Sall et Boni à Ouagadougou ce vendredi

Le Président Michel Kafando et certains de ses ministres ont été libérés et sont rentrés chez eux, selon les putschistes qui annoncent que le Président de la Transition a été placé en résidence surveillé. Le Premier Ministre Zida reste quant à  lui en détention. Les tractations sont en cours pour tenter de ramener le pays dans la légalité et les présidents sénégalais et béninois sont attendus dans la capitale burkinabè pour entamer une médiation. « L’objectif à  cela est de parvenir à  un retour à  une vie constitutionnelle normale, à  la libération du président et du Premier ministre qui sont otages, et à  la libération de tous les ministres », a déclaré le ministre béninois des affaires étrangères, Saliou Akadiri, à  la télévision nationale. La garde présidentielle du Burkina Faso avait annoncé jeudi la dissolution du gouvernement de transition et la création d’un nouveau « conseil national pour la démocratie » dirigé par le général Gilbert Diendéré, bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré. Un coup d’à‰tat militaire qui intervient alors que le pays s’acheminait vers des élections présidentielle et législatives prévues le 11 octobre, censées clore la transition ouverte après la chute de Blaise Compaoré il y a un an. Le général Gilbert Diendéré a promis d’organiser « rapidement » des élections prévues à  l’origine en octobre. « Mais nous pensons discuter de cela avec les acteurs qui sont concernés notamment les partis politiques et les organisations de la société civile », a-t-il ajouté. Le putsch a été unanimement condamné par la communauté internationale: l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la Cédéao.