Festival de Sélingué : L’ANASER sensibilise sur les accidents routiers

l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), partenaire du festival international de Sélingué a une fois de plus donné le coup d’envoi des activités de la deuxième édition du festival. Venus nombreux pour assister à  la conférence débat animée par Fousseni Traoré, chef de division projet à  l’ANASER, les étudiants de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) ont suivi avec attention les conseils de l’ANASER . Pour rappel, les accidents routiers se font plus nombreux dans les villes du Mali notamment la capitale qui enregistre un grand nombre de victimes par an. Selon l’organisation internationale de la Santé (OMS), les victimes sont pour la majorité les jeunes dont la tranche d’âge est de 15 à  44 ans. Un constat qui a amené l’organisation mondiale à  décréter l’année 2011-2020 : « décennie de la lutte contre l’insécurité routière ». Selon Fousseni Traoré, les dernières statistiques du Mali sont alarmantes. En effet, en 2012 le pays enregistrait 6090 accidents de route dont 8191 victimes parmi elles 536 personnes décédées. En 2013, avec 6059 accidents dont 8815 victimes et 529 morts. Enfin en 2014 notre pays enregistrait 60 262 cas d’accidents dont 9191 victimes et 676 morts. Selon ce spécialiste, le Mali enregistre un taux de 85 % de victimes notamment dont la majorité avec des engins à  deux roues. Alors même que le mois de mai arrive, les responsables de l’ANASER n’ont pas encore bouclé le bilan des accidents routiers de l’année 2015 qui aurait dû être achevée depuis janvier dernier. Port du casque obligatoire ? Le port du casque est obligatoire en République du Mali. C’’est du moins ce que prévoit l’article 27 alinéas 1 du Code de la route. « Malheureusement la réalité est différente notamment à  Bamako, précise Fousseni Traoré. Selon Sekouba Tounkara, Adjudant Chef de la gendarmerie de Sélingué, ce problème est l’affaire de tous les maliens car l’incivisme est dans le comportement de tous. Il a également fait mention des réalités sociales du Mali qui constituent en soi un frein dans l’atteinte des résultats escomptés. Selon l’OMS les blessures à  la tête constituent les véritables causes de décès de la circulation routière. Les excès de vitesse sont bien sûr aggravants, le Code de la route malien interdit d’ailleurs de rouler dans le district de Bamako à  plus de 50 km/h, limitation ignorée pas nombre d’automobilistes. à€ quand l’application effective de ces mesures ? Avec cette conférence, le festival international de Sélingué prouve qu’il est l’un des espaces clés qui permet de sensibiliser la population sur les dangers des accidents de la route.

Mali : Les transporteurs routiers suspendent leur grève

Les raisons de la grogne Depuis près d’une semaine, les transporteurs routiers Maliens ont décidé d’aller en grève. Les raisons de cette grève seraient issues de l’application d’une décision de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). En effet, tous les huit pays membres de l’union ont ratifié un accord stipulant la taxation maximum de tout camion dépassant un poids fixe défini par les normes de cet accord. Hors, comme l’indique le président du syndicat des transporteurs, cet accord n’est respecté nulle part ailleurs qu’au Mali. Karim Fomba estime que « le Mali est le cobaye de l’UEMOA. Nous ne pouvons pas comprendre cela. » Il déplore l’élévation excessive des taxes. Aussi, ces transporteurs payent à  chaque voyage, entre 60.000 et 100.000 FCFA sur la route. Chaque agent régulateur voulant comme on dit « gagner sa part.» Cette décision de l’UEMOA pénalise fortement les transporteurs maliens puisqu’elle n’est appliquée par aucun autre pays membre, même si le ministère du transport pense le contraire. C’’est au regard de toutes ces tracasseries, qu’ils ont trouvé impératif d’initier cette grève pour faire entendre leur ras-le-bol. Le ministère des Transports surpris Face à  l’arrêt total de plusieurs centaines véhicules gros porteurs chargés de marchandises, le ministère de l’équipement et des transports à  rencontré le syndicat des transporteurs en fin de semaine. Le secrétaire général du ministère se dit surpris par cet arrêt de travail. « Il y a plusieurs mois, nous avons engagé des pourparlers avec les transporteurs sur cette fameuse loi de l’union. Nous sommes même tombés d’accord sur un bon nombre de points et avons convenu ensemble, d’adopter certaines mesures. Mais pour cela, il faut passer par un certain nombre de procédures qui sont d’ailleurs en cours de traitement. Je suis donc plus qu’étonné de voir que les transporteurs aient décidé d’aller en grève. » Se défend le SG au nom de son département. Mali, pays enclavé Les transporteurs se plaignent également du fait qu’ils en ont marre de se faire racketter permanemment par les policiers, les gendarmes et autres corps habillés du pays. Le Mali est un pays enclavé et n’a pas de débouché sur la mer. C’’est grâce à  ces camions que le pays arrive à  faire vivre ses enfants. Surtout que nous importons des produits comme le carburant et certaines matières premières. Egalement, l’exportation du coton et des animaux au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Mauritanie, font entrer énormément d’argent dans le pays. Par ailleurs, les transporteurs reprennent le travail ce mardi, en espérant que C’’est définitif et que l’Etat fera en sorte de les mettre dans les meilleurs conditions possibles.

Chauffeurs et conducteurs routiers : Après la grève, place à la formation

Apres le crime odieux perpétré par un agent de police sur un chauffeur de Sotrama, Bamako a été paralysé par la grève des chauffeurs. Une grève qui n’a duré que 24 heures, a eu pour effet la formation des chauffeurs et conducteurs routiers à  la maison des partenariats. le thème de cette formation est : « concevoir et organiser des campagnes en faveur des conditions minimales au profil des travailleurs du secteur routier ». Calmer les esprits Selon Marafa Touré, secrétaire général de la coordination nationale des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali, cette formation des chauffeurs et conducteurs n’a rien à  voir avec la grève. Elle était déjà  programmée. Selon lui, le séminaire de formation a pour but d’identifier les problèmes auxquels les chauffeurs sont confrontés et de permettre l’accompagnement nécessaire à  l’atteinte des objectifs. « Il s’agit pour nous d’élaborer à  l’issue de l’atelier les stratégies visant à  trouver les solutions à  nos préoccupations communes. C’’est pourquoi, je vous invite camarade à  une participation très active durant la session », déclare t-il. Une minute de silence Auparavant une minute de silence a été observée à  la mémoire Mamadou Coulibaly tué à  bout portant par un agent de la police nationale. Selon l’imaginaire populaire, cette formation aurait pour but de calmer les esprits des chauffeurs. Selon la déclaration du syndicat des chauffeurs sur l’antenne de la télévision nationale lundi, ils attendent de poursuivre leur combat pour que l’auteur du crime soit sanctionné. « Nous présentons nos condoléances aux parents et à  la famille de notre collègue Mamadou Coulibaly communément appelé « Dix » chauffeur résident à  Senou, décédé le lundi à  5 heures du matin. La fédération est mécontente et peinée. Mais, elle demande la compréhension et la tolérance des citoyens. Elle rassure que l’auteur de cet assassinat sera puni comme il se doit ». Le Mali est un pays de loi, un pays de tolérance. Certains chauffeurs se demandent si le coupable sera sanctionné , « Il faut sanctionner ce coupable pour servir de leçon aux autres la même chose risque de se reproduire »; juge l’un d’eux. Conséquence des recrutements douteux dans la police On ne devient plus policier par amour, mais par affinité pense un citoyen lambda. « Pour devenir policier, il faut un parent gradé dans la police ou être fils de riches. Policier par effraction, il tire sur tout ce qui bouge. Pire, on fait croire aux jeunes recrus que C’’est la circulation routière qui peut rendre les poches pleines. C’’est pourquoi les policiers et chauffeurs font même des tontines journalières.

Axes routiers inter-Etats : L’OPA présente les résultats de 3e trimestre 2009

Qu’est-ce que l’OPA ? l’OPA est une structure chargée de mener régulièrement des actions permettant de suivre les comportements des agents de contrôle sur les axes routiers entre Etats. Le représentant de la commission de l’UEMOA, Apollinaire Ibrahim Tini, signale que les contrôles ont démarré depuis 2005, sur le corridor Téma-Ouagadougou-Bamako. Et, ils se sont étendus au cours de ce 3e trimestre 2009 sur le corridor Bamako-Dakar. Il explique par ailleurs que «Â grâce à  la participation effective des chauffeurs routiers, des points focaux de l’OPA, des coordinateurs nationaux, du Trade Hub et de la commission de l’UEMOA, ils avons régulièrement traité, collecté, analysé et publié les résultats des enquêtes relatives aux pratiques des agents de contrôle, sur ces axes routiers inter-Etats. » Les résultats constatés Les contrôles effectués ont démontré une baisse de 10,84 % par rapport au trimestre précédent. l’OPA espère que cette baisse constituera une levée des barrières non tarifaires. Le représentant de l’UEMOA estime utile de souligner l’importance de la baisse du contrôle de 14,29% au Mali, sur le corridor Bamako-Ouagadougou. Toujours selon le rapport, le niveau de prélèvements illicites a baissé de 11,67 % sur le corridor Ouagadougou-Bamako et est également en baisse également de 18,68% sur le territoire malien. Il interpelle les chauffeurs routiers à  changer d’attitude face aux agents, en évitant toute corruption et le paiement de toutes taxes indues. l’OPA interpelle également les agents de contrôles routiers, généralement assermentés, à  se ressaisir en vue du respect de la réglementation. Trop de barrières Le corridor Bamako-Dakar, récemment pris en charge par l’OPA, s’avère être aussi tracassier que l’axe Bamako-Ouagadougou. l’OPA explique cette situation par la multiplicité de barrières sur le tronçon sénégalais qui, à  lui seul, enregistre 26 barrières par voyage, contre 11 de côté malien. Le représentant du coordinateur régional du projet à  la direction nationale des transports, Karim Sylla explique « le commerce intra régional représente aujourd’hui un levier important dans le contexte d’intégration régionale. En effet, 95 % des échanges commerciaux inter-Etats dans la sous région, se font par voie terrestre. » Ce qui selon lui, démontre l’importance de disposer d’un réseau routier performant et fluide, permettant un développement substantiel des économies des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA. Lutte contre les tracasseries routières Mr Sylla estime que la lutte contre les tracasseries routières devient plus que jamais vitale pour nos économies en développement. « Au plan commercial, les tracasseries routières deviennent des facteurs de non compétitivité face à  un monde en permutation oà¹, la levée des barrières tarifaires et non tarifaires est imminente. », déclare-t-il. Il est certain que la synergie des nos actions conjointes et l’implication de chaque acteur, permettra de relever le défi de développement économique dans différents pays.