La grippe frappe, une partie de la population, que doit-on faire informer et sensibiliser les populations atteintes et non atteintes ? Que faut-il faire en matière de formation à  l’endroit du personnel socio-sanitaire ? Quelle disposition doit-on prendre pour faciliter l’accès des populations à  l’eau, à  la nourriture et aux soins de santé ? C’’est autour de toutes ces questions qu’il y eu des échanges entres le personnel de la croix rouge. «Â Ce n’est pas pour semer la panique, mais pour contribuer à  la prévention contre la maladie », a martelé Yaya Kaba, un des formateurs. Après les échanges, chaque participant est passé à  la phase pratique en utilisant un kit composé de gel désinfectant, de masque à  nez et de blouse et gans. Ce dernier exercice consistait à  évaluer les «Â stagiaires » sur comment porter et comment enlever ce dispositif seul habiliter à  protéger l’homme en cas de grippe.